poilagratter | Maximus Leo a écrit :
Ce qu'il y a de neuf est passé inaperçu évidemment, Antoine Casubolo l'auteur du livre "Coluche, l'accident" a reconnu s'être "trompé" en écrivant son livre, il a dit ignorer l'existence la vidéo de FR3... "le camion qui n'allait nulle part, le pré, le pont limité à 8 tonnes, l'AFP, etc..." c'était faux ! Antoine Casubolo s'est exprimé sur le site onnouscachetout.com quelques semaines après la parution de son bouquin. Même si l'auteur a reconnu s'être trompé, on continue à y croire ! Qui ira vérifier les données "troublantes" ? Quasiment personne. "L'affaire Coluche" est tout à fait passionnante, c'est un modèle de désinformation à conserver précieusement : on crée une fausse version officielle sur mesure pour mieux la démolir ensuite, on modifie un peu les données authentiques qui deviennent alors des éléments "troublants", on fait sa promotion sur les médias en se donnant des allures de bête traquée, essoufflée, dont le temps est compté, on quitte précipitamment le plateau comme si on fuyait devant les tueurs. Bravo ! C'est un travail remarquable.
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Je reviens d’un stage de relaxation chez les Télétubies, et ça va mieux.. J’en ai profité pour visiter le site onnouscachetou.com que tu cites, ou tu étais très actif ! Tu y dis avoir cru à un attentat jusqu'à la sortie du bouquin ! Curieux...
Chose intéressante sur ce site, on trouve les réponses de Antoine Casubolo aux interrogations habituelles. Voir vers le milieu de cette page :
http://www.onnouscachetout.com/for [...] ntry286724
Auparavant, un truc chez toi qui me chagrine :
Ordinairement les « pro accident » le sont par conformisme avec les transmissions prédigérées des gros médias, qui ne poussent pas vraiment à l’esprit critique…
Ce qui vous choque, ce n’est pas que les gros médias aient mentis de façon éhontée sur les circonstances de « l’accident »…, mais c’est que l’on puisse douter de leur version! (Tout comme en d’autre temps il était intolérable de mettre en doute la parole de l’Eglise…)
Mais ça se comprends.
La pensée officielle est le point d’ancrage de votre réflexion. Vous avez été éduqués comme ça, (nous aussi, mais étions de mauvais élèves) pour devenir de bons petits soldats du système. Tous ceux qui doutent donnent des boutons aux détenteurs de la « vérité ». D’où leur agressivité qui se traduit ordinairement par de la dérision bête et con propre aux immatures.
Mais toi c’est un peu différent. Visiblement, tu as des intérêts à défendre. M’est avis que tu sais pas mal de chose sur cette histoire, Non ?
Ton but n’est pas de faire chier pour faire chier, parce qu’on te donne des boutons, mais de décrédibiliser ceux qui contestent la « vérité », en brouillant les pistes. (Chacun de tes post sert à ça)
Tu te comportes comme ces politiciens (généralement de droite UMP) qui balancent des énormités tant ils prennent les gens pour plus cons qu’eux. (Reconnaissons que souvent ça marche)
Etrange…
Tu dis :
« Antoine Casubolo l'auteur du livre "Coluche, l'accident" a reconnu s'être "trompé" » tentant ainsi de laisser penser qu’il est revenu sur le propos de son bouquin ! Ben voyons… Pourquoi il te dérange à ce point ce bouquin ? Il a seulement reconnu s’être trompé sur UN point de détail, dont il s’explique très clairement.
Il ne remet absolument pas en cause la thèse de l’attentat !
Voici sa grosse erreur :
- L’heure des dépêches AFP aurait indiqué que l’on connaissait l’attentat avant même qu’il ne se soit produit.
Il s’est en effet embrouillé avec l’heure GMT utilisée par l’AFP, et regrette d’avoir parlé de ça. Mais jamais il n’a écrit que ces dépêches AFP étaient sorties avant l’ « accident »
Autres questions:
1 - Le petit pont ne peut être franchit par un 38T, hors on voit le camion passer dessus dans une archive de l’INA…Explication de Antoine Casubolo:
Quand il a écrit son bouquin, cette archive de l’INA n’était pas encore disponible facilement, et il ne l’a pas vue.
Il s’était basé sur le témoignage de Didier Lavergne, (témoin de l’accident) qui, lui non plus, n’a pas vu le camion franchir le petit pont. En effet, il était parti avant que le camion ne le franchisse.
