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Réflexion sur l'intégration des immigrés CSP+

n°44692584
bilbon1898
Posté le 02-02-2016 à 19:54:53  profilanswer
 

Bonjour,
 
Je viens d’écrire le pavé qui se trouve ci-dessous. Je ne souhaite pas polémiquer, mais vous livrer mon sentiment et mon analyse sur la situation d’une partie des descendants d’immigrés. Si vous voulez bien me donner un avis construit et argumenté sur les questions que je soulève, je vous en serais gré. C’est un sujet qui me préoccupe particulièrement pour des raisons personnelles.
 
A toute fin utile, je précise que j’ai 28 ans.
 
Nous avons tous une idée assez précise des problèmes que rencontrent et que posent les immigrés appartenant aux catégories populaires (c'est à dire la majorité des immigrés). Sans généraliser, on peut affirmer qu’ils sont nettement plus concernés que le reste de la population par les difficultés scolaires, le chômage, la délinquance, la radicalisation islamique, etc.
 
En revanche, on parle moins souvent des descendants de la bourgeoisie immigrée. C'est à dire des fils de médecins turcs, d’ingénieurs marocains, ou encore d’hommes d’affaires coréen.
 
J'ai cru constater autour de moi que ces descendants d'immigrés, bien que « privilégiés » par l'origine sociale de leurs parents, rencontrent de sérieux problèmes d’intégration.
 
Je vais tâcher d’expliquer ça.
 
Je parle de descendants d’immigrés nés en France, portant un nom et un prénom étranger (Rachid Mokthari ou Yifan Xiu, par exemple), qui ont grandi dans des quartiers résidentiels et pavillonnaires paisibles, peuplés majoritairement de blancs et qui ont été scolarisés dans des établissements dans lesquels les blancs représentaient 95% des effectifs.
 
Je parle de jeunes qui après le Bac ont entrepris des études supérieures de bon niveau, donnant accès à des métiers plutôt valorisés.
 
D’après mes observations, ces jeunes gens commencent à rencontrer des problèmes au moment d’aborder l’âge adulte. Ça peut commencer à quinze ans comme à vingt et ça a tendance à s’accentuer à mesure que l’insouciance de l’enfance laisse place au nécessaire sérieux de l’âge adulte.
 
Mon sentiment est que tout allait bien pour Rachid et pour Yifan tant que la vie consistait à jouer à la Nintendo 64 et au foot dans la cours de récré, mais que ça devient beaucoup plus délicat quand il est question de donner un sens un tout petit peu plus profond à l’existence et d’avancer concrètement dans les grandes étapes de la vie : choisir une orientation professionnelle, avoir une relation sérieuse avec une femme, se marier, fonder une famille, etc.
 
Il faut bien comprendre que Rachid et Yifan ont grandi au milieu de Français (de souche, vous me passerez l’expression) et se conçoivent naturellement comme des Français comme les autres. Bien entendu, leur apparence différente et leur nom « étrange » ont pu les travailler dès l’enfance, mais ça ne les empêchait pas de jouer à la Nintendo avec Martin, Pierre et Julie.
 
Mais voilà, arrivé au seuil de l’âge adulte, les choses se compliquent. Il s’agit d’entreprendre des études et donc de choisir une orientation qui nous engage pour des années, voire des décennies. Cela représente une première difficulté, car si nous autres, avons en général des cousins et des oncles plus âgés qui constituent des modèles ou au moins une source d’inspiration, ce n’est pas le cas de Rachid qui n’a d’autres exemple que celui de son père. Et encore il n’est pas très pertinent, car son père avait grandi et fait ses études au Maroc, un environnement très différent de la France. Cet obstacle n’est pas insurmontable cependant.
 
Évoquons une autre difficulté, plus sérieuse à mon avis. Contrairement aux descendants d’immigrés des couches populaires qui vivent entre eux et se marient donc entre eux, Yifan et Rachid, de façon assez naturelle, cherchent à tisser des liens avec les femmes françaises.
Le problème c’est que si Magalie et Valérie peuvent être intéressées par des amourettes adolescentes avec Moussa et Icham (pour changer un peu), arrivé à un âge un peu plus avancé (23-24 ans) ça ne semble plus les intéresser. On peut d’ailleurs tout à fait le comprendre. La fille de bourgeois Magalie n’a en fait aucune envie d’épouser un homme répondant au nom d’Icham Benzoubair, bien que celui-ci soit également issu de la bourgeoisie et qu’il ait été scolarisé dans les mêmes établissements scolaires qu’elle. Magalie veut épouser un Julien Rieux ou un Alexandre Gernez, c’est à dire un homme qui appartienne de façon évidente, par son nom avant même que par son apparence, à l’univers mental et culturel de Magalie.
 
