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A votre avis la psychiatrie c'est




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Auteur Sujet :

Que pensez-vous de la psychiatrie

n°56942779
Profil sup​primé
Posté le 29-06-2019 à 18:36:43  answer
 

Reprise du message précédent :
Yop, j'allais dire "dommage que ça n'est pas en français", car j'ai une mauvaise oreille pour l'anglais, mais je vois qu'il y a tout le texte [:simonh14] Ouais c'est pas mal pour ceux qui ne connaissent pas les symptômes de ceux qui reconnaissent être schizophrènes. Ca change un peu du topic, c'est vrai que je suis plus sur la face cachée de la psychiatrie, mais il y a aussi la face exposée où le médecin et le patient collaborent joyeusement :o (que je critique aussi remarque, mais c'est encore une fois un autre sujet) :jap:
edit : d'ailleurs pour ceux qui sont dans ce cas de figure, si vous voulez donnez une note à vos médicaments et comparer avec ceux des autres, j'ai ce site à donner : https://www.meamedica.fr/maladie


Message édité par Profil supprimé le 29-06-2019 à 21:51:48
mood
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Posté le 29-06-2019 à 18:36:43  profilanswer
 

n°56943132
Profil sup​primé
Posté le 29-06-2019 à 19:46:23  answer
 

Sinon moi aussi j'ai des trucs pour vous : l'autre jour je voulais faire comme j'ai dit, un point sur la législation en psychiatrie (et puis la flemme et en plus c'est la canicule) et je suis tombé en cherchant de la doc sur ce site  :D disons... radical :o  
https://psychiatriedroit.wordpress.com/ voilà le titre partait bien et tout  :o et puis :

Citation :


Comment interdire la psychiatrie ?
Comment un état révolutionnaire interdirait la psychiatrie ?
 
Premièrement, tous les budgets consacrés à la psychiatrie doivent être coupés. Par le contrôle des banques et des assurances, l’état met fin à tout transfert de fonds en direction des établissements psychiatriques et des psychiatres, au paiement des salaires et aux remboursements des traitements psychiatriques.
 
La consommation de stupéfiants psychiatriques est interdite. Des kits de sevrage sont mis à disposition dans les pharmacies, mais leur distribution est étroitement contrôlée par l’état, leurs utilisateurs surveillés, afin d’empêcher toute résurgence de la toxicomanie légale. La durée maximale du sevrage est fixée à un an pour 90 % de la population, 2 ans pour les 10 % restants. Un sevrage trop rapide (< 3 semaines) est potentiellement dangereux, mais un sevrage trop long (> 2 ans) est manifestement la poursuite de la toxicomanie.
 
Les psychiatres et le personnel psychiatrique sont priés de quitter leurs locaux professionnels. En cas de grève, ils doivent être réprimés violemment. Les manifestations pro-psychiatriques sont interdites.
 
Les psychiatres, le personnel psychiatrique, et en général toute personne ayant participé de près ou de loin à la psychiatrie, sont inculpés de trafic de drogues, enlèvements et séquestrations, actes de torture, mutilations et meurtres. L’impunité des fonctionnaires est abolie. Les fonctionnaires sont jugés personnellement responsables de leurs actes, comme s’ils les avaient accomplis à titre privé. Le caractère « officiel » et « légal », de la psychiatrie doit être considéré comme une circonstance aggravante, donnant lieu à des peines plus sévères. La défense Nuremberg ne sera pas tolérée !

Le mec qui m'envoie du rêve :o  
Plus objectivement, juste après il donne des stats sur un autre sujet :

Code :
  1. Addictive behavior Psychiatrists Other interns
  2. Current daily tobacco smoking 31,5 % 19,5 %
  3. Current cannabis use disorder* 12,3 % 5,2 %
  4. Current alcohol use disorder*** 40,7 % 32,9 %
  5. Current alcohol dependency 7,6 % 6,5 %
  6. Mental health status Psychiatric follow-up 35,4 % 15,9 %
  7. Anxiolytic consumption 10,6 % 6,1 %
  8. Antidepressant consumption 7,9 % 2,3 %
  9. Hypnotic consumption 5,3 % 4,1 %
  10. Mood stabilizer consumption 1,3 % 0,6 %
  11. Antipsychotic consumption 0,7 % 0,4 %
  12. At least one daily psychotropic consumption 7,9 % 2,6 %
  13. History of psychosocial risk factors during medical Studies
  14. Sexual Assault 3,3 % 1,4 %
  15. Domestic violence 1,7 % 1,8 %
  16. Physical assault 12,6 % 6,9 %
  17. Regular or Psychoactive substance experience during medical studies
  18. Ecstasy 24,4 % 17,0 %
  19. Cocaine 21,8 % 12,4 %
  20. Mushrooms 16,5 % 11,3 %
  21. Amphetamine 10,2 % 5,6 %
  22. LSD 7,1 % 3,9 %
  23. Heroine 0 % 0,5 %
  24. Ketamine 5,6 % 3,4 %


