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Auteur Sujet :

Hooligans

n°8539321
vouzico
Bro Naoned e Breizh
Posté le 29-05-2006 à 21:52:58  profilanswer
 

http://www.hooligans-lefilm.com/
 
Interdit aux moins de 16 ans en France  :heink:  
 
http://www.popcornfor2.com/movies/images/hooligan/hooligan.jpg
 
Renvoyé de la prestigieuse université de Harvard pour un délit qu'il n'a pas commis, Matt Buckner part se faire oublier chez sa soeur en Angleterre. Là-bas, il découvre la fièvre qu'engendre le football, et surtout les groupes de supporters qui défendent l'image et la réputation de leur club comme une religion.
Sensible à l'esprit de camaraderie et à cette volonté d'absolu, Matt se laisse entraîner, mais prend aussi peu à peu conscience des coulisses d'un sport dont les joueurs sont les seigneurs et les fans les mercenaires... Ces cercles très fermés sont prêts à tout pour renforcer leur réputation et asseoir leur suprématie. La compétition ne se déroule pas que sur les stades, et entre ces groupes extrêmes, il n'y a jamais d'arbitre.
Face à sa conscience et son passé qui le rattrape, Matt va devoir choisir ses règles du jeu...
 
Pour l'avoir vu en anglais : très bon film qui ne tombe pas dans la caricature (notament politique).
 
Sortie le 31 mai en France
 
J'éditerai le post au fur et à mesure  [:volta]


Message édité par vouzico le 01-06-2006 à 19:25:08
mood
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Posté le 29-05-2006 à 21:52:58  profilanswer
 

n°8541528
anonyme4ev​er
I am Jack's smirking revenge
Posté le 30-05-2006 à 01:32:32  profilanswer
 

La bande-annonce est étrange, elle parle d'amour et d'autres sentiments positifs associés à des images pour le moins violentes.


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forum cinéma | FilmGeek : blog cinéma
n°8560944
solyfiesta​s
à vos souhaits :o
Posté le 31-05-2006 à 23:17:55  profilanswer
 

J'en reviens :o
 
Moi qui n'aime ni la violence ni le foot, j'ai adoré :love:
La VO est monstrueuse, tout s'enchaine purement et simplement, une histoire qui tient debout, de très bons acteurs (Charlie Hunnam [:huit][:neuf]), tout plein de sentiments mêlés, enfin bref je le conseille :o

n°8569127
vouzico
Bro Naoned e Breizh
Posté le 01-06-2006 à 19:24:32  profilanswer
 

Par contre l'anglais cockney d'Hunam (pourtant américain) est vraiment fidèle à la réalité... incompréhensible :lol:

n°8569178
solyfiesta​s
à vos souhaits :o
Posté le 01-06-2006 à 19:30:52  profilanswer
 

vouzico a écrit :

Par contre l'anglais cockney d'Hunam (pourtant américain) est vraiment fidèle à la réalité... incompréhensible :lol:


Cockney d'Hunam ?  :heink:  
 
S'tu regarde bien le nom que j'ai tapé au dessus spa tout à fait pareil :o
Enfin cela dit j'aime bien, ça fait bien pur anglais quoi. Et après vérif, il est qd même né en Angleterre, donc il connait un peu l'accent hein :o
 
En tout cas, je trouve que ce film nous montre vraiment ce milieu, la notion de fierté, de réputation, on se surprendrait presque à être de leur côté dans le film, alors qu'à la base ça reste qd même des brutes qui réfléchissent pas d'un poil à leur connerie quoi :/
On voit comment Matt se met super vite dans la bande, gagne leur respect toussa. J'pense qu'en partant à l'étranger on rêve tous d'une intégration si rapide :D
De là à devenir hooligan, bof quoi :D

n°8577046
Samanosuke
Posté le 02-06-2006 à 16:46:05  profilanswer
 

rassurez moi, il fait pas l'apologie du hooliganisme ce film, si ?

n°8577093
daviso
En 2005, j'enlève le bas
Posté le 02-06-2006 à 16:53:05  profilanswer
 

solyfiestas a écrit :

Cockney d'Hunam ?  :heink:


 
L'accent cockney est un accent anglais, comme l'écossais, le gallois, et ainsi de suite. :D  
Le cockney a la réputation d'être un des plus ardus à comprendre.

n°8577649
solyfiesta​s
à vos souhaits :o
Posté le 02-06-2006 à 18:09:04  profilanswer
 

Samanosuke a écrit :

rassurez moi, il fait pas l'apologie du hooliganisme ce film, si ?


Nan pas du tout, il montre plutôt ce qui cause ce phénomène (la réputation surtout), et il montre surtout à quel point peuvent aller des hooligans :sweat:
Et on voit aussi les hooligans prendre conscience de la connerie de leurs actes.  
 

daviso a écrit :

L'accent cockney est un accent anglais, comme l'écossais, le gallois, et ainsi de suite. :D  
Le cockney a la réputation d'être un des plus ardus à comprendre.


Nan mais cockney d'hunam, s'quoi pour toi ? y'a ptete un malentendu là, moi je pensais que tu t'étais planté de nom pr l'acteur que j'ai cité.

n°8579336
daviso
En 2005, j'enlève le bas
Posté le 02-06-2006 à 21:08:10  profilanswer
 

solyfiestas a écrit :

Nan mais cockney d'hunam, s'quoi pour toi ? y'a ptete un malentendu là, moi je pensais que tu t'étais planté de nom pr l'acteur que j'ai cité.


 
Cockney d'Hunam c'est rien: cockney est l'adjectif qui correspond à l'accent et Hunam est le nom de celui qui a l'accent. Il aurait pu dire le chien noir de Coluche, "noir de Coluche" c'est rien du tout...
 
 :pt1cable:

n°8579563
vouzico
Bro Naoned e Breizh
Posté le 02-06-2006 à 21:34:23  profilanswer
 

merci daviso : cockney est l'adjectif qui désigne l'accent anglais de Londres  [:chacal_one333]  
 
l'histoire est quand même un peu capillotractée quand on y pense : un américain qui fait Harvard et se retrouve à se faire tatouer le blason de West ham sur le coeur [:madlo] et à intégrer une firm, stun peu gros amha. Ceci dit le reste sur l'état d'esprit, la mentalité et les rapports humains, c'est vraiment bien.
 
Au ärcher Elijah Wood  [:sarko]

mood
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Posté le 02-06-2006 à 21:34:23  profilanswer
 

n°8594094
anthonykie​dis
Posté le 05-06-2006 à 09:22:23  profilanswer
 

Je l'ai vu en VO et il est pas mal, un des rares films sur le foot qui vaut le détour. En plus avec Elijah Wood toujours aussi bien dans ses films. Je le conseil à tout le monde. Sinon il est sorti depuis 6-8mois minimum en angleterre le film, et il sort le 15juin en dvd là bas, on a quand même du retard.


