Bonjour,
J'ai fais un CR moi aussi : aout 2015, la Nouvelle Orléans et alentours.
Photos cliquables, leur qualité est variable
La première chose qui vous frappe en atterrissant à la Nouvelle Orléans, c'est un grand noir c'est le jazz, diffusé dans tout l'aéroport. La musique vous accompagnera tout le long du voyage. Ensuite la deuxième chose, quand tu sors de l'aéroport, c'est le climat. Dans les 40°, 90% d'humidité. Le moindre mouvement te transforme en éponge (nous on s'est amusé à faire des randos, sûrement ça a joué aussi dans ma perte de poids ). 'fin ça c'est au mois d'aout, il parait que la température devient supportable ensuite. Mais de temps en temps il y a un orage il pleut comme vache qui pisse pendant 5 minutes et la température perd 20 degrés. Mais une demi-heure après c'est remonté à 40°. La vraie saison touristique de la région c'est hiver/printemps, mais bon en aout il parait que c'est moins cher aussi du coup
Après le "check in" à l'hotel dans le business quarter (quartier de tours, absolument sans intérêt), direction le Vieux Carré à deux pas de là. Ou French Quarter même si l'architecture emblématique avec ses balcons en fer forgés est espagnole vu que les bâtiments français ont quasiment tous cramés dans les années 1780.
La rue Bourbon, c'est par là qu'on a commencé. La rue Bourbon c'est comme chacun sait le truc un peu beauf de la ville. Des myriades de gens se bousculent autour des spectacles de rue leurs verres d'alcool à la main (pas obligé de planquer dans du papier craft ici). Les spectacles de rues s'échelonnent entre l'excellent (les brass bands qui jouent un peu partout dans tout le quartier, j'y reviendrais) et le à chier (les types qui font style "je bouge plus chui une statue" ). Tout autour ce sont des bars bruyants et des boites de strip-tease appelés "Fais Dodo". Les bars proposent des concerts, nous on est allé voir un groupe qui joue du cajun tout en sirotant un cocktail dégueulasse gout Malabar. Des types qu'on croirait tout droit sortis de Délivrance, qui chante en français (mais quasiment incompréhensible) avec un accordéon et parfois une planche à laver.
Sinon la rue Bourbon est dégueulasse. Ca pue la merde, il y a manifestement un problème d'égout, vu que tous les matins il y avait un véhicule d'une entreprise de curage en train de bosser*. Faut dire que les restos doivent balancer du graillon dans le caniveau. Le soir venu on peut voir courir d'énormes cafards le long du trottoir.
*(petite parenthèse, sur le véhicule le slogan de la société m'a fait sourire "Our business stinks, but it's picking up!". Genre "notre business pue, mais il est en plein développement", un truc comme ça, avec, je le soupçonne, peut-être un jeu de mot sur le mot "business" (le caca) qui serait "pick up" (enlevé). Aucune boîte française ne mettrait un truc comme ça sur ses véhicules de service. Nous on aurait un truc plan-plan du style "la passion de la propreté". Il y a un vrai fossé culturel sur ces trucs là )
Et énormément de clodos, noirs ou blancs, qui mendient, ou tentent de petites arnaques (genre vendre des magazines gratuits). Si vous n'êtes pas d'humeur généreuse faut faire genre de pas parler anglais.
Le bar le plus sympa est tout au bout de la rue, loin des tas de beaufs.
Il s'agit de l'ancienne baraque du pirate français Jean Lafitte. Il y a eu des films sur ce mec. Pirate, contrebandier et trafiquant d'esclave au début des années 1800, il ira jusqu'à fonder son propre état-pirate indépendant à l'embouchure du Mississipi. En 1812 les Rosbifs tentent une invasion de la Nouvelle Orléans. Le général Andrew Jackson (le gars sur les billet de 20, futur président et grand persécuteur d'Indiens) arrive pour défendre la région. Lafitte se met à son service avec sa flotte, ses canons et sa petite armée personnelle. Les Britanniques se feront botter le cul et Lafitte de devenir un héro des Etats-Unis.
En parallèle de la rue Bourbon, ou perpendiculairement à celle-ci, il y a des rues moins agitées et plus "bobo", aux noms familiers (Toulouse, Chartres, Dauphine, Royale...) avec des restos, des hôtel, des magasin d'art. Ou juste des habitations coquettes plus ou moins rupin, dont certaines sont visitables (habitations du 19ème siècle).