Source : Psychiatry : A discipline at specific risk of mental health issues and addictive behavior ? Results from the national BOURBON study (2018)
 
Bref, voilà, ce sont des trucs à creuser pour ceux que ça intéresse, par ex il cite cette étude : https://davidhealy.org/benefit-risk [...] d-suicide/
On regarde l'évolution des taux de suicide chez les vétérans de l'armée des USA, en hopital non psychiatrique vs en HP.
Vous me direz que les taux de suicide sont supérieurs en HP et que c'est normal. Hé bien c'est ce qui est étonnant dans cette étude : jusqu'en 1955, les deux courbes se collent, ensuite le taux de suicide chez ceux qui sont passés par l'HP explose de manière continue de sorte qu'on aurait du mal à mettre cette augmentation sur le compte des guerres. La question est alors : pourquoi ? [:hish:2]  
Je cite :

Citation :

In the 1950s, the VA hospital system commissioned Norman Farberow to look at rising rates of suicides among veterans. He studied veterans hospitalized for either medical or psychiatric conditions during the periods 1950 through to the mid 1970s. The 3 figures below bring out the findings.
https://davidhealy.org/wp-content/uploads/2012/09/Figure-11-1024x768.png
Figure 1 shows a set of fluctuating suicide rates year on year for veterans admitted to medical beds. The rates are higher than national suicide rates but these rates and their fluctuations are in keeping with what might have been expected in a set of younger men. The increases in the late 1950s and early 1970s may mirror the effects of the Korean and Vietnam wars, or perhaps other social factors or they may be entirely random.
https://davidhealy.org/wp-content/uploads/2012/06/Figure-2-1024x768.png (superposition de la fig 1 et de la 3)
Figures 2 and 3 are strikingly different to Figure 1. Figure 2 does not show the expected fluctuations linked to social factors or any randomness. It shows a steady rise in suicide rates in those who have been hospitalized for a mental condition. Until 1955 the rates are identical to the rates found in those hospitalized for a general medical condition.
 
But as of 1955, they start climbing in an uninterrupted fashion. The rises and falls we see in Figure 1 that might or might not be linked to social factors such as the Korean war are not there. This can be seen clearly in Figure 2 when the two sets of figures are superimposed and again in Figure 3 which show admissions to psychiatric beds on their own.
https://davidhealy.org/wp-content/uploads/2012/06/Figure-3-1024x768.png
Why the bifurcation in 1955? This was the year of the introduction of chlorpromazine. Year on year after 1955 a greater number of tranquilizers (antipsychotics / neuroleptics) like chlorpromazine were consumed by veterans with mental health problems as an ever greater number of these drugs were marketed. These drugs were given to veterans who were depressed, anxious or psychotic – they were not as might be thought now restricted to veterans who were schizophrenic.

n°57285697
Profil sup​primé
Posté le 09-08-2019 à 20:02:48  answer
 

Yop :bounce:  
 
Un second reportage en caméra cachée (2019) que je ne connaissais pas (pas encore vu, je m'y attèle) https://france3-regions.francetvinf [...] 52344.html

Citation :

À l'hôpital Guillaume Régnier de Rennes, le reportage montre également un jeune autiste placé en chambre d'isolement, depuis 3 ans... et régulièrement attaché. Une pratique normalement utilisée en dernier recours, lorsqu'il n'est pas possible d'apaiser le patient autrement. Mais qui aurait tendance à se généraliser, faute de chambres suffisantes.

Citation :

Des allers et venues de dealers au sein même de l'hôpital pour vendre de la cocaïne, de l'héroïne, et du crack à des patients. Voilà ce qu'a pu observer un journaliste de l'émission qui a infiltré l'hôpital Rennais pendant 10 jours.

Citation :

En France, les suicides en salle d'isolement sont une réalité d'après l'enquête de Pièces à conviction. Un grand nombre d'hôpitaux sont concernés comme celui en Bretagne où a été enfermé Adrien Gadonna.  
Le jeune homme, schizophrène, avait 30 ans et était très aimé et entouré de sa famille à Pleuven dans le Finistère. Jusqu'à sa mort, son père s'est occupé de son grand fils.  
À partir de 2014, Adrien effectue des séjours réguliers en hôpital psychiatrique et en chambre d'isolement. 134 jours selon son dossier médical.  
Sa famille dénonce les conditions de son dernier isolement, qui lui a été fatal. Un enfermement de 11 jours d'affilés, attaché, qui a conduit à son suicide dans sa salle d'isolement.
Sa soeur ne comprend pas " Qui attache-t-on en France ? Qui attache-t-on et pour quelles raisons, quels buts ? Pieds, mains et tronc, c'est extrêmement violent !"  

etc.
 
