Nokia propose une solution « 5G ready » pour offrir du 1 Gbit/s aux foyers non connectés à la fibre.

Comme complément du très haut débit (THD) filaire, par exemple. L’équipementier va lancer, dès 2016, une expérimentation en vue d’exploiter les technologies ultra haut débit de la 5G pour palier au manque d’infrastructures THD de la boucle locale. Nokia vise ainsi les « millions de domiciles proches de la fibre » mais dont les derniers mètres (ou centaines de mètres) du réseau, historiquement en cuivre, ne supportent pas un accès à très large bande.

Ces cellules seraient en mesure d’atteindre des débits de 10 Gbit/s (peu ou prou le pré-requis de la 5G pour les stations de base) afin d’offrir des liaisons de 1 Gbit/s par foyer en réception. Nokia ne précise pas les capacités de la solution pour les flux montants (du foyer vers le réseau). Les équipements pourront par la suite être mis à jour par voie logicielle pour se conformer aux normes 5G lorsque celles-ci auront été définies.

Cette solution, qui nécessitera a priori l’installation de nouveaux boîtiers sans fil dédiés au sein des foyers, viendrait en concurrence des technologies filaires comme le G.fast qui s’appuie sur les liaisons cuivres des réseaux téléphoniques pour offrir le très haut débit dans les logements.

OVH a annoncé son boitier "overTheBox" qui fait de l’agrégation de BP en MPTCP

Le moment est historique. En votant ce midi sur l'« Internet ouvert » et la fin des frais d'itinérance, le Parlement européen a officiellement entériné le principe de neutralité du Net. Si l'expression n'est pas dans le texte, elle est sur toutes les lèvres. Le texte européen doit sacraliser les principes de non-discrimination des contenus et des usagers, avec quelques exceptions en cas de réel besoin.

Les deux mesures, la fin de l'itinérance et la neutralité des réseaux, sont deux progrès adoptés en même temps. Le texte a donc été votée dans sa version remaniée par les institutions européennes, l'ensemble des modifications proposées ayant été rejetées en bloc.

Plusieurs sujets gênent particulièrement les défenseurs d'une neutralité plus marquée. Le premier est la possibilité pour les opérateurs de passer des accords avec des fournisseurs de services Internet pour des services spécialisés, séparés du flux principal. Pour ces défenseurs, il s'agit tout simplement d'une distorsion de concurrence, qui permettrait tout simplement aux gros acteurs de payer pour une meilleure qualité de service.

Dans le même ordre d'idées, ils demandent que le texte permette d'interdire le zero-rating, ce qui n'est pas écrit pour l'instant.

Ils demandent enfin à ce que tout le contenu soit traité équitablement. Le principal point d'inquiétude à ce niveau est la « gestion raisonnable du réseau », lorsque celui-ci est saturé.

Pas de Carrier-grade NAT pour le réseau ADSL-FTTH chez Bouygues Telecom.
 
Je vais faire une réponse détaillée, de la solution actuelle d’attribution des IPv4 (qui est différente de celle de Free) et de celle qui sera mise en place mi 2016 :
 
La situation actuelle chez Bouygues Telecom :
Pour éviter des /24 à moitié vide comme je viens de lire, Bouygues Telecom a depuis plusieurs années décidé d’attribuer des petits blocs aux DSLAM, pour éviter de gâcher des IP (on met des plages IPv4 de /25 à /29). Ces blocs IPv4 sont attribués sans considération géographique : Sur un /24, il peut y avoir des abonnés à Lille et des abonnés à Marseille.

Cela engendre deux problèmes :
- Sur chaque plage, que ce soit une petite plage /29 de 8IP ou une plage de plusieurs millions d'IP, 3 IP sont perdues : L'adresse de réseau (La route) qui prend une IP, Adresse de broadcast qui prend une IP et l'adresse IP pour le routeur coté DSLAM qui prend une IP.
Un /29, cela consomme 8 adresse, mais seul 5 IP sont disponibles pour les clients => La perte est moins grande que le fait de ne pas utiliser du tout ce petit bloc à la fin d'une page, mais il y a des pertes.
- Cela complique vraiment le peering régional, avec obligation d'annoncer tous les blocs et donc de demander au peer de ne pas filtrer ce qui est plus petit que /24 et de nous autoriser a annoncer des dizaines de milliers d'IP. Concrètement nous peerons régionalement avec quelques gros avec qui ont accepté ces contraintes, mais sur Lyon-IX on est presque systématiquement filtré.
 
 
La grande migration de mi-2016 :
 
Les IP ne vont plus être portées par le DSLAM, mais par les routeurs du POP régional (il y a toujours une redondance de façon à ne pas perdre le service en cas de perte d'un routeur). On reste sur des IPv4 fixe, vu que c'est demandé par les Geeks. Le fait que les IP sont portées par le POP permet d’attribuer de grandes plages /16 à ces POP. On profite de l'opération pour attribuer des IPv6 fixe aux clients, il faudra néanmoins attendre une mise à jour de la Bbox pour pouvoir profiter de l'IPv6 (mise à jour prévue en 2017 - ce sera de l'IPv6 natif, tous les équipements du réseau ayant été remplacés).

Ce changement d'adresse IP permet de résoudre :
- Le problème de peering régional, en annonçant uniquement des plage /16 de 65536 IPv4 (dont 3 réservées)
- Le manque d'adresse IP sans avoir à faire de Carrier-grade NAT
Plage IP /29 (8 IPv4 - 5 utilisables) => 37,5% de pertes d'IPv4
Plage IP /16 (65536 IPv4 - 6553 utilisables) => 0,004 de pertes d'IPv4
 
Bouygues Telecom à 6 672 384 IPv4 (fixe + mobile) pour un parc total de 2,7 millions de clients fixe à fin septembre 2015. Les 11,6 millions de clients mobile sont depuis toujours sur un Carrier-grade NAT et consomment très peu d'adresses IP.

Le réseau DSL de Completel change de mains. L'Autorité de la concurrence vient de publier l'autorisation qu'elle a accordée à un consortium pour reprendre le réseau de l'opérateur spécialiste des professionnels. Cette décision a lieu suite au rachat de SFR par Numericable. L'une des conditions de l'opération était que Numericable cède le réseau DSL de sa filiale Completel, pour éviter une distorsion de concurrence.

Le repreneur, lui, est le consortium Kosc, composé de trois holdings (Cofip, Kapix, et Styx) et d'OVH. Comme le révélait Silicon le mois dernier, ce groupement est dirigé par Yann Le Prince, ancien patron de SFR Réunion. Son but : utiliser le réseau de Completel pour devenir opérateurs d'opérateurs, c'est-à-dire vendre l'accès à son réseau à des opérateurs, qui fourniront eux Internet aux entreprises. Cette solution était donc déjà le choix de Numericable en novembre, confirmé par l'Autorité de la concurrence.