Qu'appelle-t-on un reflex?
généralement un boitier a objectif interchangeable (au singulier).
selon la définition habituelle, un appareil photo permettant de viser et faire la mise au point à travers l'objectif.
les reflex numériques actuels ont hérité des systèmes mécaniques développés pour les argentiques, et ce n'est qu'une série d'absurdités.
à quoi sert un obturateur ?
en argentique, à n'exposer le film que pendant une durée précise.
et en numérique ?
à rien. d'ailleurs les compacts s'en passent très bien.
si, ça sert à pouvoir indiquer des vitesses avantageuses sur la fiche technique, mais c'est tout.
un obtu est fragile, bruyant, encombrant, coûteux, et surtout... inutile.
première incohérence.
aujourd'hui il n'y a plus de film et les reflex font de la vidéo obtu ouvert, tout est géré par l'informatique interne,
alors virez-moi l'obturateur !
à quoi sert le miroir sur un reflex argentique ?
à transmettre l'image venant de l'objectif vers le viseur et l'oeil du photographe de façon à cadrer et mettre au point la photo exacte qu'on pourra obtenir.
et en numérique ?
à rien. c'est juste complexe et fragile, bruyant, lent, encombrant, et... inutile.
pour avoir une visée sur écran à l'arrière, ils ont inventé un système complexe et coûteux de mini-caméra dans le viseur, ou sont passé par la fonction vidéo, comme pour les compact.
seconde incohérence.
mais le viseur ? comme les objectifs sont interchangeables on ne peut pas mettre un simple viseur optique.
il y a des années, Canon, sur l'eos 1n RS, avait installé un miroir fixe semi-transparent, ayant l'avantage de pouvoir prendre des séries de photos très rapides puisqu'aucun miroir à déplacer.
inconvéniant : ce système assombri la photo et le viseur, la lumière étant partagée entre les deux.
on peut se souvenir des reflex bi-ojectifs des années 1950-'60 : la visée se faisait par le dessus et ça marchait très bien.
aujourd'hui on sait faire un grand écran orientable dans tous les sens, bien pratique.
certains compacts ont trouvé la solution pour garder la visée "directe", de face : remplacer le viseur optique par un mini-écran, reprenant en petit celui de l'écran arrière. excellente solution.
alors virez-moi le miroir !
qu'est ce qu'il reste comme pièces mobiles?
les boutons, les simples à enfoncer, comme celui du déclencheur, et les rotatifs pour les fonctions.
sont-ils nécessaires ?
bah non, si on a un écran on peut mettre un écran tactile pour les menus et réglages, le seul bouton utile est celui du déclencheur.
troisième incohérance.
ok, plein de boutons ça fait pro, c'est vendeur... mais inutile. la roulette on garde, c'est bien pratique.
alors virez-moi tous ces boutons !
le format des images
le numérique utilise des capteurs 3/2, parfois 4/3, rarement d'autres formats.
en argentique les films venant en bandes, on pouvait choisir son format, avec le même film et le même appareil s'il était conçu pour : 9x6 (3/2), 6x6 (1/1), 4,5x6 (4/3) par exemple.
de même, les papiers étaient découpés au format voulu à partir de bandes.
réfléchissons un instant
un objectif pour 24x36 fournit une image brute de diamètre (d'au moins) 43,3 mm de diamètre soit 1472mm².
une image 24x36 fait 864 mm², soit 58,6%, le reste est perdu.
et quand je dis perdu, j'aimerais que ce soit vrai, les 41% restant sont en partie reflétés en oblique vers le capteur, diminuant la qualité d'image.
quatrième incohérence.
pourquoi pas une image ronde ?
la plupart des photos ne sont plus imprimées sur papier mais restent virtuelles et vues sur écran seulement.
les écrans "anciens" étaient en 4/3, actuellement ils tendent à devenir panoramiques, en 16/9 ou 16/10, pas besoin que les photos soient au format de l'écran.
après tout, regarder une image rectangulaire ou carrée, ce n'est qu'une question d'habitude, elle pourrait aussi bien être ronde.
d'autre part, rien n'interdit, puisqu'on est en numérique, de mettre un cadre numérique dans le viseur, pour limiter selon le format rectangle (ou carré) choisi, pour cadrer à son idée, ou imprimer sur papier.
le choix du format existe d'ailleurs déjà pour certains reflex plein format.
techniquement, rien n'empêche de faire des capteurs ronds, ou au moins octogonaux ou hexagonaux (en cellules d'abeille) avec des bords plus ou moins arrondis pour utiliser un maximum de la lumière traversant l'objectif.
alors faites-nous des capteurs ronds !
la taille des images
on nous vend des capteurs de 20 ou 30 mègas et plus, mais pourquoi faire?
le nikon D800 fait 7360 × 4912 pixels.
quelqu'un a déjà vu un écran de cette dimension?
si c'est pour imprimer sur papier, en comptant 300 dpi (valeur habituelle) ça fait 62,3 x 41,6cm... qui imprime ses photos dans cette dimension?
