el nino71 | grozibouille a écrit :
Sur LCI, j'ai souvent vu des journalistes de VA intervenir pendant la campagne présidentielle et ils étaient plutôt mesurés, enfin ça sentait pas l'anti-gauchisme bien à droite et pas mal de leurs arguments étaient assez bons et en accord avec d'autres intervenants. Par contre, quand tu vois les unes de VA, tu te demandes si les arrières-cuisines ne sont pas dirigées par des nazillons, le décalage est assez hallucinant.
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Tout est sur internet La réponse tient en 3 mots : Yves de Kerdrel, rédacteur en chef. C'est un pur cynique, qui ne pense pas un mot des couvertures vulgaires qu'il impose à sa rédaction. Je recommande la lecture de ces deux articles sur VA des Inrocks & Libé, dont j'extrais certains passages qui permettent de comprendre l'animal : Cf. article des Inrocks de 2013 :
Citation :
“Valeurs actuelles”, le cabinet noir de la droite dure
Comment Valeurs actuelles est-il devenu cette machine à polémiques, faisant passer Christophe Barbier pour un titreur du Journal de Mickey ? La réponse tient en un nom : Yves de Kerdrel. Un homme élégant de 51 ans, journaliste économique, ancien des Echos et du Figaro, un libéral bon teint, proche de Nicolas Beytout. Appelé en septembre 2012 pour redresser une maison en difficulté, de Kerdrel n’a pas franchement le profil de l’idéologue flirtant avec le Front national. C’est même tout l’inverse. (...) Fin août 2007, au premier étage du Musée du Quai Branly, les 43 membres de la commission Attali se réunissent pour plancher sur des solutions pour relancer la croissance française. Lors d’un tour de table, Yves de Kerdrel, l’homme qui titrera plus tard “L’invasion qu’on cache”, préconise une solution choc : “relancer l’immigration qui est source de richesses et donc de croissance”. Six ans plus tard, Jacques Attali garde le souvenir d’un “garçon ultralibéral tant du point de vue économique que social”. Yves de Kerdrel nous assure aujourd’hui que tous ses amis sont des sociaux-démocrates, et qu’il est proche d’Emmanuel Macron, secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Le renouveau du titre part d’une simple étude marketing, la première action qu’a menée Yves de Kerdrel à la tête de son nouveau journal. (...) il regarde des lecteurs feuilleter son magazine pendant quatre heures, accompagnés de psychologues. Premier enseignement de cette étude clinique : les lecteurs en ont marre de la politique politicienne. Nous sommes alors en plein psychodrame à l’UMP, suite à l’élection interne de novembre 2012. Les développements de la guerre Copé-Fillon exaspèrent le lectorat de droite qui lance un cri du coeur : “Faites de la société, de la société et rien que de la société ! Parlez-nous de la famille, de la justice, de la sécurité, de la crise de l’autorité.(...) L’étude de lectorat anticipe le mouvement tectonique que connaîtra la droite six mois plus tard avec la Manif pour tous, une réunion de toutes les droites françaises (du GUD à l’UMP) au parfum de Tea Party à la française. Deuxième critique exprimée par les lecteurs : “Vous n’allez pas jusqu’au bout de votre pensée : vous êtes un peu trop eau tiède, assumez plus !” Une couverture d’octobre 2012 titrée “Mariage homosexuel – Pourquoi ils disent non” résume le problème. Les lecteurs tiennent rigueur au magazine de se réfugier derrière un “ils” : “Vous êtes contre ! Alors dites-le ! On veut un journal qui assume ses positions plutôt qu’un journal qui se réfugie derrière les avis d’experts.” Derrière la vitre sans tain, la rédaction encaisse. Et promet de corriger le tir. Ce sera chose faite dès le premier numéro de la nouvelle formule, en janvier 2013. Sur fond de drapeau bleu-blancrouge, Valeurs actuelles titre “La France barbare“. (...) La nouvelle formule est un indéniable succès. Les ventes en kiosque ont bondi, de 10 000 par semaine à 25 000 aujourd’hui. La diffusion totale atteint les 100 000 exemplaires, avec à la clé un impressionnant rajeunissement du lectorat. Pour la première fois depuis vingt-trois ans, le groupe Valmonde auquel appartient le magazine va être bénéficiaire cette année. (...)
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Un autre article qui confirme son amitié avec le P.atron.
Citation :
NO LIMIT - Voilà une révélation sur Emmanuel Macron qui va encore faire grincer des dents à gauche (ce qui arrive assez régulièrement). Dans une enquête du Monde du jeudi 12 novembre, on apprend que le ministre de l'Économie entretient un certain nombre de relations dans les cercles de pouvoir économique. Plus étonnant, le turbulent résident de Bercy côtoie des personnalités influentes de droite, voire complètement infréquentables aux yeux de la gauche. Selon les journalistes, Emmanuel Macron serait "ami" avec Yves de Kerdrel, le directeur du magazine Valeurs actuelles dont la ligne éditoriale est souvent citée pour être *très* à droite. Le Monde écrit ainsi: Yves de Kerdrel, un ami avec lequel il continue à échanger des SMS. (...)
