Reprise du message précédent :
Ca fait loin à cheval quand même

 
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Alors que son voisin du Sud...

Mainstream douche partout, aventure nulle part  

 
Juba accesible sans soucis depuis le Kenya et l'Ouganda, avec un visa facile à avoir.

 
Ça m'intéresserait quand même d'avoir un retour sur Alexandrie par curiosité    
 
Après justement je me disais que le voyage n'était peut être pas adapté aux familles, mais j'imagine que ça dépend de l'âge des enfants. Enfin je me trompe peut être, un retour sur cet aspect là peut aussi être utile!

Alexandrie j'ai pu caser qu'une journée en faisant l'aller/retour depuis le Caire

 
Superbe voyage, vidéo et CR , merci !

L’Egypte j’y avais été en 2013 et déjà le harcèlement à Louxor était pénible. Nous étions insultés quand nous disions non. Il y avait même des gamins qui avaient essayés de me faire les poches avec le père qui surveillait pas loin...
 
Il y avait quasiment pas de touristes : 2 voitures ce jour pour aller à Abu Simbel. J’avais également fait 4 jours en felouque d’Assouan jusqu’au Louxor.
 
Par contre, je n’avais pas été aux Caire car ça craignait à ce moment. Ça sera un prochaine voyage

#tagcr

C’est sans doute yoann_2004 (certains l’ont peut-être déjà croisé ici ou en vrai, avant qu’il ne choisisse de s’en aller) qui a porté une première fois mon attention durable sur un pays à l’occasion d’un échange sur les organismes de voyages photos. Je me rappelle avoir été scotché par ce qu’il m’avait montré. L’île entrait dans ma liste des futures destinations.
Puis, assez récemment, je me suis rendu compte que plus encore que voir de beaux paysages, ce que j’aimais plus que tout c’était les parcourir à pied et les mériter à l’occasion de randonnées dans des coins les plus perdus possibles. L’endroit remontait de quelques positions dans ma liste, même si j’avais du mal à imaginer des vacances potentiellement sous la pluie et dans le froid. Ce frein a lentement cédé au gré de randonnées dans des conditions parfois difficiles mais en rien rédhibitoires.
Mes envies de voyages m’ont souvent amené à étudier les possibilités du pays et donc à faire progressivement monter la sauce.
Enfin, ma copine rêvait d’y aller et même si je n’y aurais sans doute pas été tout de suite tout seul, cela a été l’argument final pour y faire enfin un petit tour après tout ce temps.

Question dates nous avons fait avec les contraintes professionnelles de chacun mais surtout de madame dont le business se fait très majoritairement de mai à octobre. Cela tombe bien puisqu’on voulait éviter la masse des touristes estivaux. Ensuite j’avais dans l’idée d’y aller à une période intermédiaire avec encore un peu de neige même si cela devait m’interdire plusieurs routes. Rien de grave, je savais que plusieurs voyages seraient sans doute nécessaires. Enfin j’ai jeté un coup d’œil aux statistiques météo. Quelques discussions et compromis plus tard, on achetait nos billets.

Le fantasme islandais, du 19 mai au 1er juin 2018

J’avais tout de même imaginé un peu plus qu’onze jours pleins pour un premier voyage mais après tout nous n’aurions pas accès aux hautes terres.
J’ai longtemps hésité entre plusieurs approches mais nous avons finalement fait le tour de l’île. J’ai éliminé les coins trop chronophages pour sélectionner quatre zones distinctes (et a priori représentatives) à approfondir un peu plutôt que tout survoler. C’est sur cette base que j’ai échafaudé le programme, assis, au chaud et au sec.
Le cadre théorique posé, passons à la pratique, humide, froide et venteuse.

Jour 1 - Je n’ai pas été surpris d’arriver sous un ciel chargé, résolu à l’idée qu’on passerait quelques moments difficiles question météo. Nous avons été pris en charge à l’aéroport par un type de Icerental 4x4 qui nous a conduits dans un minuscule local en préfabriqué, d’une zone bien glauque, à une grosse dizaine de minutes de voiture. Ça ne m’a pas vraiment inspiré confiance et j’ai un peu regretté d’être passé par un broker (Northbound) plutôt qu’une enseigne directe dans l’aéroport même. J’avais choisi un Suzuki Vitara de 2017 mais j’ai obtenu un Grand Vitara complètement dépassé. Je ne sais toujours pas dire si j’ai été upgradé ou downgradé. Le temps de refuser l’assurance complémentaire (c’est toujours impressionnant de laisser un deposit de 3800 euros…), nous avons pris la route sous une pluie fine et un fort vent glacial.
 
Avec quasiment aucune visibilité, la longue route vers Arnarstapi n’a pas été très excitante.
Il faut tout de même noter qu’on a réussi à frauder LE péage du pays. Il est situé sur la rive nord du fjord Hvalfjörður et finance le nouveau tunnel sous-marin qui raccourcit grandement le trajet entre Reykjavik et Borgarnes. A la sortie du tunnel j’ai tergiversé et me suis mis sur la file de droite. Le temps de réaliser qu’elle était réservée aux possesseurs d’un pass, quatre voitures blindées de vikings islandais étaient derrière moi. J’ai pas mis bien longtemps à décider quoi faire. Après plusieurs mois j’ai finalement été débité de 8800 ISK pour l’amende.
Notons aussi qu’on s’est rendu compte après trois heures de route que l’essuie-glace arrière ne marchait pas du tout (pas seulement usé hein, aucun mouvement mécanique). Je me suis fendu d’un petit mail le soir-même pour me plaindre auprès du service client qui m’a pertinemment conseillé d’aller voir un garage. J’ai laissé tomber et au final ça ne m’a pas trop pénalisé pour la conduite, à part sur les routes boueuses.
L’extrémité de la péninsule bénéficiait d’éclaircies, nous offrant une première jolie vue alors même qu’on était en pleine averse de neige.

En route pour Arnarstapi

 

Notre camp de base pour visiter la péninsule a été l’Arnarstapi Hotel, vraiment chouette, magnifiquement situé et doté de très belles chambres avec baies vitrées sur océan. Et puis quel bonheur de rentrer dans une pièce chauffée ! Nous y avons diné les deux nuits : les plats sont très corrects mais ça fait mal puisque le premier soir on s’en est tiré pour 120 euros pour deux entrées/plats et une bière. Le petit-déjeuner inclus est également très bon.
 

         La péninsule de Snaefellsnes
 

Le choix de la région a été facile. Tout d’abord parce que quand je regarde la carte d’un pays, je suis tout de suite attiré par les péninsules et les caps. L’effet bout du monde. Ensuite le Lonely Planet vends plutôt bien le truc et cela n’avait pas l’air pas trop long à visiter. Puis cela permettait de ne pas trop rouler non stop vers le nord. Enfin, et surtout en fait, on y trouve un volcan qui culmine à 1446 mètres. Avec un glacier. Et dont l’ascension est abordable. Au bout de la péninsule ! Je continue ? J’ai décidé d’y consacrer une grosse journée et demi.
 
