Reprise du message précédent :
 
 
Tu croises personne, pas de bruit sauf celui de la voiture ou du poste éventuellement, c'est frais, ça roule, ça permet à défaut d'évacuer complètement de détendre un peu.

 
Je n'avais jamais vu la chose comme ça, c'est bien écris, je me doute bien que ça vient d'un "bête" dérèglement, physique, ou psychique. mais j'en viens même à me convaincre que je n'aime pas la vie, dans le sens ou je n'ai rien demandé à personne (J'irais pas jusqu'à le reprocher à mes parents, si ça leurs à fait plaisir...), et que cette dernière ne m'apporte rien, je peux pas être un fardeau pour mes proches toutes ma vie (ou la leurs) j'en chie relativement depuis le début, j'enchaîne échecs sur échecs dans lesquels je semble me conforté tant ma situation n'évolue pas, je répète des cycles sans arrêts comme un vieux disques rayés dont personne ne semble écouté les sursauts !  
 
 

Que viens faire l'islam ici ?

Je postai ici mon petit hommage à Krinosk en réponse à l'appel d'Ernestor.
Je recadrais juste l'époque ou je discutaillai ici entre autre avec Korsor qui ne fais visiblement plus parti d'HFR. Peut être poussé vers la sortie pour l'exposition de ses opinions qui me sont d'ailleurs étrangères et auxquelles je m'oppose depuis toujours.
Visiblement la fréquentation du topic à changée, donc j'explique et je dédrap. Longue vie à tous.

C'est tout le forum qui change.... Parait que ça s'appelle l'évolution

l'évolution c'est tuer pour manger, c'est moche

A mon tour...
 
Bonjour,
Actuellement je vis dans une situation en constante stagnation, et je me demande désormais si cela vaut la peine de continuer à survivre ainsi.
J'ai la trentaine passée, mais je suis incapable de vivre et de percevoir les choses comme les gens de mon âge. J'ai l'impression que mon cerveau a toujours 17 ans. Ca se ressent notamment dans les goûts vestimentaires, audiovisuelles et à l'addiction aux jeux vidéo.
Mais je sens que mon corps se fatigue très vite, j'ai l'impression de putréfier de l'intérieur. Et c'est surtout ça qui m'inquiète...
J'ai un job stable, mais socialement c'est le néant, pas d'amis ou d'âme soeur. Et je déteste l'environnement dans lequel je stagne. Pire, j'ai l'impression d'être agressé visuellement et auditivement en permanence. Niveau finances ce n'est pas top car j'ai des problèmes avec les dépenses impulsives. Et là coup de blues en voulant me projeter dans 5 ans, je pense à quitter ce pays [probablement pour le Canada]  et tenter de me refaire la vie là-bas, ou de rester ici et éteindre la lumière quand j'en aurai définitivement assez. Quitter la zone de confort est aussi un problème pour moi.
 
Tl:dr : gold farmer consumériste et en a marre. Hésite entre refaire la vie ailleurs ou choisir le néant.

Ce sentiment, c'est lié à une prise de médicaments ?

Je ne suis pas sous médication actuellement, j'étais au plus bas suite à la prise d'olan***ine sous prescription il y a quelques années et je n'ai pas l'impression d'avoir mis la tête hors de l'eau une seule fois depuis.

Ca raisonne pas mal chez moi ca  
L'impression de ne pas avoir pu profiter de la jeunesse, et donc impossibilite de passer a la suite. Condamné à rester jeune dans la tete pour le reste de la vie.. C'est un probleme assez classique ceci-dit j'imagine.
 
 
Pour le depart a l'etranger, ca aide sur le court terme a sortir de sa zone de confort et de changer un peu de vie, mais perso, je fini toujours par avoir ce meme sentiment de stagnation.
Bref, c'est pas forcement une mauvaise chose, mais ca fait pas tout

Il est toujours sur le forum.

Krinosk...
 
Moi sinon, "j'ai tout pour être heureuse" mais, je suis en train de tout gâcher...
Mon copain arrive demain et, en fait, là maintenant, je n'ai strictement aucune envie de le voir, je cherche une excuse pour ne pas y aller.
Et pourtant, ça fait un moment qu'on ne s'est pas vus...
 
