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Auteur | Sujet : Suicide: ce qui vous rattache encore à la vie ? [1 er post à lire] |
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Profil supprimé | Posté le 03-07-2015 à 12:29:56 Reprise du message précédent : En fait un jour en rentrant du lycée mon père est dans tous ses états, ma mère a disparu et donne pas trace de vie. Du jour au lendemain comme ça, je t'assure que la descente fait mal. 1 semaine de coma puis internement quelques mois. Enquête policière, en creusant on se rend compte d'une situation financière catastrophique cachée par ma mère qui osait pas le dire à mon père. Aujourd'hui je veux enfin en sortir, je me sens armé pour. J'ai vécu toutes ces années en mode automatique, une sorte d'instinct qui m'a dicté les choses à faire pour pas mourir. Revers de la médaille: je ne me connais pas, je ne sais plus quels sont mes choix. Parmi les autres trucs traumatisant que j'ai en tête: -à 8 ans un mec du village, la quarantaine, m'a emmené dans un coin discret et a sorti sa bite en érection pour que je la touche. J'ai pu m'enfuir. Mon père a juste fait une main courante à la gendarmerie. 24ans plus tard j'ai toujours envie de retrouver ce mec (qui est le simplet du village) et l'ouvrir en deux avec mes mains. Il vit toujours chez sa mère. Je me retiens d'y aller car je sais que si j'y vais je ne saurai pas m'arrêter à du cassage de rotules. J'ai aussi grandi avec un père très très très écrasant et violent psychologiquement, bipolaire et lui aussi traumatisé par un grand père qui a été une ordure avec lui, que je dégoutais parfois ça se voyait dans son regard alors que j'avais rien de spécial. Il m'a mis quelques coup de boules, mais le plus violent a été le psycho. J'en ai développé une vision noire du monde, des gens et de la vie. Une mère aimante très douce et discrète mais à tendance alcoolique et mythomane. Je suis un sauvage, je n'aime pas les gens et j'ai un tas de complexe, en plus de pas savoir qui je suis ni ce que je veux. Bizarrement je suis prêt à pardonner tout le monde, selon la psy j'ai une âme de non violent, de guérisseur, dans l’esprit de Gandhi ou Luther King mais que je suis très tourmenté et que je sais pas encore gérer les émotions. Les exemples qu’elle m'a donné sur des faits correspondaient tout à fait à ce que j'aurais effectivement fait en même circonstance. Message cité 1 fois Message édité par Profil supprimé le 03-07-2015 à 12:41:49 |
Publicité | Posté le 03-07-2015 à 12:29:56 |
Profil supprimé | Posté le 03-07-2015 à 12:33:25 |
Ayegreen Valar Morghulis |
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Profil supprimé | Posté le 03-07-2015 à 14:32:58
Elle est très au courant de ce que je pense de mon père, elle même étant hyper amère à son égard. Je continue de le voir malgré tout. Je n'aime pas blesser, je cherche toujours une issue positive alors plutôt que de couper les ponts je continue de le voir car je sais que si je tirais un trait, ça le détruirait, d'autant que ses parents l'ont banni. Mon père m'aime, mais il n'a jamais su s'y prendre et n'a jamais voulu régler ses névroses. Moi je veux corriger les miennes, j'ai pas envie que ça se répercute sur mon fils. Si je fais rien, je serai comme mon père dans 25ans, autant paumé que lui et complètement perdu avec les émotions. Que dire d'autre sinon que je m'entends pas avec ma sœur et que la seule personne normale de ma famille c'est ma grand-mère de 88ans qui va mourir cette année ou l'an prochain tellement elle se dégrade vite et soufre. Pépé est déjà parti, il me manque énormément. Message édité par Profil supprimé le 03-07-2015 à 14:45:49 |
Ayegreen Valar Morghulis | à ce sujet il y a ce texte très beau et très important (en anglais) : 5 lies you were told about grief (5 mensonges qu'on vous a dit à propos du deuil)
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Publicité | Posté le 03-07-2015 à 15:39:12 |
