Salut Louise !
Tu n'es pas la seule à te poser la question. N'importe quel forum ou groupe facebook consacré au voyage voit passer quotidiennement la question "voyages pirates c'est fiable ?"
Il est temps de répondre par l'affirmative, et pour ça, il y a le troisième CR de Koko sur ce topic
CR "Erreur de prix" by koko : Rome, AfSud et Thaïlande
Contexte : il y a plusieurs mois, voyages-pirates avait trouvé une petite erreur de prix sur un parcours assez classique : https://www.voyagespirates.fr/vols/ [...] euro_14639
Comme toute erreur de prix, il faut se décider vite, pas le temps de taper "avis govoyages" ou "avis opodo" dans google - sans quoi n'importe qui ou presque aurait renoncé. Sur un coup de tête, ce vol Rome-Johannesbourg / Durban-Bangkok / Bangkok-Rome est donc réservé pour 298€. Outre l'Afrique du Sud et la Thaïlande, les dates improbables (du mardi au mercredi) seront également l'occasion de prolonger les vacances en amont ou en aval pour visiter la capitale italienne.
Quand : novembre 2016, du 6 au 23 pour être précis. Soit deux jours et demi à Rome, l'équivalent de 6 jours pleins en AfSud, 5 jours et demi à Bangkok et 20 heures en Ethiopie, longue escale au retour oblige.
Comment : déjà pas mal détaillé dans le contexte mais pour être un peu plus précis, à l'offre de voyages-pirates se sont ajoutés un bus de nuit Clermont-Bordeaux, un vol Ryanair Bordeaux-Rome, un vol Vueling Rome-Paris et enfin un train Paris-Clermont
Budget : le parcours décrit ci-dessus s'élève à 400€, dont 300 pour le vol en erreur de prix et 100 pour en gros relier l'Auvergne à Rome à l'aller comme au retour, transferts inclus.
TOUT compris, ce voyage nous aura couté 1.100€ par personne, en partant à deux. Budget qui me semble très raisonnable mais qui est quelque peu cheaté au niveau de l'hébergement (utilisation de pas mal de réducs accumulé ces derniers mois). Comme je sens que ce budget peut soulever pas mal de questions je ferais un petit encart détaillé en fin de récit, pour ne pas polluer celui-ci avec tous les détails financiers
Organisation : comme sur mes précédents CR, location de voiture et quasi-totalité des hébergements bookés à l'avance. Un sac à dos et c'est parti
ROME (2,5 jours/2 nuits)
C'est sous une pluie battante insoutenable que nous atterrissons à Rome le dimanche après-midi.
Du coup on fait pas grand chose, on s'abrite une heure pour faire avec nos bagages le kilomètre à pied qui sépare notre airbnb de son arrêt de métro le plus proche, et malgré ça on arrivera complètement trempés. Pour vous donner une idée et comme je sais que vous raffolez d'anecdotes inutiles, mon pote avait des chaussures-Décathlon-à-pas-cher qu'il laissera sécher pendant deux jours sans les remettre, qu'il les emmènera en Afrique du Sud, et qu'il finira, résigné, par les abandonner une semaine plus tard pas loin d'une plage de Sainte-Lucie sans avoir pu les remettre entretemps tellement elles ont morflé. Une belle mort
La journée est donc bien bouffée par l'avion, l'attente et la prise de l'appart' mais le soir nous ressortons pour aller assister à AS Rome - Bologne au Stadio Olimpico, la pluie s'étant calmée et les places étant en + déjà payées - faut pas gâcher
A gauche, à gauche !
J'ai de prime abord trouvé le stade très beau vu de l'extérieur avec les multiples statues et gravures le long de l'année qui y mène.
Pas spécialiste de foot, j'ai en revanche été assez déçu par l'ambiance un peu terne : un stade loin d'être plein et des tifosi assez calmes, avec toutefois un grand moment quand ils chantent leur hymne local avant le coup d'envoi, et des montées en puissance à chaque but de Mohammed Salah qui, par son hattrick, offre la victoire 3-0 à son équipe ce soir-là et lui permet de conforter un peu plus sa deuxième place derrière la Juve. Retour aux studios
Le lundi matin sera consacré à la visite des musées du Vatican, de la chapelle Sixtine, de la basilique Saint-Pierre. Les musées sont immenses et si on s'y connaît ou qu'on est passionné par le sujet, on peut y passer facilement la journée. La chapelle 16 est magnifique (pas de photo, la garde veille ) et la basilique aussi.
