Un con.

Faut dire que je suis particulièrement sensible à cette problématique, étant très difficile en bouffe (enfin de moins en moins en vieillissant, mais disons jusqu'à la trentaine - ceci dit y 2-3 ingrédients dont je continue à faire une phobie radicale). Des années de réveillons dans la belle-famille à subir l'insistance parfois hyper lourde pour goûter tel ou tel truc dégueu mais très élaboré (dans ma propre famille, c'est plus informel, y a plusieurs trucs sur le table et chacun se sert).

La pire (et longue) époque fut celle où ma belle-mère se mit au service à l'assiette. Les plats ne sont pas amenés sur la table (alors qu'il y avait largement la place en plus), les assiettes sont préparées en cuisine, en général avec plusieurs trucs différents dessus, tu peux être certain à tous les coups qu'il y a au moins 1 ou 2 trucs que t'aimes pas dans le tas, bonjour le gaspillage. Là, on touche à une sorte de fascisme culinaire : tiens, bouffe, on te demande pas ton avis, t'as as le choix. Sans compter qu'on perd le plaisir de humer un bon plat fumant arrivant sur la table. Bref, c'est de la merde.

Ca doit être moi    
Encore hier avec la vaisselle : je la vois prendre de la vaisselle que je venais de mettre (j'allais la faire quelques minutes après). Elle gratte un peu avec l'éponge métallique, sans détergent, sans rincer. J'interviens pour lui dire que je vais la faire. Réponse : "oh, mais je ne la fais pas, ça me permet de me laver les mains"... je prends sa place, une partie de la vaisselle trônait déjà sur l'égouttoir.  
C'est comme ça qu'elle fait la vaisselle : Elle met à tremper dans l'eau, elle gratte avec l'éponge métallique qui traine depuis des mois sur le bord de l'évier, quand c'est lisse, elle met à sécher, puis elle essuie avec un chiffon à la propreté douteuse. Et voilà...   (sachant que son chien sert de pré-lavage...)
 
Il y a quelques mois, j'avais constaté qu'elle mettait les bouts de sachets de thé en carton derrière un meuble (en comptant le nombre, j'ai pu deviner qu'elle faisait cela depuis 4 mois). Justification : "ça m'épargne des pas" (la poubelle est 2 m derrière et la dame est valide puisqu'elle adore bucheronner tous les arbres de son terrain, et même ceux du voisinage).
 
Je viens de comprendre pourquoi quand elle lave le sol, celui-ci est toujours poussiéreux ensuite, avec des traces. Déjà, elle ne passe pas l'aspirateur ni le balai. Elle lave à l'eau claire, sans détergent ou trop peu, et passe après une vieille serpillère espagnole qui traine des mois dans un coin tête en haut et qui est donc pleine de poussière.
 
Elle n'a pris aucune douche depuis le nouvel an (elle avait ramoné la cheminée)... L'année passée : aucune douche. Je ne l'entends pas non plus se servir d'un broc d'eau dans sa chambre. Sa raison : "je ne transpire pas donc je n'ai pas besoin de me laver, d'ailleurs, à la télé, ils ont dit que c'était mauvais pour la santé, toi avec tes douches chaque matin, tu vas t'abimer la peau".
 
On l'a vu se laver les pieds dans l'évier, au-dessus de la vaisselle...
 
Elle se brosse les dents et se shampooinne dans la cuisine, avec l'évier (la salle de bain est fonctionnelle pourtant, et bien plus pratique).
 
Elle récupère l'eau de pluie mais le bidon est sale comme pas permis (jamais nettoyé), mais elle n'en voit pas les impuretés qui y sont : pour elle, c'est de l'eau de pluie, donc propre... elle zappe le fait que cette eau devient stagnante dans un bidon sale entre-temps.  
 
Souvent, je jette les déchets qu'elle accumule "au cas où" (même des trucs cassés qui restent là depuis des années).  
 
Elle adore les journaux. Elle en met partout (à tort et à travers, en multiples couches, même sans besoin, puis les lasse moisir sur place).  
 