(dernière photo, le type à droite avec son n°9 est en train de faire un spectacle "chui une statue" )
Dans tous les coins, des brass-bands. Des groupes de jazz jouant du jazz années 1910, 20, 30 (l'époque où c'était cool et festif avant que des intellos fasse du jazz un truc chiant) qui donnent une ambiance unique à tout ça. Ce qui m'a frappé c'est que les membres de ces groupes sont tous plutôt jeunes.
Pour écouter les vieux, qui sont des professionnels pour le coup,on est allé au Preservation Hall, lieu mythique, mais où on ne boit que de l'eau.
De temps en temps dans la rue il y a aussi des groupes de country/cajun, au look inimitable.
A la nuit tombée, on voit des groupes de gens avec un autocollant sur la poitrine se balader de maison en maison, guidée par une meuf au look gothique. Il s'agit des "ghost tours", le promène-couillons principal de la ville. La meuf vous emmène sur les lieux des maisons hantées, où il y aurait eu des apparitions de fantômes, de zombis, de vampires ou de loups-garous. On en a pas fait.
Au Sud, le Mississipi, avec une promenade. Ici mouille un Steamboat, le Natchez (un vrai d'époque retapé ou un truc tout fake ? J'ai pas réussi à le déterminer).
Et non loin la place emblématique de la ville Plaza De Armas, ou Place d'Armes, ou Jackson Square (tout les lieux ici ont trois noms) donnant sur la cathédrale Saint Louis. La place est occupée par des caricaturistes et des diseuses de bonaventure, avec toujours bien sûr des musiciens.
La cathédrale, construite sous Louis XV a cramée et a été refaite dans les années 1850.
Le bâtiment à gauche c'est le Cabildo, ancien siège du gouvernement colonial espagnol, où fut signé la Louisiana Purchase en 1803. A l'intérieur une expo sur l'histoire de la ville. Elle fêtera ses 300 ans en 2018, l'expo porte sur les 170 premières années. Logique en même temps, c'est la période la plus riche : fondation, esclavage, guerres indiennes, révoltes, changement 5 fois de souveraineté, guerres, occupation, je vous invite à aller vous rapprocher de votre encyclopédie en ligne favorite.
A droite le "presbytère" dans lequel se trouve une expo sur Katrina.
Un peu plus haut, le French Market, un marché sous des arcades du 19ème siècle.
On a passé déjà deux jours à faire le tour de tout ça, sans se presser.
Après on est passé aux autres quartier. Directement attenant, le Faubourg Marigny.
Il a morflé avec Katrina, et des tas de gens sont partis, simplement ruinés, pas assurés et sans moyens de payer le retapages de leurs baraques. Ceux qui s'en sont chargés sont donc les bobos. Plusieurs personnes nous l'ont d'ailleurs confirmé, NOLA est indéniablement en voie de boboïsation, en passe de devenir un genre de San Francisco du sud (a fortiori qu'ils sont en train d'étendre le "cable car" qui à terme va desservir tout ces quartiers historiques). Dans ce quartier, des peintres (on en a croisé un dans un bar qui se la pétait bien parce qu'il avait vendu deux trucs à Paris), des musiciens, des sculpteurs et la communauté homo. A un moment d'ailleurs on est entré dans un bar, on pensait avoir affaire à un bar de bikers et...
Des petites maisonnettes mignonettes de couleur, un peu style caribéen dans le genre.
C'est aussi le quartier où se trouvent les meilleurs restos, en rapport qualité/prix.
La rue la plus sympa de la ville est là, Frenchmen Street. Les bars sont cool, la rue n'est pas surpeuplée et il y a de la bonne musique.
Des lieux comme le Spotted Cat où c'est jazz 20's/30's, avec des hipsters en bretelles qui dansent (qualité pourrie, je voulais avoir la chanteuse avec son style Marlène Dietrich )
Un autre quartier le faubourg Tremé.