Jour 2 - Nous avons commencé par le classique du coin, la balade escarpée entre Arnarstapi et Hellnar. La première partie, le long des falaises, permet de profiter de la vue sur les monts enneigés au loin. Et de l’air pour le moins vivifiant du large. Les oiseaux volent dans tous les sens et ça va très vite. Comme je n’ai réussi à en identifier aucun j’ai décrété qu’il n’y avait que des mouettes à la con. C’est aussi l’occasion de passer devant la star du coin, le Gatklettur…un banal rocher en forme d’arche. Tout ça c’est juste agréable.
Tout l’intérêt est concentré sur la seconde partie, à l’approche d’Hellnar, puisque c’est là qu’on traverse les champs de lave issus des éruptions successives du volcan Snaefellsjökull (dont les dernières il y a 4000 et 1700 ans). Si on ajoute à ça que le glacier du volcan se dévoile de plus en plus ça fait vraiment son petit effet.
La balade est courte, un peu plus de 4 kilomètres, mais avec toutes les pauses on y a passé deux heures.

D’Arnarstapi à Hellnar - Snaefellsjökull  & Stapafell 

D’Arnarstapi à Hellnar - Snaefellsjökull 

D’Arnarstapi à Hellnar - Champs de lave 

        
Direction ensuite l’ouest et la plage de galets et sable noirs de Djúpalónssandur. Pas grand-chose à en dire si ce n’est que le noir fait toujours son petit effet, tout en contraste avec le bleu et blanc de la mer qui s’échoue en shore-break, le rouge de certaines roches, le vert de la mousse, le blanc du glacier en surplomb….On peut faire plusieurs marches depuis le parking mais je ne suis pas convaincu de leur intérêt. En plus de la plage nous avons juste parcouru quelques dizaines de mètres sur les falaises pour profiter de la vue, toujours entourés d’anciennes coulées de lave.
A moins de faire les balades, une heure devrait suffire.

Djúpalónssandur & Snaefellsjökull 

Djúpalónssandur & Snaefellsjökull 

Le tour de l’extrémité de la péninsule continue et on passe juste devant Saxhóll, un petit cratère de type cône volcanique. La montée est favorisée par un escalier tout en métal. Si vous voulez mon avis c’est vraiment dommage d’avoir ajouté ce type de structure, peut-être est-ce aussi pour limiter l’érosion. La petite centaine de mètres se gravit donc en seulement quelques minutes puis une fois en haut ben…c’est pas fou quoi. La vue panoramique est banale mais sauvée par le glacier bien visible par temps dégagé.
Comme c’est situé juste au bord de la route autant s’arrêter mais autrement cela ne vaut pas le détour.
 
Saxhóll 

L’intérêt des péninsules c’est tout de même d’aller au bout du bout et c’est tout naturellement qu’on a fait le petit détour vers Öndverðarnes. Et la route est superbe puisqu’on traverse un grand champ de lave: ça tourne, ça monte, ça descend, le tout dans un décor désolé. Arrivés à l’original phare orange, on y trouve toujours plus de lave, une petite plage et de la roche noir ébène tout en contraste avec le blanc du glacier, toujours omniprésent dans le décor.

Öndverðarnes & Snaefellsjökull 

Öndverðarnes & Snaefellsjökull 

On a repris la route vers l’est pour faire un petit arrêt ravitaillement à Ólafsvik. D’ici, la route qui mène au Kirkjufell est superbe, avec d’un côté la mer et de l’autre tout une série de cascades. En revanche, le duo Kirkjufell/Kirkjufellsfoss c’est une autre histoire….La montagne est modeste mais attirante, d’autant plus que j’ai eu droit à une très belle lumière. Puis la forme est vraiment originale. Mais les “cascades” sont une vaste blague (petites, au milieu de tout un tas de structures et de barrières…). L’un dans l’autre je rejoins un commentaire d’un précédent CR (albounet je crois), les photos sont bien plus flatteuses que la réalité. On peut limite parler d’arnaque visuelle.
Du coup nous ne sommes pas restés bien longtemps avant de prendre la route du retour vers Arnarstapi. Cette fois, au lieu de refaire tout le tour, nous avons pris de la hauteur avec la route 54 qui traverse la péninsule. Je recommande vivement tant la route est agréable et l’arrivée sur l’océan au sud superbe.
Nous avons fait un dernier arrêt par la célèbre église noire de Búðir. Je n’ai pas grand-chose à en dire…Si ce n’est que c’est également le point de départ d’une marche dans les champs de lave pour rejoindre et gravir la petite butte de Búðaklettur. Je n’ai finalement pas pu réaliser ce petit extra dans le programme.

Kirkjufell/Kirkjufellsfoss 

Sur la route 56 

Útnesvegur vers Arnarstapi 

Depuis quelques jours les prévisions météorologiques avaient tendance à empirer d’heure en heure pour le lendemain. Je sentais bien que l’ascension prévue le matin était en danger. J’ai rendu visite au guide pour en savoir plus et il m’a assené un définitif « it’s gonna be mad out there ». Et dire que le matin même on a vu un groupe se préparer et partir pour ce qui allait être une superbe journée...J’ai bien sûr été remboursé dans les deux jours, aucun problème de ce côté-là. 

Jour 3 - C’est effectivement sous une pluie diluvienne et surtout un très fort vent que nous avons quitté la péninsule pour Blönduós, notre ville étape d’une nuit. Puisque nous avions un peu d’avance nous avons essayé de prendre les routes un peu secondaires plutôt que les grands axes. J’en retiens quelques-unes :
                - la route 54 qui longe la côte sud de la péninsule est très agréable. Les conditions étaient loin d’être optimales mais on en a pourtant bien plus profité qu’en arrivant l’avant-veille
                - la route 56 vers la nord traverse elle aussi la péninsule et c’est toujours aussi beau
                - la route 59, non pavée, est un plaisir à conduire. Il y avait de l’eau partout et quelques superbes points de vue. J’ai souvent pensé à Glen Affric en Ecosse. Bon c’est là que l’essuie-glace arrière m’a le plus manqué tant il y avait de la boue.
 