C'est "incroyable" la diff entre un reportage cam cachée en psychiatrie et un reportage officiel.
 
https://www.youtube.com/watch?v=5WtiS0y3Vr8


Message édité par Profil supprimé le 09-08-2019 à 20:03:47
n°57286150
Profil sup​primé
Posté le 09-08-2019 à 21:15:44  answer
 

T2
 
tu penses que c'est quoi qui manque à la psychiatrie en france ?

n°57286213
poutrella
Posté le 09-08-2019 à 21:21:47  profilanswer
 

Jamais vu ce docu

n°57286743
Profil sup​primé
Posté le 09-08-2019 à 22:53:01  answer
 


J'hésite entre "de l'auto-critique" et "de l'honnêteté" selon le degré de conscience.

 

Parce qu'en fait, ça n'est pas propre à la psychiatrie française ce qui est remarqué ici.

 

Très rapidement, le pb "global" (il existe des pays - nordiques surtout - où ça n'est pas le cas), c'est qu'elle part de principes qu'elle n'est jamais arrivé à démontrer, ce qui lui permet d'acquérir du pouvoir et paradoxalement de la scientificité, et alors que les résultats sont critiquables et pires que dans les endroits qui pratiquent différemment (bilan négatif quoi).

 

Donc en fait ce qui manque à la psychiatrie en France, c'est d'imiter ce qui marche.

 

En même temps, d'un point de vue de sociologue [:vono09] les résistances au changement sont aisées à comprendre.

 

Aujourd'hui un psychiatre c'est un type qui a réussi médecine, qui a fait 8 ans d'étude et qui a du pouvoir et de la considération de la part de la société.
En reconnaissant par exemple que les désordres chimiques dans le cerveau à l'origine des troubles ne sont pas un résultat scientifique mais un postulat pseudo-scientifique, c'est remettre en question les médicaments, sur le plan thérapeutique puis, pente glissante, sur l'éventuel supplice qu'ils apportent, c'est perdre l'allié, le financier, l'influenceur qu'est l'industrie pharmaceutique, c'est perdre l'aura de scientificité qui se dégage de la composante pharmacologique de la psychiatrie, c'est donner le flanc à tous les critiques, etc. Bref, c'est prendre le risque de perdre beaucoup.

 

edit : et même humainement, la critique sur l'aspect inhumain de ce qui a été fait n'est pas facile à accepter.

 

Donc ça c'est sur ce qu'il manque à la psychiatrie en France, en tant que discipline.

 

Sur ce qu'il manque à la psychiatrie en tant qu'institution (dsl pour le "pavé" ).

 

J'ai pas vraiment réfléchi car ça découle un peu du reste. Càd si on résout le pb de la discipline en créant un débat sociétal et scientifique, le reste suit plus ou moins.
Mais bon, à priori, je dirais du contrôle et des sanctions. Surtout des sanctions, parce qu'il faut bien comprendre que, comme le disais Michel Foucauld, dans nul endroit le pouvoir coercitif n'est aussi absolu qu'en psychiatrie. Dès lors que le médecin peut dans la pratique faire quasiment ce qu'il veut faire subir à qui il veut le faire subir, il faut que les abus soient sanctionnés, et ça n'est pas le cas. Par ex, je crois (source mon livre précédent, mais il date un peu) qu'il n'existe pas de leçon sur la contention comme outil médical dans la formation du psychiatre, qui n'a dès lors rien à faire dans la liste des moyens thérapeutiques, alors que pourtant elle est censée dans la loi être utilisée à effet thérapeutique (et seulement à cet effet), histoire d'illustrer. Le suivi des gestes médicaux est à la charge du médecin, les raisons de chaque geste, c'est sa parole, le patient est "malade mental" donc osef de ce qu'il dit, etc. Ce qui fait qu'au final, à moins de faire un truc complètement débile comme, je ne sais pas moi, violer une patiente en oubliant de prendre un préservatif et de lui donner son rohypnol (drogue du viol, médicament psychiatrique), déjà t'as peu de chance de te faire pincer. Et donc il faut qu'en HP, lorsqu'un psychiatre se fasse avoir, et pour le moindre truc, il prenne super cher, y compris et surtout en matière administrative. Et on est dans la situation inverse. Dans mon livre à un moment, le seul cas cité de psychiatre qui a fait (ou devait faire je ne sais plus) de la taule c'était pour un truc extérieur à la psychiatrie (une histoire d'arnaque pour laquelle il était - ou avait été, je ne sais plus - même en fuite) et pourtant il était poursuivi par une femme qui a reconnu l'avoir payé (avec des preuves, de mémoire) pour faire interner son mari de force afin de pouvoir jouir de ses biens et garder les enfants (oui c'est sordide, mais concrètement il ne s'agit que d'un exemple de ce que permet la puissance psychiatrique et c'est pour ça qu'il faut de vraies sanctions).

