Reprise du message précédent :
/me sortant de la bib, voyant les ernestines pleurer  
/me demandant l'objet de ces pleurnicheries. Réponse "L'épreuve double du CRFPA"  
/me demandant les sujets. Réponse "En procédure pénale : Dissertation : La prescription doit elle être réformée? En obligations : Commentaire : La cause illicite" (ponctué de cétrodur, lésaloo  )
/me riant devant tant de grotesquence  

 
Poste toujours, tu verras bien.

Faut quand même qu'un jour je daigne passer cette grotesquerie juste pour refuser l'intégration sans report.  

Tu es bien prétentieux

 
Y a rien de prétentieux dans le CRFPA. N'importe quel étudiant qui a suivi ses cours honnêtement est paré pour le réussir.  

Putin mais la vie en cabinet, c'est parfois vraiment triste. Autour de moi la misère humaine des avocats qui rêvent de sortir du taf' à 20h.
 
Dès fois je me demande qu'est-ce qui ce serait passé si j'avais pas atterri sur HFR pendant mes études

 
Quand je vois la gueule de mes potes, livides, des poches sous les yeux, ayant perdu 15 kg, plus de vie à coté, et ce juste pour bosser dans des petits cabs de province ... J'imagine même pas ce que ca doit être dans les usines parisiennes. En tout cas perso ça m'a soigné de l'envie de faire ce taf. Si seulement le cab uniperso ou en colab de pote n'était pas si inaccessible/suicidaire.

Et malgré tout ça, la filière est complétement bouchée avec plus de 200 000 étudiants en Droit en France, dont 80% qui veulent devenir avocat

 
on m'a appelé  ?  
 
je connais pas assez la province, qu'est ce que ça donne dans les petits (tout petit) barreaux ?  
 

La vraie sodomie au gravier c'est dans les petits cabs qui payent mal ET qui font bosser comme dans un gros cab.

Mes potes en gros cab avec deux/trois ans d'xp tu commences à toucher les 100K de rétro+bonus et de belles possibilités de reconversion derrière. C'est un investissement qu'on paye avec du sang et des larmes mais avec un vrai retour derrière (financier et perspectives pro). A chacun d'évaluer ce que vaut de sacrifier X années de sa jeunesse pour ça mais enfin bon tout bien pesé, why not?

Faire la même chose dans un petit cab sans perspectives autres qu'éventuellement se barrer un jour avec quelques client faut vraiment être décérébré pour le faire volontairement (mais je pense pas que ça soit le cas de beaucoup de monde, généralement c'est l'impossibilité de trouer du boulot ailleurs).

Ce soir diner trimestriel avec mes potes avocats je sens que ça va être la même que d'habitude "j'ai pas de vie/pas de copain/copine, je suis mal payé, les charges, j'ai pas le temps de faire du sport, tel associé est un con". Le corollaire direct du gros cab est de n'avoir plus le temps de rien et donc de devenir passablement chiant  

Un peu comme devenir parent

 
Les micro-barreaux sont des chasses bien gardées. Je vois l'exemple en Alsace. Il est plus difficile de s'installer au barreau de Saverne (trentaine d'avocat grand max) qu'à Stras.

LE bon plan (amha ), c'est les villes moyennes qui ont perdu leur école d'avocat il y a une dizaine d'année: en général, les étudiants quittent la fac de droit à la maitrise, pour aller faire le M1 puis le M2 et l'école du barreau dans la ville idoine, et ca commence à sérieusement assécher ces barreaux là, où le besoin de justice reste présent, et où les vieux des cabinets commencent à flipper un peu en voyant que la relève n'est pas forcément là, ce qui implique une baisse substantielle du prix de vente de leur clientèle. J'ai deux amis qui se sont installés dans ce genre de cab (plus une tripotée de connaissances, donc je serai moins affirmatif à leur égard, mais globalement, pas de contre-exemple absolu), ils ont tous les deux eu des propositions (DES!) avant même la sortie de l'école, et si la paye n'est pas faramineuse (on parle de 3000 à 3700€ brut, ce qui est correct en province comme premier job), on leur fout la paix sur les horaires, ils peuvent vraiment développer une clientèle perso (voire ca arrive ici et là que ce soit le boss qui ne veut pas s'emmerder avec une petite affaire et qui la refile à l'avocat) et a priori, une association sous 5 ans est envisageable.

Après, faut accepter de s'assoir sur sa spécialisation (on reste dans son domaine de compétence cependant, un cab en droit des aff' ne fait pas de divorce, mais il va tout faire du recouvrement de créance à l'augmentation de capital ou aux publications obligatoires) et que dès qu'une affaire devient un peu complexe (ie intéressante) de la voir partir à paris "pass'que les avocats parisiens, ils ont plus l'habitude".

Hier, j'ai croisé trois juristes qui gagnaient moins bien que moi. Jusque là j'avais osé croire que c'était une légende.

 
Chauffagiste ça gagne plus au départ que la majorité des avocats, hein.  

Les avocats peuvent désormais vous démarcher

A quand l'autorisation des pubs sur TF1 ?