Message édité par anthonykiedis le 05-06-2006 à 09:22:41

---------------
sonnerie - sonnerie mobile - sonnerie foot - sonnerie gratuite
n°8595006
ParadoX
Posté le 05-06-2006 à 12:04:59  profilanswer
 
n°8595911
vouzico
Bro Naoned e Breizh
Posté le 05-06-2006 à 14:17:52  profilanswer
 
n°8595925
ParadoX
Posté le 05-06-2006 à 14:19:20  profilanswer
 

Déverser ma haine pure cristalline sur les hooligans et tous les décérébrés mentaux qui s'y rapportent ou s'y identifient :o
 
 
 
 
 
 [:ddr555]


---------------
Pier noir la mèr - La chanson par HFR Band - Topic TrueCrypt
n°8595935
vouzico
Bro Naoned e Breizh
Posté le 05-06-2006 à 14:20:44  profilanswer
 

elle est belle la tolérance "made in Germany"  [:itm]

n°8596532
_@ttil@_
Posté le 05-06-2006 à 15:45:53  profilanswer
 

Pour ceux que ca interesse: il passe ce soir a 22:05 sur Pro7 en Allemagne :D
 
http://programm.tvtoday.de/tv/prog [...] sparte=fil


Message édité par _@ttil@_ le 05-06-2006 à 15:47:35
n°8596574
Remigio
Radio Flip, 72.8
Posté le 05-06-2006 à 15:52:21  profilanswer
 

Citation :


 L'Express du 08/05/2003  
 
Témoignage  
Moi, Fred, hooligan du PSG  
propos recueillis par Boris Thiolay  
 
Je suis un fan de foot depuis toujours. J'ai commencé à jouer à 8 ans dans un club de la banlieue parisienne. Jusqu'à 11 ans, j'ai vécu en HLM, puis dans un autre immeuble, en zone pavillonnaire. Je viens d'une famille d'ouvriers. Mon grand-père était communiste et mes parents ont toujours voté à gauche. Ils n'ont pas eu une vie facile. Mon père travaillait tard et je le voyais rentrer du boulot épuisé. Jeune, j'étais déjà nerveux. Avec mon cousin, quand on était gamins, on s'est toujours embrouillés avec des Maghrébins. J'avais des copains arabes, mais aussi beaucoup de soucis avec eux. Il y avait tout le temps des problèmes, des mecs qui se faisaient dépouiller.
 
«Le lendemain, j'étais tout fier de raconter que j'avais tapé un Anglais...»  
 
 
J'ai découvert le PSG et le Parc des Princes avec mon oncle, en 1981. J'avais 11 ans. A 15-16 ans, j'ai commencé à aller régulièrement au Parc, seul ou avec un copain, sans le dire à mes parents. Sur le trajet, tu finis par rencontrer des gens qui vont au stade: un mec m'a amené dans la tribune Boulogne. Moi, j'y allais pour voir le match. Mais là, j'ai tout de suite rencontré des skins. A Boulogne, il n'y avait quasiment que des nationalistes [militants de l'extrême droite radicale]. A cette époque, je suis devenu raciste et nationaliste à cause de ce que j'avais vécu en banlieue. J'avais la haine. Au Parc, il y avait beaucoup de mecs comme moi, venus de banlieue. En 1988, à 18 ans, pour la présidentielle, j'ai voté Le Pen, direct. Jusqu'en 1995, j'ai voté FN. C'était un truc protestataire. Cela fait des années que je ne vote plus, ça ne m'intéresse pas. Je suis toujours plutôt nationaliste, mais je ne suis pas raciste. Avec pleins de mecs, même des amis, je ne peux pas parler politique. Certains sont néonazis. Moi, je voyage beaucoup et j'aime découvrir d'autres pays, d'autres cultures. Mais je n'aime pas qu'on crache sur la France.
 
 
La première fois que j'ai tapé un mec, c'était dans le métro, avant France-Angleterre en 1984 [le premier gros débordement lié au hooliganisme en France]. Des mecs se battaient, un Anglais est tombé par terre, il était déjà esquinté. J'en ai profité, je lui ai tapé dessus. J'ai eu peur. C'est con, mais le lendemain, j'étais tout fier de raconter que j'avais tapé un Anglais... Au départ, j'étais un suiveur.
 
«Je tapais comme un malade»  
 
Mon premier déplacement avec les supporters du PSG, c'était à Nancy, en 1986. Que tu sois skin ou simple supporter, se faire insulter en province parce que t'es parisien, ça crée des liens. On formait un bloc quand on allait à l'extérieur. A partir de 1986, j'ai suivi tous les matchs au Parc et je faisais quelques déplacements. J'étais parmi les premiers mecs à attaquer les bus des équipes ou des supporters adverses. On lançait des pierres, mais on n'avait aucune culture hooligan.
 
 
Ma première grosse bagarre, c'était à Lens, la même année. On était deux cars de supporters. On est sortis dix minutes après le match: c'est pas comme maintenant où les flics te font attendre une heure avant de te raccompagner au bus. Là, les Lensois nous attendaient sur le parking. Une vingtaine de skins et des suiveurs: 200 mecs en tout. Nous, on était 80. On a eu peur, mais on a chargé. Je me suis lâché. Je me souviens avoir éclaté un skin sur une bagnole: je tapais comme un malade.
 
 
Au milieu des années 1980, on a créé le Commando Pirate, un groupe d'une trentaine de mecs et 120 autres qui suivaient. Dans les années 1990, le PSG jouait partout en Europe. Je faisais au moins un déplacement par mois. On a fait tous les grands matchs. J'ai participé à plusieurs dizaines de bagarres, dont une bonne douzaine de grosses. Contre la Juve [la Juventus de Turin] en 1989 et en 1993, Anderlecht, Arsenal, Liverpool, le Celtic de Glasgow, Galatasaray [il énumère les rencontres comme des campagnes napoléoniennes]... C'étaient des bagarres valables. J'ai fait une dizaine de gardes à vue, de Monaco à Glasgow.
 
 
Il y a eu aussi PSG-Caen [en 1993, 10 policiers blessés, dont 1 grièvement]. Je n'y étais pas. Heureusement. Tous mes potes sont allés en prison, pour plusieurs mois. Cela a créé des histoires, parce que certains ont cru qu'il y avait eu des balances. Aujourd'hui, notre groupe, c'est une dizaine de mecs de l'époque toujours actifs et une cinquantaine de types arrivés à des moments différents. Avec les anciens, on a de vrais rapports d'amitié. Je sais que mes amis ne me lâcheront pas et que je ne les lâcherai pas. Si je tombe par terre pendant une bagarre, ils resteront avec moi, quitte à en prendre plein la gueule. Pour l'honneur, pour l'amitié. Dans le groupe, je suis un des seuls à avoir toutes mes dents. Beaucoup ont la gueule abîmée: il faut dire qu'ils ont donné!
 
