Reprise du message précédent :

 
J'ai pas dit tous (ni 40), j'ai dit ca commence .....
 
Et statistiquement, chaque humain a une couille, hein....

Oui mais ce cas là, le problème reste le même : il s'agit de gens ayant eu très peu de vie sociale, avec un entourage très restreint.

 
Ouep
 
Je compatis, le 3ème vient de rentrer à l'école, ça simplifie la logistique, un seul endroit où aller le matin et soir.
Après tout dépend de l'age de tes enfants aussi, mais il faut dire qu'on a des boulots plutôt cools (et pas trop mal payés), donc ça simplifie le quotidien aussi

 
A t'entendre c'est pompelup tous les jours avec tes potes .
T'es sur qu'a 70 ans tes copines ne prefererons pas passer leurs aprems de juillet aout avec leur petits-enfants /conjoint/enfant et qu'ils habiterons toujours a cote de chez toi?

Pas nécessairement. Ca aide, c'est sûr.
Mais certaines personnes perdant, par exemple, leur conjoint peuvent très bien ne pas s'en relever malgré le soutien social.
Et de manière générale, c'est con à dire mais le soutien social, même à cet âge, même avec des amis de longue date, on a quand même des surprises. Quand t'es vraiment frappé par la mort ou la maladie, tu fais encore un des innombrables tris dans ta vie sociale que t'impose la vie.

Ben d'ici mes 70 ans, j'aurais certainement perdu de vue certains potes, en aurait trouvé d'autres, etc. So what ? J'ai pas dit que tu allais garder tes mêmes potes toute ta vie (et certainement que les nanas qui à 70 ans préfèrent pouponner leurs petits enfants plutôt que d'avoir la moindre sortie, elles auront à 40 ans préféré pouponner leurs gamins et je ne les verrais plus depuis un moment). Par contre, entretenir une certaine vie sociale pendant toute ta vie permet, arrivée à la retraite, d'avoir des relations un peu plus riches que seulement l'infirmière qui vient faire ta piqure d'anti-coagulant.

Moi je m'imagine parfaitement bien jouer à Guild Wars 25, suivre quelques cours au collège de France et aller manger avec quelques amis de temps en temps à cet âge là !  

Ca c'est un autre problème, plus "émotionnel", perdre la personne avec qui tu as partagé plusieurs décennies par exemple, que tu as toujours aimé, etc., ça doit être horrible, enfants ou pas enfants, amis ou pas amis. Perso je ne suis pas certaine que je ne "partirais" pas en même temps que mon conjoint, ça me semble un bon choix à ce jour (mais j'ai encore laaaaargement le temps de changer d'avis).

C'est con que tu sois CF, jouer avec ses enfants et petits enfants, c'est top pour eux    
 
la retraite c'est aussi et surtout une question de mentalité. Mes parents se font chier car ce sont des chieurs et qui se plaignent de tout. Le moindre truc que tu leur propose "c'est trop compliqué/contraignant"
 

 
Je me fais la même réflexion, la vieillesse sans enfants ne me fait pas peur (moi aussi je me vois sur Starcraft à 80 ans   ), ce qui m'angoisse carrément plus c'est de perdre mon mec après toutes ces années et que je sois la seule à le pleurer. Sans ascendants ni descendants, pas sûr que je veuille rester en vie après ça  
 
Mais bon c'est pareil, on peut très bien se retrouver veuf(ve) demain et là bonjour la catastrophe quand toute notre vie s'articule exclusivement autour de notre couple (contrairement aux parents), dans ce cas bien précis peut-être que des regrets d'être CF pourraient voir le jour. Même si j'en sais rien, ce ne sont que des suppositions  