         ***** 

Malgré tous ces petits détours et les arrêts qui vont bien, nous sommes arrivés assez tôt à Blönduós. La ville n’est pas super excitante et le bord de mer nous exposait à la furie du vent alors nous avons décidé de rouler autour de la péninsule de Skagi (les mecs ne se sont pas emmerdés, skaginn voulant effectivement dire péninsule). Une des motivations était de potentiellement voir des phoques mais aussi de visiter une boutique artisanale de pulls islandais. Ça a été un double échec puisque nous n’avons pas vu de phoques et que la boutique s’est montrée décevante (ceci dit je n’ai pas du tout été emballé par tous les pulls vus durant le séjour). En fait, tout le trajet jusqu’à l’extrémité nord de la péninsule (routes 74 et 745) s’est révélé être carrément glauque, et les quelques chevaux croisés en chemin n’y ont rien changé.
En revanche, tout le retour, depuis la côte est (route 745) jusqu’à la traversée de la péninsule (route 744) a été magique de bout en bout. Peut-être la vue des monts au loin, les quelques rayons de soleil, les fjords au large, les cols à passer entre les reliquats de neige…Nous avons adoré cette route.
 
Sur la 745 ouest 

Sur la 745 est 

Sur la 745 est - L’île de Drangey 

Sur la 745 est 

 
Nous avons passé la nuit à l’Hotel Blanda, vieux et quelconque. Et j’ai eu l’impression que l’eau chaude sentait le soufre.
Attention, les plats sont très copieux mais difficilement mangeables.
 
Jour 4 – Toujours en route vers la région de Mývatn, nous avons pris le temps de faire une incursion dans la péninsule de Tröllaskagi (y’a pas de piège, c’est bien la péninsule du troll). Malgré quelques panoramas je n’ai rien vu d’extraordinaire sur la première partie de la route jusqu’à Siglufjörður. Nous avons fait un arrêt à Hólar dans le but de marcher dans les montagnes mais la pluie et surtout le vent glacial ont eu raison de notre volonté.
Siglufjörður, donc, est un charmant village coincé entre mer et montagnes. Si bien que des barrières paravalanches ont été installés sur quelques flancs. Des balades permettent de les longer mais ça a tourné court : des habitants nous ont prévenu que les chutes de pierres à cause du vent pourraient nous être fatales. On s’est donc contenté de parcourir le minuscule port avant de repartir. Un tunnel de 10km permet de facilement rejoindre l’autre village du coin, de l’autre côté, Ólafsfjörður.
Cette fois-ci nous avons vraiment pu nous dégourdir les jambes un peu plus de deux heures en suivant un sentier partiellement enneigé et offrant une jolie vue sur les fjords.
 
Sur la 1 vers Tröllaskagi 

Depuis la 76 

Siglufjörður 

Sur les hauteurs d’Ólafsfjörður 

Sur les hauteurs d’Ólafsfjörður 

 
Après un petit arrêt à Akureyri nous avons quitté les côtes pour nous enfoncer un peu plus dans les terres.

          Mývatn et les alentours

 
Les chutes de Goðafoss, parmi les plus célèbres du pays, sont à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Mývatn. Quand on a un nom aussi pompeux (la chute des dieux) on essaie de le justifier un minimum. Et c’est peu dire qu’on a été déçus. Je les voyais beaucoup, beaucoup plus grandes (30 mètres de larges mais seulement 12 mètres de haut). Le débit n’était pas spécialement fort non plus, c’est sans doute une question de saison. Alors c’est sur la route donc on s’arrête, mais sinon…
Du coup nous avions aussi noté les chutes de Aldeyjarfoss mais un rapide coup d’œil à google nous a amené à juger qu’elles ne valaient pas le détour.

Goðafoss 

Goðafoss 

Nous avons passé trois nuits au Laxá Hótel, au sud-ouest du lac.
Un peu en retrait je le trouve idéalement situé, et parfaitement intégré au décor (mais c’est constant en Islande j’ai l’impression). Les chambres avec vue sur le lac sont très bien.
En revanche les prestations sont minimes pour un prix qui picote toujours autant cinq mois plus tard. Le petit-déjeuner inclus est à peine correct mais les dîners sont excellents.
 
Jour 5 – Le réveil a été difficile, sous une pluie fine dégueulasse et une visibilité très réduite. En cherchant quoi faire nous sommes tombés sur la visite de Lofthellir, une grotte de glace. Evidemment, le temps de décider, il ne restait plus qu’une place. Je n’ai pas réussi à convaincre madame de rester à l’hôtel me tricoter un pull 
Finalement nous avons décidé de faire nos réserves au petit village de Reykjahlíð puis d’enchaîner trois balades sur les rives sud du lac.
 
Höfði – Cette petite boucle offre des points de vue sur le lac et permet notamment d’approcher des formations rocheuses d’origine volcanique. Un autre point de vue en surplomb offre un joli panorama du lac, des montagnes autour et des cônes volcaniques voisins. L’autre intérêt est l’observation des oiseaux. Enfin la grande originalité c’est qu’on se balade dans une mini-forêt, et ce n’est pas si commun en Islande. On peut se demander ce que cette zone boisée fait ici (bon apparemment elle est complètement artificielle mais je n’ai pas creusé plus loin). Au final c’était sympa même sous la pluie.
 
Kálfaströnd – Cette balade à travers les herbes (et les saloperies de moucherons) permet également d’approcher le lac et quelques formations rocheuses. Je suis incapable d’expliquer pourquoi mais j’ai beaucoup, beaucoup aimé ce parcours de quelques kilomètres.
 
Skútustaðagígar – Il s’agit d’un regroupement de ce qu’on appelle des pseudos-cratères (nés d’explosions de vapeur d’eau quand la lave a rencontré le lac mais il n’y a pas de vrai système volcanique dessous). C’est un des endroits les plus courus du coin et pourtant c’est, à mon avis, totalement dispensable. Je n’y ai vu aucun intérêt. On peut en grimper un, histoire de, et repartir aussi sec au bout de cinq minutes. Faire la grande boucle ne rime à rien.
 
Höfði 

Höfði 

Phalarope à bec étroit 

 Kálfaströnd 

 Kálfaströnd 

Skútustaðagígar

 
Toutes ces balades se sont faites sous une pluie plus ou moins fine mais malgré tout nous étions contents d’avoir profité un peu des lieux. Les deux objectifs majeurs avaient été laissés pour la fin de journée, avec l’espoir que le temps se lèverait au moins un peu. Et c’est effectivement sous un ciel beaucoup plus clément que nous les avons attaqués vers 17h (une hérésie en temps normal mais avec le soleil qui se couche à 23h passées, ça passe), après une petite sieste.
 