Musées du Vatican. Et effectivement, pas de capote.
On n'a pas croisé le pape, mais c'est logique puisque dans les églises il était interdit de papoter
Passionné de foot, le Francesco ?
Après un déjeuner (pâtes) dans un random-resto du nom de Zanzara (rien d'exceptionnel mais sans doute mieux que les trois-quarts des attrape-touristes proche du Vatican) on continue en étant sans le vouloir en grande partie sur les traces de Robert Langdon avec la fontaine des quatre fleuves, le Panthéon, une église, la fontaine de Trévi et enfin le Château Saint-Ange à la tombée de la nuit.
Le couvreur avait pas fini le boulot.
Raté, y a du monde devant.
Caramba, encore raté. Oh puis merde.
Le soir, pour varier, c'est pizza
Le mardi, ce parcours du bon touriste romain continue avec l'inévitable tryptique Forum-Pallatin-Colisée !
C'est moi ou il en manque un bout ?
Bon, finalement le Colisée a plutôt bien tenu.
Le Colisée, c'est le décor de carte postale classique vu de l'extérieur. J'ai la bonne tête du gars qui prend des photos sans réclamer un twix en échange et j'ai bien du en prendre 5 ou 6, battant mon précédent record détenu devant le Tower Bridge A l'intérieur, la partie avec les explications sur ce que c'était "à la grande époque" et tout ce qu'ils ont retrouvé dans les fouilles est intéressante, mais en faire le tour n'a qu'un intéret limité. L'expo temporaire concernait les vestiges détruits à Palmyre, Hatra... par les islamiques et était elle aussi intéressante.
En ce qui concerne le Forum, j'espère en boire du vrai à Cuba
La partie Forum/Pallatin est intéressante, bien préservée, bien mise en valeur, plus boudée par les touristes. Quelques belles vues de Rome dans les points en hauteur.
D'excellentes lasagnes à midi dans un resto qui s'appelle La Base, à 200 mètres du Colisée, et qui semble être le meilleur choix dans ce quartier d'après Tripadvisor - qu'on a suivi au lieu de foncer au hasard cette fois. En tout cas le seul qui n'a pas de rabatteur avec la carte à l'affut des passants sur le trottoir, plutôt bon signe. Au final la seule adresse que je recommanderais vraiment à Rome en tout cas.
Et pour finir la journée, une expo sur Edward Hopper dont on apprit l'existence (de l'expo, pas de l'artiste) un peu par hasard dans le métro romain. A faire si vous êtes passionné et avez l'occasion d'y aller d'ici mi-février, une soixantaine d’œuvres sont exposées même si on regrettera l'absence de la plupart des plus célèbres, Nighthawks en tête.
Au final, une seconde journée bien remplie avant un décollage à 11H du soir ! Ces 48 heures romaines ont été plutôt bien rentabilisées. Malgré une atmosphère agréable, son décor permanent de carte postale et cette impression d'interminable musée à ciel ouvert, je pars quand même avec une impression mitigée de Rome, la faute à plusieurs points négatifs sur des aspects plus pratiques : le plan des transports en commun qui paraît bizarrement dessiné, les automobilistes qui semblent penser que les passages piétons font partie du décor et ont oublié à quoi ils servaient, l'absence de TPE, et surtout la gentillesse des romains (allégorie). Je crois qu'il aura fallu attendre le contrôle des billets dans la navette pour l'aéroport du mardi soir pour voir un premier (et dernier) sourire, un simple "bonjour" étant en option les trois quarts du temps.
AFRIQUE DU SUD (6 jours/6 nuits)
Atterrissage à Johannesbourg, récupération de la voiture (une bonne vieille Polo) et on file direct à Pretoria où la première nuit est réservé dans un B&B sans prétention.