C'est une belle vision de la retraite et j'espère en vivre une comme ça aussi.
Cependant, ça reste une retraite envisagée par une jeune femme. Ca ne correspond pas nécessairement à la réalité du vieillissement. Certains y arrivent, et c'est génial pour eux, mais les écueils sont nombreux. Tu constateras qu'avec l'avancée en âge, à partir d'un certain âge, tu n'auras pas les mêmes capacités que maintenant. Même en ayant un vieillissement "normal" (ou plutôt "usuel" ), ton cerveau vieillit et va connaitre, discrètement et progressivement quelques limites, surtout en ce qui concerne le fonctionnement exécutif (les processus cognitifs de haut niveau qui permettent, en gros, de s'adapter à des situations nouvelles/imprévues) et attentionnel (ralentissement de la vitesse de traitement de l'information, difficultés en attention soutenue ou divisée, etc).
Beaucoup arrivent à compenser, évidemment, mais ça peut être un gros frein au fait de s'engager dans des activités nouvelles. D'autant que ça se rajoute aux casseroles physiques et à une fatigabilité (cognitive ou physique) accrue.

J'ai connu relativement peu de suicides dans ces situations là. Beaucoup en parlent, je peux pas le nier (et je pense que c'est aussi un moyen d'exprimer l'horreur que représenterait pour nous le décès du conjoint, sans parler du fait que pour les plus vieux couples, sur le plan identitaire il est vraiment difficile de séparer le "je" de l'ancien "nous" ) mais les passages à l'acte sont relativement rares.
C'est assez fascinant, d'ailleurs, la capacité à se relever que l'être humain peut avoir.

Boaf, elle jouera plutôt à Call of Duty 75 alors, ca colle  

 
Il y a aussi ceux qui se "laissent mourir" et je pense que c'est pas si facile que ça pour tout le monde de se relever. Mais en effet, le passage à l'acte direct doit être assez rare

 
Ouais, ça je pense qu'enfants ou pas ça change pas grand chose sur l'horreur du truc.
 
A la limite, devoir gérer sa douleur devant un enfant et garder la face un minimum ça doit être encore + coton...

Déconnez pas, les consoles de jeux dans les maisons de retraite, c'est pas mal, ça stimule

 
Oui enfin c'est pas grave, tu joueras moins bien mais tu joueras quand même, pis y'a des jeux de stratégie, etc. Mon père à plus de 60 ans passent ses journées sur Assassin's Creed    
On ne parle pas d'activités nouvelles, justement, mais de poursuivre celles que tu faisais. C'est sûr que quand tu faisais rien avant, ben t'as plus de mal à t'y mettre à 70ans...
 

 
C'est ce que je me dis aussi, wait & see.    
 

 
J'voulais faire la même !  

 
J'ai une collègue qui m'a raconté n'avoir jamais eu envie d'enfants, ne pas réussir à se stabiliser avec un mec plus de deux ans.
Aujourd'hui, la cinquantaine, elle m'avoue que finalement avec le recul elle se dit qu'elle aurait bien fait un enfant pour ne pas être seule. (elle s'occupe beaucoup de sa mère qui vieillit)
 

Dans ce passage, je visais pas vraiment le jeu mais plus d'éventuelles nouvelles activités ou la reprise d'études pour le plaisir ou de nouveaux loisirs.
Désolé, je suis pas toujours très clair.

 
Oki.  
Mais même, ça dépend de l'âge, le vieillissement se fait de plus en plus tardif. A 60 balais maintenant, nos parents peuvent faire plein de choses alors que leurs propres grands-parents étaient limite grabataires à cet âge là.  
Après ça n'empêche pas de mourir à 60 ans, hein, m'enfin du coup la question de bien vieillir ne se posera pas  

C'est assez pathétique de "regretter" de pas avoir d'enfant juste pour cette raison.
Elle n'a qu'à prendre un chien/chat.

Tu caricatures un chouia là, quand même.
Si je compte bien, les grands-parents de mes parents étaient mes arrière-grand-parents. Il y a eu deux cas de figures : ceux qui sont morts tôt (60-70 ans) et ceux qui ont tenu jusqu'à 95 ans (bons gènes ) malgré des vies professionnelles ininterrompues (mineurs/agriculteurs, agriculteurs de la retraite à leur mort, à l'ancienne). Ceux qui sont morts tôt n'ont jamais été grabataires à proprement parler, ils sont juste morts de manière précoce.