A l’est du lac on trouve la zone chaotique de Dimmuborgir (pour la prononciation moi j’imagine que je me noie). On y voit de la lave refroidie sous diverses formes dont des colonnes (un lac de lave a été cimenté en divers endroits par des remontées de vapeur, l’érosion a fait le reste). Je n’ai pas été frappé par les colonnes en fait, j’ai juste vu un sacré bordel minéral (il y’a même une arche). La balade dans ce monde est agréable, sans plus.
Enfin nous avons été visiter celui qui domine majestueusement les lieux, le Hverfjall.
C’est un cratère de type cône de cendres qui culmine à 456 mètres et révèle pleinement ses dimensions d’abord quand on en approche mais surtout quand on s’engage dans la bien raide ascension par la voie nord classique (environ 400 mètres à 25% de moyenne, la voie ouest c’est n’importe quoi puisque ça monte tout droit selon la pente maximale) puis qu’on décide de faire le tour. En effet il faut compter un peu plus de 4 kilomètres au total.
Une fois en haut on ne peut qu’admirer les alentours : le lac, les sommets enneigés en toile de fond, les fumerolles de Hverir au loin….On a raté le coucher de soleil à cause des nuages mais peu importe, c’était une superbe balade et une magnifique conclusion à une journée bien mal engagée. C’était en fait ce que j’attendais depuis le début

Hverfjall depuis Dimmuborgir

Depuis le Hverfjall

Depuis le Hverfjall

Depuis le Hverfjall

Depuis le Hverfjall

Jour 6 – On s’est un peu éloigné de Mývatn pour une journée en deux parties et deux atmosphères bien distinctes.

Tout d’abord direction le nord et le petit port d’Húsavík, capitale de la baleine, pour une sortie matinale en bateau (au passage j’ai adoré la route depuis Mývatn, désolée à souhait). Ce n’était pas encore la période des baleines bleues ni des vrais sauts mais nous avons tout de même eu notre lot de queues et de nageoires de baleines à bosse. C’était une première pour moi d’en voir de si près.
Il y a eu également un détour vers l’île aux macareux. C’était également la première fois que j’en voyais mais de bien trop loin.
Nous sommes passés par North Sailing (25000 ISK pour deux) et rien à redire c’était très bien. A refaire je prendrais toutefois un plus petit bateau type zodiac pour la maniabilité et la proximité.

Le temps était tellement agréable que nous avons déjeuné au soleil en t-shirt avant de prendre la direction de l’est et de l’intérieur des terres.

Skjálfandi Flói - Bout de baleine

Skjálfandi Flói - Deux bouts de deux baleines

Skjálfandi Flói - Macareux

Skjálfandi Flói

Lors des mes repérages j’avais dans un premier temps identifié la randonnée sur deux jours allant d’Ásbyrgi à Dettifoss. Ç’a longtemps été au programme jusqu’à ce qu’on se pose des questions de logistique en basse saison et que ma copine ne le sente pas plus que ça. Du coup je me suis rabattu sur une demi-journée dans le coin d’Ásbyrgi, un canyon en forme de fer à cheval, un immense cirque en fait, creusé par les crues dantesques de la Jökulsá á Fjöllum. Sur le papier ça avait l’air sympa mais en arrivant à l’entrée du parc, nous avons fait face à une triple constatation : un canyon pas si profond, des prairies bien vertes et un ciel voilé. On s’est engagé pour une longue randonnée mais un peu à reculons, si bien qu’après quelques centaines de mètres on a décidé de ne pas aller risquer de perdre des heures là-dedans.

Nous sommes alors passés au plan A’, Vesturdalur à mi-chemin entre Ásbyrgi et Dettifoss, et que j’avais éliminé pendant ma préparation au profit d’Ásbyrgi, de peur que ce soit un poil trop loin pour une demi-journée. Et qu’est-ce qu’on a bien fait de finalement y aller !

Après une petite heure de route on arrive dans un paysage minéral à souhait et aux routes bien défoncées. Plusieurs sentiers partent du parking. Nous avons choisi de faire le combiné des itinéraires V3 (Hljóðaklettar) et V4 (Rauðhólar) pour à peu près 8 kilomètres de marche sans trop de difficultés.
Je dis qu’on a vraiment bien fait mais toute la balade est simplement agréable, au milieu de nulle part, au milieu des restes d’anciens volcans qui ont été salement érodés par la Jökulsá. D’ailleurs le parcours offre de très belles vues sur la rivière. Il y a des formations géologiques sympas (des colonnes de basalte, des façades parsemées de motifs hexagonaux typiques de la lave refroidie, des grottes…). C’est top mais finalement standard. En revanche, au bout de la boucle aller, ça devient complètement dingue. On atteint par l’intérieur les versants des Rauðhólar (les collines rouges), une série de cônes volcaniques aux couleurs rouges et noires fascinantes. Avec la rivière qui coule en contrebas c’est un plaisir infini.

Vesturdalur

Rauðhólar

Jour 7 – Direction d’abord le lieu le plus réputé du coin, Hverarönd (ou Hverir, je n’ai jamais compris la double dénomination).
C’est une zone à la forte activité géothermique. Une poche de magma peu profonde transforme le paysage de manière assez classique dans un tel cas de figure: fumerolles, boues bouillonnantes, terre multicolore et craquelée, flaques d’acide sulfurique brûlantes, effluves sulfurées…Dans un premier temps nous avons trouvé ça bof bof. Nous avions déjà vu un magnifique équivalent en Californie à Bumpass Hell l’année précédente et je pensais vite en faire le tour. Puis nous avons aperçu le chemin vers le sommet de Námafjall, la montagne attenante, nous l’avons pris et c’est devenu magique. L’impression d’être sur une autre planète est permanente. Et la vue sur les alentours est superbe pour ne rien gâcher, même si j’aurais aimé moins d’infrastructures autant visibles. Le vent s’est mis à souffler vraiment vraiment fort, ce qui a contribué à l’ambiance sous un ciel gris menaçant et tout en contraste avec le décor.

Hverarönd

Hverarönd

Hverarönd

Hverarönd

A quelques kilomètres de là on trouve le volcan qui a façonné le coin, le Krafla et son lac d’un bleu intense et partiellement gelé à ce moment, le Víti. Ce n’est pas très grand mais plutôt joli. En revanche on ne s’est pas attardé à cause du vent insupportablement fort et froid.

Víti

Nous avons quitté la région de Mývatn par le route circulaire vers l’est. Avec un petit pincement et la furieuse envie de revenir en hiver !

L’objectif suivant était double puisqu’après quelques dizaines de kilomètres on bifurque plein nord par la 862 (ou la 864 quand elle est ouverte) pour atteindre deux célèbres chutes d’eau toutes proches l’une de l’autre. Tout d’abord les moins impressionnantes sur le papier, Selfoss (44 mètres de hauteur, une centaine de mètres de large). Je les ai abordées avec ma réserve habituelle mais au final elles sont très jolies et bien puissantes, bien encaissées dans un décor austère qui a tout pour me plaire. Nous avons beaucoup aimé. Et même si sa voisine Dettifoss, aussi haute, est une beauté,  majestueuse et incroyablement plus puissante, je crois bien que j’ai préféré Selfoss. C’est peut-être aussi parce que le point de vue sur Dettifoss était limité, les sentiers les plus proches étant fermés pour cause de gel.
Au-delà des cascades, c’est le paysage alentour, le décor qui m’a enthousiasmé. Il est dur, vide mais évocateur des cataclysmes passés, désolé à perte de vue. C’est une ambiance que j’aime par-dessus tout. Et je meurs d’envie de revenir faire la randonnée dont je parlais plus haut, pour explorer en particulier toute la zone entre Dettifoss et Vesturdalur.