Bon, je vais pas vous mentir, entre la fatigue de Rome et la nuit dans l'avion, on est arrivés un peu claqués à Pretoria (où on logeait assez en périphérie). Tout ce qu'on en a vu est un centre commercial, le Menlyn Park, qui est quand même le plus grand de tout le continent africain. Le temps de faire quelques emplettes pour la suite du voyage et de se restaurer, la nuit est là. Je dois avouer que c'est quand même peu sereins que l'on fait les 7-800 mètres à pied qui séparent le centre commercial de notre refuge.
En route en direction d'une de nos principales étapes : Drakensberg, une chaîne de montagnes qui sert aussi de frontière naturelle avec le Lesotho. La route est longue, on pense s'être un peu égarés quand on traverse Bethléem mais non, on est toujours dans le bon pays. On passe l'après-midi dans le parc de Sterkfontain qui n'a pas un intérêt du fou, loin de là, mais qui est sur notre route. Il y a un lac, où il fait assez chaud pour faire trempête ce jour-là, des montagnes autour, une belle vue, une autruche agressive, ça nous suffit pour une aprem "off". Ainsi qu'un village de vacances quasi-désert hormis les employés qui semblent s'activer en prévision de la saison, le genre d'endroits parfait pour les douches qui voudraient passer leur semaine (spa, terrains de sport en tout genre...).
Ca parait pas, mais c'est con ces bestioles.
On séjourne pour deux nuits au swallows b&b à Winterton, petite bourgade à l'est de notre Drakensberg (les hébergements sur place étaient hors de prix). Le swallows lui-même est assez cher, même si les prestations (confort, petit dej...) sont excellentes.
Faute de raviolis, le vendredi, c'est rando ! Sous un ciel peu clément (pas Jérémy), on renonce à l'Amphithéâtre qui est THE paysage du coin (mais le parcours qui permet de vraiment apprécier la vue est assez exigeant avec des passages sur des échelles, et sans guide ni matériel ni soleil, on le sent pas) et on se dirige vers une autre rando plus au nord du parc qui tourne autour des Gudu Falls. Un nom qui aurait pu inspirer une suite au célèbre tube des Weather Girls. La rando fait une boucle autour des cascades, et le parcours est là encore assez exigeant - surtout quand on se trompe un peu de route à m'ment donné, mais bon... Comme sur la rando de l'Amphithéâtre, il y a un passage très dur à mi-parcours avec des échelles qui "pendent" dans la vide et qui sont rendues un peu glissantes par la pluie, puis des gués à traverser sur le parcours retour. Mais une rando franchement géniale au final qui donne envie de retourner un jour explorer les partiers plus au sud de ce parc, voire à refaire celle-ci sous le soleil. Ces photos ont été prises majoritairement sur le retour après le départ des nuages, j'ai pas voulu sortir le malinphone quand il pleuvait.
Ouais, faut se mouiller...
On termine la journée par un excellent schnitzel au Bridge, l'un des deux seuls restos ouverts de la ville (l'autre, mieux noté sur TA, fermait à 17 ou 18H !).
Le lendemain, décollage vers Sainte-Lucie avec UNE EXPLICATION, pour vous lecteurs
Nous avons réservé les deux nuits suivantes à Sainte-Lucie avec l'intention de passer la première journée à la réserve dHluhluwe-Umfolozi (à deux ou trois lettres près) qui est sur la route. Le problème, c'est que pour y être tôt le matin (quand les z'animos sortent plus facilement), ça nous fait partir vraiment très tôt de Winterton, et surtout sacrifier le petit déjeuner Donc on décide d'aller le premier jour à Sainte-Lucie quitte à revenir un peu sur nos pas le lendemain.
N'étant du coup pas très pressés, on ne suit pas l'itinéraire conseillé par le GPS et on prend des routes "moyennes". L'occasion de traverser quelques villages improbables, de voir pas mal de taudis, des scènes WTF comme les animaux d'élevage un peu partout sur la route...
