Deux comètes dans le ciel du printemps  
         
  Après l’éclipse de lune du 4 mai, le ciel nous réserve un spectacle exceptionnel : deux comètes seront simultanément visibles à l’œil nu ce mois-ci. La première est visible dès le 7 mai.  
  Depuis Hale-Bopp en 1997, aucune belle comète, avec une queue de gaz de plusieurs degrés, n’a été bien visible à l’œil nu. Si l’on découvre plusieurs dizaines de nouvelles comètes chaque année, seule une infime minorité est observable à l’œil nu.  
     
 Une comète pour chaque hémisphère  
 Elles ont pour nom C/2001 Q4 (NEAT) et C/2002 T7 (LINEAR) et ont été découvertes par deux télescopes automatisés de surveillance du ciel.  
NEAT se rapproche actuellement du soleil et atteindra son périhélie (distance minimale au soleil) le 15 mai. Les observateurs de l’hémisphère sud (La Réunion, Polynésie, Mayotte) ou des Antilles françaises ont déjà pu suivre sa montée en éclat et le développement de sa chevelure de gaz. Le 6 mai, elle est passée à 48 millions de km de la Terre. Sa queue pourrait atteindre 15° à 20° et une magnitude de 2 à 3, soit l’éclat de l’étoile polaire. A partir du 7 mai, elle sera visible en début de soirée en France métropolitaine et son éclat diminuera lentement au cours du mois.
 
LINEAR sera très basse sur l’horizon en Europe jusque fin mai. Elle passera le 19 mai relativement près de la Terre, à 40 millions de km. Elle pourrait alors briller vers la magnitude 2 et développer une queue spectaculaire de plus de 20°. Les observateurs de l’hémisphère sud seront les plus favorisés. A partir du 18 mai, ils pourront, cas rarissime, observer ces deux comètes à l’œil nu en même temps.
 
   
 Où les observer ?  
 Les comètes sont des astres diffus et relativement peu contrastés. Pour profiter pleinement de leur structures délicates, mieux vaut bénéficier d’un ciel très pur (sans pollution lumineuse ni atmosphérique) et le plus noir possible.  
Il faut donc absolument fuir les éclairages des villes, ou mieux encore, privilégier les sites de montagne ou d’altitude car l’atmosphère y est souvent plus limpide. En observant un astre situé près de l’horizon, le gain de transparence est déjà non négligeable, même en gagnant 300 ou 400 m d’altitude (parce que l’atmosphère contient moins de vapeur d’eau).