La dernière fois qu'on s'est eus au téléphone, il m'a sorti quasi toute la liste de ce qu'il ne faut pas dire à un dépressif, à base de "c'est dans la tête", "quand on veut, on peut" en passant par "t'es pénible quand t'es comme ça, pourquoi tu fais pas un effort ?"
 
Bref, la joie...

il est depressif ou tu es depressive ?

Moi dépressive, lui bipolaire.

Voilà, ça même...
Sinon, je suis en mode "binge eating" mais, je me nourris de cours de programmation au lieu de paquets de chips. Je crois que c'est du progrès ! ^^
 

Ca se soigne la bipolaritée (Xeroquel)

Suffit d'inverser les pôles

 
Je vois ...

au mois de mai j'avais enfin réussi à me défaire de ma dépendance au zolpidem, mais en juillet la canicule m'a à nouveau détraqué le sommeil du coup j'ai repris le zolpidem et me revoilà dépendant  
   
 

bordel j'ai lu ce bouquin y a quinze jour et la fin très dure n'arrête pas de me revenir à l'esprit depuis    
 

je viens de trouver un peome de Guy de Maupassant que je trouve trés juste ! :

Le suicide ! mais c'est là force de ceux qui n'en ont plus, c'est l'espoir de ceux qui ne croient plus, c'est le sublime courage des vaincus ! Oui, il y a au moins une porte à cette vie, nous pouvons toujours l'ouvrir et passer de l'autre côté. La nature a eu un mouvement de pitié ; elle ne nous a pas emprisonnés. Merci pour les désespérés !

j'adore merci du partage

Diminution des anxio et du lexomil. De l'alcool certes mais surtout des vacances et des amis. Comme quoi, j'ai trouvé ma solution : gagner à l'euromillion et plus bosser

Pour ma part, je suis dans une situation psychologique assez pourrie. Je vais essayer de résumer vite fait.
 
Après mon bac, j'ai décidé de devenir animateur radio, et de poursuivre dans cette branche que j'explorais depuis quelques années. Je monte sur Paris, m'inscris dans une école privée qui coûte une fortune, et passe deux ans plutôt sympas, même si je m'aperçois que ma conception de la radio (faire des émissions de qualité) n'a rien à voir avec celle du monde pro de la radio (faire du pré-mâché pour les pubs. En gros le temps de cerveau disponible de TF1). Je décroche mon titre pro d'animateur, je suis content, et comme les parents ont déboursé pas mal durant ces deux ans (loyer + frais de l'école), je saute sur l'opportunité que je vois, une offre de stage de six mois dans une station de montagne à côté de Nice, avec un p'tit appart de fonction.  
 
Faut s'imaginer le truc hein, c'est un bled PAUME de chez PAUME avec rien, que dalle, peau d'zob, la vie y est hyper chère (je payais mes courses aussi chères qu'à Paris) et socialement, je m'y suis fait chier très vite. Professionnellement, ça allait, les émissions étaient pas folles, je faisais surtout de pousse-bouton, mais j'étais pas trop exploité. On arrive en automne-hiver, j'annonçe à mon chef que je ne signerais pas de CDD à la fin du stage. Y se débrouille donc pour trouver une nouvelle victime, un p'tit jeune en emploi d'avenir (qui lui va se faire exploiter comme un porc de ce qu'il me dira après) et cassos à la fin de mon contrat. On est alors tout début 2013.
 
Je décide d'aller à Lyon, là où j'ai un copain de lycée qui s'est installé, et où je pense pouvoir facilement retrouver du boulot. Début des emmerdes.
 
J'ai oublié un détail à la con, on est en crise et déjà que le monde de la radio ne prend personne, là c'est carrèment n'imp'. Y a plus un boulot. Plus rien en France, hormis quelques temps partiels de 15h dans le Cantal ou l'Oise. Les deux seuls trucs qui donneront un peu quelque chose seront un entretien dans un bled du côté de Gap (cette ville est un sketch, je me suis cru dans Delivrance) et des types du côté de Valence qui étaient chauds pour un emploi d'avenir avant de disparaître complètement des radars, circulez, on existe plus.
 
Grosse ambiance quoi.
 