Autre scène qui m'a étonnée, les nombreux travaux sur les routes (qui sont en bien meilleur état que dans pas mal de nos contrées) où on a l'impression de voir 10 employés pour un malheureux trou dans le bitume. Pas forcément occupés à rien faire, mais monopolisés par des tâches qui paraissent pas très primordiales comme les agitateurs de drapeaux rouges tous les 10 mètres pour signaler qu'on est dans une zone de travaux. Dommage que Fillon soit pas sud-africain, il aurait trouvé je pense plus facilement les 500.000 postes à supprimer là-bas.
Revenons à Sainte-Lucie où nous séjournerons au Monzi Backpakers, auberge de jeunesse qui propose des chambres classiques, mais également des tentes ! Nous "camperons" donc à l'abri dans cet hostel qui propose par ailleurs tout le confort nécessaire dans les parties communes (cuisine très équipée, piscine, billard...). Le premier jour sera l'occasion d'une rapide découverte de la ville qui n'a pas un intérêt démesuré en-dehors de son avenue centrale où se concentrent quasiment tous les commerces, hébergements et restaurants. Suivra une ballade en bateau pour espérer voir quelques bêtes aquatiques, crocodiles et hippopotames en tête. Pari gagné !
Nous étions tellement dans le vent (mais littéralement) que les crocodiles ne seront pas restés longtemps jaloux de ma casquette, malgré une petite résistance de sa part sur le toit du bateau... avant de filer à l'eau.
Non mais à l'eau quoi, t'es un touriste et t'as plus de casquette
Pas mal de choix pour se restaurer à Sainte-Lucie, le premier jour nous ferons honneur au Braza. A deux pas de l'auberge, très bon rapport qualité-prix pour une bouffe européenne assez classique (pâtes, pizzas...).
Deuxième jour à Sainte-Lucie, le lever très matinal - nocturne, corrigeront certains - est l'occasion de voir les singes qui vadrouillent gaiement dans la ville déserte.
On arrive très tôt à la réserve. A première vue, très peu de véhicules en solo comme nous, la plupart des touristes semblent avoir choisi des expéditions avec guides et 4x4. On compte sur notre chance mais on se dit qu'au pire, on aura juste à sucer la roue d'un "pro" en espérant que les talkies-walkies fonctionnent bien entre eux. Et que les routes soient adaptées à une Polo...
Super journée bien faste au final ! On apercevra M. lion et Mme. lionne au loin, en train de dormir, à peut-être une centaine de mètres de notre route (autant dire que le zoom de l'Iphone rend pas super bien). M. léopard sera le grand absent de la journée. Mais tout le reste sera au RDV, le plus souvent en nombre et à quelques mètres de nous : rhinocéros, éléphants, buffles pour un honorable 4/5 au jeu du Big Five donc, mais aussi girafes, zèbres, gnous, antilopes, singes, crocos... Une réserve vraiment riche en faune, même si en lisant d'autres récits je pense qu'on a été chanceux, surtout pour la proximité des animaux. Le tout sans guide, la plupart du temps on était les premiers sur les meilleurs spots avant d'être rejoints par les 4x4.
Aucun problème pour circuler avec notre Polo ou presque. Il y a une route principale goudronnée qui en gros relie les trois entrées du parc entre elles, en passant par le lodge à l'intérieur, mais ce n'est pas celle au bord de laquelle on a vu beaucoup d'animaux (hormis notre lion qui n'était visible que depuis cette route). Les différents chemins sont praticables avec un véhicule de tourisme même si ce n'est pas toujours confortable et qu'il faut quand même pas avoir peur et assurer un minimum au volant On n'a fait demi-tour qu'à un endroit où la piste était vraiment trop défoncée, d'autant que c'était sur la fin et qu'on avait suffisamment bien rentabilisé la journée pour ne pas prendre le risque.