 

Ensuite, outre un contrôle plus présent (car aujourd'hui c'est ridicule, le juge qui vient soi-disant tous les mois prendre les doléances des patients, lesquels sont nombreux à dire ne l'avoir jamais vu, un seul controleur général des lieux de privation de liberté pour toute la France et j'ai vu le docu qui le suivait : il ne servait à rien, c'était pire qu'un reportage en caméra visible la manière dont se passaient les visites), il faut aussi que ça ne soit plus une seul personne qui soit en charge de tout cela. Si je fais le parallèle avec la justice, le psychiatre est juge ET directeur de prison. Donc il faut des contre-pouvoirs, des traces administratives de tout "acceptez-vous ce traitement ? Signez ici et apposez votre empreinte digitale en tampon". Comme disait Hyenal, les secteurs c'est de la merde. Les proches doivent pouvoir rendre visite à un patient s'ils le veulent. L'hospitalisation à la demande d'un tiers doit être revue avec une hausse des exigences conditionnelles, etc.

 


Message édité par Profil supprimé le 09-08-2019 à 22:54:33
n°57286839
Profil sup​primé
Posté le 09-08-2019 à 23:15:22  answer
 

merci pour les explications  :jap:

 

je t'avoue que je connais pas du tout le sujet, et qu'à la base, je fais plutot confiance aux institutions

 

après, j'ai conscience que ce milieu peut être le lieu de beaucoup d'abus, ce qui semble être le cas malheureusement, mais pas trop étonnant non plus

 

c'est un sujet dont on se soucie peu, donc je vois pas vraiment comment les choses pourraient simplement évoluer, ni forcement en bien ou en mal, ça semble un milieu figé ou en dehors de tout, on en entend très peu parler, alors que c'est quand même un sujet important il me semble

 

après, effectivement, je suis aussi partisan de prendre ce qui marche ailleurs, bien que ce qui marche dans un pays n'est pas forcément transposable tel quel dans un autre, mais bon, par rapport à ce sujet, je serais curieux de voir ce qui est spécifique à la culture, étant donné que la "folie" est quelque chose d'universelle

 

bref...

 


Message édité par Profil supprimé le 09-08-2019 à 23:15:53
n°57286910
poutrella
Posté le 09-08-2019 à 23:32:14  profilanswer
 

La psychiatrie n'a rien à voir avec le reste de la médecine, c'est vraiment ce que le pékin non informé ne comprend pas, la science et le bon sens sont aux abonnés absents  
 
 
La manière dont sont traités les malades en HP ont va éviter d'en parler aussi, la plupart des gens doivent croire qu'aller en HP ou clinique psy, c'est comme aller dans un service ordinaire

n°57287886
Profil sup​primé
Posté le 10-08-2019 à 10:32:30  answer
 

Mais pour vous outre les abus, on utilise trop la chimie pour gérer les malades ?

 

Il existe quoi comme alternative ?

 

n°57288327
Profil sup​primé
Posté le 10-08-2019 à 12:08:32  answer
 

Je réponds ce soir, pas le temps ;)

mood
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Posté le 10-08-2019 à 12:08:32  profilanswer
 

n°57291899
Profil sup​primé
Posté le 10-08-2019 à 23:07:12  answer
 

C'est très bien que tu poses cette question parce qu'en allant me coucher je me disais que j'avais encore été trop gentil envers la psychiatrie dans ma réponse :o

 

En fait, les psychiatres disent que toutes leurs maladies ne sont pas guérissables, çàd qu'en fait ils reconnaissent que leurs traitements médicamenteux ne guérissent pas, ce qui est vrai (les études montrent qu'à l'inverse les groupes qui arrêtent le traitement ont plus de chance d'entrer en "rémission" - la psychiatrie refusant de parler de guérison - ).

 

Donc en fait, en schématisant, on a quelqu'un avec de la folie, pour la psychiatrie et c'est son rôle, il faut mettre cette folie à l'écart de la société, deux méthodes : la méthode à l'ancienne, disons d'endiguement physique de cette folie, çàd l'Asile où les fous sont reclus, ou bien la méthode moderne d'endiguement chimique càd avec les médicaments. La première est jugée couteuse et inhumaine à raison, la seconde permet au premier abord aux fous de sortir et de mener une vie un peu normale.
Attention, là on parle de gens qui ont un vrai problème, qui est lourd de conséquences. Pour les autres, la méthode à l'ancienne (tant qu'on libère le type après quelques douches froides bien entendu) a le bon goût de faire en sorte que les erreurs médicales, ou plus généralement les cas légers, ne soient pas suivis d'effets secondaires qui peuvent gâcher une vie entière surtout lorsque la personne est crédule et va prendre le médicament à vie (il faut savoir par exemple que le diagnostic le plus courant est la schizophrénie et que le traitement fait réduire la taille du cortex cérébral). Mais la méthode moderne est pour tout le monde, à priori.