Aujourd'hui, on vieillit surtout plus longtemps parce qu'on arrive à maintenir en vie, que ça soit par un meilleur environnement tout au long de la vie ou par des soins médicaux la catégorie "morts tôts" de la phrase du dessus (typiquement, l'AVC qui a tué un de mes arrière-grand-pères à 65 ans aurait sans doute occasionné des dommages très minimes s'il était arrivé maintenant).

Après, 60 ans (ou 65 ans), c'est pas non plus le seuil qui te fait devenir subitement vieux. C'est juste le moment (un peu arbitraire mais qu'on fait généralement coïncider avec le départ à la retraite et le début des manifestations physiques et cognitives liées à l'âge chez la plupart des gens) où on commence en général à parler de gériatrie. Certaines personnes bénéficient de plus de ressources que d'autres pour faire face aux effets du vieillissement cérébral (l'atrophie cérébrale, par exemple), pour de multiples raisons (tant génétiques qu'environnementales ou autres). Elles arrivent donc mieux à gérer et pendant plus longtemps. On est pas tous égaux face à ça, les différences inter-individuelles sont vraiment importantes.

Ca m'étonne absolument pas que ton père soit en mesure de s'éclater sur Assassin's Creed à l'heure actuelle. C'est quelque chose d'assez familier (le support clavier/souris ou joypad) chez certains nouveaux seniors ou presque seniors (j'ai tendance à considérer que 60 ans, c'est jeune, déformation professionnelle). Par contre, je suis pas sûr qu'il soit en mesure de profiter à fond d'un truc genre l'occulus rift qui change un petit peu les codes (surtout si on se projette dans 10 ans, histoire de bien laisser le vieillissement s'exprimer).

C'est clair que le cerveau est pas près pour ça, j'ai du enlever l'oculus rapidement et j'étais à 2 doigts de vomir
 
Mais je pense que ça ne poseras pas de soucis quand on sera seniors si ça nous intéressé pendant notre vie.

J'ai jamais testé mais il me semble avoir lu que ça désoriente bien oui, un bon mal de mer.

Je confirme!
Mais bon les jeux sont pas encore adaptés non plus, ya sûrement moyen d'optimiser tout ça

Très certainement et à mon avis les progrès viendront vite, au moins sur le plan expérimental. Une fois qu'ils auront fait un truc qui passe sans souci sur le plan sensoriel (sans faire gerber), il n'y aura pas de souci pour les personnes qui s'y seront habituées à pratiquer ça longtemps, même vieux.
C'est pas tant cet aspect, le problème. C'est plus le côté "nouveauté/inconnu" qui est bien plus difficile à gérer à partir d'un certain âge que quand on est gamin.  
edit : (c'est aussi pour ça qu'à partir d'un certain âge, on a tendance à valoriser des compétences acquises plutôt qu'en acquérir de nouvelles, etc)

 
Ah c'est clair
Moi je serai soit une vieille à chat, soit je m'investis dans un truc associatif
(ou les deux)

Moi, je pense que je continuerai de regarder des animes comme "prison school" après un ou deux épisodes de série de SF
La vie, la vrai d'un CF heureux.

 
Genre faut être CF pour regarder des séries ou des Anime?

 
C'est pas pour nier le constat, simplement le nuancer : ça s'entraîne ces trucs là (heureusement !) et plus on continue d'apprendre (par exemple) plus on conserve, voire on augmente, ses capacités d'apprendre. Et puis il y a aussi ce que tu appelles la compensation, qui va être une meilleure méthodologie, une meilleure capacité à faire le tri dans ce qu'on apprend, et ça aussi ça s'entraîne.  
 
Pour avoir fait un travail intellectuellement stimulant, un travail chiant et une reprise d'études plutôt exigeantes, je peux dire que je ne sens pas du tout pareil mon cerveau dans les trois situations et qu'il était bel et bien en train de moisir alors que maintenant il fait pouic de partout comme un jouet pour chien tout neuf  
 
(et j'aurais pas pu reprendre mes études aussi simplement en n'étant pas CF)