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http://lelab.europe1.fr/le-directe [...] on-2619199
Citation :
(...) Le grand paradoxe de Kerdrel, qui détient un château à Tarnac et se vante de connaître Julien Coupat, est qu’il se présente en libéral à l’anglo-saxonne, ardent défenseur de la responsabilité individuelle. Admirateur de Blair et Cameron, ami intime d’Emmanuel Macron depuis qu’ils ont travaillé tous les deux à la commission Attali en 2007, l’homme n’est pas aussi conservateur, catho tradi, anti-mariage gay et souverainiste que son journal peut le laisser penser. «Je ne saute pas d’effroi devant une famille recomposée», reconnaît-il. «Il a repositionné Valeurs à la droite extrême par opportunisme», observe un partant. «Il y avait une part de marché à prendre, abonde Kerdrel, cynique. La France des invisibles gronde, le pays se droitise. Je laboure un terrain plus important qu’en 2012.»[/b]
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Virage qui n'a pas été approuvé par certains journalistes historiques, ancrés à droite mais qui n'approuvent cette ligne outrancière : Citation :
Pourtant, dans cette PME florissante d’environ 50 salariés, 11 personnes viennent de claquer la porte. Parmi elles, nombre de signatures historiques : Eric Branca, Bruno de Cessole, Marc Charuel, Fabrice Madouas, Frédéric Pons… Présents depuis plus de trente ans pour certains, ils n’ont pas laissé passer la clause de cession, qui permet aux journalistes de quitter leur titre avec une indemnité quand il change d’actionnaire. (...) . Mais pourquoi une telle fuite de plumes alors que le journal cartonne ? «La plupart des départs concernent des gens en fin de carrière, qui profitent d’un effet d’aubaine», répond Mougeotte. Dans le langage moins châtié du vicomte de Kerdrel, cela donne : «Ils se sont barrés pour le chèque de 300 000 euros !» Au-delà de quinze ans passés à Valeurs, la clause, fermée le 31 janvier, permettait de partir avec 1,2 mois de salaire par année d’ancienneté. Soit 120 000 euros pour vingt ans de maison achevés à 5 000 euros par mois. Des conditions très favorables. «Bien sûr, l’opportunité était belle. Mais certains d’entre nous sont aussi partis parce que le journal ne correspond plus à ce que nous avons connu, corrige un ancien chef de service, anonymement. C’était un titre conservateur, pas de droite extrême. Il y a eu une radicalisation, conduite par Kerdrel, que l’on a vue à travers les couvertures. Cette démagogie racoleuse, vulgaire et caricaturale ne nous plaisait pas.» Un autre partant explique que les anciens étaient en «sécession morale» depuis l’arrivée à la tête du magazine de l’ancien journaliste des Echos et du Figaro. Au-delà des unes, un article, en octobre 2014, n’est pas du tout passé. Il détaillait l’agenda de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, les deux journalistes d’investigation du Monde. Avec ce flicage de confrères, «nous avons perdu notre honneur», se désole un autre. L’affaire a valu deux plaintes du Monde. La première a été classée. La seconde, pour injure, vise Kerdrel, qui avait qualifié Lhomme et Davet de «valets» de Hollande. Elle sera jugée le 24 novembre. Kerdrel ? «Manipulateur», «menteur», «méprisant», disent les anciens les plus feutrés. «Humainement épouvantable», résume l’un. «Il est abrupt», concède Geoffroy Lejeune, 27 ans, chef du service politique placé là par le boss. (...) «Entre nous, on se dit qu’on aimerait faire des trucs moins trash, avec moins de slogans et plus d’infos», ambitionne Geoffroy Lejeune. (...)
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http://www.liberation.fr/futurs/20 [...] cs_1431771 TLDR : VA était déjà un journal de droite libérale conservatrice quand Kerdrel a repris la barre mais ne se distinguait pas franchement du Figaro. Kerdrel a perçu une fenêtre de tir pour attirer la droite libérale économiquement et dure sur les questions identitaires et sociétale, entre un Figaro un peu trop mainstream et "parisien" et une presse d'extrême-droite (Rivarol, Minute) beaucoup trop mouillée avec les milieux ultra-radicaux type négationnistes, antisémites et néo-nazis. Son étude de marketing a confirmé son intuition, il fallait mettre la barre à droite toute. En gros, le mec est un hypocrite complet, et n'est pas du tout un libéral-conservateur-identitaire mais un libéral-libéral-libéral et son choix n'est que purement marketing. Et ça marche bien ! D'ailleurs, question aux macronistes "progressistes", mes MAc_Lane, Zeleyou, Ibo ou toi-même grozibouille: N'êtes-vous pas gêné par le fait que Macron soit "ami" avec une telle enflure ? (Pas sûr que ce soit toujours le cas auj. vu le tarif que Macron prend dans VA auj. d'ailleurs, mais c'est vraisemblablement le cas au moins jusqu'en 2016 ) Je ne fais pas de chasse aux sorcières quant aux amitiés des uns et des autres, J'ai moi-même 2-3 bons amis très très à droite. Là il s'agit d'autre chose. J'ai beaucoup plus de respect pour un P. Buisson ou un Zemmour que pour un Kerdrel. Un cynique total prêt aux outrances racistes les plus vulgaires uniquement pour le Saint-Fric. Un homme de V.aleur tel que le P.atron ne devrait cautionner ça "Noraj contre le P.atron STP " n'est pas une réponse valable |