Reprise du message précédent :
Il est, par contre, vraiment temps d'arrêter, les retentissements sur ma santé sont trop importants :  
 
- hypertension diagnostiquée ya 2 ans
- sous traitement aux IPP (anti acides) depuis 2 ans également
- fréquentes douleurs à l'abdomen..
 
Et un bilan hépatique encore bon pour le moment.
 
Récemment pour la première fois je n'ai pas pu aller au boulot un lundi matin... 3 bouteilles de vin le dimanche sans compter les verres que j'ai oublié, nuit horrible, nausées le matin bref.... un bon sevrage quoi.
 
J'ai réussi jusqu'à présent, sauf événement festif (chalet avec des potes, etc) à ne pas boire le matin pour me remettre de la veille (mais j'ai souvent attendu 11h30 avec impatience).
 
Je sais aujourd'hui que les angoisses / mal être / déprime du lendemain (chose nouvelle, avant je vivais bien les gueules de bois) apparaissent si je dépasse 10-15 unités sur une soirée. Je contrôle donc par peur de me retrouver dans cet état.

 
Essaye le baclofène, je dirais 10/12 cachets par jour, pendant un bon bout de temps, ça peut passer  

 
Yes j'ai beaucoup lu à son sujet mais je pense qu'avec de la volonté j'en suis capable sans. Je lisais plus haut un passage sur le petit nuage rose, passé les 5 jours sans alcool on a l'impression de retrouver sa vivacité d'il y a 10 ans et on se dit "allez un petit ne fera pas de mal". Aujourd'hui je dois me battre contre ça, sorte de craving en fait.  
 
Ya toujours un moment ou je rentre du boulot avec cette boule de stress au bide qui se soulage en picolant. J'ai d'ailleurs remarqué il y a peu, avec un traitement anti douleur pour le dos, que cette envie de boire n'apparaissait plus. Mais les médocs me calmaient énormément !  
 
Je vais envisager de parler du baclo à mon toubib, car hormis le seresta je pense qu'il est un peu démuni.
 
PS : le but étant de ne pas remplacer une addiction par une autre (je pense notamment au benzo et AD)

 
Je comprends ton raisonnement mais le baclofène ne coute presque rien et doit-être en grande partie remboursé, je t'incite a essayer, prends 10 cachets/ jour pendant un temps certain et tu verras bien  

 
 
Ca m'interpelle ça    
 
 
Codéine ? Morphinique ?

Oh le remboursement... Rien qu'en réduisant ma conso sur un mois j'ai économisé bien 200€ !  
 
Je vais en demander, ça ne coute rien d'essayer. Mais les effets secondaires ne sont-ils pas gênants ? J'ai lu qu'il fallait augmenter les doses, jusqu'à des doses qui semblent très importantes !  
 
Mon toubib est assez peu enclin à prescrire des médocs. Lors de mon désir d'arrêt du cannabis (car il y a ça aussi, uniquement somnifère), et de son avis, il valait mieux continuer (je ne le fume plus) que de prendre un traitement à son sens plus lourd.

 
Tramadol pour être précis ! Et il m'en faut peu pour me sentir vraiment très bien !

Tombe pas là dedans Géo....
 
Oui tu te sens bien aujourd'hui avec dosage "x"
Demain il te faudra "x+1"' et ainsi de suite....
 
 
Et surtout gaffe au mélange paracétamol/alcool.
 
Un petit rappel nécessaire : le paracétamol devient toxique pour le foie à partir de 4g/jour

 
Non non pas de risque, les 2 boites étant finies et mon mal de dos parti je n'ai plus accès à cette molécule !! Je sais qu'il est possible de se procurer de la codéïne, mais elle n'a absolument pas le même effet sur moi. A vrai dire, je ne sens rien à dose égale.
Le ixprim c'est une fois l'an quand mon nerf sciatique se réveille après un énorme trajet en voiture par exemple...
 
Pas de soucis concernant le paracétamol, d'ailleurs je n'ai pas bu pendant mon traitement (notamment parce que je suis devenu un parano du foie dernièrement).