 
Cette année, le PSG est vraiment nul en championnat: on ne fait pas beaucoup de déplacements. J'espère que Paris va jouer la Ligue des champions, la saison prochaine, et qu'on aura un bon tirage au sort. Franchement, je n'irais pas à Rosenborg [Norvège]: c'est pas un gros match. Par contre, quand tu tombes dans un groupe avec Manchester ou la Juve, là, t'as un gros match et il y a des hools en face. Tu sais que ça va donner... En championnat, au Parc, c'est presque impossible de se battre: trop de surveillance, trop de caméras, trop de flics. PSG-Marseille, on ne peut pas bouger. Sauf si, de l'autre côté, il y a vraiment un groupe super-motivé. Certains Marseillais, avant le match au Parc, se donnent rendez-vous au Stade de France. Des gars de chez nous y vont et ils se cartonnent là-bas. Mais personne en France ne va venir provoquer 400 hools au kop Boulogne. Les mecs ne sont pas fous.
 
 
Le hooliganisme, c'est bizarre. C'est de la délinquance, mais je le ressens comme du plaisir. Le culte du hooliganisme, c'est d'être capable de constituer un groupe avec un peu d'organisation et de défier un autre groupe. Mon truc, c'est de me battre avec les poings. Nous, ce qui nous intéresse, c'est de taper sur des mecs comme nous. On appelle ça “aller au contact”... Moi, je n'ai pas de haine contre le supporter de Bordeaux ou de Lens, sauf le temps du contact. Tous les deux, on est du même monde. On joue à un petit jeu: le jeu du hooliganisme. C'est un vice. La violence, c'est attirant. Mais ça ne nous viendrait pas à l'esprit de taper sur un père de famille. Pour nous, frapper quelqu'un qui n'a rien à voir, c'est une bavure. On a un certain respect, une morale.
 
«L'idée, c'est d'être dans le Top Ten»  
 
Avec les potes, on repère les bons matchs à l'extérieur. On fait le déplacement avant tout pour se marrer. Parfois, on voyage en avion. On va dans les bars, au resto, en boîte... On s'éclate. Mais l'essentiel, c'est de voir le match. S'il y a une bonne victoire et une petite bagarre, là c'est parfait. Quand le match est moins intéressant, j'ai tendance à regarder dans les tribunes et à chercher un contact.
 
 
Paris, c'est la seule ville française où il y a une culture hooligan. Parce que le PSG a rencontré tous les grands clubs européens et qu'on est mal-aimés. Mais la vraie culture hooligan, c'est l'Angleterre, l'Italie, la Belgique et les Pays-Bas. A chaque fois que je vais voir un match en Angleterre, je suis impressionné. Mon rêve, c'est d'avoir un jour en face de nous les mecs de Leeds ou de Chelsea [les hooligans réputés les plus violents d'Angleterre]! En 1996, on s'est battus dans un pub avec des jeunes hools de Leeds. On leur a fait mal. Mais les plus anciens, tatoués de partout, ceux qui n'ont même pas bougé parce qu'ils avaient tous fait de la prison et que c'était trop risqué pour eux de se battre en plein jour, ils étaient vraiment impressionnants. Le jour où il y aura PSG-Leeds, on rentrera dans la légende! L'idée, c'est d'être dans le Top Ten en Europe. Après le match PSG-Galatasaray [46 blessés en 2001], les Headhunters [les Chasseurs de têtes, groupe hooligan de Chelsea] avaient écrit sur leur site Internet qu'on était entrés dans le Top Ten. C'est le genre de réputation qui se défend durement et qu'on peut payer cher...
 
 
A côté de ça, il y a les “fantômes” du hooliganisme: ceux qui ne font que suivre, qui vont taper sur un mec seulement quand il est à terre, se barrer en cas de coup dur. En plus, dans la jeune génération, t'as des vrais dégueulasses. Ils sont prêts à planter quelqu'un [à coups de couteau]. Il y a aussi de plus en plus de gars qui donnent rendez-vous par portable à ceux d'en face pour se battre, n'importe où. Moi, je n'aime pas ça: on va directement devant le stade.
 
 
Avant le contact, on boit quelques bières. Le but, c'est d'être chaud, mais pas trop, parce que si t'es bourré, tu te fais éclater! Certains prennent de la coke. Généralement, on est en basket-chemise-jeans, voire pantalon à pinces. Il y a longtemps qu'on a remisé le look bombers et crâne rasé. Comme ça, on passe inaperçus. Les hools anglais sont habillés avec des fringues de marque: la moindre chemise Long Island, ça vaut 500 balles! Plus il y a de monde, plus on se faufile. Quand on se fait contrôler, on ne fait pas d'embrouilles. Le but, c'est de contourner les barrages de flics, d'arriver jusqu'au stade pour retrouver les mecs d'en face.
 
 
Le contact, faut le vivre pour le comprendre: t'es dans la rue, en bande. Tu vois les autres arriver en bande. Tu as peur, tu sais qu'ils ont peur. Mais tu te dis que t'as pas le droit de reculer, qu'il faut les mettre par terre. Arrivé à quelques mètres, t'as la pression qui monte. Mais l'envie est plus forte. Alors, tu rabats ton bonnet ou tu remontes ta cagoule, t'y vas et tu te défoules. Le challenge, c'est de se faire une bonne bagarre, de "mettre la misère" aux mecs d'en face et de rester debout. De leur prouver que t'es le meilleur. De montrer ta réputation. A Paris, on est les meilleurs: tout le monde le sait. Quand on arrive dans une ville, Paris c'est nous!
 
 
Nice-PSG, on y est allés parce qu'on savait qu'il y aurait des mecs en face... Ça se sait dans le milieu. Sur Internet, les Niçois racontaient qu'ils allaient nous massacrer. Ils commençaient à se montrer un peu trop. On avait la ferme intention de les taper. On était 70 à se déplacer en individuels [en dehors des clubs de supporters], dont 10 anciens. On a pris l'avion, d'autres sont venus en train ou en voiture. On s'est donné rendez-vous dans un bar du centre-ville, en s'envoyant des Texto ou en se laissant des messages sur les portables. Quand je suis arrivé, il y avait déjà 40 à 50 mecs. On a attendu en buvant des bières. Pendant ce temps-là, les flics arrêtaient les mecs les plus voyants à la gare. On a décidé d'aller au stade par groupes de 10. Le premier groupe est parti à pied, les flics les ont suivis. Nous, on y est allés en bus. Sur place, on a trouvé une petite rue pour contourner les barrages. On est arrivés à 50, directement devant la tribune des “ultras” niçois. J'ai dit aux gars: "Il est hors de question de reculer!" On a commencé à chauffer les Niçois en criant: "Hooligans, Paris!" pour les faire venir. Au départ, les mecs nous jetaient des trucs du haut de la tribune, mais ils n'osaient pas venir au contact. Les premiers à s'approcher en ont pris plein la gueule. A un moment, un Niçois a sorti un couteau, genre couteau de boucher. Il a voulu planter un mec. Un jeune de Paris l'a ceinturé. C'est lui qui a pris le coup de couteau. Le type au couteau, on l'a fracassé contre un mur. Des mecs qui tenaient un camion de frites sont arrivés avec une batte de base-ball et une crosse de hockey. Ils ont été désarmés et ont pris des coups. Un Niçois arrivait avec une pelle: il a été fracassé. Les flics se sont mis avec les Niçois. On a reculé, mais les mecs qui nous suivaient continuaient d'en prendre plein la gueule. On avait amené des fusées pour disperser tout le monde en cas de danger, mais on n'a même pas eu besoin de s'en servir. La bagarre a duré quatre ou cinq minutes. Même si un mec de chez nous a pris un coup de couteau, on leur a mis la misère à 50 contre 200. Après, on a assisté au match. A dix minutes de la fin, on a arraché des dizaines de sièges pour les lancer sur les ultras niçois. Après le match, on a attaqué le café où ils étaient regroupés. On en voyait à l'intérieur qui avaient des pansements. C'était un déplacement assez anodin. C'est le seul truc qu'on ait eu à se mettre sous la dent cette saison.
 