Selfoss

Selfoss

Dettifoss

Dettifoss

Dettifoss

Autour de Selfoss & Dettifoss

          ***** 

La route vers l’est via la 1 puis la 95 est un enchantement permanent : monts enneigés, vallées glaciaires, cascades par centaines….Je me répète mais j’aurais adoré me garer et aller gravir quelques-uns des sommets puis me perdre dans le décor.

Quelque part à l’est

Nous avons fait étape à l’Hotel Stadarborg dans les alentours de Breiðdalsvík. Rien à signaler mais classiquement cher, surtout pour un séjour aussi court sans rester dans le coin.

Jour 8 – La voilà la journée intégralement pourrie ! Nous l’avons passée de bout en bout sous le brouillard et la pluie. On a bien tenté de chercher le soleil en “altitude” en prenant le col d’Öxi mais gros échec, aucune visibilité en permanence. Cela aura au moins été l’occasion de profiter un peu de la jolie chute de Folaldafoss.

Folaldafoss

Nous avons tenté la lagune glaciaire de Jökulsárlón (Jökulsááááárlón), blindée même sous la pluie et le brouillard. Nous n’avions aucune idée de ce qu’on était censé y voir si ce n’est les icebergs. Et malgré la visibilité réduite nous les avons vus, d’un joli bleu malgré le ciel. Des cris retentissaient dans le gris, c’était des sternes qui chient. Et dans le froid et la pluie, leur crime est resté impuni.

Jökulsárlón

Jökulsárlón

La pluie et le vent ont redoublé alors nous avons décidé de rentrer au chaud au Höfn Inn Guesthouse (tout juste passable mais encore une fois OK pour une simple étape), à Höfn donc.
La ville est réputée pour ses restaurants de langoustine et c’est au Pakkhús que nous avons été vérifier tout ça. Alors j’ai dû hypothéquer ma maison mais oui, c’est incroyablement bon et copieux. Les langoustines fondent dans la bouche, j’avais rarement mangé quelque chose comme ça. Les desserts sont plus classiques mais très bons aussi. Le décor sympa et la situation sur le port sont autant de points positifs en plus. Évidemment c’est très vite complet, faut prévoir le coup.

          Les langues glaciaires du sud-est du Vatnajökull

Au sud-est de l’Islande on trouve le deuxième plus grand glacier d’Europe, le Vatnajökull, qui recouvre 8% de la superficie de l’Islande. Bon, comme tous les glaciers du monde il recule à une vitesse affolante, notamment les multiples langues glaciaires que l’on trouve à l’est. Ce sont ces langues et leurs lagunes que nous avons découvertes pendant deux jours, du nord au sud.
 

Jour 9 – Comme pour rééquilibrer un peu la donne, c’est sous un grand soleil que nous avons pris la route. Une route qui n’avait plus rien à voir avec celle de la veille dans un brouillard épais, tant le spectacle des langues glaciaires, cette fois-ci parfaitement visibles, était grandiose.

Nous avons commencé par le Heinabergsjökull, atteignable par une route bien mal entretenue. C’était ma première fois aussi près d’un tel monstre et c’est vraiment impressionnant. Nous avons fait un peu le tour de la lagune remplie d’icebergs, mais on ne peut pas s’approcher plus que cela du glacier. Un superbe endroit qui a le mérite d’être peu fréquenté (même s’il y a des sorties en canoë sur la lagune).

Heinabergsjökull

Heinabergsjökull

Mais le grand moment de la journée ça a été la rencontre avec le Skálafellsjökull. D’abord il se mérite un minimum puisqu’il faut randonner (boucle L1, 8 kilomètres). Je conseille de la prendre dans le sens horaire. Ça monte tout de suite très fort. Après un peu de répit et une dernière montée on ne peut qu’être subjugué par la beauté du glacier qui se dévoile. Certes toujours un peu loin, même si on peut s’en rapprocher au fur et à mesure, mais tout de même. La randonnée sert d’écrémeuse et finalement on n’aura rencontré que deux trois personnes en un peu plus de 5 heures. Puis on fait difficilement mieux comme spot pour prendre son déjeuner au soleil. Le retour est moins intéressant voire un peu longuet, malgré quelques passage sympas à flanc de falaise.

Skálafellsjökull

Skálafellsjökull

Skálafellsjökull

Jökulsárlón (Jökulsááááárlón), épisode deux. Et encore une fois ç’a été le jour et la nuit avec la veille. Le lointain mais phénoménal Breiðamerkurjökull en toile de fond qui alimente la lagune, la couleur des icebergs au soleil, la faune observable…On a bien fait de revenir sous le soleil sinon j’aurais eu la désagréable sensation de m’être fait jökulsárlé.
Le lieu est une zone de nidification des sternes arctiques. Elles sont petites mais teigneuses ces bestioles. L’une d’elle m’a attaqué jusqu’à que je comprenne que je m’étais approché de sa femelle qui couvait deux oeufs. Malheureusement elle s’était mise tout proche des allées et s’arrêtait de couver quand quelqu’un s’approchait un peu trop, sans savoir. J’ai peur qu’elle n’ait jamais trouvé la paix…On ne peut qu’être admiratif de ces magnifiques oiseaux migrateurs qui s’enfilent 70 000 kilomètres par an à l’occasion d’un aller-retour nord-sud-nord.
Ne me demandez pas de lister la multitude d’oiseaux qui passent dans le coin.
Plus étonnant, des beaux rennes occupent également les lieux.
Jökulsárlón ne craint personne.

Jökulsárlón - Un renne, donc…

Jökulsárlón - Sterne arctique

Jökulsárlón - Sterne arctique

Jökulsárlón

Jökulsárlón

Nous avons passé deux nuits un peu plus au sud dans l’idéalement situé Hotel Skaftafell. Le restaurant est juste honnête.