J’ai le sentiment que ça se passe comme ça en tout cas.
 
J’ai conclu cela en observant trois exemples. Quasiment les trois seuls descendants d’immigrés de mon lycée, tous issus d’un endroit bien différent de la planète, ont beaucoup de mal à trouver leur place dans la société depuis l’âge de 15 – 20 ans.
 
Je sais que trois exemples ne constituent pas un échantillon représentatif, c’est pour cela que j’ai écris ce pavé. Je souhaiterais avoir le sentiment du lecteur et je suis intéressé par les anecdotes personnelles qu’il pourra partager avec nous.
 
Merci de votre attention

mood
Publicité
Posté le 02-02-2016 à 19:54:53  profilanswer
 

n°44694627
Profil sup​primé
Posté le 02-02-2016 à 23:25:08  answer
 

G pas lu mais je vis à Bxl. Les immigrés dans les affaires européennes sont bien 1Tgré.  
 
Veuillez recevoir mes meilleures salutations,
 
Kediss1

n°44694917
Rasthor
Posté le 03-02-2016 à 00:39:48  profilanswer
 

topic a fort potentiel. Donc [:drapo]

n°44695433
toupouri
Posté le 03-02-2016 à 07:48:28  profilanswer
 

Marrant les exemples que tu cites, je pensais que tu allais parler du rejet dans le cadre professionnel ou du fait que les CSP+ souffrent d'être associés à l'image donnée par les immigrés plus pauvres. Par contre si tu peux nous en dire plus sur le malêtre identitaire. C'est vrai que ça doit être bizarre et complexant de se trouver au milieu d'une culture différente.

bilbon1898 a écrit :

Mais voilà, arrivé au seuil de l’âge adulte, les choses se compliquent. Il s’agit d’entreprendre des études et donc de choisir une orientation qui nous engage pour des années, voire des décennies. Cela représente une première difficulté, car si nous autres, avons en général des cousins et des oncles plus âgés qui constituent des modèles ou au moins une source d’inspiration, ce n’est pas le cas de Rachid qui n’a d’autres exemple que celui de son père. Et encore il n’est pas très pertinent, car son père avait grandi et fait ses études au Maroc, un environnement très différent de la France. Cet obstacle n’est pas insurmontable cependant.


Quand tu regardes les familles françaises modernes, toutes origines confondues, avoir un père à la maison qui a un travail, c'est déjà énorme :pt1cable:

bilbon1898 a écrit :

Évoquons une autre difficulté, plus sérieuse à mon avis. Contrairement aux descendants d’immigrés des couches populaires qui vivent entre eux et se marient donc entre eux, Yifan et Rachid, de façon assez naturelle, cherchent à tisser des liens avec les femmes françaises.
Le problème c’est que si Magalie et Valérie peuvent être intéressées par des amourettes adolescentes avec Moussa et Icham (pour changer un peu), arrivé à un âge un peu plus avancé (23-24 ans) ça ne semble plus les intéresser. On peut d’ailleurs tout à fait le comprendre. La fille de bourgeois Magalie n’a en fait aucune envie d’épouser un homme répondant au nom d’Icham Benzoubair, bien que celui-ci soit également issu de la bourgeoisie et qu’il ait été scolarisé dans les mêmes établissements scolaires qu’elle. Magalie veut épouser un Julien Rieux ou un Alexandre Gernez, c’est à dire un homme qui appartienne de façon évidente, par son nom avant même que par son apparence, à l’univers mental et culturel de Magalie.


Je ne nie pas le phénomène d'endogamie. Mais la réussite sociale a tendance à favoriser l'intégration. Perso, les immigrés CSP+ que je connais sont tous mariés à des françaises et parfaitement intégrés.


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Vends Louvre 21024 + Tour Eiffel 21019
n°44698035
bilbon1898
Posté le 03-02-2016 à 12:11:05  profilanswer
 

toupouri a écrit :

je pensais que tu allais parler du rejet dans le cadre professionnel ou du fait que les CSP+ souffrent d'être associés à l'image donnée par les immigrés plus pauvres.