Ok

J'suis un peu le vendeur des réunions AA ici

T'y as pensé ? C'est une aide non négligeable ;-)

 
J'y ai pensé, et j'en pense beaucoup de bien. Est-ce que je suis prêt à y assister ? Je ne pense pas pour le moment...
 
J'ai déjà réussi à en parler à mon généraliste (même s'il minimise, ma tête de jeune premier cadre en informatique n'aidant pas) et j'en suis assez fier.  
 
Je sais dans quelles circonstances ma relation à l'alcool a changé, et je pense qu'aujourd'hui encore c'est le socle de mon alcoolisme. Je sais que voir un psy m'aiderait, que me présenter dans CSAPA me donnerait bien plus de chances de réussite.  
 
Il m'a fallu quelques murs pour en arriver là (sortir du déni, aller chez le médecin, m'inscrire sur des forums.. Ca n'est pas venu seul, mais aux moments ou je me disais vraiment "CA NE VA PLUS", généralement le lundi matin après plusieurs jours fortement alcoolisés, quand le sevrage se fait sentir).
 
Encore quelques dérapages et je serais prêt j'imagine...

C'est bien, t'as passé le fameux et principal cap, à savoir l'entretien d'une relation compliquée et dangereuse avec l'alcool.

Courage à toi en tout cas et n'hésite pas à discuter avec nous, ici

 
Merci pour l'accueil    
 
Je ne manquerai pas de participer à vos discussions, même s'il va m'être compliqué de remonter les 630 pages du topic pour retrouver vos parcours ! (Je pense qu'on est tous un peu pareils, on aime se comparer, s'identifier et ce juste pour se rassurer ^^).
 
Tout le monde est abstinent ici ?

Y a les 2
Oui comme tu dis, on aime expliquer notre parcours et écouter les histoires des autres, nous rappeler ce que l'on est  
 
Perso, arrêt en 2009.
Rechute en 2016.
 
Re-abstinent depuis 4 mois .
 
Et franchement c'est un super topic, je retrouve une certaine entraide des réunions AA Irl  

 
Félicitation pour tes 4 mois !      
 
La ou je reste positif, c'est que l'alcool commence vraiment à m'apparaître comme un poison, comme quelque chose qui me fait peur et que je veux éviter (parce qu'à l'inverse de certains amis qui sont à mon avis bien dedans, je suis un peu hypochondriaque et je somatise à fond, là ou eux persistent à dire qu'ils n'ont pas de pb malgré leurs 10 verres quotidiens). J'appréhende maintenant le fait de boire (même si je finis toujours par le faire en société) alors qu'avant je n'attendais que ça !

Je te l'dis, t'as lancé la réflexion. Maintenant ça va mûrir doucement
 

 
Ca fait quand même 2 ans que ça murit doucement    
 
Mais effectivement j'ai moins de mal à renoncer au fur et à mesure des années.  
 
Je sais ce qui me fait rentrer dans un "cercle vicieux" de consommation. En gros je dépasse les limites, et le lendemain ça va tellement mal que je suis "obligé" d'y revenir pour me soulager.. Et c'est parti.  
 
Quand j'ai de quoi passer la crise (ma copine a des lexomils de temps en temps) ça va et sinon je bois plusieurs jours, jusqu'à me réveiller au plus mal et arrêter, souvent progressivement.
 
Mais ces cercles vicieux s'espacent de plus en plus heureusement (et sont de plus en plus difficiles à vivre aussi).

 
pour le moment pénible du matin, j'ai récemment couper ma conso en deux, et donc le matin je flippe beaucoup moins et je peux attendre l'après midi pour consommer, en fait c'est super important le coup de la matinée sans flipper, ça change pas mal de choses dans l'état d'esprit.

 
Effectivement ça change beaucoup. En fait j'ai l'impression que si je sens le moindre symptôme de gueule de bois un lendemain je vais consommer. Soit j'aurais la persévérance d'attendre le soir, soit ça sera à midi.  
Le carrefour express qui a ouvert en bas de ma rue et qui est ouvert le dimanche n'a pas aidé...  
 
Tu consomme combien si ce n'est pas indiscret ?

 
 
Toi, au plus profond de toi, t'es prêt à arrêter définitivement de boire ?