C'est l'ancien quartier des "free people of color". Ah ouais il faut que j'explique ça, c'était une exception dans les Etats-Unis du sud antebellum. Qui vient du fait qu'à l'inverse de l'Anglais, le Français et l'Espagnol aime l'exotisme. A l'époque coloniale il y eut énormément de métissages entre les propriétaires blancs et des femmes esclaves (beuacoup plus rare dans l'autre sens). Le statut d'esclave était transmis par la mère, mais dans la plupart des cas le propriétaire blanc affranchissait sa meuf et sa progéniture café-au-lait. En outre une fois qu'un esclave était affranchi, il pouvait jouir quasiment de pleins droits, dont des droits de propriété. Bon on va pas dire que c'était parce qu'était mené une politique d'égalité à l'époque, c'est plutôt qu'ils bénéficiaient des vides juridiques. Parmi cette importante population de free people of color, noirs ou métis, il y en avait certains qui étaient liés avec la haute bourgeoisie louisiannaise et française et de riches héritiers. Y'en a qui sont devenus médecins, dentistes, toussa, et même... planteurs esclavagistes. Paradoxalement pour eux l'issue de la guerre de sécession n'a pas été une délivrance vu qu'immédiatement après est arrivé le KKK, la politique de ségrégation d'état et ceux dont le teint ne pouvaient pas faire illusion se sont vus ramenés au même statut que ceux qui venaient tout juste d'être libérés. Donc ensuite le tiéquar est devenu tout simplement celui des Noirs pauvres.
A cet endroit il y a un parc, dans le temps c'était la place Congo, où les gens se retrouvaient pour faire de la musique africaine. Puis ils ont remplacés les instruments Africains traditionnels par les instruments des blancs et ça a fait des chocapics. C'est donc ici qu'est apparu le jazz, notamment via les tradition des Second Line, les mecs qui jouent de la musique jazz festive lors des enterrement (on en a pas vu, hélas)
On a fait la visite guidée avec une petite vieille parlant français, qui nous a raconté des myriades d'anecdotes sur les lieux, en partant de l'origine du vaudou jusqu'aux lieux de tournage de la série Tremé, en passant pas les lieux de naissance des stars du jazz. Je n'y connais pas grand chose, mais j'ai retenu que c'est là qu'est né Louis Armstrong, le célèbre astronaute ex-vainqueur du Tour du France.
C'était un quartier craignos jadis, après le passage de Katrina, il est aujourd'hui lui aussi en plein processus de boboïsation.
Là le style est j'ai envie de dire très caribéen, tout ça est très mignonnet.
Sinon il y a le vieux cimetière catholique à voir (grosse minorité catholique en Louisiane) qui apparaît dans Easy Rider.
Après on est allé dans le quartier méga-bourge. Pour y aller c'est cable car+bus. On est pas dépaysé, la société de transport n'est autre que Veolia
Je vous épargne une photo de bus.
Il s'agit de Pavillon Garden. Bon le seul attrait est purement architectural, toutes ces baraques sont du 19ème.
Sinon c'est vide y'a pas un chat, on croyait venue la zombie apocalypse.
Voilà tout ça ça nous a fait 5 jours à NOLA. Pas trop vite sans se faire mal, et à partir de 18h on arrêtait de marcher pour aller picoler/écouter de la musique. Tous les soirs un, voire deux ou trois lieux différents (et à part le premier soir, jamais sur Bourbon). J'ai kiffé.
On fait le bilan calmement en se remémorant chaque instant à propos de la Nouvelle Orléans, ses principales différences avec l'ancienne (Orléans)
Que visiter : outre les visites de la ville, le Cabildo et le présbytère, il y a des myriades de mini-musées et de visites guidées pour celui qui s'intéresse à l'Histoire. Des baraques de rupins, le temple vaudou sur Tremé, le cimetière catholique. Quasiment tout le personnel qui s'occupe du tourisme sont des petits vieux et des petites vieilles. Voilà ce qui nous attend en France quand nous non plus on aura pas de retraite.
Pas fait : le WWII museum. Le type de l'hôtel nous avait dit "allez-y, il a couté des centaines de millions de dollars" mais pas le temps. Pis je vois pas le bien le rapport avec la ville...
La bouffe : il y a ici une vraie exception culturelle culinaire. on ne mange pas de burger ici mais des po-boys. Sandwichs fourrés avec les spécialités locales : crevettes frites, langoustines frites, gâteau de crabe frit, huîtres frites et champignons frits. Et aussi des genres de bratwurst hyper épicées. D'ailleurs tout est hyper épicé. Et dans les restos un peu plus élaborés, c'est un peu la même chose sauf que c'est pas servi sous forme de po-boy, et qu'on peut prendre des trucs non frits (à la fin j'en pouvais plus des fritures épicées, ça m'avait filé la méga-chiasse )
La boisson : La bière locale Abita, c'est la seule qu'on a essayé et qui a du goût. Il y en a toute une gamme dont des IPA pas dégueu.