 

Mais il existe une troisième voie, qui est à mon avis et par bon sens, la seule qui est réellement apte à donner la guérison (ou la rémission). Pour mieux comprendre, je prends un exemple de folie que j'ai lu (dans l'histoire de la révolution française par Michelet, lô), une révolutionnaire qui se fait fesser en public et qui pète un câble, quelques semaines plus tard on la voyait dans le caniveau en train de manger ses excréments tant elle n'avait pas digéré le truc. SI au moment où elle pète son boulon, quelqu'un la prend dans ses bras, lui apporte du réconfort, et tout, bon la venge s'il le faut, osef, c'est un exemple pour montrer le mécanisme, très certainement que des semaines plus tard elle aurait été normale. Après, évidemment, la rattraper de la sorte au moment où elle mange son caca c'est beaucoup plus dur (déjà faudrait la sortir de Paris), mais virtuellement par le même mécanisme et par un type hyper fort, c'est faisable, seulement j'insiste sur le fait qu'évidemment le temps joue aussi.

 

[:lolo_78] Donc ce que je veux dire, c'est que la troisième voie, c'est la voie de l'assistance psychologique, du soutien émotionnel et affecti. Il y a encore une quatrième voie, qui consiste à s'arrêter au moment où j'ai écrit "il faut mettre la folie à l'écart de la société" et à dire "heu, bé non :heink: ", c'est celle de l'aide sociale pour donner un cadre de vie rigoureux, une intégration sociale à celui qui en manque. Ces deux autres voies forment d'ailleurs exactement le mécanisme qu'emploient les religions pour récupérer beaucoup de ceux qui se sentent mal. La quatrième est tenté en Italie, où la doctrine 68arde de l'antipsychiatrie a gagné le débat public, et où l'on a fermé des hôpitaux, on aide les fous à s'intégrer à la société. Et ça n'est pas celle qui est faîte en France, où comme je le disais ailleurs, une simple connaissance de la nature humaine permet de prédire qu'il ne peut y avoir un tel niveau de coercition dans les HP sans déshumanisatoin préalable, effectivement les ressentis des patients sont une absence de soutien psychologique et une déshumanisation, il y a aussi une étude sur le sujet (expérience de Rosenhahn) avec les mêmes conclusions.
Sur les résultats en Italie, comparons avec le reste de l'Europe :
Europe

Citation :

Prevalence of mental disorders in Europe: results from the European Study of the Epidemiology of Mental Disorders (ESEMeD) project.
Alonso J, Angermeyer MC, Bernert S, Bruffaerts R, Brugha TS, Bryson H, de Girolamo G, Graaf R, Demyttenaere K, Gasquet I, Haro JM, Katz SJ, Kessler RC, Kovess V, Lépine JP, Ormel J, Polidori G, Russo LJ, Vilagut G, Almansa J, Arbabzadeh-Bouchez S, Autonell J, Bernal M, Buist-Bouwman MA, Codony M, Domingo-Salvany A, Ferrer M, Joo SS, Martínez-Alonso M, Matschinger H, Mazzi F, Morgan Z, Morosini P, Palacín C, Romera B, Taub N, Vollebergh WA; ESEMeD/MHEDEA 2000 Investigators, European Study of the Epidemiology of Mental Disorders (ESEMeD) Project.
Abstract
OBJECTIVE:

 

To describe the 12-month and lifetime prevalence rates of mood, anxiety and alcohol disorders in six European countries.
METHOD:

 

A representative random sample of non-institutionalized inhabitants from Belgium, France, Germany, Italy, the Netherlands and Spain aged 18 or older (n = 21425) were interviewed between January 2001 and August 2003. DSM-IV disorders were assessed by lay interviewers using a revised version of the Composite International Diagnostic Interview (WMH-CIDI).
RESULTS:

 

Fourteen per cent reported a lifetime history of any mood disorder, 13.6% any anxiety disorder and 5.2% a lifetime history of any alcohol disorder. More than 6% reported any anxiety disorder, 4.2% any mood disorder, and 1.0% any alcohol disorder in the last year. Major depression and specific phobia were the most common single mental disorders. Women were twice as likely to suffer 12-month mood and anxiety disorders as men, while men were more likely to suffer alcohol abuse disorders.