«On s'est demandé si on ne l'avait pas tué»  
 
Tuer quelqu'un? Se faire tuer? On n'y pense pas. Bon, quand tu te réveilles le lendemain matin avec la gueule amochée, tu te repasses le film et tu ne te sens pas très malin. De toute façon, je ne suis pas armé. Mais c'est vrai que, le soir de PSG-Anderlecht (1992), on avait éclaté un mec sur une voiture. On s'est demandé après si on ne l'avait pas tué. Pour PSG-Juve, les Italiens nous avaient donné rendez-vous dès le match aller avec une banderole déployée dans leur stade, à Turin. A 18 heures, on est allés au pont de Sèvres, où les hools de la Juve se rassemblaient. Ils ont été canalisés par les flics, mais on en a retrouvé d'autres au Trocadéro. Là, un de mes potes a fracassé un mec de 100 kilos avec un coup-de-poing américain. Le mec était par terre, il n'avait déjà plus de dents, et l'autre continuait à frapper. Je l'ai arrêté. Après, mon pote pensait qu'il avait peut-être tué le gars... Mon cousin qui était skin, il a arrêté en 1992. Il avait peur de tuer quelqu'un. Il était parti dans des trucs de fou.
 
 
Pour arrêter le hooliganisme, il faut interdire le football. Comment tu veux arrêter des types qui ont pris le vice du combat de rue? On n'arrête pas de nous dire: “Il y a moins de hooligans.” C'est faux. Il y en a déjà plusieurs générations. En plus, il y a plein d'anciens hools parisiens qui se sont rangés, mais qui reviendront si un gros match de Coupe d'Europe arrive. De toute façon, même les mecs interdits de stade arrivent à rentrer, par exemple à la mi-temps. Les stewards du PSG nous connaissent, il y a d'anciens hools chez eux. Et, en déplacement, ce sont eux qui nous encadrent au stade. Heureusement, parce que s'ils nous mettaient les stewards de l'autre club, ce serait même pas la peine! Et puis les hooligans, ils font des petits. Depuis cinq ou six années, ça s'étend, avec les Stéphanois et les Bordelais. A Bordeaux, il y a 30 ou 40 types super-motivés. Quand on va à Saint-Etienne, on est 300 parce qu'on sait qu'on aura du monde en face. A Nice, il y avait un jeune mec qui était fasciné. Lui, il va faire partie de la nouvelle génération. Il va se créer une petite bande, il voudra prouver qu'il est là. Les jeunes qui arrivent, ils sont encore plus chauds. Eux, ils ont grandi dans une société où il n'y a pas de cadeaux.
 
 
Mes parents savent ce que je fais, ils m'ont déjà vu à la télé. Mon père ne comprend pas. Quand Paris joue en Coupe d'Europe, ma mère m'appelle pour me demander de ne pas y aller. Quand j'ai connu ma femme, elle savait que j'étais hools. En 1997, elle m'a dit: “Tu t'es bien éclaté. Tu devrais calmer le jeu.” J'ai pensé: “Il faut que j'arrête.” J'y retourne quand même. Je n'arrive pas à me l'expliquer...
 
 
Avec ma femme, on s'aime, mais je ne peux pas quitter mes potes comme ça. Peut-être plus tard. Quand je pars, elle a peur. Elle sait que je fais gaffe. Mais quand t'es dans le truc, tu ne maîtrises pas tout. Et encore, moi, je suis assez sensé. Je suis du genre papa-poule: je passe tous mes mercredis avec mes enfants. Un jour, je leur raconterai ma jeunesse, la banlieue, le stade. Mais je me suis toujours dit: “Mes gamins n'habiteront jamais en banlieue et je ne les amènerai jamais au match.” Je ferai tout pour qu'ils n'y aillent pas. Moi, j'ai des choses à perdre. Je prends de moins en moins de risques. Mais, dans les stades, il y a beaucoup de gens qui n'ont absolument rien à perdre.  

n°8596890
ParadoX
Posté le 05-06-2006 à 16:28:22  profilanswer
 

vouzico a écrit :

elle est belle la tolérance "made in Germany"  [:itm]


 
et la tolérance des bordelais, elle dit quoi ? [:god]


Message édité par ParadoX le 05-06-2006 à 16:29:38

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Pier noir la mèr - La chanson par HFR Band - Topic TrueCrypt
n°8630546
Profil sup​primé
Posté le 09-06-2006 à 12:21:11  answer
 

Remigio a écrit :

Citation :


 L'Express du 08/05/2003  
 
Témoignage  
Moi, Fred, hooligan du PSG  
propos recueillis par Boris Thiolay  
 
Je suis un fan de foot depuis toujours. J'ai commencé à jouer à 8 ans dans un club de la banlieue parisienne. Jusqu'à 11 ans, j'ai vécu en HLM, puis dans un autre immeuble, en zone pavillonnaire. Je viens d'une famille d'ouvriers. Mon grand-père était communiste et mes parents ont toujours voté à gauche. Ils n'ont pas eu une vie facile. Mon père travaillait tard et je le voyais rentrer du boulot épuisé. Jeune, j'étais déjà nerveux. Avec mon cousin, quand on était gamins, on s'est toujours embrouillés avec des Maghrébins. J'avais des copains arabes, mais aussi beaucoup de soucis avec eux. Il y avait tout le temps des problèmes, des mecs qui se faisaient dépouiller.
 
«Le lendemain, j'étais tout fier de raconter que j'avais tapé un Anglais...»  
 
 
J'ai découvert le PSG et le Parc des Princes avec mon oncle, en 1981. J'avais 11 ans. A 15-16 ans, j'ai commencé à aller régulièrement au Parc, seul ou avec un copain, sans le dire à mes parents. Sur le trajet, tu finis par rencontrer des gens qui vont au stade: un mec m'a amené dans la tribune Boulogne. Moi, j'y allais pour voir le match. Mais là, j'ai tout de suite rencontré des skins. A Boulogne, il n'y avait quasiment que des nationalistes [militants de l'extrême droite radicale]. A cette époque, je suis devenu raciste et nationaliste à cause de ce que j'avais vécu en banlieue. J'avais la haine. Au Parc, il y avait beaucoup de mecs comme moi, venus de banlieue. En 1988, à 18 ans, pour la présidentielle, j'ai voté Le Pen, direct. Jusqu'en 1995, j'ai voté FN. C'était un truc protestataire. Cela fait des années que je ne vote plus, ça ne m'intéresse pas. Je suis toujours plutôt nationaliste, mais je ne suis pas raciste. Avec pleins de mecs, même des amis, je ne peux pas parler politique. Certains sont néonazis. Moi, je voyage beaucoup et j'aime découvrir d'autres pays, d'autres cultures. Mais je n'aime pas qu'on crache sur la France.
 