L'autre jour, je l'ai vu égaliser la litière du chat à la main (litière souillée !), j'ai dû la poursuivre pour qu'elle se lave les mains, se faisant je la voyais toujours faire plein de choses ensuite avec ses mains, toucher plein de trucs. J'ignore encore si elle l'a fait.
 
Elle a de sérieux problèmes de mémoire mais clame qu'elle a toujours eu mauvaise mémoire (ce qui est vrai... sauf quand il s'agit de répondre aux jeux Télé).
Les problèmes d'hygiène ne datent pas de sa vieillesse, quand j'étais enfant, c'était pareil.  
 
La kiné (nous avons la même) m'a dit qu'elle ne la voulait plus en bassin pour des raisons d'hygiène : on l'a vu se moucher avec sa main et s'essuyer sur le rebord du bassin, là où les gens posent la tête pour leur exercice... Apparemment, la kiné a eu des réclamations, des patients qui refusaient d'être avec elle... "Avec ce genre de patients, en cabine, ce n'est pas un souci, on désinfecte après son passage, en groupe et en bassin, ce n'est pas acceptable" le pire : ça ne m'a même pas surprise... La kiné n'a pas encore osé lui en parler. Et moi, c'est peine perdue, elle n'écoute rien. Elle a des excuses pour tout (mais des excuses vraiment aberrantes parfois). Du coup, je culpabilise de continuer la kiné.
 
Je bataille depuis 1 an et 5 mois pour que le frigo ait une zone à moins de 4°... Sa justification "on a toujours mis au-dessus, on n'a jamais été malade" (nb : mon père a eu des ulcères digestifs quasiment non stop, ma mère a fait une intoxication alimentaire l'an dernier, etc... mais personne n'a jamais eu de problèmes intestinaux, hein...)
 
Elle n'a plus d'odorat, ne cesse de le dire "un chat m'a griffé sur le nez il y a 30 ans, depuis je ne sens plus rien", met un poele à pétrole (non désodorisé) en route l'hiver non stop dans une pièce de 23m2 qui n'est jamais aérée. Se moque de moi quand je me plains de l'odeur qui me rend nauséeuse et migraineuse car "mais moi, je sens rien pourtant, tu t'inventes des trucs".
 
 
J'en ai d'autres encore.
 
 
NB : je vis avec...  

Faut dire que je suis particulièrement sensible à cette problématique, étant très difficile en bouffe (enfin de moins en moins en vieillissant, mais disons jusqu'à la trentaine - ceci dit y 2-3 ingrédients dont je continue à faire une phobie radicale). Des années de réveillons dans la belle-famille à subir l'insistance parfois hyper lourde pour goûter tel ou tel truc dégueu mais très élaboré (dans ma propre famille, c'est plus informel, y a plusieurs trucs sur le table et chacun se sert).
 
La pire (et longue) époque fut celle où ma belle-mère se mit au service à l'assiette. Les plats ne sont pas amenés sur la table (alors qu'il y avait largement la place en plus), les assiettes sont préparées en cuisine, en général avec plusieurs trucs différents dessus, tu peux être certain à tous les coups qu'il y a au moins 1 ou 2 trucs que t'aimes pas dans le tas, bonjour le gaspillage. Là, on touche à une sorte de fascisme culinaire : tiens, bouffe, on te demande pas ton avis, t'as as le choix. Sans compter qu'on perd le plaisir de humer un bon plat fumant arrivant sur la table. Bref, c'est de la merde.

Je sais pas si je devrais le dire ici, mais j'ai appris avec stupeur que mon oncle, l'écolo sculpteur qui mate XXL et qui fout la grouille aux enterrements, est passé à la télé, une interview pour une chaîne belge.
 
Il se tient, mais derrière l'apparente nonchalance et la dégaine, on sent le fond de délire qui plane.
 
Pétard.

Les gens qui te transforment un repas de famille en repas au restau, je trouve ça mignon tous ces efforts mais ça reste bien casse couille.
 
Depuis un diner presque parfait j'ai l'impression que ça se majore en plus.