 
Oui, mais chauffagiste tu portes des salopettes obligé sinon tout le monde voit ta raie quand tu bosses, moi non.

 
Finir comme Metzner, plein de gloire et de reconnaissance, (mais seul et déprimé) c'est à cela qu'on rêve t'entends

Tiens ouais update, globalement dans les clous pour mon pronostic
 
Globalement une belle enfilade, la pire du lot ayant été embauchée à 5Xk de rétro avec augment de 6% en 2012 et 6% en 2013 (elle est toujours pas à 60K de rétro malgré 3 ans d'xp) à base de nocturnes/WE/taf jusqu'à 22H le soir "oui mais ils sont sympas et je me sens bien dans l'équipe"    
 
Ha bah ok ça vaut bien de sacrifier 5 ans de ta vie parce qu'ils te filent une tape sur le dos à la fin de la journée

 
   
 
Quel type de cab?
 
Il paraît que certains "gros" anglo saxons, type twob.irds sous paient honteusement, mais genre à un niveau qu'on ne soupçonne même pas  

Comment j'ai bien fait de quitter ce monde de fou avant de me retrouver acculé à devoir faire avocat comme des miliers de jeunes juristes paumés.  

La sous-payance, je la croise surtout chez les Französich avec un beau foutage de gueule en prime.  
 
Une palme au cabinet d'un ancien Prés.ident qui propose 436,05€ pour des stagiaires EFB.

 
Je trouve que qualifier "deux oiseaux" de gros cab UK, particulièrement en France, est une erreur.  
 
La rem' en magic circle ça reste "convenable" au vu de l'investissement. Par ailleurs, en ce moment les cab (UK/US) sont en train de revaloriser les rémunérations de collab'.
 
Ensuite, la spécialité et les diplômes de la personne peuvent influencer la rém'.

zoziaux et cie paye en dessous des prix du magic circle, mais ca reste convenable (on est au dessus de l'UJA quoi ). Et en PI en tout cas, la nocturne reste l'exception (tu pars pas non plus à 17h30, 'tention, mais si t'es encore là à22h, c'est vraiment pour une urgence, c'est pas un principe de vie)

 
Ouais mais non, être payé à l'UJA pourquoi pas, si tu as le temps de développer ta propre clientèle. En gros cab, le rémunération doit compenser les horaires + l'incapacité de développer une clientèle. Enfin, c'est ma conception. Sinon, c'est inutile, se faire fouetter juste pour se faire fouetter c'est franchement bête..

J'ai pas dit le contraire tu noteras

Justement, la rem est en dessous de la rem en magic circle, ca prend en compte le fait que tu as tes WE et une bonne partie de tes soirées.

Et tu gagnes aussi une carte de visite. Sur un CV, oizeaux bis, ca clax un peu plus que michel et grosbois, avocats à puthier sur marnes (en PI tout au moins )

 
Je n'ai pas insinué l'inverse non plus.    
 
En PI je connais pas  

Et en plus, chez les zoziaux, tu as l'honneur de claquer ta rém' en cafés à 9€ à côté du cab.

Tiens, vu que ça parle de cabinets, j'avais promis de faire un débrief de mes entretiens de stages, si ça peut aider des gens..

M.aye.r Bro.w.n : rendez-vous en début de soirée, l'entrée du cabinet est quand même très très classe avec le rappel du logo sur le marbre. Les secrétaires sont très sympas, on sent en tout cas qu'ils sont pas en sous-effectif de ce côté là    avec pas moins de 3 personnes pour me recevoir/aider à monter les escaliers/m'ouvrir une bouteille d'eau.
Quelques minutes d'attente, j'en profite pour admirer la vue sur l'avenue et le mobilier de la salle de conférence - mention aux sièges qui sont ultra confortables - et les deux trucs en verre de "Best law firm - LBO" de deux années différentes posés entre une bouteille d'Evian et un pot de crayons.
Reçu par une seule personne, un associé, le plus "high ranked" visiblement parmi la liste reçue des quelques personnes susceptibles de me recevoir. C'est friday wear, ça se voit et je me sens en commercial de province chez Google (même si je suis plus en costume  ). Quelques minutes sur mon parcours/projet pro (un LL.M? Oui oui d'accord, pas de parcours GE envisagé?) puis ça commence à croustiller. Un peu moins de 10 questions "techniques", allant du niveau simple au niveau plus hard. Entre temps, après chaque question, il prend la peine de détailler (même quand c'était exact, du coup je me dis que mes réponses étaient loin de ses attentes niveau précision) et c'est cool, ça permet de se conforter sur certains trucs mais surtout d'apprendre quelque chose au passage. Entretien au final sur un ton très très agréable mais à chaque tournant de phrase, je sentais que le coup pouvait partir à tout moment. Comme toujours, le stagiaire "est impliqué dans la vie de l'équipe blablablabla" mais "ça dépend de sa curiosité/motivation".
Fin d'entretien, il me raccompagne en personne dans la rue, classe.