Comme fallait bien bouffer, je travaille de juin 2013 à janvier 2014 dans un center-call. Job ultra de merde, mais les patrons sont supers corrects, je m'entends bien avec mon superviseur, et je parviens même quelques mois à gagner un peu de sous. En janvier, épuisé par l'énergie que demande ce boulot, je démissionne.
 
Depuis, plus rien. J'ai envoyé je sais pas combien d'emails, une poignée seulement m'ont répondu, 99% négativement, et les autres c'est pas allé au delà de l'entretien d'embauche.
 
Mentalement, je vais de plus en plus mal, au point qu'à l'été 2014, je vais voir un mec pour m'aider. Il me prescrit des cachets qui m'aident à dormir, et me font un peu du bien. Mais c'est tout, j'ai arrêté de voir ce gars quand les séances s'écourtaient de plus en plus, et que sa seule solution c'était les médocs.
 
Je pense à me reconvertir et j'approche l'armée de l'air pour les transmissions radio. Au CIRFA, l'officier me dit qu'il faudrait voir en décembre 2014 pour l'inscription et passer les tests. Je lui précise que j'aurais 24 ans à ce moment là et que ça risque d'être chaud (y a une limite d'âge pour l'armée), il m'assure que c"'est bon.
 
Je me force à reprendre le sport, je cours, je fais des tractions. Finalement en décembre, le planton derrière son bureau me dit qu'ils ont changé les dates d'incorporation à plus tôt, et que je peux pas entrer dans cette classe là. Et que c'est niqué pour le reste vu que j'aurais 25 ans l'an prochain.
 
Bref, nouvel échec. Au début de l'année, petit rebond, la Mission Locale fait enfin quelque chose d'un peu utile et m'incorpore dans une structure d'aide aux jeunes sans emploi. Dans les faits, je me retrouve très vite plutôt à aider les autres jeunes qui ont des difficultés de langue le plus souvent (souvent des réfugiés maliens, ou d'afrique noire) mais au moins je sors de chez moi, et je fais des trucs.  
 
J'abandonne un autre psy quand je me pointe à la 2e séance pour découvrir son cabinet fermé, sans jamais avoir été prévenu de son absence.
 
En mai-juin 2015, le colloc rend l'appartement, et je dois me réinstaller chez les parents, en Auvergne, le sentiment d'échec est plus fort que jamais.
 
Et si je devais décrire un sentiment, ça serait la lassitude. J'ai une voix dans ma tête qui me martèle que je rate tout, que ça sert à rien de se battre, que toute structure aidante est un piège à con. Du coup, quand ce sentiment gagne, je préfère me noyer dans Internet ou mes bouquins, où je suis un peu peinard. Tout en sachant très bien que c'est un cercle vicieux & que si je ne fais rien, rien ne changera. C'est bien ça le souci.
 
Voilà en gros où j'en suis.  
 
Sauf que petite lueur d'espoir à l'horizon, j'ai été accepté à Clermont Ferrand pour une formation en bibliothèque (je prépare le concours de mai 2016), donc je bûche pas mal, j'essaye de retenir toutes leurs conneries de réformes territoriales, et de politiques publiques. Mais j'ai ma lassitude qui prend très vite le dessus, qui me dit que ça servira à rien, que je vais rater le concours, etc.
 
Et là, ça commence à m'emmerder, parce que déjà que le concours est pas facile, si j'y vais battu c'est pas la peine. Je suis donc en conflit avec moi-même, à lutter pour me forcer à bosser, et c'est crevant. Je suis tout le temps fatigué, je dors assez mal, et je récupère pas. Le top du top, c'est les nuits où le mal-être est le plus fort, je suis passé du "ça changerait quoi si je crevais demain ?" à "quels moyens j'ai de me foutre en l'air ?".
 
Et un autre truc génial, c'est que ma déprime m'empêche d'écrire. J'écris de la fiction depuis un paquet d'années maintenant, et je suis assez bon. Mais maintenant, j'ai plus d'énergie, j'écris deux lignes et je tombe de fatigue. Du coup perdre mon hobby, ça fait qu'accentuer ma déprime, la vie est géniale -_-  

tu auras essayé au moins

Tu as déjà une bonne expérience des médias, tu aimes écrire et t'es débrouillard, tu n'as jamais envisagé de te lancer comme journaliste indépendant ?
 
