caRnAGE a écrit :
Allez, cette phrase m'a donné envie de faire ta bio :
Né en 1954 dans un village inconnu à l'est de l'Oural, Mickael Smeroperpetuumski commence ses études d'inventeur vers l'age de dix ans.
Il constate après de nombreuses tentatives, qu'il est impossible de sauter du toit de sa maison sans être irrémédiablement "tiré" vers le bas par une sorte de force invisible.
Sa dernière tentative, faite tête en avant, dans l'espoir que cette fameuse force lui tire les pieds vers le haut (ben oui, si on inverse le sens du corps en chute libre, peut-être que le sens de la chute s'inverse aussi ?), lui prodigue l'illumination nécessaire à l'élaboration de son premier concept de perpetuum (Ca, les six mois de coma qui ont suivi et les abus de morphine qui en ont découlés) :
Il FAUT utiliser cette force GRATUITE pour faire bouger des objets !
Mickael commence alors à se documenter dans sa bibliothèque locale. Il y trouvera des ouvrages de Newton et Leibniz. Les écrits de ce dernier concernant l'éther lui semblaient beaucoup plus cohérents et logiques que les palabres de l'autre illuminé qui parlait d'un truc invisible qui n'était même pas composé de matière ! Autant croire en D.ieu ! Et tout le monde sait en pays communiste que D.ieu c'est l'opium des phénos, non mais !
Il trouvera aussi des références à un super héros connu : Archi-Mède ("Super-Man" en grec), qui vécut il y a fort longtemps et qui avait trouvé une sorte de Graal : une force qui pousse les objets VERS LE HAUT !
Là, le déclic :
- la force de gravitation tire les objets vers le bas
- la force d'archimede pousse les objets vers le haut
Passé le doute de savoir si un objet pouvait se faire écraser entre ces deux force en se remémorant son dernier bain, Mickael cherche le moyen d'utiliser les deux, alternativement. Pour pouvoir y brancher un ALTERNATEUR. Pas con, Gaston.
Et il s'y attèle. Vers 30 ans, au fond de son garage, Mickael arrive presque au but. Il a réuni toutes les pièces et les fait tourner avec de la vodka à la place de l'eau, car l'alcool dynamise tout ce qu'elle touche, c'est bien connu. Et ça marche ! La machine tourne, produit de l'énergie. Malheureusement, notre inventeur avait sous-estimé la puissance de sa création, ce qui l'amena à une rupture d'anévrisme. Les neurochirurgiens mettront du temps à comprendre comment un cerveau pouvait encore fonctionner après une telle cuite expérience.
Mickael, de retour chez lui, ne retrouve de son expérience qu'une flaque de vodka dans son garage. Et une facture d'électricité dans sa boîte aux lettres. Là, le lien se fait immédiatement, il comprend sa situation : Le KGB s'est vraisemblablement introduit chez lui pendant qu'il était à l'hôpital pour lui confisquer son invention, et la facture est une signature pour lui faire comprendre qu'il faut qu'il continue à payer, sans chercher à se procurer de l'énergie autrement (saleté de communisme !).
Mais Mickael est un rebelle, un anti-système, il veut un monde libre de créer de l'énergie indéfiniment, quitte transformer la planète en trou noir. Il se doute bien que le KGB a pu tracer ses activités par ses achats aux magasins environnant, il savait bien que les pistons qu'il utilisait étaient surveillés pour leur potentielle utilisation illicite, mais il avait espacé ses achats de quelques jours à chaque fois, pensant passer à travers les mailles. Tant pis, il pris donc une décision : il allait rendre son invention virtuelle, le temps de passer à l'ouest.
Il contacta un des ses amis scientifique (russe), à qui il confia son projet, tout en lui faisant jurer de garder le silence. Il lui proposa pour cela un pourcentage sur les futures ventes de son appareil. A sa grande surprise, son ami refusa toute rétribution, il lui demanda même de ne jamais citer son nom lorsqu'il passerait en pays capitaliste. Sûrement pour éviter les représailles. Mais il lui fit une maquette 3D de sa machine, ainsi qu'une animation 3D digne des meilleurs blockbusters biélorusses.
Et Mickael s'exila en France, grâce à un Français à qui il avait envoyé un mail dont voici le contenu :
Citation :
Bonjour, excusez-moi de ce que mon mail peut causer, cela fait deux mois que j'ai envoyé ce mail à association de chimistes humanitaires, mais je n'ai pas eu réponse. J'ai eu adresse à vous à cause de mon curé qui connait le votre. Ceci n'est pas un mail de fraude, j'ai un authentique machine de production de énergie infinie. J'ai construit dans mon garage, mais j'ai du la détruire à cause KGB.
J'ai peur pour ma vie, et je cherche personne qui pourrait profiter de mon perpetuum si malheure devait arriver à ma personne.
Si vous pouvez faire venir moi dans votre pays dans plus bref delais, je pourrai vous montrer comment ne plus payer vos factures electricité.
Merci de me répondre
Mickael (mickael.perpetuum@bratisla-mental-institute.ru)
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Une fois sur place, il montra à la personne ses plan, son powerpoint et son animation.
Malheureusement, aucun des deux n'avait les fond nécessaires à la création d'un prototype !
Alors Mickael fit ce qu'il pu avec ce qu'il avait : il déposa son invention à l'INPI, et se créa une adresse @club-internet.
Il partit faire la promotion de son invention sur internet, ce nouvel espace de liberté et source de richesses, et puis une bonne communication gratuite vaut tous les prototypes à 15k€ du monde.
Il rencontra virtuellement beaucoup de personnes, certains se moquèrent de lui, certains le prirent au sérieux, mais étaient aussi fauchés que lui.
Il battit en brèche tous les arguments des sceptiques, et se rendit compte que de ce côté là du mur de Berlin, les gens préféraient payer des factures plutôt que d'essayer de construire sa machine. Il ne pouvait même pas citer les scientifiques russes qui le soutenaient, car il avait promis à son ami russe de ne pas dévoiler son identité.
Il chercha à éveiller les conscience, en répondant à tout le monde, en mettant des vidéos proposant des voies alternatives aux gouvernements soumis à d'infâmes illuminatis, mais tout échoua.
Le monde n'était pas prêt.
Dépité, il s'enfermait chez lui, noyant son chagrin dans la douce vodka, breuvage nostalgique de son enfance perdue.
Et puis un jour, quelqu'un frappa à la porte.
Il n'attendait pourtant personne, mais l'espoir revint en même temps que quelques larmes... Se pourrait-il que quelqu'un vienne s’enquérir de son invention ?!
Il ouvrit, tremblant :
"Bonjour ? - Bonjour, c'est EDF, je viens relever le compteur."
Voilà, MERCI Mickael pour ces années de barres de rire à te lire.
(PS : si qqun veut agrémenter le texte de smileys, j'ai pas le temps là, faut bien payer les factures)
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