Ayegreen Valar Morghulis | j'ai pas une dent, j'ai une vie brisée, contre eux. pas qu'une en fait si je compte la vie de membres de ma famille et celle de gens que j'aime. les psychanalystes ont fait rentrer dans "le bon sens populaire" qu'un enfant peut chercher à être agressé sexuellement. qu'il est tentateur face à son parent démuni CONTRE LUI. qu'il est demandeur de viol auprès d'adultes et responsable plein et entier quand le viol se produit effectivement. la psychanalyse enseigne aussi aux victimes qu'il faudrait qu'elles regardent en elles mêmes pourquoi elles ont souhaité que ces choses leur arrivent. Ce faisant elles les maintiennent dans un état de culpabilisation qui les empêche de guérir, au niveau neurologique, de ce qui les a frappées. y'a pire : si tu cherches "suicides parents autiste", tu vas découvrir qu'en france, la maltraitance des autistes est telle (avec la torture du packing mais pas seulement) que les parents qui n'ont pas l'argent pour fuir dans un autre pays prefèrent parfois se suicider après avoir tué leur enfant. les parents venant d'autres pays et cherchant à faire soigner leur enfant autiste en france sont effarés et très effrayés, qu'on puisse leur dire des horreurs pareilles : "pour votre enfant, on ne peut rien, pour vous, on peut essayer de vous aider à vivre avec ce que vous lui avez fait et que vous compreniez comment vous avez provoqué son autisme. sinon on peut lui faire du packing pour aider à le "réveiller", mais bon ça n'a pas toujours de bons résultats" (comprendre par là : la plupart des autistes restent traumatisés à vie par cette pratique qu'ils rejettent de toutes leurs forces). d'un point de vue personnel, c'est dans cette ambiance française que j'ai essayé d'expliquer que j'étais victime d'attouchements de la part d'un de mes instits. Ma mère, très au fait de la psychanalyse, en a déduit que j'étais une gamine perverse, que je l'avais probablement cherché. Ensuite elle a dit que c'était trop grave de risquer d'accuser une personne comme ça, sur la seul foi des dires d'un enfant (parce que les enfants sont pervers et demandeurs en plus, c'est pas comme si c'était de la faute du vieux dégueulasse qui me tripotait, c'était lui la victime bien sûr). (edit : insère ici 10 ans de bullshit psychanalytiques sans qu'elle en dise le nom, mais qui visaient à m'expliquer que 1/ c'était ma faute donc bon, 2/ c'était trop grave de dénoncer un agresseur si y'avait la moindre petite chance que ce soit faux - chance à laquelle ma mère croyait forcément sans l'avoir sous les yeux, et toutes les preuves du contraire... Puis rends toi compte de ma surprise quand, 20 ans plus tard, je me penche sur la victimologie et le travail psychologique et que je découvre la nature des discours qu'on m'a servi, et à quoi/à qui ils sont utiles oO). alors elle a continué de m'envoyer en classe entre les mains du dit vieux dégueulasse, avec cette injonction : "bah surtout, s'il recommence, tu lui dis bien que tu n'aimes pas ça !". non parce que tu sais, quand un pervers ignoble fout ses mains dans la culotte d'une gosse de 8 ans, l'important c'est de savoir ou non si LA GOSSE AIME CA. indice : pour la psychanalyse, OUI. du coup tu passes ta vie a essayer de raconter ton histoire pour tomber sur des gens qui te ressortent le plus candidement du monde les théories psychanalytiques là dessus. "mais, heu, tu as du faire quelque chose, non ?" "en même temps tu t'en es pas plainte de suite, comment tu veux qu'il ait su que tu voulais pas ?" "ah ouais en gros tu te sens coupable parce que t'y as pris du plaisir et que t'assumes pas" (oui, on me l'a bien sortie celle là. pour une petite fille de 8 ans au moment des faits. les gosses hein si cochons si pervers bien sûr). et chaque fois ça retarde l'apparition du "renversement de la culpabilité" sans lequel on ne peut PAS guérir de ce qu'on vous a fait. Ce moment où on comprend qu'on y était pour rien et que non, on l'a pas souhaité, et que oui, on peut rejeter la part de délire pervers de notre agresseur qui s'est collée sur notre intellect avec le traumatisme, qu'on est pas un monstre, que c'est lui qui l'est.
là voilà, l'obédiance psychanalytique dans toute son horreur. si ce n'était qu'un problème de pouvoir de vieux barbons cishet blancs... Mais la psychanalyse tue, brise, détruit, salit tout ce qu'elle touche. Mes propos sont violents, certes, mais moins violents que tout ce que j'ai subi à cause d'elle (et combien de centaines de milliers de gens l'ont subi avec moi...). Message cité 1 fois Message édité par Ayegreen le 03-07-2015 à 16:59:49 |
Nanab Non. | Je ne crois plus en l'être humain.