Rentrés en fin d'après-midi, on va faire un tour sur la plage de Sainte-Lucie qui le dimanche est en fait très squattée par la jeunesse des environs, musiques à fond un peu partout et alcool qui coule à flot malgré son interdiction de vente le dimanche dans les supermarchés du coin. L'endroit est un peu boudé par les blancs ce jour-là du coup... On le saura pour la prochaine fois. Fin de la journée au Ski Boat Club, restaurant au nord de la ville un peu isolé du reste qui offre un cadre très sympa face à l'océan. Un patron haut en couleurs très sympa (malgré un accent horrible, on n'a pas compris la moitié de ce qu'il nous a raconté toute la soirée mais en général ça avait l'air drôle)
Le lendemain nous mettons le cap sur Cape Vidal. Une plage magnifique et assez peu fréquentée qui se situe dans un petit parc naturel, l'entrée est payante et le nombre de voitures simultanément à l'intérieur limité. Vu la pluie, pas de souci de surfréquentation ce jour-là... Pas mal de points de vues sont aménagés le long de la route, où l'on peut également observer pas mal de bestioles (zèbres, antilopes, plein d'oiseaux...) même si on est un peu blasés après le festival de la veille
En dépit de la météo qui une nouvelle fois ne nous épargne pas, on apprécie quand même le cadre et la longue plage de sable blanc quasiment à nous tous seuls.
Pas un chat !
Direction ensuite Durban pour la dernière étape du séjour. Notre hôtel face à la mer est Passi mal, mer qu'on longera tranquillement avant de passer la soirée au casino de la ville - et d'en repartir légèrement en bénéfice Bien que manquant de quelques machines à sous modernes ou à grosses licences, il est plutôt sympa et diffère de nos casinos occidentaux : ça semble davantage être un lieu familial, il y a de nombreux points de restauration dont pas mal d'enseignes de fast-foods, mais aussi des restos plus classes, une salle d'arcade pour les enfants (et les grands enfants )... On se fait un petit plaisir avec le resto le plus cher de tout notre voyage - 21€ par personne tip inclus, cocktail-entrée-plat - au Havana Grill, sans doute l'établissement le plus classe à l'intérieur du casino, tenu par un cubain et où la qualité est au rendez-vous.
Une nouvelle fois, les 2,5 kilomètres à pied en pleine nuit qui nous séparent de l'hôtel sont quelque peu pénibles...
Le lendemain, dernier jour à Durban, et principalement deux petites visites "culturelles" au programme :
- Minivilles, une sorte de reproduction de la ville de Durban ou du moins de ses principaux monuments à petite échelle. Un peu l'équivalent de France Miniature dans le 78 que vous connaissez peut-être. Le concept est pas mal et ça nous permet de découvrir la ville autrement en voyant quelques bâtiments qu'on n'aura pas le temps/l'occasion de voir en vrai. Revers de la médaille, la reproduction est un peu biaisée puisque seules les enseignes qui sponsorisent l'endroit sont représentées ou en tout cas mises en avant... Par exemple la Nedbank a droit à la reproduction fidèle de son siège alors que ce n'est a priori pas la banque principale, m'voyez. Le casino est aussi un grand absent. Bon la visite reste intéressante, voire incontournable avec des gamins. Y a quand même un souci du détail sur certains bâtiments publics, notamment la gare ou l'aéroport par exemple.
- Port-Natal Museum, en complément d'un petit tour dans le quartier du port bien sûr. Une super surprise ! Un prix d'entrée dérisoire (5 rands), une partie explicative relativement riche sur l'évoltion du port et plus globalement de la marine sud-africaine, aussi bien commercialement que militairement, et 4 navires de différents types (un remorqueur, un dragueur de mines...) avec différentes moteurs, qu'il est possible d'explorer librement quasiment de fond en comble !
Ça, c'était "touche pas à ça p'tit con !"
Puis c'est le décollage et...
THAILANDE (5,5 jours/5 nuits)
...deux vols et une escale de trois heures à Dubaï plus tard, l'atterrissage à Bangkok
Je préviens d'entrée mon récit thaïlandais sera moins long que le sud-africain. Déjà c'était un poil plus court avec les horaires des vols défavorables, et on a passé + de temps à rien faire, à se reposer et à s'imprégner de l'atmosphère de la ville. Bref, on a moins fait les touristes
Atterrissage donc à Bangkok. On a réservé la première nuit dans le uartier de Silom au Cube Hostel histoire de continuer dans les auberges de jeunesse bizarres, après le coup des tentes à Sainte-Lucie. Celle-ci a comme son nom l'indique des lits disposés en cube, où l'on rentre par le "pied" du matelas et où chaque lit est séparé des autres par un caisson en bois. Faut pas être claustro mais c'est sympa.