 
La première fois que j'ai tapé un mec, c'était dans le métro, avant France-Angleterre en 1984 [le premier gros débordement lié au hooliganisme en France]. Des mecs se battaient, un Anglais est tombé par terre, il était déjà esquinté. J'en ai profité, je lui ai tapé dessus. J'ai eu peur. C'est con, mais le lendemain, j'étais tout fier de raconter que j'avais tapé un Anglais... Au départ, j'étais un suiveur.
 
«Je tapais comme un malade»  
 
Mon premier déplacement avec les supporters du PSG, c'était à Nancy, en 1986. Que tu sois skin ou simple supporter, se faire insulter en province parce que t'es parisien, ça crée des liens. On formait un bloc quand on allait à l'extérieur. A partir de 1986, j'ai suivi tous les matchs au Parc et je faisais quelques déplacements. J'étais parmi les premiers mecs à attaquer les bus des équipes ou des supporters adverses. On lançait des pierres, mais on n'avait aucune culture hooligan.
 
 
Ma première grosse bagarre, c'était à Lens, la même année. On était deux cars de supporters. On est sortis dix minutes après le match: c'est pas comme maintenant où les flics te font attendre une heure avant de te raccompagner au bus. Là, les Lensois nous attendaient sur le parking. Une vingtaine de skins et des suiveurs: 200 mecs en tout. Nous, on était 80. On a eu peur, mais on a chargé. Je me suis lâché. Je me souviens avoir éclaté un skin sur une bagnole: je tapais comme un malade.
 
 
Au milieu des années 1980, on a créé le Commando Pirate, un groupe d'une trentaine de mecs et 120 autres qui suivaient. Dans les années 1990, le PSG jouait partout en Europe. Je faisais au moins un déplacement par mois. On a fait tous les grands matchs. J'ai participé à plusieurs dizaines de bagarres, dont une bonne douzaine de grosses. Contre la Juve [la Juventus de Turin] en 1989 et en 1993, Anderlecht, Arsenal, Liverpool, le Celtic de Glasgow, Galatasaray [il énumère les rencontres comme des campagnes napoléoniennes]... C'étaient des bagarres valables. J'ai fait une dizaine de gardes à vue, de Monaco à Glasgow.
 
 
Il y a eu aussi PSG-Caen [en 1993, 10 policiers blessés, dont 1 grièvement]. Je n'y étais pas. Heureusement. Tous mes potes sont allés en prison, pour plusieurs mois. Cela a créé des histoires, parce que certains ont cru qu'il y avait eu des balances. Aujourd'hui, notre groupe, c'est une dizaine de mecs de l'époque toujours actifs et une cinquantaine de types arrivés à des moments différents. Avec les anciens, on a de vrais rapports d'amitié. Je sais que mes amis ne me lâcheront pas et que je ne les lâcherai pas. Si je tombe par terre pendant une bagarre, ils resteront avec moi, quitte à en prendre plein la gueule. Pour l'honneur, pour l'amitié. Dans le groupe, je suis un des seuls à avoir toutes mes dents. Beaucoup ont la gueule abîmée: il faut dire qu'ils ont donné!
 
 
Cette année, le PSG est vraiment nul en championnat: on ne fait pas beaucoup de déplacements. J'espère que Paris va jouer la Ligue des champions, la saison prochaine, et qu'on aura un bon tirage au sort. Franchement, je n'irais pas à Rosenborg [Norvège]: c'est pas un gros match. Par contre, quand tu tombes dans un groupe avec Manchester ou la Juve, là, t'as un gros match et il y a des hools en face. Tu sais que ça va donner... En championnat, au Parc, c'est presque impossible de se battre: trop de surveillance, trop de caméras, trop de flics. PSG-Marseille, on ne peut pas bouger. Sauf si, de l'autre côté, il y a vraiment un groupe super-motivé. Certains Marseillais, avant le match au Parc, se donnent rendez-vous au Stade de France. Des gars de chez nous y vont et ils se cartonnent là-bas. Mais personne en France ne va venir provoquer 400 hools au kop Boulogne. Les mecs ne sont pas fous.
 
 
Le hooliganisme, c'est bizarre. C'est de la délinquance, mais je le ressens comme du plaisir. Le culte du hooliganisme, c'est d'être capable de constituer un groupe avec un peu d'organisation et de défier un autre groupe. Mon truc, c'est de me battre avec les poings. Nous, ce qui nous intéresse, c'est de taper sur des mecs comme nous. On appelle ça “aller au contact”... Moi, je n'ai pas de haine contre le supporter de Bordeaux ou de Lens, sauf le temps du contact. Tous les deux, on est du même monde. On joue à un petit jeu: le jeu du hooliganisme. C'est un vice. La violence, c'est attirant. Mais ça ne nous viendrait pas à l'esprit de taper sur un père de famille. Pour nous, frapper quelqu'un qui n'a rien à voir, c'est une bavure. On a un certain respect, une morale.
 
«L'idée, c'est d'être dans le Top Ten»  
 
Avec les potes, on repère les bons matchs à l'extérieur. On fait le déplacement avant tout pour se marrer. Parfois, on voyage en avion. On va dans les bars, au resto, en boîte... On s'éclate. Mais l'essentiel, c'est de voir le match. S'il y a une bonne victoire et une petite bagarre, là c'est parfait. Quand le match est moins intéressant, j'ai tendance à regarder dans les tribunes et à chercher un contact.
 
 
Paris, c'est la seule ville française où il y a une culture hooligan. Parce que le PSG a rencontré tous les grands clubs européens et qu'on est mal-aimés. Mais la vraie culture hooligan, c'est l'Angleterre, l'Italie, la Belgique et les Pays-Bas. A chaque fois que je vais voir un match en Angleterre, je suis impressionné. Mon rêve, c'est d'avoir un jour en face de nous les mecs de Leeds ou de Chelsea [les hooligans réputés les plus violents d'Angleterre]! En 1996, on s'est battus dans un pub avec des jeunes hools de Leeds. On leur a fait mal. Mais les plus anciens, tatoués de partout, ceux qui n'ont même pas bougé parce qu'ils avaient tous fait de la prison et que c'était trop risqué pour eux de se battre en plein jour, ils étaient vraiment impressionnants. Le jour où il y aura PSG-Leeds, on rentrera dans la légende! L'idée, c'est d'être dans le Top Ten en Europe. Après le match PSG-Galatasaray [46 blessés en 2001], les Headhunters [les Chasseurs de têtes, groupe hooligan de Chelsea] avaient écrit sur leur site Internet qu'on était entrés dans le Top Ten. C'est le genre de réputation qui se défend durement et qu'on peut payer cher...
 