--------------- Truez zo marv, karantez zo interet. \\ Kement-se zo evit lakaat ar sod da gomz hag ar fur da devel. |
Profil supprimé | Posté le 03-07-2015 à 17:11:50
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Ayegreen Valar Morghulis | c'est le bon esprit ! (surtout la partie ou tu m'envoies du pinard ) |
Profil supprimé | Posté le 03-07-2015 à 21:41:10 j'aime, le topic a repris des couleurs, ça tourne, c'est bon ça. |
Profil supprimé | Posté le 03-07-2015 à 21:45:05 oui et non... ça veut dire qu'il y a beaucoup de gens dans le besoin |
Ayegreen Valar Morghulis | c'est pas faux, les topics suicides, ce sont les seuls qui sont bons quand ils sont vides ! |
python |
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Nanab Non. |
Merde --------------- Truez zo marv, karantez zo interet. \\ Kement-se zo evit lakaat ar sod da gomz hag ar fur da devel. |
Ayegreen Valar Morghulis |
--------------- "Me faut-il malgré moi danser ? Je crois que oui, Mort me presse" (phrase en gothique inscrite en dessous de la première image imprimée : une danse macabre. Lyon, 1499) |
m'enfin meuuuunnoon Boaaaaafffffh |
Eux ne sont pas les seuls qui comptent. Si tu es rentrée en relation avec eux c'est qu'ils t'ont laissée entrer en relation. Tu les as laissé entrer dans ta vie, mais c'était réciproque, ils auraient pu mettre le hola de suite. Donc si l'on peut dire que tu as profité d'eux, ils ont aussi profité de toi. Une relation n'est jamais à sens unique. Et je pense que tu exagères en disant que tu as "traumatisé" certains d'entre eux, non ? S'ils se sont si facilement "débarassés" de toi c'est que tu ne leur tenais pas tant que ça à coeur et donc que parler de traumatisme relève vraiment de l'exagération. Message édité par m'enfin meuuuunnoon le 06-07-2015 à 13:28:41 --------------- ----- "la philo, jvais me la mettre dans le cul et faire l'avion... [:zjk]"© ça c'était blabla :'( |
Profil supprimé | Posté le 06-07-2015 à 13:53:55 Suis-je faite pour vivre en société? Je commence à penser que la route est longue, que je ne supporte plus de savoir que je ne sers à rien, je sais que je ne suis pas insérable, je n'ai pas ça, ça et ça. Le seul problème est le ça et ça il me faudrait des années et beaucoup, beaucoup d'argent pour l'obtenir car je ne suis pas apte. Je ne suis adaptée à aucun des profils recherchés par les recruteurs et pourtant j'en ai fait des études! J'ai quelques copines que je vois rarement, j'ai du mal à nouer des relations durables, je n'en peux plus! Je ne veux pas vivre complètement seule toute la journée sans contact humain autre que "bonjour, je voudrais un paquet de chewing gum" ou "vous avez pas de l'argent?" ( j'en ai marre que dans la rue à chaque fois qu'il y a des "mendiants" je sois la seule à qui on gratte de la thune). Je n'en peux plus de regarder la tele seule, j'ai pas envie de lire un bouquin ou voir un film et ne pouvoir en parler à PERSONNE. Je pourrais retourner chez mes parents mais j'aurais la vie d'une fille de 16 ans qui bosse par correspondance, et ça je n'en veux pas!!! Je ne les supporte plus!!!
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Profil supprimé | Posté le 06-07-2015 à 16:27:51 evoso, tu n'es pas seule, moi aussi certains jours j'en ai marre.
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Profil supprimé | Posté le 06-07-2015 à 17:14:57 #ModPetagedePlomb
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Profil supprimé | Posté le 06-07-2015 à 17:42:46 qui pete les plombs ?
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Nanab Non. | Kreyr, faut pas pêter les plombs !
--------------- Truez zo marv, karantez zo interet. \\ Kement-se zo evit lakaat ar sod da gomz hag ar fur da devel. |
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