Italie

Citation :

Prevalence of common mental disorders in Italy: results from the European Study of the Epidemiology of Mental Disorders (ESEMeD).
de Girolamo G1, Polidori G, Morosini P, Scarpino V, Reda V, Serra G, Mazzi F, Alonso J, Vilagut G, Visonà G, Falsirollo F, Rossi A, Warner R.
Author information
Abstract
OBJECTIVE:

 

To present 1-month, 12-month and lifetime prevalence estimates of mood, anxiety and alcohol disorders in Italy; and the socio-demographic correlates and comorbidity patterns of these estimated disorders.
METHOD:

 

A representative random sample of non-institutionalised citizens of Italy aged 18 or older (N=4,712) was interviewed between January 2001 and July 2003, with a weighted response rate of 71.3%. DSM-IV disorders were assessed by lay interviewers using Version 3.0 of the Composite International Diagnostic Interview (CIDI).
RESULTS:

 

A total of 11% of respondents reported a lifetime history of any mood disorder, 10.3% any anxiety disorder and 1.3% any alcohol disorder. About 5% reported having an anxiety disorder in the past 12 months compared to 3.3% for any mood disorder and 0.2% for any alcohol disorder. Major depression and specific phobia were the most common mental disorders. Women were twice as likely as men to report a mood disorder and four times as likely as men to report an anxiety disorder, while men were twice as likely as women to report an alcohol disorder. High comorbidity of mood and anxiety disorders was observed. Prevalence estimates were generally lower than in parallel surveys carried out in other Western European countries.

Le taux de suicide, déjà très bas à l'origine est stable :
https://media.springernature.com/lw685/springer-static/image/art%3A10.1186%2Fs13033-018-0223-1/MediaObjects/13033_2018_223_Fig2_HTML.png
https://media.springernature.com/lw685/springer-static/image/art%3A10.1186%2Fs13033-018-0223-1/MediaObjects/13033_2018_223_Fig3_HTML.png

 

La troisième voie est plus particulièrement utilisée dans les pays nordiques. Je cite wikipédia :

Citation :

Actuellement, il n'existe qu'un seul traitement ayant démontré scientifiquement une diminution de la prévalence de la schizophrénie à l'échelle de toute une région[réf. nécessaire] : l'Open Dialogue. L'Open Dialogue est une thérapie familiale d'intervention précoce dont le but est de prévenir la transformation d'un épisode psychotique aiguë en psychose chronique, notamment la schizophrénie. En Laponie Occidentale, berceau de l'Open Dialogue, le taux d'incidence (nouveaux cas) de la schizophrénie est passé de 35/100000 dans les années 1980 à 7/100000 dans les années 2000217 (−80 %). De façon générale, le taux de rétablissement complet des personnes vivant une première expérience psychotique est de 82 % en 5 ans (plus aucun symptôme psychotique)218.

 

La voie médicamenteuse, parce qu'elle ne fait que cacher cette folie que nous ne saurions voir, et parce qu'elle est lourde de conséquence, devrait être là en dernier recours. Nous devrions priviliégier dans un premier temps des méthodes plus humaines et qui peuvent permettre la guérison (il me semble évident que traiter humainement quelqu'un qui souffre est une condition nécessaire, mais il se passe exactement l'inverse en HP). Et donc imiter les pays cités, qui gardent effectivement cette voie médicamenteuse en dernier ressort.

 

Pour finir, ça rejoint ce que je disais précédemment sur l'auto-critique de la psychiatrie qui serait néfaste pour son pouvoir. En fait, la psychiatrie devrait reconnaître ses limites. Et donc encore une fois ça passera par une phase de perte de crédit etc. mais pour mieux renaître ensuite :jap:


Message édité par Profil supprimé le 10-08-2019 à 23:13:31
n°57291954
poutrella
Posté le 10-08-2019 à 23:18:23  profilanswer
 

https://twitter.com/NicolasRainteau [...] 5157863424
 
https://remediation-cognitive.org/c [...] -minvielle
 
l'espoir est permis :)
 
https://pbs.twimg.com/media/D_qw3DAWwAMvZ5f?format=jpg
 
https://pbs.twimg.com/media/D_qw3DDXUAAa72Z?format=jpg

Message cité 1 fois
Message édité par poutrella le 10-08-2019 à 23:39:12
n°57292022
Profil sup​primé
Posté le 10-08-2019 à 23:35:04  answer
 

T2

 

Je suis d'accord avec ta 3eme voie

 

J'estime que l'ecoute et l'empathie sont primordiales dans l'apaisement de troubles psychiques

 

