Dérivée d'un mécanisme de défense bactérien, une nouvelle technique de suppression et d'insertion de gènes se répand dans les laboratoires. En ligne de mire : l'espoir de traiter de nombreuses maladies génétiques, dont le vieillissement humain.
Premier atout : la simplicité. En effet, pour se lier à l'ADN cible, ces nucléases concurrentes nécessitent la fabrication de fragments protéiques sur mesure pour chaque gène ciblé, une opération très complexe, notamment à cause de la longueur des fragments protéiques à créer. Tandis qu'avec CRISPR-Cas9, il suffit de fabriquer de petits ARN, une technique déjà utilisée en routine dans les laboratoires de recherche du monde entier, par exemple pour faire synthétiser telle ou telle protéine dans une cellule, ou pour perturber le fonctionnement de gènes. Et en utilisant plusieurs ARN guides, diverses équipes ont très facilement réussi à cibler plusieurs gènes à la fois, y compris dans des cellules humaines.
Multiples applications
Deuxième atout majeur : la rapidité, liée à la simplicité du système. « La mise au point d'un CRISPR-Cas9 prêt à cibler un gène particulier prend une à deux semaines tout compris contre un à deux mois avec une ZFN ou une TALEN », indique Tuan Huy Nguyen, chercheur Inserm au Centre de recherche en transplantation et immunologie (CRTI) de Nantes. Troisième atout enfin, qui n'est pas le moindre, CRISPR-Cas9 est au minimum dix fois moins coûteux que ses concurrents, l'obtention d'ARN sur mesure faisant appel à des techniques de routine en biologie moléculaire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cas9