Jour 10 – C’est au pied du Skaftafellsjökull que l’on trouve le plus d’infrastructures et donc de monde. Le visitor center est le plus grand que j’ai vu du séjour, le parking est immense et…payant (600 ISK la journée). Nous avons clairement senti qu’on se rapprochait à la fois de Reykjavic et du mois de juin. En fait c’est vite devenu désagréable. Madame n’avait pas tellement envie de marcher après la randonnée de la veille alors nous avons juste suivi le facile sentier S1 qui se rapproche de la lagune. Rien d’original comparé à la veille.
J’ai renoncé à la boucle que j’avais identifiée, la S3, qui permet de prendre de la hauteur et surplomber à la fois Skaftafellsjökull et Morsárjökull. Sans trop trop de regrets à cause du monde en bas (mais sûrement beaucoup moins en montant…) et du temps très limite, gris et pluvieux. Je ne sais pas si on aurait retrouvé le plaisir sauvage de la veille.
Puisqu’on était sur place on a tout de même été voir l’autre célébrité du coin, la chute de Svartifoss, reconnaissable entre mille à ses colonnes de basalte. Une déception tant elle est finalement peu impressionnante. Un peu de soleil aurait peut-être tout changé. L’agacement a été accentué par tous les demeurés qui passent allègrement les barrières pour poser ou prendre des photos. J’ai fini par en choper un et lui faire remarquer qu’il y avait une barrière. Il a dit oui je sais et a continué comme si de rien n’était.
On en avait vu assez, on a rapidement quitté les lieux.

Svartifoss

Nous avons fini la journée en retournant une ultime fois vers Jökulsárlón, côté plage cette fois-ci pour regarder les icebergs et glaçons échoués. C’était vraiment histoire de passer un peu le temps et vu les conditions pourries nous n’en avons pas trop profité.

          ***** 

 
Jour 11 – Nous avons repris la route vers le sud et cette journée de transition a commencé, encore une fois, sous un ciel bien bien bas. Nous avons repéré trois points d’intérêt, atteints après encore quelques arrêts devant des glaciers.

Skeiðarárjökull

Tout d’abord la plage de Reynisfjara et ses désormais célèbres stacks puisque si j’ai bien suivi le lieu a servi de décor à Games of Throne. Le temps est resté complètement pourri mais finalement c’est peut-être une bonne chose : le vent, la brume, les rouleaux en hors break et les sneaker waves…Tout ça a finalement créé une super ambiance de bout du monde. Gâchée par le monde, comme je le craignais. Ça n’incite vraiment pas à venir en haute saison. J’irai plutôt me perdre dans les terres.
Quelques dizaines de kilomètres plus loin on trouve, en bord de route, la chute de Skógafoss. Elle est plutôt honnête du haut de ses 62 mètres mais là encore il y avait trop de monde pour l’apprécier. C’est d’ici que part une randonnée qui fait très très envie, celle de Fimmvörðuháls, et qui sert de prélude au trek de Landmannalaugar. J’aime autant dire que tout ceci sera au programme de mon prochain passage. Pour en revenir à la chute, le meilleur point de vue est en fait bien en retrait sur la route. Mais nous n’avons pas pu nous y arrêter à temps et nous avons eu la flemme de faire demi-tour.
La dernière étape avant de prendre le ferry a été la chute de Seljalandsfoss qui culmine à 65 mètres. Elle n’a pas fière allure mais on peut passer derrière si on ne craint pas de revenir trempé (et gelé, ça va de soi). Enfin ça ne justifie en rien les 700 ISK de parking (plus qu’à Skaftafell hein) ni le monde encore hallucinant. Une vraie déception de plus même si je n’en attendais rien.

Reynisfjara

Skógafoss

On ne s’est donc pas attardé sur place et on a pris la direction de Landeyjahöfn où nous attendait le ferry pour les îles Vestmannaeyjar.

          Heimaey

C’est après 30 minutes de traversée et près de 2 heures de retard que nous avons posé le pied à Heimaey. Nous avons été très surpris par la taille du village, bien plus dense que partout ailleurs ou presque. Il est joliment encaissé entre les volcans et les falaises. Comme il faisait toujours aussi moche nous avons été à l’Hotel Vestmannaeyjar pour découvrir le concept du jacuzzi sans bulles. Mis à part ça l’hôtel est plutôt sympa mais encore une fois très cher. En revanche le restaurant, Einsi Kaldi, est un incontournable. Il est tenu par Einar Björn Árnason qui a été le chef cuisinier de l’équipe d’Islande à l’occasion de l’Euro 2016. En prenant le menu gastronomique on enchaîne les plats et desserts, un vrai régal.

Le soleil s’est montré en toute fin de journée, annonçant un splendide lendemain.

Eldfell

Jour 12 – Nous avons attaqué la journée par le joyau de l’île, le volcan Eldfell né à l’occasion de la catastrophique éruption de 1973. La première partie a consisté à marcher dans les champs de lave. Il y a plusieurs sentiers d’interprétation qui ne sont pas très intéressants, jusqu’à ce qu’on réalise qu’avant, 15 mètres sous la roche, il y avait des bâtiments, une église…Mis à part ça il y a quelques vues mais c’était vraiment histoire de se chauffer un peu avant la suite, l’ascension du volcan. Il est de type cône volcanique et culmine 209 mètres au-dessus du village. Il arbore une magnifique couleur rouge, plus ou moins vive selon le moment de la journée. Deux sentiers partent du parking de sorte qu’on peut faire une belle boucle. Comme d’habitude avec ce type de cône la montée est sportive bien que courte. Une fois en haut c’est splendide comme attendu, il y a même des fumerolles. Cerise sur le gâteau, les sommets enneigés d’Islande sont omniprésents par temps clair, on les voit de partout ou presque. Le vent glacial n’a pas gâché le plaisir.

Eldfell - Helgafell & Heimaey

Eldfell

L’Eldfell a un vieux copain, l’Helgafell, qui a connu sa dernière activité il y a 6000 ans. Il culmine à 232 mètres et donne naturellement très envie d’aller le voir de plus près. Ce que j’ai fait en solo et rapidement. J’ai eu beaucoup de mal à trouver le chemin officiel pour l’ascension, j’ai probablement fait n’importe quoi. Au point de me faire attaquer par une saloperie d’huîtrier (pie, a priori) qui m’a foncé dessus de face pour remonter au dernier moment. Autant les sternes on sent que c’est pas mal de bluff, autant là j’ai cru que j’allais me faire empaler. Les petits ne devaient pas être bien loins.
Si le volcan ne paye pas de mine il offre l’avantage de voir l’Eldfell. Le paysage depuis la montée et le sommet est magique, tout en couleurs. Il faut absolument faire l’effort d’y aller.