Faire caca: La bouffe locale va vous emmener aux gogues plus souvent que vous ne l'aviez prévu. A un moment on allait dans les musées juste parce qu'on savait qu'il y aurait probablement des chiottes. Ce qui est "marrant", c'est que même dans un endroit chicos on se retrouve dans des chiottes avec une porte haute, qui laissent voir les pieds le pantalon sur les chevilles, et avec des interstices énormes qui fait que n'importe qui au lavabo s'il a envie peut te voir en train de chier.
Population : dans les bars musicaux, pas mal de touristes, évidemment, mais surtout des touristes US (bon, pas mal de groupe de Français aussi), et les gens du coin passionnés qui viennent écouter de la musique genre tous les jours. Les gens sont tellement content de voir des étrangers qu'il te payent des coups à boire. D'ailleurs je sais pas si c'est moi, mais les meufs ont l'air "actives" ici, plusieurs ont essayé de me pécho. Des meufs normales hein, pas des tepus. Avec une française ce genre de truc ne m'arrive jamais.
Sécurité : on m'a souvent dit qu'en sortant du Vieux Carré on allait tous mourir. Ce n'est pas arrivé. On peut la déplorer mais la boboïsation de la ville depuis quelques années l'a aussi rendu plus sûre que ce que la réputation qu'elle traîne fait craindre. Il est bien plus dangereux de se balader à Aulnay Sous Bois qu'à Tremé. Après c'est vrai aussi que je suis pas allé jusqu'aux quartiers de banlieue où y'a rien à foutre.
Après quoi on est allé prendre possession de la voiture de loc'. Une longue américaine décapotable des années 60 toute rutilante.
Non je déconne une coréenne de merde, mais qui consommait tout autant.
Et on est parti sur les autoroutes qui passent au beau milieu des marécages et entièrement "sur pilotis".
Direction les abords du lac Pontchartrain, pour aller faire du kayak dans les bayous environnants. Oui, du kayak au milieu des alligators. Au début j'ai flippé un peu, mais en fait le gars nous a expliqué que la nuit ils chassent, le jour ils pioncent... et le plus gros qu'on ait vu ce jour là faisait 30 cm... Le plus dangereux c'était le soleil, il devait bien faire 40° et ça tapait dur. Néanmoins pagayer dans des décors comme ça, ça valait le coup :
Après ça, direction le nord, la région des plantations. Là j'ai eu le cafard : la nature ce sont des champs de canne à sucre à perte de vue, au milieu desquels se trouvent d'immenses sites industriels (sucre, pétrole, extraction d'aluminium et un site Air Liquide ) dans lesquels on pourrait rentrer comme dans un moulin (ça doit être seveso pourtant ces trucs là, ils connaissent pas Vigipirate les mecs ), seuls reliefs, les ponts en arc de cercle super haut au-dessus du Mississipi (pour que les gros navires passent en dessous j'imagine), les patelins soit sont des petits villages de mobile-home et de bicoques pétées (une petite commune répondant au doux nom de Vacherie), soit ressemblent à la patte d'oie d'Herblay.
C'est là qu'on s'est arrêté, dans un petit motel pas cher tenu par des Pakistanais (en fait comme, on le découvrira, ils tiennent tous les motels pas cher de la région).
On a fait 3 plantations : Houma, Oak Creek et Laura. Les deux premières sont les plus jolies, mais la plus intéressante est Laura. Outre la visite de la baraque, le mobilier et les gadgets du 19ème siècle, il y a un vrai exposé de l'histoire familiale, les conditions d'esclavage et les anecdotes qui vont avec.
Après quoi, la région ne comportant pas d'autre intérêt, on s'est barré vers le nord, vers l'état du Mississipi (on n'a fait que passer à Baton Rouge, vu qu'il n'y a rien à y faire) jusqu'à la ville de Natchez. Elle porte le nom d'une tribu d'Indiens entièrement génocidée par l'armée française en représailles de l'attaque sur un de nos forts (en fait les pauvres ils étaient payés par les Anglais qui n'ont pas bougé pour les aider, c'est encore et toujours la faute de la Perfide Albion).