 
Je consomme de l’alcool tous les jours depuis trente ans, je suis passé par tous les stades de conso, là je ne suis plus qu'a deux bouteilles de vin blanc par jour.

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Non.... Il me reste le problème de la vie en société et pour le moment je ne me vois pas passer une soirée avec des amis, un resto, un mariage, etc sans boire le moindre verre.
 
Le définitivement me parait encore inaccessible pour le moment.
 
A l'heure ou j'écris, je n'ai rien bu depuis dimanche 13h et ça va tout à fait bien. Par contre je suis invité ce soir, on m'a demandé "tu ramène l'apéro ?" je n'ai pas pu refuser. Pour limiter j'ai acheté un pack de 6 et une 75 (certes des bières fortes) et il ne devrait y avoir que ça pour 3. Malheureusement c'est déjà trop, donc j'appréhende (ma santé en tête), et je me dis déjà que le reste de la semaine sera à l'eau pour compenser. Mais je serais bien incapable de dire non ce soir.

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l’efficacité du baclofène quant à la dépendance est pas mal remise en question non ?

J'pense qu'on est jamais prêt à ça en même temps  
Même à l'hosto j'me disais "bon là je me calme pis après je reprendrai tranquilou", ça me traversait pas l'esprit l'abstinence complète. Au final ça fait plus d'un an et demi que j'ai pas bu une goutte d'alcool et maintenant ça me parait plus problématique, ça me manque pas vraiment mais c'est un sentiment qui est arrivé après déjà quelques mois sans boire.
 
Bon faut dire qu'à côté j'ai pas mal bédave plus d'autres écarts. C'est vrai que je me vois pas passer toute ma vie parfaitement sobre... j'associe encore beaucoup beaucoup le plaisir et la défonce, c'est pas facile de sortir de ce schéma. Là je vais me faire un mois de février vraiment sans rien du tout pour voir, du moins essayer

Perso j'ai déjà éliminé tellement de trucs et je bosse comme un taré sur plein d'autres choses. Cest pas La picole qui me manquerait. Mais j'aime bien la bière de qualité et j'ai besoin de soupapes de temps en temps. Bref je suis pas prêt et je pense pas que ce soit si problématique que ca pour moi. Mais on verra bien.

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Quand je dis que je bosse cest que jai un boulot tres prenant. Je ne suis pas que dame du Cdi.  
Et oui Cest un problème. Apres je ne pense pas en avoir au niveau de la picole. Enfin pas plus que 90% de la population.

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Sur ca j'ai trouvé. Une discipline de fer sur beaucoup de choses. Mais bon si j'élimine l'alcool je deviens un control freak. Déjà qu'on me prend pour un robot.

Le baclo je vais en parler, ça ne coute rien, mais effectivement j'ai du mal avec l'idée de bouffer des cachetons par 10aine, et surtout, je suis du même avis que shamshir, je pense c'est un anxio caché. Tout comme je pourrais très bien me blinder de tramadol (voir plus haut) tous les jours, ça ôte mon envie de boire (mais pke ça m'enlève toute anxiété et bizarrement ça occulte tous les petits tracas de la vie quotidienne).
 
Je pourrais aussi passer mes journées à fumer des bédos, ce qui généralement m'enlève aussi l'envie de boire. Sauf que c'est tout à fait incompatible avec ma vie pro, ma vie sentimentale, et c'est socialement pas du tout accepté !  
 
Comme j'ai lu plus haut, le comportement d'addict est LE problème. Comportement parce que je suis comme ça dans bien des domaines (heureusement ils ne sont pas tous mauvais pour la santé, le portefeuille c'est autre chose   )
 
Je pense que si j'arrive déjà à conserver cette habitude de ne plus boire seul, la dose hebdo sera fortement diminuée et c'est un premier pas.
 