D.ech.ert : entretien sur un ton trèèèès détendu, ça se voyait que j'arrivais après la pause déjeuner, mais qui recelait des mêmes questions constamment posées, donc au final très classique. Côté feeling avec le cab/département c'était vraiment pas ça, c'est là où je me suis rendu compte de l'importance de cette sensation en entretien/dès le premier pied dans les locaux. Questions perses et de cours mais très basiques, petit débat avec un des associés sur mon projet. L'endroit où étaient les stagiaires fait vraiment pas rêver par contre quand on compare à leur discours. Même les bureaux des mecs vendaient pas du rêve.

W.ei.l Got.shal : entretien assez court (20 minutes) mais ça semble y être la norme. Un counsel + un collab, on discute de mon projet pro et il est étudié dans les moindres détails ("donc si vous passez le CRFPA là, vous mettez où le LLM? Ok, mais du coup là et là.." ). C'était mon tout premier entretien, donc j'étais tendu et vraiment pas le plus à l'aise, les réponses aux questions basiques étaient pas encore rodées pour que ça glisse tout seul mais j'ai bien accroché avec les locaux par contre   . Là pour le coup ils sont à l'aise niveau espace de travail, même si c'est très feutré, et les CV envoient du rêve.

2 autres français indép' pas totalement HFR-compliant, le feeling était pas trop mal pour l'un et vraiment bien bien pour le second, mais ça a buté sur la question des rém (et de la renommée  ).

http://www.ena.fr/index.php?/fr/fo [...] issibilite
 
Salutations à Allen qui doit d'ores et déjà refresh

 
Quelles questions, par exemple (juste par curiosité), si tu t'en souviens.
 

 
Beh je suis doux  

Pour ce que je me souviens :
 
"Quelles sûretés sont mises en place lors d'un financement bancaire?"
"Quelle(s) différence(s) voyez-vous entre le bordereau Dailly et le nantissement de créances?"
"Tout le monde peut-il être bénéficiaire d'un bordereau Dailly?"
Un cas pratique sur la notification lors de l'ouverture d'une procédure collective avec bordereau Dailly.
 
Le reste j'ai zappé.

 
ce sont des questions de cours classique non ?

Classiques je ne sais pas, sûrement, c'est le seul entretien où j'en ai réellement eu. Je me rappelle de celles-là surtout parce que je connaissais les réponses +/- sur le bout des doigts (btw merci à Macnigore pour son post sur les stages, best post ever) et le terme "techniques" ne leur correspond pas tout à fait.  
Les questions un peu plus hard portaient sur la titrisation, que je venais tout juste d'aborder en cours (entretiens passés il y a quelques semaines) + le fait que je devais répondre sans réel temps de réflexion, tout était fait sur le rythme/ton de la conversation.

 
La titri putain  

C'était le moment d'appliquer les préceptes de Mac, "savoir dire 'je ne sais pas' sans donner l'impression qu'on va se mettre à pleurer"

REP Allen

Thanks Aragon pour le feedback, sympa  

Quel cursus déjà?

C'est bien d'avoir du contenu utile aux autres et partager  

 
Encore un match nul dans le duel qui l'oppose à Khan  

L1 à M1 dans la même fac que l'illustre Khan, M2 à P11 en droit fi.  
Assoc', anglais, sport, stages dans des cabinets noname de province mais où j'ai pu toucher pas mal de trucs très vite dont un qui a pour spé le droit bancaire/économique.  
 
Je vais chez MB en janvier pour mon stage de fin de M2, ensuite on m'a proposé 6 mois à Londres en janvier 2016 donc ça va me permettre de faire 6 mois en private equity que j'aimerai bien toucher.  
Puis CRFPA et LLM en 2016. Classic shit

Bon sinon je termine le DSCG cette année (dernière épreuve jeudi, un oral)  je n'aurai les résultats qu'en décembre et j'espère que ça me permettra de finir une bonne fois pour toutes après deux ans où je l'ai bien senti passer en plus du taf.

Un conseil à tous les wannabe: Faites ce que vous avez à faire en termes d'études avant de bosser, après c'est infâmement chiant et contraignant + probabilités de fail bien plus élevées (absence de motivation, d'autes priorités, une certaine réticence à s'embarquer dans des trucs "de gamin" alors qu'on gagne sa vie et qu'on a probablement le même âge que les correcteurs, etc).

C'est ta 3ème année où tu prépares le DSCG non? La PV est aussi ouf que ça pour switcher après?

2ème année. J'espère bien ne pas avoir de troisième année.

La plus-value court terme n'est pas ouf non c'est pour ça que je ne le recommanderais pas plus que ça surtout par rapport à des solutions beaucoup plus "faciles" type MS ou même AST où le diplôme est plus ou moins acquis une fois intégré (je ne dis pas que ça ne nécessite pas de travail mais que 95%+ d'une promo finit diplômée). Dans le cas du DSCG il n'y a qu'une session par an, c'est assez scolaire et on ne sait qu'à la fin si on a validé ou non.

Cela dit dans mon cas ça rajoute une sacrée ligne sur le CV et ça me permet d'attester d'une véritable "double formation" dans mon domaine, ce qui est rare et recherché.

A long terme je pense que la PV est importante si je reste dans mon domaine: possibilités d'évolution, meilleure compréhension de nombreux mécanismes, etc.