C'est très très faisable.

J'ai jamais eu tout à fait la fibre journalistique, c'était d'ailleurs pour ça que j'ai préféré faire de l'animation que du journalisme, même si j'aimais bien glisser quelques infos dans mes papiers. Je suis plus un chroniqueur, je crois, s'il fallait absolument trouver une définition.
 
Mais là, je pense que mon orientation bibliothèque me conviendra. Je me fous d'ailleurs de gagner à mort du fric (bon après, si demain on me donne quelques millions je dis pas non, hein   ) du moment que je fais un boulot qui me plait. C'est d'ailleurs ça qui m'a fait vite lâcher le center-call, où y avait pourtant moyen de gagner très confortablement sa vie, j'avais des collègues qui gagnaient plus de 2000 euros par mois.
 
Après, honnêtement, je sais que j'ai pas tout raté non plus : même dans cette période, à un moment à la stupéfaction générale et en premier lieu de moi-même, j'avais bien réussi à avoir une nana. Ca a pas duré parce que différentes raisons ont fait que, mais y a quelques élements positifs quand j'essaye d'y penser à tête reposé. Le souci étant que le sentiment d'échec est bien plus fort que la raison qui rappele les quelques victoires.

Dans ce cas, bonne préparation au concours  
 
En tout cas, ton parcours n'a rien d'un échec de mon point de vue : TOUS les gens qui rêvent d'un métier hors-norme (et osent se lancer) connaissent la précarité à un moment ou l'autre, le sentiment de tout rater et de jamais n'en voir le bout, et parfois l'humiliation, quand il faut prendre des décisions radicales et que tout, dans la société, te rappelle que tu n'es pas engagé dans la dite norme. Ça ne veut rien dire sur ta capacité à atteindre tes objectifs.  
 
En plus, comme tu dis, les victoires sont vite oubliées. Mais tes futurs employeurs ou amis ou nanas, eux, s'intéresseront avant tout à ces victoires ! Parce que ce ne sont pas les emmerdes que tu as rencontrées et qui t'ont pourri la vie qui te définissent, mais bien tes actions pour aller de l'avant

C'est pour travailler dans une bibliothèque ? Faut un concours pour ça ?

 
 
Oui. Les biblis dépendent de la fonction publique, y a donc des concours pour y entrer.  
 

 
Je connais ce sentiment et cette situation, c'est proprement horrible. J'espère que tes parents ont encore pour toi de la compassion et du soutien et que la cohabitation n'est pas trop dur.

des jeunes adultes qui squattent chez leurs vioques à cause de la conjoncture actuelle, il y en a de plus en plus

25 ans le retour chez les parents c'est pas encore trop grave. Après l'armée je suis reparti chez mes vieux 6 mois pour me relancer et trouver du taff.  
 
Et oui, du côté de Nice, la vie est chez. Très cher. Le moindre clapier a lapin est vendu la peaux des couilles (et du phallus en prime).

En soi, la situation est pas dramatique je vous l'accorde mais le sentiment d'échec dont il parle et qui va avec, il est horrible.

Tu retombes 10 ans en arrière, le petit gamin dans sa chambre... Une horreur.

moi l'Internet Mondiale n'existait pas. Encore pire !

Faut voir aussi le côté positif, ça peut être l'occasion d'une petite pause réconfort, se faire chouchouter par ses parents, recharger ses batteries pour repartir d'un bon pied !

oué le sentiment du retour chez maman est pas terrible
mais tu peux aussi essayer d'y voir des bons côtés

Il FAUT voir les bons côtés, tout simplement.

Malheureusement, ils disparaissent vite.  
 
Je m'étais aussi dit que ça allait être bénéfique sur plein d'aspect : retrouver une alimentation saine, s'enlever quelques responsabilités et poids sur les épaules, etc. Mais très vite ça s'estompe et vu que les modes de vie sont différents, ça clash...

C'est pas la peine de le démoraliser !

Faut dire "oui papa je suis un peu rock'en roll , mais réveil le hippie/grunge/ (...racaille... ? )/metrosexuel qui était en toi ... et c'est kif kif "  
 
Edit :
"metrosexuel" renvoyé à ses parents ,ça en jettera dans les années futures