Premier soir au Cloud 47, l'un des innombrables bar-branché-rooftop de la ville visiblement, et le plus proche de nous. L'endroit est sympa même si je manque de point de comparaison, et belle vue sur la ville.
Bon y a plus haut que nous quand même.
Initialement on avait pensé partir dès le lendemain sur l'île de Koh Samet. Finalement on est fatigués et apparemment il pleut sur l'île, donc grasse mat' et deuxième nuit réservée au même endroit. On décide d'aller vers le palais royal à pied (5 kilomètres) histoire de prendre notre temps et de découvrir la ville sans faire uniquement les trucs à touristes. On commence par le Lumphini Park où on croise cet individu non identifié (?)
Puis on arrive dans le quartier du palais royal où l'on commence par visiter Wat Pho, temple qui abrite un célèbre Bouddha couché visiblement.
Bouddha assis
Bouddha couché
Direction le palais royal. Fermé, à première vue. Comme vous le savez, ou pas, le roi est mort il y a quelques semaines. Donc, si j'ai bien compris, sa dépouille est dans une partie du palais à laquelle ne peuvent accéder que les thaïlandais entièrement vétus de noir. Le reste du palais peut se visiter mais l'entrée est de l'autre côté et la visite perd de son intérêt, donc on se contente de la vue extérieure.
A coté du palais se trouve comme un grand stade d'athlétisme. Il y a pas mal de monde et d'agitation, on y rentre par hasard. Quasiment que des stands de bouffe, de boisson et d'assistance aux personnes genre protection civile : en gros tout ce bazar est là pour aider les gens qui traversent tout le pays pour venir rendre un dernier hommage au roi. Ils distribuent à boire, à manger, et à peine on a fait quelques pas sur la piste d'athlé qu'on nous propose nous aussi un peu de tout ça. C'est un peu gênant, ils veulent pas d'argent, ils ont l'air déçus si on refuse, apparemment les flics et les militaires aident les bénévoles à faire la cuisine et la distribution. Du coup on mange gratuit (et c'est super bon, on a mangé de la street-food payante plus dégueulasse). Bon j'ai cherché après coup sur internet et suis tombé sur des voyageurs qui ont eu la même expérience, apparemment ça leur fait plaisir d'offrir aussi aux étrangers, ils sont vexés si on veut pas et ils prévoient très large donc...
Le soir c'est boxe thaï au stade Ratchadamnoen (à tes souhaits), l'un des deux principaux stades de la ville pour le sport national. Il y a des rencontres 4 fois par semaine, sachant que le deuxième stade en propose 3 fois par semaine et pas les mêmes jours, donc il y a possibilité d'en voir tous les jours...
Le stade propose trois catégories (1000/1500/2000 bahts) et les deux moins chères sont bien remplies, les 1ère catégories beaucoup moins malgré les rabatteurs qui tentent d'orienter tous les touristes vers cette catégorie devant la billetterie, avec un rabais à 1800 en dernière proposition. Mon avis si vous y allez : la 2nde catégorie suffit amplement, c'est la même vue que la 1ère avec un poil moins de confort mais beaucoup d'ambiance en plus ! Les locaux s'excitent facilement dès qu'il y a un peu d'action, sans parler des paris qu'ils font en direct. Ils remuent les mains avec différents gestes, des bookmakers au milieu de la tribune notent sur un petit calepin, et à la fin des matchs les billets passent d'une main à l'autre J'ai rien compris à leur système de pari, c'est le moment du voyage où j'ai le plus regretté de pas être avec un thaïlandais pour avoir quelques explications.
Tip : le rouge a gagné plus souvent que le bleu
Au-delà de l'ambiance les combats sont sympas aussi même sans rien connaître ou presque au sport. 9 rencontres en tout, soit grosso modo 5 heures, "seules" 2 d'entre elles s'étant soldées par un KO. L'hymne national au tout début et les danses des boxeurs avant le combat font partie du folklore. Bref, une bonne soirée.