 
A côté de ça, il y a les “fantômes” du hooliganisme: ceux qui ne font que suivre, qui vont taper sur un mec seulement quand il est à terre, se barrer en cas de coup dur. En plus, dans la jeune génération, t'as des vrais dégueulasses. Ils sont prêts à planter quelqu'un [à coups de couteau]. Il y a aussi de plus en plus de gars qui donnent rendez-vous par portable à ceux d'en face pour se battre, n'importe où. Moi, je n'aime pas ça: on va directement devant le stade.
 
 
Avant le contact, on boit quelques bières. Le but, c'est d'être chaud, mais pas trop, parce que si t'es bourré, tu te fais éclater! Certains prennent de la coke. Généralement, on est en basket-chemise-jeans, voire pantalon à pinces. Il y a longtemps qu'on a remisé le look bombers et crâne rasé. Comme ça, on passe inaperçus. Les hools anglais sont habillés avec des fringues de marque: la moindre chemise Long Island, ça vaut 500 balles! Plus il y a de monde, plus on se faufile. Quand on se fait contrôler, on ne fait pas d'embrouilles. Le but, c'est de contourner les barrages de flics, d'arriver jusqu'au stade pour retrouver les mecs d'en face.
 
 
Le contact, faut le vivre pour le comprendre: t'es dans la rue, en bande. Tu vois les autres arriver en bande. Tu as peur, tu sais qu'ils ont peur. Mais tu te dis que t'as pas le droit de reculer, qu'il faut les mettre par terre. Arrivé à quelques mètres, t'as la pression qui monte. Mais l'envie est plus forte. Alors, tu rabats ton bonnet ou tu remontes ta cagoule, t'y vas et tu te défoules. Le challenge, c'est de se faire une bonne bagarre, de "mettre la misère" aux mecs d'en face et de rester debout. De leur prouver que t'es le meilleur. De montrer ta réputation. A Paris, on est les meilleurs: tout le monde le sait. Quand on arrive dans une ville, Paris c'est nous!
 
 
Nice-PSG, on y est allés parce qu'on savait qu'il y aurait des mecs en face... Ça se sait dans le milieu. Sur Internet, les Niçois racontaient qu'ils allaient nous massacrer. Ils commençaient à se montrer un peu trop. On avait la ferme intention de les taper. On était 70 à se déplacer en individuels [en dehors des clubs de supporters], dont 10 anciens. On a pris l'avion, d'autres sont venus en train ou en voiture. On s'est donné rendez-vous dans un bar du centre-ville, en s'envoyant des Texto ou en se laissant des messages sur les portables. Quand je suis arrivé, il y avait déjà 40 à 50 mecs. On a attendu en buvant des bières. Pendant ce temps-là, les flics arrêtaient les mecs les plus voyants à la gare. On a décidé d'aller au stade par groupes de 10. Le premier groupe est parti à pied, les flics les ont suivis. Nous, on y est allés en bus. Sur place, on a trouvé une petite rue pour contourner les barrages. On est arrivés à 50, directement devant la tribune des “ultras” niçois. J'ai dit aux gars: "Il est hors de question de reculer!" On a commencé à chauffer les Niçois en criant: "Hooligans, Paris!" pour les faire venir. Au départ, les mecs nous jetaient des trucs du haut de la tribune, mais ils n'osaient pas venir au contact. Les premiers à s'approcher en ont pris plein la gueule. A un moment, un Niçois a sorti un couteau, genre couteau de boucher. Il a voulu planter un mec. Un jeune de Paris l'a ceinturé. C'est lui qui a pris le coup de couteau. Le type au couteau, on l'a fracassé contre un mur. Des mecs qui tenaient un camion de frites sont arrivés avec une batte de base-ball et une crosse de hockey. Ils ont été désarmés et ont pris des coups. Un Niçois arrivait avec une pelle: il a été fracassé. Les flics se sont mis avec les Niçois. On a reculé, mais les mecs qui nous suivaient continuaient d'en prendre plein la gueule. On avait amené des fusées pour disperser tout le monde en cas de danger, mais on n'a même pas eu besoin de s'en servir. La bagarre a duré quatre ou cinq minutes. Même si un mec de chez nous a pris un coup de couteau, on leur a mis la misère à 50 contre 200. Après, on a assisté au match. A dix minutes de la fin, on a arraché des dizaines de sièges pour les lancer sur les ultras niçois. Après le match, on a attaqué le café où ils étaient regroupés. On en voyait à l'intérieur qui avaient des pansements. C'était un déplacement assez anodin. C'est le seul truc qu'on ait eu à se mettre sous la dent cette saison.
 
«On s'est demandé si on ne l'avait pas tué»  
 
Tuer quelqu'un? Se faire tuer? On n'y pense pas. Bon, quand tu te réveilles le lendemain matin avec la gueule amochée, tu te repasses le film et tu ne te sens pas très malin. De toute façon, je ne suis pas armé. Mais c'est vrai que, le soir de PSG-Anderlecht (1992), on avait éclaté un mec sur une voiture. On s'est demandé après si on ne l'avait pas tué. Pour PSG-Juve, les Italiens nous avaient donné rendez-vous dès le match aller avec une banderole déployée dans leur stade, à Turin. A 18 heures, on est allés au pont de Sèvres, où les hools de la Juve se rassemblaient. Ils ont été canalisés par les flics, mais on en a retrouvé d'autres au Trocadéro. Là, un de mes potes a fracassé un mec de 100 kilos avec un coup-de-poing américain. Le mec était par terre, il n'avait déjà plus de dents, et l'autre continuait à frapper. Je l'ai arrêté. Après, mon pote pensait qu'il avait peut-être tué le gars... Mon cousin qui était skin, il a arrêté en 1992. Il avait peur de tuer quelqu'un. Il était parti dans des trucs de fou.
 
 
Pour arrêter le hooliganisme, il faut interdire le football. Comment tu veux arrêter des types qui ont pris le vice du combat de rue? On n'arrête pas de nous dire: “Il y a moins de hooligans.” C'est faux. Il y en a déjà plusieurs générations. En plus, il y a plein d'anciens hools parisiens qui se sont rangés, mais qui reviendront si un gros match de Coupe d'Europe arrive. De toute façon, même les mecs interdits de stade arrivent à rentrer, par exemple à la mi-temps. Les stewards du PSG nous connaissent, il y a d'anciens hools chez eux. Et, en déplacement, ce sont eux qui nous encadrent au stade. Heureusement, parce que s'ils nous mettaient les stewards de l'autre club, ce serait même pas la peine! Et puis les hooligans, ils font des petits. Depuis cinq ou six années, ça s'étend, avec les Stéphanois et les Bordelais. A Bordeaux, il y a 30 ou 40 types super-motivés. Quand on va à Saint-Etienne, on est 300 parce qu'on sait qu'on aura du monde en face. A Nice, il y avait un jeune mec qui était fasciné. Lui, il va faire partie de la nouvelle génération. Il va se créer une petite bande, il voudra prouver qu'il est là. Les jeunes qui arrivent, ils sont encore plus chauds. Eux, ils ont grandi dans une société où il n'y a pas de cadeaux.
 