Ce phénomène existe aussi, mais pour le coup il ne concerne pas tous les descendants d'immigrés. Un descendant d'immigrés coréens ne pâtit pas des attaques du 13 novembre, ni par exemple des agressions sexuelles du nouvel an en Allemagne. En revanche, un descendant d'immigré du Maghreb ou du Moyen-Orient, surtout s'il porte un prénom exotique, ne peut que souffrir de la mauvaise image donnée par ces événements. Je pense que derrière la façade "pas d'amalgame", l'image d'Icham Benzoubair, ingénieur sans histoire, est malgré tout écornée.
 
Encore une fois, ça n'empêche pas de travailler avec lui, ou d'aller boire une bière. Par contre l'épouser, c'est une autre affaire. Or le mariage est un critère d'intégration majeur, bien plus que d'aller boire un coup.
 

toupouri a écrit :


Je ne nie pas le phénomène d'endogamie. Mais la réussite sociale a tendance à favoriser l'intégration. Perso, les immigrés CSP+ que je connais sont tous mariés à des françaises et parfaitement intégrés.


Justement, mon sentiment, c'est que malgré la réussite sociale, ce n'est pas facile. La réussite sociale que l'on présente comme le remède à tous les maux des populations immigrées, ne me paraît pas faire de miracle.
 
Tu parles d'immigrés CSP+, moi je m'intéresse au cas des descendants d'immigrés CSP+, ceux qui sont nés en France et qui en général appartiennent eux même aux CSP+ une fois arrivés à l'âge adulte. Ce n'est pas la même problématique.
 
Peux-tu me dire si les immigrés dont tu parles sont bien des descendants d'immigrés née en France?
 
Si c'est le cas, peux tu nous donner quelques précision sur leur situation :

  • Quelle tranche d'âge ?
  • Quelle origine géographique de leurs parents ?
  • Portent-ils un prénom français ? (Ça me parait être un point clé)
  • Enfin quand tu dis qu'ils sont mariés à des françaises, parles-tu de françaises originaires d'Auvergne ou de Picardie et non pas originaires d'un pays étranger (je demande à tout hasard, car de nos jours ces mots ne veulent plus dire grand chose).


Message édité par bilbon1898 le 03-02-2016 à 12:11:33
n°44749003
locatek
Posté le 08-02-2016 à 20:34:36  profilanswer
 

On appel cela l'HOMOGAMIE ! Très connu des USA, du Brésil et très récemment (début 2000...) en Europe.
 
 
==> On assemble des similitudes ethniques/sociales/ mais pas des contraires.  :jap:


Message édité par locatek le 08-02-2016 à 20:35:53
n°45533977
Mathematic​s
Claquage de porcelet
Posté le 22-04-2016 à 10:32:27  profilanswer
 

Bonjour,  
 
pour ma part, en région parisienne, je vois au contraire beaucoup de couple mixte et d'enfants issus de ces unions. A titre personnel, je ne pense pas que c'est bien ou pas bien, les vagues migratoires et les mélanges ethniques existent depuis que l'homme et homme, et cela existera même après la disparition de chacun d'entre nous. C'est incontrôlable, simplement parce que c'est la nature.  
 
On peut théoriser comme on veut sur Magalie et Valerie, l'amour que l'on peut porter pour autrui est imprévisible. Elles peuvent faire des plans pour l'avenir en ce disant qu'elles vont épouser quelqu'un d'ethniquement proche d'elle, mais l'humain est ainsi fait que quand ca colle, ca colle, quelque soit l'origine des deux individus (c'est aussi vrai pour Rachid, qui, contrairement à ce qui est dit, ne cherche pas une française de souche à tout prix, surtout quand il est CSP+)  
 
En revanche, l'aspect ethnique dans les relations amoureuses ou sexuel pour les immigrés et descendants d'immigrés faisant partis des classes social plus basse auront, par le biais de complexes psychologiques, plus d'attirance pour les femmes autochtones, ceci afin de pouvoir s'identifier ou au moins pouvoir égaler les classes sociales dominantes. Tout ceci a été très bien décrits par Frantz Fanon dans son oeuvre "Peau noire, masques blancs"
 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Peau_ [...] ues_blancs
 
 
 
 
 


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