Le lendemain on prend un bus pour Kanchanaburi, ville à l'ouest de Bangkok (2H30 de route) célèbre principalement pour le pont de la rivière Kwaï.
Tutuh, tulututu tu tuuh...
Outre le pont, il y a un "Death Railway Museum" qui est vraiment intéressant, principalement axé autour de la construction du pont mais très complet, qui explique le pourquoi, le comment, l'avant, l'après, et élargit à la WW2 en général. Dommage qu'il soit un peu "orienté" en donnant l'impression que la Thaïlande était neutre dans ce conflit, alors qu'elle s'était plus ou moins rangée aux côtés du Japon, mais bon... On a un peu tendance à oublier Vichy nous aussi après tout
En face du musée en question, le cimetière militaire, pour les soldats australiens, britanniques et surtout (on les oublie souvent) hollandais morts durant la construction de la voie.
Durant ce séjour à Kanchanaburi nous séjournions au Jim Guesthouse, un endroit sympa qui est sur la rive "calme" de la rivière. Une piscine bien agréable, des chambres confortables et des p"tits dej corrects, dommage que la longueur du règlement d'intérier ternisse le côté "accueillant" du truc. On avait quand même sur la table de chevet un tableau avec les amendes en cas de tâche avec la liste de tout ce qu'on peut tâcher (oreiller, drap, meuble...) et de avec quoi on peut le tâcher (sang, bouffe, urine... Et encore il en manquait ).
Le lendemain nous nous rendons aux cascades d'Erawan, dans un superbe bus climatisé.
Les cascades en question sont situées dans une sorte de parc naturel dont l'entré est à 100 bahts pour les locaux et... 300 pour les étrangers. Je m'en suis toujours pas remis
Un excellent combo marche/baignade, il y a en gros 7 cascades en série et donc pas mal de marche à faire avec un peu de dénivelé (rien de compliqué ceci dit) si on veut voir les 7. En gros les deux premiers niveaux sont bien peuplés, pas mal de familles - on est dimanche en plus - et de locaux. A partir du troisième les bouteilles et la bouffe sont interdits pour éviter que ce soit pollué plus loin... et aussi pour faire un peu raquer aux consignes, comme toujours avec l'écologie moins de monde à chaque fois et des spots plus jolis, même si le septième est loin d'être le meilleur. Dernier truc sympa, là où le courant n'est pas violent il y a des ribambelles de petits poissons qui viennent vous bouffer (gentiment) les pieds dès qu'on est dans l'eau. Séance de fish spa gratuite. Dire qu'y a des couillons qui payent pour avoir la même chose dans 50cm3 d'eau
Pour parler du plus important on a testé trois endroits à Kanchanaburi : d'abord le Keeree Tara, pas très loin du pont, cadre sympa au bord de l'eau. La carte est immense, je commande un truc au pif, petit sourire de la serveuse. Je lui demande si c'est un bon choix, elle me dit que c'est super épicé, je prends quand même. C'est bon, mais super épicé, mais bon quand même le Bell's, réputé pour ses pizzas d'après notre bon vieux tripadvisor pour assouvir notre envie de bouffe européenne. Rien d'exceptionnel, mais y a un baby-foot en libre service Et le Library Cafe, pour un cappuccino et un dessert après la pizza. Cadre sympa, ambiance un peu cosy avec un coin bibliothèque, un peu cher mais des desserts à tomber (une bête gauffre au kiwi et à je sais plus quoi qui aurait pu me caler pour la journée).
Le lendemain retour à Bangkok, toujours en bus. Petit plaisir pour la dernière nuit avant le départ avec l'Amara Hotel, établissement assez classe avec des peignoirs, un verre d'accueil, un ascenseur avec des miroirs et surtout une piscine rooftop C'est cher mais c'est le genre de trucs qu'on peut se permettre qu'en Asie du sud-est en gros.
La photo moche qui sert à rien mas que tu mets sur boobook pour faire chier les copains qui bossent : oui, c'est celle-là.
On fera rien de particulier le dernier jour à part se balader dans la ville sans but précis, rentrer dans un hôpital ou une fac voir à quoi ça ressemble, un petit tour au centre commercial (Siam Paragon : immense !), la session cartes postales qu'on peut plus reporter davantage... Et puis c'est déjà l'heure de repartir, mais pas encore celle de rentrer.