En dehors de plats du style lasagne pour lesquels tout le monde se sert, ça s'est toujours passé comme ça chez mes parents ainsi que chez les amis de mes parents. Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant. En tant que cuisinier, l'on peut éprouver aussi du plaisir à faire une jolie assiette, avec une belle décoration raffinée, plutôt qu'apporter une grosse marmite avec sa louche

Que ça soit maladroit, bon ok. Le terme "répugnant" est fort quand même.
 
Moi, ça me gonfle les cérémonies. Je n'ai pas besoin de ça pour dire aurevoir à la personne qui est partie. J'y vais juste pour les autres, quoi  

Je déteste les enterrements. Je trouve ça... je sais pas comment dire.

 
Mortel ?

Préparer par assiette pour un repas familial qui se veut convivial, je trouve ça malvenu D'autant plus qu'il manque du coup toujours quelqu'un à table, celui qui prépare les assiettes. A moins d'avoir du petit personnel sous la main.

Préparer par assiette pour un repas familial qui se veut convivial, je trouve ça malvenu D'autant plus qu'il manque du coup toujours quelqu'un à table, celui qui prépare les assiettes. A moins d'avoir du petit personnel sous la main.

En dehors de plats du style lasagne pour lesquels tout le monde se sert, ça s'est toujours passé comme ça chez mes parents ainsi que chez les amis de mes parents. Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant. En tant que cuisinier, l'on peut éprouver aussi du plaisir à faire une jolie assiette, avec une belle décoration raffinée, plutôt qu'apporter une grosse marmite avec sa louche  

Ca c'est mon père  
Si on a le malheur de lui proposer de goûter tel ou tel truc quand on l'invite, la moitié du paquet y passe.
Sans vouloir faire mon radin : quand on l'invite, on achète des glaces de base genre Carte d'or, parce que les rares fois où j'ai sorti les glaces plus chère en boîte de 250g que j'achète d'habitude pour moi, genre le truc qui me dure une semaine normalement, il finit la boîte à lui tout seul en 5 minutes sans qu'on ait le temps de se servir
 
edit : voire les 3 boîtes de différents parfums

C'est quand même un manque de savoir vivre de manger comme un goret quand on est invité.  
Faire honneur au plat, oui mais s'empiffrer comme un gros sac même chez des proches, c'est moyen même si on est un "gros mangeur".  
Faut savoir se tenir

En fait, étant petit, je voyais mon père (cette odieux co*****) se baffrer comme un porc tout en se grattant le dos avec sa fourchette  

enterrement de mon grand père, je vais voir le corps, pour moi c'est normal. Le cercueil se ferme et l'un des assistants croque-mort a son téléphone qui sonne ...
 
"j'ai glissé chef" puis musique 7eme compagnie. La solennité en a pris un coup !

Le concours de gâchis interminable et formel, c'est plutôt un truc de gueux justement. C'est culturel, un peu comme la surconsommation de viande chez les pauvres depuis les 30 glorieuses, ancien marqueur de richesses dont les pauvres se sont saisis parce que c'était valorisant. Le réveillon où on a le droit tour à tour à un sanglier avec des frites, une volée d'oies, un troupeau de moutons, une omelette de huit douzaines d'œufs, un banc entier de poissons, un bœuf, une vache, deux veaux (oui, parce que séparer les familles, ça y faut pas faire, hein), une montagne de caviar (avec son petit toast), un chameau farci, un éléphant fourré aux olives... j'ai surtout vu ça dans les classes populaires.

quand on va chez le frère de madame c'est pareil.
on est 3 et demi mais il fait à manger pour 20 avec un apéro de ouf
il ouvre plein de trucs qui vont restés son compte et qui, j'imagine, seront entièrement mangés par lui dans la soirée. si si

C'est une blague ce menu ?  
Je n'arrive pas à croire qu'on puisse manger tout ça.
ça me rappelle un ancien repas de communion où nous sommes restés à table de 13 ou 14h à 20 h.

Mais physiquement ça bloque à un moment non ?