Ca se stimule et ça s'entraine effectivement, tout au long de la vie d'ailleurs (c'est un des facteurs de réserve cognitive). Cette réserve permet de mieux gérer les différentes atteintes subies par le cerveau (traumatisme, lésions diverses, pathologies neurodégénératives, vieillissement tout court...) et de mobiliser de nouveaux réseaux neuronaux via la plasticité cérébrale. Par contre, ça a quand même ses limites. Déjà, on a pas des possibilités infinies à ce niveau là (en terme d'entraînement) et en plus, il vient un moment où les atteintes sont trop sévères pour que la compensation soit opérante. Certaines personnes de haut niveau socio culturel, atteintes par la maladie d'alzheimer, restent par exemple efficientes sur le plan cognitif pendant beaucoup plus longtemps que d'autres qui ont moins de ressources (en revanche, quand ils décompensent, ça n'a pas franchement le décours classique de cette pathologie).
 

Cette manière de nous rediriger vers le sujet du topic, c'est magistral.

 
Non, mais oisif, oui.

Être oisif, un truc qui devient interdit pour les parents responsables

Faut pas se cacher aussi qu'il y a une certaine peur de l'inconnu et refus de faire le moindre effort chez certains séniors, aussi.
Bref, mon point, c'est surtout qu'en tant que CF, il y a peu de chances que ta vie tourne autour de ta famille : soit tu es très bien tout seul, soit tu as une vie sociale que tu entretiens, soit un peu des deux. Du coup, il y a quand même des chances non-négligeables qu'une fois à la retraite, tu le vives plutôt bien.

 
 
Heuuuuuu...
 
Je deviens oisive des 19h15 quand ma môme s'endort (si c'est comme ça qu'on appelle "avoir des loisirs" par chez vous ), et je ne pense que ça la touche pas beaucoup

Un petit qui avait touché son formulaire d'inscription en M2 avec des doigts, d'où refus de la fac de médecine probablement.
Il avait tellement honte qu'il a fait passé ça pour un choix volontaire.  

Attend un peu quelle soit plus grande (style 5 ans), tu vas voir si tu vas la mettre à 19h au lit.  
Là, tu es encore dans la période sympa. Je trouve d'entre 4 et 7 ans, c'est le pire âge pour les parents.

 
Ok, je ne serais oisive qu'à partir de 20h30 peut être. Mais je serais oisive quand même

Tu n'as pas peur d'être marginalisée par la nouvelle jeunesse ?

Question pour les femmes CF, en cas d'entretien d'embauche, vous dites quoi si on vous demande au sujet des gosses ?
 
Vous dites la vérité ? Pas génial si le directeur est un fervent catholique.
Vous dites en prévoir plus tard ? Aucune chance d'embauche avec ça (peur des congés, des arrêts maternité, des mercredis non travaillés, etc...)
Vous vous dites stérile mais tout va bien ? Bonjour l'ambiance.
Vous mentez en inventant des gamins ?

 
Je dis un "c'est pas prévu" avec un sourire et j'embraie sur autre chose (généralement sur le fait que je n'ai pas de contraintes en cas de coup de rush je peux assurer etc.).
(évidemment, même si j'ai pas de contraintes, il est hors de question que je me fade des soirées à bosser pendant que les autres vont chercher leur gamin à l'école, mais ça faut pas le dire à l'entretien )

Moi j'avais répondu un truc genre, qu'il me semblait bien que poser cette question était illégale, en fait.
Et le gars en face a grommelé un "rho c'est bon, on peut discuter quand même".
Et on est passé à autre chose.

Nous on a une embauchée qui est venue la bouche en cœur "nan j'en veux pas" et a commencé par un congé maternitude sans même avoir bossé un seul jour
Elle était bien entendu enceinte et au courant lors de l'entretien.
Ensuite je peux comprendre le coté illégal de la question, mais d'un autre coté on ne va pas partir sur de bonnes bases là.

Sinon, pour rester plus proche de la question de base, au deuxième on a bien fait savoir qu'on arrêtait là (Mme bosse dans la même boite que moi). C'est vrai et d'autant plus justifié que l'on a eu deux prématurés et qu'un éventuel troisième serait risqué.
Inversement quand Mme a embauché dans la boite, 4 ans après moi (on était ensembles publiquement depuis plus de 10 ans) ils devaient bien se douter que la probabilité gosse était non nulle. Et pas de soucis à l'embauche.