J’écris depuis la Russie, où je travaille durant la présente année scolaire 2011-2012, non pour moi-même mais pour une connaissance proche qui a subi le 19 janvier 2012, dans une clinique réputée de Moscou et par un bon chirurgien, l’opération de l’achalasie par loparoscopie. Apparemment l’opération s’est bien passée, mais depuis lors les douleurs ne cessent pas. Dans la (très) grande ville de province russe (que je ne nommerai pas) où réside l’opérée, il n’y a pas un seul gastroentérologue qui puisse dire quoi que ce soit ou même qui connaisse l’achalasie. Le chirurgien moscovite apparemment ne tient pas de loin à conseiller et reste muet. C’est pourquoi j’en suis réduit à glaner des renseignements dans les forums, où je lis attentivement les interventions des participants. Situation absurde : tenter de faire face par ses propres moyens à des défaillances très graves du système médical.
Je ne sais pas si techniquement il s’agit de la myotomie de Heller (problèmes de traduction depuis le russe, que je parle passablement, mais c’est compliqué), cependant je le pense . Il est question dans les documents de kardiomyotomie, de fundoplicature antérieure , de Toupet, de fixation d’une valvule (je ne suis pas spécialiste .; je me suis évidemment plus ou moins bien renseigné, comme ferait tout un chacun, sur ce que sont l’achalasie et les opérations), mais ces quelques indications devraient suffire à déterminer de quelle opération précise il s’agit.
L’opérée a des nausées très fréquentes et épuisantes, fait des rots. Elle ressent une gêne manifeste dans l’oesophage , comme s’il y avait là un noeud ou quelque chose qui fait saillie, qui pousse vers le dehors, qui presse. Autre sensation : comme si l’oesophage se met en boule, se tortille, s’enroule sur lui-même, à un point tel que l’opérée ne sait où se mettre.
Pas de vomissements, pas de toux nocturne.
A d’autres moments une douleur insupportable enserre tout l’estomac et se transmet à tout le dos, l’opérée étant alors proche de l’évanouissement .
Elle suit évidemment une diète très stricte, avec très rarement de minuscules accrocs cependant (un peu de riz, un cornichon et un petit morceau de saumon (l’opération datant alors d’un mois) : nausées indescriptibles).
Avec les nourritures pour bébé (prescrite dans la diète) : également des nausées .
Il y a une semaine pendant 3 jours l’opérée n’a pratiquement pu rien avaler ni même boire de l’eau ni même parler. Les nausées sont pratiquement permanentes et insupportables .
Si l’un de vous pouvait nous éclairer (il s’agirait même d’un appel à l’aide) je lui en serais plus que reconnaissant. La question principale est évidemment : tout cela est-il plus ou moins normal un mois et demi après l’opération ? Si oui, comment soulager ? Quand cela commencerait-il à s’améliorer ? Le chirurgien avait dit, après l’opération, qu’il fallait attendre deux à trois mois avant de pouvoir s’alimenter plus ou moins normalement, mais sans parler de fortes douleurs dans l’intervalle . Merci d’avance, merci