 
Mes parents savent ce que je fais, ils m'ont déjà vu à la télé. Mon père ne comprend pas. Quand Paris joue en Coupe d'Europe, ma mère m'appelle pour me demander de ne pas y aller. Quand j'ai connu ma femme, elle savait que j'étais hools. En 1997, elle m'a dit: “Tu t'es bien éclaté. Tu devrais calmer le jeu.” J'ai pensé: “Il faut que j'arrête.” J'y retourne quand même. Je n'arrive pas à me l'expliquer...
 
 
Avec ma femme, on s'aime, mais je ne peux pas quitter mes potes comme ça. Peut-être plus tard. Quand je pars, elle a peur. Elle sait que je fais gaffe. Mais quand t'es dans le truc, tu ne maîtrises pas tout. Et encore, moi, je suis assez sensé. Je suis du genre papa-poule: je passe tous mes mercredis avec mes enfants. Un jour, je leur raconterai ma jeunesse, la banlieue, le stade. Mais je me suis toujours dit: “Mes gamins n'habiteront jamais en banlieue et je ne les amènerai jamais au match.” Je ferai tout pour qu'ils n'y aillent pas. Moi, j'ai des choses à perdre. Je prends de moins en moins de risques. Mais, dans les stades, il y a beaucoup de gens qui n'ont absolument rien à perdre.  



 
moué, on va dire que c'est le puriste de la chose, mais ils sont loin d'etre tous aussi dogmatique dans leur délire, le hooliganisme s'arrete pas aux portes du stade
j'ai vu y'a 2 ou 3 ans en arrière, un reportage en caméra caché fait par un journaliste anglais infiltré dans un gang de hooligan, peut etre que c'est ça qui a inspiré le film d'ailleurs, mais il faut savoir qu'il y a une organisation et une hiérarchie assez dingue dans ces groupes, et que le foot et les baston ce n'est qu'une facette de ce monde là, les dirigeants de ce genre de "club de gentlemen" ont des liens hyper étroits avec les leaders ultra nationalistes, et ce dans tous les pays ou le phnemomène hooligan existe  
ils agissent un peu comme task force pour les groupes politiques les plus extremistes.
c'est limpide dans le reportage ou on voyait le chef du groupe de hooligan, qui était un mec assez respectable d'une 50aine d'année et qui ne prenait jamais part aux bastons, appeler ses homologue hollandais, allemand et meme italiens direcetement par portable pour organiser les bastons avant les matchs, et tenir des discours sur la race blanche et compagnie...
quand au fait, que soi-disant ils ne s'en prendraient pas à des gens qui ne sont pas comme eux... :sarcastic:  
dans le reportage un des plus barjots du groupe expliquait comment ils avaient bloquer la circulation autour de shieffeld a plus de 300, comment il avait sorti un chauffeur de son camion et comment il lui avait fracturé le crane avec une barre de fer et surtout le bruit que ça avait fait
"it was awesome, man, absolutely awesome !!"
 
bref, le trip "fight club" du genre "laissez nous nous foutre sur la gueule, on vous a rien demandé" bah, j'y crois pas trop
ce sont des dingues et des ennemis publics, c'est tout !
 

n°8633005
Guish
On est enfermé dehors ...
Posté le 09-06-2006 à 16:21:51  profilanswer
 


:/ :(

n°8635293
Profil sup​primé
Posté le 09-06-2006 à 20:34:38  answer
 


1) HeadHunters de Chelsea, non ?
 
2) Non ils ne se tapent qu'entre personnes "consententes": premiere ligne et éventuellement les suiveurs. Evidemment, y'en a qui respectent pas les règles et qui font n'importe quoi  
 
3) Vive les clichés... Regarde le reportage qui était passé sur la 5 "Putains d'hooligans", tu changeras peut etre d'avis ;)
 
En tout cas le témoigne est assez vrai je trouve, merci de nous l'avoir mis :)

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 09-06-2006 à 20:35:31
n°8638133
Remigio
Radio Flip, 72.8
Posté le 10-06-2006 à 02:45:25  profilanswer
 

moi aussi.
 
Les reportages que tu as cité sont tout aussi interessant.

n°8655274
Profil sup​primé
Posté le 12-06-2006 à 12:30:21  answer
 


 
1 ) peut etre bien je me souviens plus trop, mais ce dont je me souviens aussi c'est que le journaleux a du changer d'identité, s'établir avec sa famille dans un autre pays suite à ce reportage et se faire payer une protection rapprochée digne des grands hommes politiques.
 
2 ) ce n'est vraiment pas ce qui ressortait du reportage,compte tenu de l'affiliation de la plupart des gang de hooligan aux milieux d'extreme droite voir neo-nazi, ils étaient parfois missionner pour aller casser du noir, genre attaquer des foyers de refugiés ou autres joyeusetés  :(  
a moins bien sur que des refugiés ait un statut de hooligan également, j'ai du mal à voir le consentement de la mere de famille et de ces 3 gosses de 4 à 8 ans dont on incendie l'appartement.
 
3 ) des gens dont le seul but dans la vie et de casser la gueule à d'autre, qui sont outre des bagarreurs, des alcooliques, des vandales, des casseurs et des pilleurs, j'appelle ça en toute logique des dingues et des ennemis publics.
après, y'a peut etre des "bons" hooligans, c'est à dire des cas un peu moins timbrés ou disont un peu plus lucides sur eux-memes que les autres, mais ça n'excuse en rien leur comportements vulgaires et primitifs qui est de toute manière néfaste à la société.
 
connement, on va dire que ça me fait chier de payer des impots pour rembourser les ratiches cassées dans leur gueule de connard et les abri-bus saccagés par tous ces imbéciles, juste pour le fun.  
Qu'ils aillent se faire foutre !  [:di_canio]  

n°8655396
Profil sup​primé
Posté le 12-06-2006 à 12:53:05  answer
 

Ouais d'après ce que tu dis, c'est les HH (coincidence ??) de Chelsea. Comme il est dit dans le témoignage, les HeadHunters sont réputés "les hooligans réputés les plus violents d'Angleterre".
 
Donc a partir de là, jsuis pas sur que ce reportage donne une bonne imagine, si bonne image il doit y avoir, du hooliganisme.
 