Et ce petit pont est bien une simple buse non conçue pour le passage de 38T, comme l’atteste ceci :
"L'experte de la DDE dit, dans l'itv qu'Henriette Depussé à recueilli, que si le camion est passé sur cette buse alors, il est forcément passé au pas et sûrement pas des dizaines de fois comme le laisse entendre ceux qui prétendent que ce champ servait de décharge."
Par ailleurs le petit pont menait bien à un pré (un champ).
2 - les chances de tuer Coluche étaient faibles s’il s’agissait d’un attentat.
Peut être, mais il pouvait ne s’agir que de l’intimider, et ça a trop bien réussi.
Bon, bref…
3 - mobile du crime.
Coluche n’était pas seulement un comique, comme les gros medias le présentent, leçon que vous avez bien retenue. Il voulait utiliser sa célébrité pour dénoncer le système, sans prendre de gants avec les puissants, en mettant à nu leurs magouilles, leurs mensonges, et démontait de manière cinglante leur baratin polissé. Il n’avait pas de limite, et était totalement imprévisible (contrairement aux « Guignols de l’info »…) Et les médias se l’arrachaient.
Il voulait que les petites gens (dont il était issu, et ce dont il avait souffert…) comprennent comment elles sont flouées, manipulées, exploitées. Il était profondément révolté contre ça.
Ceux qui ont tout compris du système restent ordinairement inaudibles dans les gros médias. (qui ne sont pas la pour leur donner la parole, ou alors de manière tronquée.)
Lui s’était hissé tout en haut des médias, et avec un mégaphone !
Tour de force, unique dans l’histoire des contestataires. Coluche était « le clou qui dépasse », et pas qu’un peu !…
C’est exceptionnel, du jamais vu.
Au moment de son « accident » Coluche en préparait une nouvelle couche pour son prochain spectacle «Y en aura pour tout le monde…».
Rien que le titre, venant de sa part n’est pas peu dire…
Et ce n’était qu’une étape. Aucune raison qu’il s’arrête en si bon chemin.
C’était évidement intolérable pour ses puissantes victimes, et ça suffirait à expliquer l’ « accident ».
D’autres sont morts pour bien moins que ça.
N’est ce pas Maximus Leo ?
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Voyez aussi cette interview de Didier Lavergne :
http://www.20minutes.fr/article/91 [...] nt-pas.php
Didier Lavergne : « Il y a plein de choses qui ne collent pas »Créé le 13.06.06 à 23h46
Article : Coluche : c'est l'histoire d'un accident
Interview d'un ami de Coluche, témoin de sa mort.
Interview de Didier Lavergne, ami de Coluche et témoin de sa mort.
Depuis combien de temps connaissiez-vous Coluche au moment de sa mort, en 1986 ?
Je travaillais avec lui depuis une dizaine d'années, comme maquilleur personnel sur ses films et ses spectacles. On était devenu amis et au moment de sa mort, on était ensemble 24 h sur 24.
Vingt ans après sa mort, quelle est votre opinion ?
J'ai toujours eu un doute. Mais comme beaucoup, j'ai accepté l'idée que c'était un accident bête. J'ai commencé à changer d'avis quand j'ai rencontré Jean Depussé il y a deux ans environ. Il avait mené une enquête et il m'a apporté des éléments qui m'ont bousculé. Aujourd'hui, je doute très très fortement d'un accident.
Pour vous, Coluche a été tué ?
Je ne dis pas ça parce que je n'en ai pas la preuve. Je n'accuse personne, je me pose juste des questions parce qu'il y a plein de choses qui ne collent pas.
C'est-à-dire ?
La première qui m'a toujours étonné, c'est l'attitude du chauffeur du camion juste après le choc avec Coluche. Il avait un détachement incroyable pendant les minutes où on a attendu les secours, lui, Ludovic Paris et moi. Il ne s'est pas approché de Coluche une seule fois, il ne nous a pas parlé, il est resté à distance à faire les cent pas devant son camion sans même couper le moteur. Comme s'il ne se sentait pas concerné.
Vous récusez aussi la version qui dit que vous rouliez vite...
C'est faux. Les expertises sur la moto l'ont montré : la vitesse était enclenchée en troisième et au moment du choc, le compte-tours s'est bloqué à 3 500 tours/minute. Donc Coluche roulait entre 60 et 80 km/h. Il n'y a pas eu non plus de traces de freinage. Je le dis depuis vingt ans, on roulait calme, en ligne droite, on a vu le camion, il n'était pas en travers de la route, il était de son côté et, au moment où Michel est arrivé à sa hauteur, il a brusquement tourné à gauche. Une manœuvre insensée. Mais les journalistes et les juges n'ont pas fait leur travail, ils se sont contentés de la version des gendarmes sans vérifier.