ADDIS ABEBA (20 heures - de trop)
Bon, on a donc eu la "chance" de passer une vingtaine d'heures dans la capitale éthiopienne. La compagnie, vous devinez laquelle, nous ne citerons pas de marques nous offrant comme à tous ceux ayant une longue escale ici l'hôtel pour la journée, la navette pour y aller, les trois repas, et un visa journalier qui évite de payer les 20$ du visa touristique classique.
On va pas faire les difficiles à ce prix-là mais l'hôtel casse pas trois pattes à un canard, il dégage une impression d'ancien truc très luxueux mais qui aurait pas été rafraichi depuis quelques dizaines d'années. On est une douzaine de types en transit à rester là et j'ai pas l'impression qu'y ait beaucoup de clients "autres". Pas d'eau chaude dans nos chambres (récurrent d'après les commentaires) et dans mon cas des chiottes bouchés dans la chambre et une TV très grésillante. Sinon les chambres sont assez spacieuses et confortables, et les repas très corrects malgré le peu de choix (les trois quarts de la carte déjà restreinte étant pas dispos). Idem au petit-déjeuner où en gros seuls les deux ou trois premiers arrivés ont eu du pain. M'en fous j'étais premier
On est sortis en ville pour visiter deux des rares points d'intérêts à proximité de l'hôtel (lui-même pas très éloigné de l'aéroport), un parc sans intérêt (genre le jardin Lecoq de Clermont-Ferrand en deux fois moins bien) et le "Red Terror Martyrs Museum" qui est plutôt intéressant, et explique tous les trucs pas très sympas que Mengistu a fait quand il était au pouvoir. A visiter pour en connaître un peu plus sur cette période même si ça manque un peu de mise en valeur et surtout d'explications sur l'avant (comment il a pris le pouvoir, qui l'avait avant...) et après (sa fuite au Zimbabwe, l'état du pays après lui) en se concentrant uniquement sur le "pendant".
A part ça, impossible de faire deux mètres sans être emmerdé dans la rue. ce qui nous a aussi poussé à ne pas pousser + que ça la visite de la ville alors que j'aurais bien aimé rendre visite à Lucy, mais c'était loin et on se sentait pas trop secure. Pour l'anecdote, quand on a quitté l'hôtel, la fille de la réception nous a demandé si on allait faire un tour en ville, on a dit oui, et elle nous a donné un papier avec le numéro de l'hôtel en nous disant de les appeler s'il nous arrivait quelque chose. Déjà ça rassure
Ainsi s'acheva ce périple. Ou presque. On a su qu'on était bien rentré chez nous quand, après avoir pris 8 avions de 4 compagnies différentes sans avoir la moindre minute de retard, avoir fait un safari sur des routes défoncées avec une Polo ou pris des bus thaïlandais qui seraient interdits de circulation en France depuis trente ans, le tout sans encombre, on a fini par rentrer à la bourre à cause de notre Intercités qui s'est arrêté trois fois en pleine voie entre Nevers et Moulins-sur-Allier pour un problème de signalisation
Bilan :
C'était cool
Point budget :
Ce voyage m'a donc couté 1.100 € à savoir :
- 400€ pour les trajets en avions + le départ/retour à la maison
- 155€ pour les transports sur place : les 2/3 pour la voiture en AfSud (location, essence, péages) et le reste pour les bus/métro romains et thaïlandais.
- 142€ pour les hébergements : 13 nuits payantes au total, puisqu'on en a passé 4 dans les avions et 1 dans le bus du départ. Maximisation grâce à des parrainnages airbnb et réducs Hotels.com qui traînaient.
- 146€ pour les restos
- 80€ pour les bars, coffee-shops, courses "alimentaires" (eau, grignotage)
- 162€ pour les visites, activités, rencontres sportives...
- 16€ pour les achats divers : tips en afsud, timbres & cartes postales, plans...
Et à la grosse louche pour la répartition entre pays, 150€ à Rome, 300€ en AfSud et 250€ en Thailande.
---------------
Koko part en vacances