cinquième incohérence.
mettre plusse de pixels, au delà de disons 10 ou 15 mégas n'apporte plus rien, sauf pour les pros. par contre augmente le nombre de pixels sur une surface donnée diminue la quantité de lumière qu'ils reçoivent, donc la qualité.
au contraire, diminuer le nombre de pixels améliore la qualité, chacun capte plus de lumière, ça ce serait avantageux.
alors faites-nous de grands et bons capteurs ronds !
l'écran
je parlais d'écran orientable plus haut, mais faut-il vraiment un écran?
c'est fragile un écran, surtout orientable, si on peut s'en passer le prix baissera d'autant.
tout le monde ou presque à une tablette, avec écran tactile donc.
pour l'utiliser comme écran de son reflex, il suffirait d'une communication wifi ou bluethoot ou autre, et d'un système de fixation mécanique de l'un sur l'autre, rien de cher et compliqué.
de plus ça permettra de transférer directement ses photos.
ce n'est pas la 6ème incohérence mais on pourrait se passer d'un écran si le reflex peut se fixer sur une tablette qui sert d'écran.
alors virez-moi l'écran !
le processeur d'image
les fabricants parlent de leur traitement d'image comme un avantage, mais ce n'est qu'un programme sur un processeur dédié.
une tablette avec un programme ferait aussi bien, peut-être un peu moins vite, et encore, c'est à voir.
si on dispose déjà d'une communication entre reflex et tablette, on pourrait utiliser le processeur de la tablette, le reflex fournissant l'image brute uniquement.
ce pourrait être la 7ème incohérence.
alors virez-moi le processeur graphique !
bon, finalement, il ne reste plus grand-chose dans "mon" reflex
un capteur, une batterie, une mémoire tampon, un module wifi et la monture de l'objectif.
la monture
élément central pour un réflex, après le capteur, permettant le montage d'objectifs.
ce n'est pas ce qui manque les objectifs, toutes les marques proposent le leur, tous en monture propriétaire. si on change de marque ou de système dans la même marque on peut les revendre et en racheter dans le nouveau système, super...
c'est là qu'il faut se souvenir de ce qui a fait le succès du PC au début des années 1980 et ensuite : les normes étaient (et restent !) ouvertes.
tout le monde pouvait proposer son produit, de meilleure qualité ou moins cher, et depuis 35 ans énormément de petites pierres ont été apportées au monument.
on pourrait donc facilement imaginer un système ouvert de monture universelle, très simple, permettant d'utiliser via une bague spécifique tous les objectifs existants et à venir.
une monture suffisamment large pour monter de gros objos, avec seulement 4 contacts, très résistants (contact fixes côté boitier, légèrement en retrait, mobiles et en relief côté bague), fonctionnant en mode série (au moins 2 contacts), la bague adaptateur faisant la liaison entre objectif et boitier, tant de de façon mécanique qu'électronique.
quelque chose comme 62 mm de diamètre extérieur, 56mm intérieur, 52mm de diamètre intérieur pour la bayonnette.
le diamètre d'image d'un objo 24x36 fait 43,3mm, il reste de la marge.
l'autre caractéristique d'une monture est son tirage.
si on prend 1 mm de retrait par rapport à la monture,
2mm pour placer un obturateur, similiaire à celui protégeant les objectifs de compacts, pour protéger le capteur de la poussière,
3mm pour un filtre passe-haut,
on obtient un tirage de 6mm. de quoi utiliser à peu près n'importe quelle optique.
les bagues spécifiques
contiendront toute l'intelligence nécessaire pour faire fonctionner l'autofocus, le système anti-vibration et le diaphragmme, voire le zoom, à partir de ce que reçoit le capteur et des ordres donnés via l'écran tactile, transmit en mode série.
le reflex du futur
si les normes sont universelles et ouvertes, chaque constructeur pourra proposer sa façon de voir :
du boitier haut de gamme "toutes options" entièrement autonome, avec grand capteur rond, grand écran mobile et viseur de qualité, processeur graphique et wifi rapide, objectifs spécifiques de très grande qualité et sans bague, etc
jusqu'au bas de gamme très bon marché, avec petit capteur de compact, sans écran ni wifi ni rien, objectif ménisque en plastique sur bague uniquement mécanique conçu comme complément à une tablette mais pouvant recevoir d'autres bagues et objectifs.
en passant par les intermédiaires, capteur rond aps-c, petit viseur, boutons, etc
celui qui lancerait une gamme de reflex sur ce principe, et quelques bagues pour objectifs courants, se ferait pas mal d'argent je crois, et une fameuse réputation.
vos avis?
Spoiler :
bon, étant sur HFR, je vais en faire quelques-uns pour vous
ho le pavé, même pas lu ! une image ronde?? l'est fou lui...
y a pas d'images... m'intéresse pas
un reflex qui ne fait pas clic-clac c'est pas un reflex! (on peut émettre un clic-clac, et même le bruit du moteur d'avance de film bzzzzz!, pour les nostalgiques) |
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du vide, j'en ai plein !