Helgafell - Eldfell

Helgafell - Eldfell

Les îles Vestmannaeyjar sont réputées pour abriter de grosses populations de macareux. Nous avons essayé d’aller à leur rencontre avant de reprendre le ferry.
Au sud de l’île on trouve la petite péninsule de Stórhöfði qui est censée offrir les spots les plus réputés. Il y a même un petit abri à flanc de falaise qui permet de les voir.Mais dans les faits on est vite frustrés par les vitres, il n’y a pas d’ouvertures si ce n’est quelques types de meurtrières mais bien trop petites. Du coup nous sommes allés marcher sur les falaises. Et là oui on les voit, par centaines. C’est marrant de les voir sortir de leurs grottes/terriers, rester immobiles quelques secondes, et se lancer des falaises pour aller pêcher. Les voir remonter est tout aussi fascinant. Le seul problème c’est que malgré tout ils étaient à quelques dizaines de mètres et c’est pas bien gros comme bestiole.
Il existe un autre spot au nord-ouest de l’île, près du terrain de golf. Nous y avons traîné pour passer le temps, au soleil, et effectivement on en aperçoit pas mal.
Les falaises au nord de l’île sont également réputées mais il faut passer par des sections difficiles. Nous avons renoncé à cause du fort vent et de l’humidité des pluies des derniers jours.

Nous avons finalement repris le ferry en fin de journée pour rejoindre l’île puis les faubourgs de Keflavik, après quelques heures de route pas super excitante sous les nuages. Une dernière nuit au pratique mais bordélique et spartiate The Base by Keflavik Airport (une auberge de jeunesse en fait) et nous avons rejoint Paris.

       
          Le fantasme et la réalité

L’Islande n’est pas exactement bon marché, je n’apprends rien à personne. Pourtant j’ai l’impression qu’on s’en est plutôt bien sortis, probablement aidés par la période. Voici le détail (arrondi, faut tout de même pas déconner) des principaux postes de dépense.

Vol Paris-Keflavik, 2 A/R avec Iceland Air - 710 euros
Location Suzuki Vitara - 550 euros / Essence pour un peu plus de 3200 km - 670 euros

Arnarstapi Hotel, 2 nuits - 310 euros
Hotel Blanda, 1 nuit - 170 euros
Hotel Laxá, 3 nuits - 600 euros
Hotel Stadarborg, 1 nuit - 170 euros
Höfn Inn Guesthouse, 1 nuit - 150 euros
Hotel Skaftafell, 2 nuits - 490 euros
Hotel Vestmannaeyjar, 1 nuit - 270 euros
The Base by Keflavik Airport, 1 nuit - 60 euros

Au final, avec les restaurants et les sandwichs, le ferry et quelques trucs à droite à gauche, on en eu pour 5800 euros, pour deux, pour 12 jours.

          ***** 

Quatre mois plus tard, madame est toujours autant emballée. Et moi je ne sais toujours pas quoi penser de ce voyage. Même en parcourant les photos, mon avis change d’un jour à l’autre, je passe du “ah ouais c’était super” au “ouais ouais pas mal”.

Côté négatif, même si je savais très bien qu’en me contentant de la route circulaire et des alentours immédiats je me privais des paysages les plus bruts, je ne m’attendais pas à autant de verdure/végétation, a priori en mai.
Aucun paysage côtier ou presque ne m’a réellement impressionné : falaises, fjords, plages…Agréable, joli, mais pas dément.
Les chutes et cascades sont régulièrement magnifiées en photo par les téléobjectifs, j’en ai joué aussi. Mais une fois devant c’est souvent autre chose. Ou alors c’est pas mon truc non plus. Je fais une exception pour Selfoss et Dettifoss qui ont l’avantage d’être dans un décor parfait.

En revanche je dois admettre que les glaciers et lagunes du sud-est sont splendides et impressionnants. Quand je pense qu’il ne s’agit que d’une infime fraction du Vatnajökull, ça laisse rêveur.
J’ai beaucoup aimé Mývatn et encore plus les alentours (Hverarönd, Vesturdalur, Selfoss/Dettifoss….) que le lac lui-même.
En fait ce que j’ai le plus apprécié ce sont les coins déserts, minéraux, sans rien ou presque à part des rochers, des montagnes enneigées, des vallées glaciaires. C’est ça que je veux trouver en Islande et c’est ce que j’irai chercher la prochaine fois en m’enfonçant le plus possible dans les hautes terres. Tant que ce ne sera pas fait l’Islande restera un fantasme inassouvi.

Malgré tout, je ne regrette absolument pas la douzaine de jours passés ni le programme choisi. C’était de toute façon à faire et c’est fait. Puis je suis capable de me relire demain et de trouver que j’ai écrit de la merde parce que c’était top.

         Bonus

Dans nos valises nous avions le drone Mavic Pro. Les restrictions mais surtout les conditions météo ont souvent empêché de voler. Ajoutons à ça le manque d'expérience et au final il n'est pas resté grand chose de vraiment regardable. Ceci dit madame s'est aussi amusée à pas mal filmer avec son 5DII et son mobile.
En passant tout en revue je me suis rendu compte qu'on pouvait tout de même essayer de raconter un peu le voyage et j'ai essayé de monter la première vidéo de ma vie Ca n'a pas été simple : rien de prémédité, de multiples moyens d'acquisition, l'usine à gaz Adobe Première que je découvrais, ma bécane de 2011 allergique à l'application d'effets sur du du 4K...Mais au final, même si tous les défauts d'une première vidéo sont sans doute là (et plus encore), j'aime plutôt le résultat
J'ai noté quelques petits décalages que je n'explique pas mais la flemme de revoir ça pour quelques millisecondes.
Enfin j'ai obtenu l'accord du groupe Dark Dark Dark pour utiliser leur superbe Wild Go qui fait 90% du boulot (la preuve par email pour les modos si besoin). J'avais proposé une visibilité restreinte, ce qui explique le mot de passe.

https://vimeo.com/301149468
Ice3Dark2018

 
Phalarope a bec etroit

Rapide

 
Magnifique CR    
 
Les prix par contre    
 
900€/personne l'A/R ? En éco ?

 
Bon CR, très complet (même si la destination n'est pas exotique - d'ailleurs je fais pas de CR pour ça perso, c'est du vu et revu 1000x)
 
Mais pour Diamond Beach, je préfère mes photos au lever de soleil (j'en ai pris une tonne d'ailleurs   ), ça vaut tout son argent d'avoir la chance d'y être au lever de soleil (quand le temps le permet j'avais pas regretté mon dodo dans la voiture cette nuit là )
 

 

 
 
 

/me lance redface un petit coup avant de penser à se coucher. Vois un CR de preem. Retourne devant le PC lire tout ça

Yes, c'était bien mon ressenti

Je confirme même au mois de juin, il y'avait pas grande monde là haut
Mais au final la vue que vous avez eu sur le Skálafellsjökull est déjà bien.

Super CR.

Comment tu dérespectes Seljalandsfoss & co..., perso je trouve ça sympa quand même comme pause goûter au bord de la route.