Après, je ne sais pas dans quelles mesures cette méthode peut avoir un effet sur les cas lourd, j'avoue que là je sais pas trop comment ou si ça peut fonctionner

n°57292845
Profil sup​primé
Posté le 11-08-2019 à 10:44:54  answer
 

Oui, spa mal, mais y a un point qui m'a titillé c'est quand il dit "s'ils viennent nous voir[...]", mais alors quid de ceux qui sont obligés d'être là ? ENfin, c'est quand même la bonne direction :jap:  

n°57292925
Profil sup​primé
Posté le 11-08-2019 à 11:04:42  answer
 

Dans les cas graves, il faudra certainement le recours aux médicaments, mais moi je serais de ceux qui demanderaient une période de sûreté sans médicament, genre 1 mois, histoire de m'assurer que les soignants n'ont pas pris les médicaments pour se rendre le travail plus facile.
 
Je suppose que ça signifie que tu n'es pas d'accord avec la 4ème :D C'est ton droit, simplement le point (encore une fois l'auto-critique de la psychiatrie serait cruelle) est que la psychiatrie actuelle n'a (exception faîte des cas graves) quasiment rien à apporter à son patient. Dans le cas de l'Italie, les statistiques ne bougent pas avant et après, au mieux. On a une étude sur plusieurs pays montrant que plus on dépense en politique de santé mentale, plus les résultats sont mauvais. Ce topic est un concentré d'études sur tout et n'importe quoi montrant à chaque fois que la psychiatrie actuelle aggrave les choses (les rémissions, les suicides, les [...]). Et donc en fait le débat des italiens portait donc surtout sur la moralité de ce qu'il se passe en HP. Si on accepte qu'il n'y a au mieux pas de différence de résultat entre la psychiatrie et l'antipsychiatrie, le point suivant à regarder pour trancher est en effet celui-ci.
 
C'est la question du rapport de la société à l’anormalité qui est posée : moi ça ne me dérangerait pas que le type en contrat aidé qui me vend une baguette de pain soit un peu dérangé, au contraire j'aurais l'impression de faire ma B.A. de la journée :o  
Je maintiens qu'il n'est pas normal que ça ne choque pas la société de voir une femme rendue obèse et sédatée par les médicaments être attachée à un lit dès lors que l'on ajoute que "oui, mais elle est atteinte de folie".
 
Et puis la 4) et la 3) ne sont pas incompatibles ;)  : open dialogue en Italie (et en Suisse) https://www.forumpsy.net/t1593-open [...] -en-suisse

n°57595933
poutrella
Posté le 17-09-2019 à 17:20:59  profilanswer
 

https://youtu.be/JoZFECE6DBA?t=20
les miracles de cette spécialité formidable


Message édité par poutrella le 17-09-2019 à 17:22:37
n°57600749
philippe06
Posté le 18-09-2019 à 10:26:48  profilanswer
 

Bonjour,
 
je dirais pas suffisamment efficace, les mecs bricolent un peu. Le champ de la psychiatrie recouvre également des problématiques diverses (sociales, économiques ...). Je pense que souvent une solution non psychiatrique, lorsqu'elle existe, est plus efficace qu'une ordonnance.


---------------
Aimer les femmes intelligentes est un plaisir de pédéraste. (Charles Baudelaire) - Vous vulgarisez :o (Jean-Kevin Dubois)
n°57637037
poutrella
Posté le 22-09-2019 à 14:28:18  profilanswer
 

https://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] #t57635637
 
1 semaine de contention sur un patient, bravo

n°57949931
philippe06
Posté le 27-10-2019 à 22:23:16  profilanswer
 


 
Une cure de vitamines: tout dépend si tu es en carence (ou pas) des vitamines présentes dans le complément alimentaire


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Aimer les femmes intelligentes est un plaisir de pédéraste. (Charles Baudelaire) - Vous vulgarisez :o (Jean-Kevin Dubois)
n°60604892
Profil sup​primé
Posté le 30-08-2020 à 14:11:00  answer
 

Je viens de lire ça : https://tbinternet.ohchr.org/_layou [...] 55&Lang=en la Convention de l'ONU relative aux Droits des Personnes Handicapées qui a été signée par la France en 2015 et du coup notre pays est en train d'être examinée par le comité de la CDPH en ce mois d'aout :

Citation :

10. L’internement forcé de personnes handicapées pour des motifs de soins de santé est incompatible avec l’interdiction absolue de la privation de liberté pour des raisons de déficience (art. 14, par. 1 b)) et le principe du consentement libre et éclairé de la personne concernée par les soins de santé (art. 25). Le Comité a souligné à plusieurs reprises que les États parties devaient abolir les dispositions prévoyant le placement de personnes handicapées en institution psychiatrique sans leur consentement, en raison d’une déficience réelle ou supposée. L’internement non consenti prive la personne de sa capacité juridique de décider si elle souhaite ou non faire l’objet de soins et de traitements, être hospitalisée ou placée en institution, et constitue de ce fait une violation de l’article 12, lu en parallèle avec l’article 14.