Coluche se sentait-il menacé ?
En 1981, quand il s'était présenté à la présidentielle, il avait reçu une balle par courrier avec un mot « La prochaine est pour toi ». On n'a jamais su d'où ça venait. Mais en 1986, il était heureux, il sortait d'une dure période après son divorce, il préparait un spectacle qui devait s'appeler « Y'en aura pour tout le monde ».
Pouvait-il se représenter à la présidentielle de 1988 ?
Je ne crois pas. Il ne m'en parlait pas en tout cas. Il était plus utile en contestant. La preuve avec les Restos du coeur : les gens ne pouvaient plus bouffer, et lui les a nourris. Aucun politique n'a jamais fait ça ! Il voulait s'occuper aussi du chômage.
En avez-vous parlé avec sa famille ?
Après sa mort, j'ai peu revu sa famille et notre bande de potes a implosé, sous l'effet du choc. Je ne sais pas ce que les siens pensent.
Pourquoi parler vingt ans après ?
J'ai parlé dès le début, mais personne n'a voulu m'entendre. Aujourd'hui, mon seul intérêt, c'est qu'on sache vraiment ce qui s'est passé. Si quelqu'un peut définitivement lever ce doute que beaucoup partagent, ça changerait beaucoup de choses.
Recueilli par Bastien Bonnefous
©2006 20 minutes --------------------------------------------------
extraits du livre « Coluche, l’accident. Contre-enquête » - un livre signé Antoine Casubolo et Jean Depussé
Coluche candidat en 1988 ?
[En 1986], « deux ans seulement nous séparent de l'élection présidentielle. Cette grande remise à plat du jeu politique français dans lequel sept ans plus tôt Coluche avait pataugé avec ses gros godillots. Il faut se souvenir de la panique qu'avait générée cette intrusion dans la campagne de 1981 (...) Coluche avait fait trembler l'institution, plus encore, ridiculisé, chamboulé les cartes, obligé les candidats, les vrais, à négocier avec lui. »
Le spectacle qu'il préparait
« C'est dans ce contexte, en juin 1986, que Coluche préparait le Zénith, le grand spectacle par lequel il devait faire son retour sur scène. Tous ceux qui ont rencontré Coluche à cette époque sont unanimes. Au Zénith, il voulait en découdre. Il s'apprêtait, selon ses propres termes, à « hurler sa pourriture au monde ». « Jusque-là, on a bien rigolé, mais ils n'ont encore rien vu : cette fois, ils ne vont plus rire du tout. » (...) Au Zénith, le vrai héros de son spectacle devait être un chômeur. Un sur deux millions et demi de modèles à l'époque (...) Et le chômage – ou plutôt l'emploi – était au centre d'une prochaine campagne qu'il comptait lancer dès qu'il aurait assuré la pérennité des Restaurants du coeur. »
Les minutes avant l'accident selon Lavergne
« On a fait la route tranquillement. On se parlait tout en roulant. (...) Michel [Coluche] n'avait pas de casque, Ludo non plus. A cette époque, sur la Côte, les flics nous faisaient pas trop chier avec ça. De toute façon, on n'allait pas vite. Michel était en bermuda, nous en débardeur. Dans cette tenue, si on va vite, les insectes font un mal fou sur la peau, tous les motards le savent. (...) Juste avant la courbe, Coluche m'a doublé. On s'est mis en ligne, comme d'habitude dans un virage. A la sortie, le final, c'était Michel, moi, Ludo. »
L'accident selon Lavergne
« On est à la sortie d'un virage, il y a une courbe derrière nous, une autre devant nous, une ligne droite entre les deux et un camion, énorme, qui arrive lentement. Pas de clignotant, pas de voiture derrière lui. (...) Coluche est juste devant moi, il n'y a pas trois mètres entre nous. Je vois qu'il va croiser le camion. Je vais le croiser aussi. Et puis, lorsque le camion est arrivé à la hauteur de Coluche, tout d'un coup, le chauffeur a braqué la cabine sous son nez. Il a fermé la route. Comme une porte claquée sur sa figure et qu'il n'a pas eu le temps d'éviter. (...) Et [Coluche] tape de la tête sur l'angle, c'est aussi simple que ça. C'est une seconde. A un mètre ou deux, il aurait freiné. Mais jamais tu peux imaginer que le camion va faire ça. C'est ça la surprise, elle ne vient que de ça. De la manoeuvre du camion. » ---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot, le système s'effondre.
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