Sinon je partage complement ton envie d'aller se perdre au fond de l'île, après avoir goûté un premier voyage "en surface".
J'aurai des couilles et un peu plus de souffle je serai déjà aller faire le Laugavegur , avant de prendre un super 4x4 traverser des gués d'enfoiré et d'aller au beau milieu de nulle part en étant sûr que ça déchirera.

Ouaip éco. Mais saison haute (et compagnie dans le top 3 Skytrax ) ça douille

La moindre colinne du landmannalaugar >>> "Diamond Beach"

 
Pas comparable

Et grosse escale pas du tout sur le trajet

Faudrait checker du côté d'Eurowings et compagnie, y'a du Allemagne-Namibie saisonnier à pas cher, en ajoutant un vol court courrier depuis la France ça peut revenir pas mal moins cher....  

Tellement
Mais prendre le tramway à l'intérieur de l'aéroport de Doha entre deux ferraris ça n'a pas de prix (en vrai c'est de la merde on est d'accord).
 

Surement je suis une merde en bons plans avion. Je me stresse déjà suffisament dans les organisations sans me rajouter de complications supplémentaires

 
Bon effectivement !

@Alb
 
Allez entraîne toi et on se fait la traversée nord-sud par le centre  
Ça doit être tellement ouf  
 
@Chiminiv9
 
Je voulais quand même partager Surtout que j’ai l’impression d’être le seul à ne pas être revenu en transe.  
Mais tu as raison, c’est devenu un poil classique et du coup, après réflexion, j’ai sans doute fait trop long. Je vais essayer d’élaguer un peu

 
Non non laisse tel quel, tu t'es fait suer à écrire, tu vas pas couper juste pour éviter quelques molettes....  

 
 
Namibie, c'est une ancienne colonie allemande... vol départ Francfort par Lufthansa et autre charters

C'est très intéressant de voir les paysages d'Islande au printemps. J'y suis allée en septembre et j'ai mis beaucoup de temps à "encaisser" ce voyage, tellement j'ai trouvé les paysages grandioses. Aucune déception pour ma part, mais je m'attendais pas non plus à voir tout ça avant de partir.
Chouette CR, merci !

Nooonn.
On parle pas d'une journée a Eurodisney, ou comme si il y avait 20 CR de la partie nord de l'île, c'est intéressant laisse.

Non mais grave, c’est toujours chouette les CR, chaque voyage est différent, donc laisse c’est tres bien comme ça!
 
Chez nous c’est un voyage qu’on a encore plus apprécié avec un peu de recul donc laisse toi encore un peu de temps, tu verras! Et la prochaine fois passe effectivement par le Landmannalaugar

Très bon CR, même si c’est déjà vu je suis pour. Si on commence à laisser que les CR exotiques ça perd de son intérêt puisque la majorité part dans des pays déjà faits et que le but du CR c’est aussi de partager des bons plans à mon avis    
 
Bon clairement ça me donne envie d’y retourner et de faire les parties plus sauvages, reste à attendre que mini moi grandisse un peu pour l’embarquer avec Mme

 
 
 
Joli CR, et c'est marrant mais on ressent un peu ta conclusion dans les photos

+1 faut laisser le CR, très intéressant de voir les paysages avec bcp plus de neige. Et puis la grosse qualité des photos...
 
On confirme que Kirkjufell c'est de l'arnaque (je sais plus ce qu'on a mis dans notre CR. Edit:  on en parle même pas ^^ ).  
Et bien d'accord sur Selfoss (ça on l'avait mis) mieux que Detifoss.
Et sur Svartifoss (ce qui m'a valu des comm...)
Sinon bien dommage que vous ne soyez pas monter voir un peu au dessus à Skogafoss, c'est superbe...

 
 
pour la meme durée en 215 on etait a 1700€/tete environ....
 
des nuits a 200/250€...ca commence a piquer ! nous on etait plutot dans les 100/120€ et à part un logement (quie tait d'ailleurs moins cher que ca il me semble), tout etait propre et confortable

L'islande ça se fait en sac à dos/tente en s'enfonçant dans les chemins ? Je lis souvent qu'il y aurait beaucoup d'endroits risqués, ou le fait que le camping "sauvage" a l'air interdit, mais bon ça c'est devenu presque partout pareil ...

Super CR preem  

 
Pour moi les meilleurs souvenirs de l'Islande c'est Askja/Langjisor/Laki/Land/Fjors de l'Ouest, donc effectivement peut être t'as loupé quelques endroits qui t'auraient laissé en transe; mais sinon magnifique CR et sympa de voir les lieux sous la neige!

jökulsárlé... Jökulsárlón ne craint personne    
 
Je partage un peu ton ressenti. Faudra y retourner voir le centre - mais l'été me motive moyen
 
Chouette CR - et superbes photos

 
Pourquoi? Askja et Laki il y avait pas foule, Langjisor il y avait quasi personne   ( un peu flippant par ailleurs si nous arrivait une bricole..), pareil pour Hekla ( , j'étais limite pas sereine qu'il y avait personne avec le vent, ambiance angoissante ++). Il y avait qu'à Land plus du monde, mais on a fait Blanakhur (ortho) et on a croisé un couple, bref; dépend ce qu'on fait

Je n'ai jamais dit que la foule était le problème

Ah autant pour moi  
 
On aime bien randonner seuls, mais en Islande j'étais parfois en mode 'On va crever ici, ils vont nous retrouver dans une semaine'  

C'est les meilleures balades celles là

Certes, mais Hekla j'étais bien contente quand on était sorti de la zone du volcan   L'angoisse que j'avais quand j'étais en haut  avec le risque d’éruption permanent là.

OK OK je ne touche à rien

On a hésité mais le temps et la foule nous ont dissuadé. Puis j'étais encore sous le charme de Selfoss, pas la peine de se fatiguer pour les autres

Ah oui ? Ca m'intéresse de savoir en quoi, vraiment. J'ai toujours un sentiment étrange en reprenant les photoes mais je n'ai pas réussi à mettre le doigt sur quoi.

Sinon de manière générale, rien que de mettre plus de quatre mois à pondre le CR me montre que quelque chose "clochait".
J'ai souvent eu l'impression, peut-être à cause du manque de randonnées, d'enchaîner les points de vue sur un parcours bien établi, de manière presque automatique. C'est sûrement vrai dans beaucoup de cas mais là ça m'a frappé. C'est pas étrange d'avoir tant de points d'intérêt si près des routes avec des parkings à quelques mètres et sans avoir à faire trop d'efforts ?
Alors je savais que c'était le risque en me privant des routes intérieures mais j'en attendais probablement plus sur les grands axes.

Pas de soucis, j'assume complètement et on tout de même passé de supers moments et vu quelques paysages incroyables. Et j'ai hâte d'aller marcher dans l'intérieur du pays, vraiment.