Je vous retrace mon parcours alcoolique (parce que je ne l'ai jamais fait et ça me fera probablement ouvrir les yeux un peu plus) :  
- 14/15 ans : découverte de l'alcool, on buvait de temps en temps quelques bières, rarement un peu plus fort, on fumait déjà des joints.
- 16-17 lycée : toujours quelques rares bières, mais début des sorties entre amis le weekend, bar, les mètres de shooters n'étaient pas si rares.
- 18-24 ans : alcool festif mais fréquent, on aime se la mettre en soirée avec des potes. Ca peut commencer le jeudi soir (soirées étudiantes) et finir le dimanche. Quasiment toutes les semaines.
- 24 ans : rupture très difficile (en partie à cause de l'alcool, indirectement). Je me souviens comme si c'était hier "putain tu vas pas commencer ça mec". J'avais acheté une bouteille de sky et je la buvais seul.
- 24-26 ans : nouveau boulot au centre ville, célibataire : on allait 4 soirs sur 5 au bar, avec toujours les mêmes consos : 2 pintes et un whisky. Le midi c'était resto et 2 verres de vin (donc déjà 7 - 9 verres par jour). Les weekend c'était boite de nuit et vodka à gogo, je gagnais bien ma vie et tout y passait (pour l'histoire, j'ai dépensé dans une boite à la coin l'équivalent d'une bonne voiture). J'ai rencontre ma femme à 27 ans
- 27-28 ans : j'ai pris l'habitude de boire quelques bières chaque soir et en plus je me passionne pour la bière artisanale. Il fallait toutes les gouter (côté collectionneur de l'addict en fait). Je buvais donc tous les soirs 2 ou 3 33cl généralement entre 8° et 13°, plus 1/2 bouteille de vin à table (en plus du vin le midi). Les weekends c'était toujours beaucoup plus. A ce stade je ne me pensais pas alcoolique.
- 29 ans : visite chez le toubib pour des vertiges : 16/10 de tension   . Ce jour la je suis sorti du déni, je savais que l'alcool était responsable (les vertiges sont arrivé après 5 jours de murge). Je n'ai pas arrêté pour autant.
 
A partir de la j'ai commencé à enchainer des périodes sans boire (très courtes, jamais plus de 5 jours) et des weekend très alcoolisés (jusqu'à 4 bouteilles de vin et des bières en 2 jours). Jusqu'à ce lundi matin ou je n'ai pas pu aller bosser (réveil, nausée, vomissement, anxiété extrème, enfin tout le monde connait je pense). Depuis j'ai une angoisse de la gueule de bois qui m'évite de dépasser les limites.  
 
J'ai aussi remarqué que l'alcool m'avait changé. J'étais qqun de très sociable, très ouvert, très zen avec pleins d'amis. Aujourd'hui je suis un anxieux en puissance, tout me stresse, les interactions sociales commencent à me rebuter et elles se font de plus en plus rares.
 
Voilà voilà, un peu de lecture en ce milieu de semaine    

L'alcool au début, a un haut pouvoir anxiolytique, raison pour laquelle on plonge dedans.

Le verre en sortant du taf se développe en apéro du midi car matinée de merde. Et on finit par picoler le matin pour se calmer....

Pour le Tramadol, j'aime également énormément ses effets. Mieux que l'alcool même, et comme tu dis on a pas envie de boire dessus...

C'est la raison pour laquelle faut se méfier énormément de cette molécule. Je peux t'en parler en MP ou sur le topic NA mais encore une fois : Fais attention à ça

 
Non comme j'ai dit, et heureusement pour moi d'ailleurs, je n'y ai accès que sur prescription medicale et de manière plus que rare. J'ai eu 2 boites, soit 40 comprimés que j'ai terminé en 1 semaine. C'était plus pour faire l'analogie avec le baclo. Je pense que s'il empêche de boire, c'est qu'il produit un effet semblable (qui est tout aussi addictif, mais la molécule l'est peut-être moins que le tramadol).
 
Comme tu dis, puis l'alcool devient de plus en plus anxiogène. Au final j'ai l'impression que même quand je bois je reste stressé maintenant (sauf si j'explose les quotas). Hier je n'ai bu "que" 6 verres (4 en réalité) et déjà ce matin, le réveil était moins agréable que sans.

A propos de Baclo, j'en ai parlé ce matin à mon médecin addictologue, elle me disait qu'il n'était plus prescrit aux nouveaux patients mais seulement à ceux qui en prennent déjà, si j'ai bien compris son propos.

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Peut-être un des pire...