Natchez est une ville qui a échoué à devenir une mégalopole. C'était bien parti pour, jusqu'à ce que le chemin de fer détrône le Steamboat et que tous le monde se barre à cause de glissements de terrain. C'est donc une ville totalement surdimensionnée pour 15 000 habitants.
Il y a un quartier sympa, le quartier "Under The Hill", avec un saloon à l'ancienne. Si vous y allez vous verrez probablement un petit vieux rigolo avec une barbichette, qui vous demandera comment on dit en français les mots bite, chatte, nichons...
Après quoi, retour en Louisiane, direction le pays cajun, ou Acadiana (ou nouvelle Acadie). Là, tous le monde s'appelle Leblanc, Boudreau, Charbonnier, Moreau, et au cul des bagnoles, les stickers "Acadia", parfois à coté de "Catholic and proud of it"... Dans les patelins, les rues sont en langue française. Alors de 1916 aux années 60, l'enseignement du français a été interdit par le gouvernement, mais les petits vieux sont encore capable de parler convenablement. Les gens de 50-60 ans sont capables de parler un français approximatif, les jeunes ne parlent pas un mot. Mais tous sont fier de descendre des colons d'Acadie, ils détestent les Anglais (bien que parlant leur langue) et certains font remonter leur famille à l'époque du cardinal Richelieu... Première étape à Lafayette, c'est une ville universitaire, sans grand intérêt en elle-même, mais l'ambiance est du coup plutôt jeune et cool. Soirées fortement alcoolisées donc... Ah un point de détail, ici les étudiantes se baladent toutes en mini-short... même celles qui devraient pas. On a fait une soirée cajun, et la plupart des participants, y compris les musiciens, étaient dans leur vingtaine. J'avais tendance à penser que c'était un truc de vieux l'accordéon, mais pas ici.
Dans le coin il y a un musée des Acadiens sympa, l'occasion pour moi de mieux comprendre une "nation" (ils se considèrent comme tel) que je connaissais fort peu.
Non loin d'ici le bayou Teche, où on a fait un "swamp tour", petit tour en bateau à moteur (il ne faut pas faire des airboat, c'est fun mais ultra bruyant, tu as un casque anti-bruit sur la tête et tous les animaux se barrent). Il faut appeler au n° sur les panneaux proches de l'embarcadère pour réserver son swamp tour et ne pas le faire avec le type installé sur la rive. Lui il est installé là illégalement, ils ont une équivalence de la loi littoral et ce mec la viole allègrement. C'est un écolo américain (tiens ça sonne bizarre ) qui nous a expliqué ça.
Donc le swamp tour c'est l'occasion de voir des animaux sauvages et des paysages magnifiques.
Et là on a vu des alligators un peu plus costauds que celui croisé en kayak, mais ce sont vraiment des feignasses ces bestiaux.
Dans le coin la bouffe est similaire à celle dont j'ai parlé pour la Nouvelle Orléans, sauf qu'ils ont un truc en plus : du boudin. J'ai pu tester un burger au boudin tout à fait délicieux.
On a fait de la rando dans une réserve naturelle dont le nom m'échappe, tout autour d'un autre "swamp". Le truc désert, on avait le parc rien que pour nous. On peut y croiser des tatous et des biches je vous épargne les photos que j'ai tenté et qui sont à chier.
Par contre des araignées énormes
On a fait les patelins de la région, Breaux Bridge, New Iberia, Thibodaux, Houma. A chaque fois il y a un petit centre sympa, mais y'a pas grand chose à y faire. L'intérêt ici c'est surtout l'accueil de la population ravie d'accueillir des "cousins". Et donc ils payent des coups gratos.
Puis on a longé la cote. La cote de Louisiane, ce sont les anciens deltas du Mississipi qui ont donné des bayous salés. Le long il y a des pêcheurs d'écrevisses qui vivent dans des baraques assez étonnantes toutes sur pilotis (ici Avery Island)
A Grand Isle, une plage, enfin.
C'est la plus grande de l'état (mais en même temps je crois qu'il n'y en a que deux). Baignade non surveillée, pas un loueur de catamaran ou de planche à voile, pas un vendeur de chouchous-beignets, pas un club Mickey... et en fait y'avait personne. En plus il parait que c'est un lieux de passage des requins bouledogues en avril et en septembre. Mais bon, on était en aout, alors on s'est baigné (je rappelle qu'il faisait genre 40°). Et je suis revenu avec tous mes membres.
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