Donc si je comprend bien, interdire l'hospitalisation forcée d'une certaine catégorie de personnes pour des raisons (déficience ou consentement libre et éclairé) que l'on accorde pas aux autres ? :heink:  
 
Si c'est acceptable pour les uns, ça l'est pour les autres, et si c'est cruel pour pour les handicapés, ça l'est pour tout le monde, ou en tout cas la catégorisation n'est pas la bonne, je ne comprends pas.

n°61060572
Profil sup​primé
Posté le 19-10-2020 à 18:16:33  answer
 

Une autre bonne nouvelle : https://www.msn.com/fr-fr/actualite [...] r-BB19XDg8

Citation :

Contraint par le Conseil constitutionnel, le gouvernement a glissé dans le projet de loi de finances de la Sécu un nouveau cadre juridique permettant de régulariser la contention et l'isolement en milieu psychiatrique, mais sous le contrôle du juge.


Enfin !
Mais ça reste quand même de l'ajout de complexité administrative, pas sûr du tout que cela soit suivi d'effet concret.

Citation :

Par cet article, le gouvernement répond donc aux objections du Conseil constitutionnel. Est-ce que cela va éviter les dérapages et le recours parfois bien systématiques à ce type de mesures ? En Italie, le Dr Mario Colucci, psychiatre historique auprès du département de santé mentale de Trieste, nous disait l’intérêt de bannir ces pratiques : «Interdire la contention nous oblige à innover, à être présent, à agir différemment.» En France, il faudra attendre encore un peu. D’autant que l’on peut craindre que le manque de personnels ne serve d’argumentations pour le maintien de ces méthodes… bien peu hospitalières.

n°63031153
cyclette
Posté le 25-05-2021 à 22:21:16  profilanswer
 

France Culture diffuse cette semaine une série documentaire en quatre épisodes sur la psychiatrie - écoutables n'importe quand sur le site de la radio :  
 
Psychiatrie : la folie ordinaire.
 
Pour l'instant j'ai juste écouté le deuxième épisode, "Le destin de la psychiatrie".
J'ai trouvé les intervenants très intéressants : des psychiatres pas bornés du tout, des patients et des proches de patients.  
 
Et aussi un journaliste spécialisé sur ces questions psychiatriques, Patrick Coupechoux :  

Citation :

"La conception dominante de la folie, qui est une conception scientiste, c'est une affaire politique.  
Parce que ça permet de gérer des populations.
 
On chosifie le patient.
Là, dans la situation actuelle, le psychiatre, c'est un expert.  
Et face à lui, il n'a même pas un malade : il a une maladie, il a des symptômes, il a des troubles qu'il faut éradiquer...  
Et donc à un moment donné, la personnalité, la personne n'existe plus.  
 
Je crois qu'il y a le fantasme qu'ont un certain nombre de gens qu'on peut régler tous les problèmes de médecine quels qu'ils soient par la science, et par la science seulement...  
 
La science ne suffit pas à régler les questions qui se posent.  
Pourquoi continuer à dire que la science peut se passer de tout ce qui l'entoure sur le plan anthropologique ?  
C'est une dénégation civilisationnelle majeure à laquelle on est confronté aujourd'hui, et je pense que ça a contaminé le champ de la psychiatrie.
Il y a beaucoup de psychiatres actuellement qui pensent qu'il faut uniquement compter sur la science pour pouvoir avancer dans ce domaine, et je crois que c'est une erreur fondamentale."


Message édité par cyclette le 25-05-2021 à 22:23:27
n°63031162
poutrella
Posté le 25-05-2021 à 22:22:56  profilanswer
 

j'ai un bouquin de coupechoux sur la psychiatrie :jap:


---------------
pédagogie 2.0 : https://www.youtube.com/watch?v=Sxq [...] l=GrantLee
n°63216163
cyclette
Posté le 15-06-2021 à 20:58:18  profilanswer
 

Les antipsychotiques augmentent déjà les risques de surpoids, de diabète et de cholestérol, et cela avec ou sans café...  
 
Alors étudier le rôle que pourrait avoir la caféine en plus, pourquoi pas...
Mais ça ne changera rien au fait que le problème principal vient des antipsychotiques et autres traitements psychiatriques.
 
Comme le dit l'article, quand on est complètement endormi par son traitement, on a tendance à recourir au café et aux cigarettes pour retrouver un peu de stimulation. Et cela peut vite mener à un abus de caféine et de cigarettes...
Mais à la base, le problème c'est quand même le traitement.

mood
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