En tout cas, le mec explique pourquoi il est hooligan, ce qu'il ressent a taper d'autres mecs qui veulent la meme chose...etc
 
Apres, chacun comprends ou ne comprends pas ;)

n°8655559
Profil sup​primé
Posté le 12-06-2006 à 13:19:52  answer
 


 
pourquoi coincidence  :??:  
sinon, bah oui, je comprend pas, enfin, je peux éventuellement comprendre le trip à la fight club mais bon pourquoi federer ça autour du foot ? z'ont qu'a faire comme dans le film et se réunir dans des caves sans faire de bruit
ça soulagerait tous le monde

n°8656443
Profil sup​primé
Posté le 12-06-2006 à 14:47:30  answer
 


HeadHunters=HH=Heil Hitler.... enfin jdis ca je sais pas hein ;)
 
Après pour tes questions relis le texte; ca explique tout leur raisonnement (faire briller leur ville, leur club face aux autres tout ca) ;)

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 12-06-2006 à 14:48:21
n°8656669
Profil sup​primé
Posté le 12-06-2006 à 15:08:07  answer
 


 
ah oui, OK
bon, c'est des coincidence un peu alakon nan, comme l'histoire de marlboro et du Ku Klu klan ?
 
pour en revenir au film, je pense pas aller le voir, parce que meme si c'est un film critique ou en tout cas qui se veut objectif, y'a toujours un aspect séduisant de la chose qui est dépeinte et qui me met mal à l'aise.
ça m'avait déja choqué dans le film sur les skinhead aux USA (american history X) bien sur ce sont des films ou le message est clair, les nazis c'est le mal et tout mais ils sont montrés sous un tel jour bienveillant (le match de basket ou l'on voit ses jolis corps de skin tatoué de croix gammée) et séduisant qu'au final on trouve des gens pour apprecier le film sous un autre jour que ce que le réalisateur voulait bien montrer
 
c'est troublant

n°8667388
vouzico
Bro Naoned e Breizh
Posté le 13-06-2006 à 14:03:33  profilanswer
 


 
Y a des groupes de hooligans non-politisés et ce film le montre très bien : la seule chose qui compte c'est l'honneur et la réputation de sa firm. Le match n'est pas une excuse, mais la bagarre est un aboutissement du match, des insultes, des provocations diverses et variées, bref du genre humain quoi :na: Ca a d'ailleurs existé durant des années sans que personne ne s'en offusque (fallait voir la tronche du kop de Boulogne dans les années 80-début 90 dont bien peu de journalistes faisaient état, sauf lors de grosses bastons).
 
Maintenant ca fait aussi les choux gras des journalistes de faire des raccourcis à 2 balles hooligans = nazis. Des hooligans de gauche ca existe et puis après ca n'a rien à voir avec le hooliganisme ces histoire d'incendie de maison, c'est criminel point-barre :o
Genre si demain un hooligan renverse un piéton, tous les hooligans sont des fous du volant.  
Les généralisations ne sont pas forcément toujours pertinente : plus de 3000 anglais ont été interdits de sortir d'Angleterre cet été pour aller en Allemagne car ils sont répertoriés comme hooligans. Si chacun d'eux (et ceux pas répertoriés) avaient brûlé des étrangers ca serait un beau boxon l'Angleterre, soyons sérieux un minimum  [:itm]  
 
Pour le HeadHunters, le HH ne doit pas être anodin, ce groupe étant bien à droite : mais de toute facon le mouvement hooligan en Angleterre et en France n'est absolument pas comparable. Ca doit concerner ptetre 500-600 personnes en France contre des milliers en Angleterre.
 
Pour ce qui est des bagarreurs : va au Macumba du coin le samedi, des gens qui veulent se la mettre y en a un paquet, c'est la nature humaine [:madlo]  
Pour ce qui est des "alcooliques, des vandales, des casseurs et des pilleurs" tu crois pas que tu vas pas un peu loin dans les généralisations encore une fois  [:ben-tx]  
 
Et puis pour ceux qui vont au stade : demandez-vous combien de fois vous avez vu des grosses bastons.
 
Bien.
 
Maintenant comparez le nombre de fois où vous voyez des embrouilles avec des racailles dans la rue.
Et là (sans excuser la violence naturellement) on se dit qu'il y a un problème de priorités [:madlo]

n°8667551
Lexmark
Posté le 13-06-2006 à 14:16:12  profilanswer
 

AS Roma > Hools de (extreme) gauche
SS Lazio > Hools de (extreme) droite
 
Tres rares sont les groupes de hools non politises
 
Un flag d un groupe de Pologne
http://www.hooligans-ww.com/gallery/Flags/Polen/Stal%20Rzezsow/stal%2003.jpg
 
Un insigne de la Division SS Das Reich ( 2ieme SS Panzer Division)
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/thumb/7/7d/2div.jpg/200px-2div.jpg
 
Perso je vois bcp de resemblance parmis ces 2 insignes.
Il suffit de voir les flags lors des matchs.
 
Peut etre qu au debut (surement meme) du mvt hooligan ils n etaient pas politises, mais les differents extremes (gauche / droite) ont infiltrer ces groupes pour avoir de la "main d oeuvre" pour vehiculer leurs idees parmis la classe ouvriere.

n°8667734
Profil sup​primé
Posté le 13-06-2006 à 14:31:25  answer
 

vouzico a écrit :

Y a des groupes de hooligans non-politisés et ce film le montre très bien
 
.......
 
 y a un problème de priorités [:madlo]


Rien a redire  :jap:  :jap:  
 
 

n°8667893
phosphorel​oaded
Posté le 13-06-2006 à 14:44:57  profilanswer
 

A l'inverse les groupuscules et partis d'extrême-droite recrutent à tour de bras des sympathisants, des hommes de main, etc dans ces groupes, c'est une de leurs priorités avec l'armée de terre et la police ...

n°8668344
Profil sup​primé
Posté le 13-06-2006 à 15:24:00  answer
 

vouzico a écrit :

Y a des groupes de hooligans non-politisés et ce film le montre très bien : la seule chose qui compte c'est l'honneur et la réputation de sa firm. Le match n'est pas une excuse, mais la bagarre est un aboutissement du match, des insultes, des provocations diverses et variées, bref du genre humain quoi :na: Ca a d'ailleurs existé durant des années sans que personne ne s'en offusque (fallait voir la tronche du kop de Boulogne dans les années 80-début 90 dont bien peu de journalistes faisaient état, sauf lors de grosses bastons).
 
Maintenant ca fait aussi les choux gras des journalistes de faire des raccourcis à 2 balles hooligans = nazis. Des hooligans de gauche ca existe et puis après ca n'a rien à voir avec le hooliganisme ces histoire d'incendie de maison, c'est criminel point-barre :o
Genre si demain un hooligan renverse un piéton, tous les hooligans sont des fous du volant.  
Les généralisations ne sont pas forcément toujours pertinente : plus de 3000 anglais ont été interdits de sortir d'Angleterre cet été pour aller en Allemagne car ils sont répertoriés comme hooligans. Si chacun d'eux (et ceux pas répertoriés) avaient brûlé des étrangers ca serait un beau boxon l'Angleterre, soyons sérieux un minimum  [:itm]  
 
Pour le HeadHunters, le HH ne doit pas être anodin, ce groupe étant bien à droite : mais de toute facon le mouvement hooligan en Angleterre et en France n'est absolument pas comparable. Ca doit concerner ptetre 500-600 personnes en France contre des milliers en Angleterre.
 
Pour ce qui est des bagarreurs : va au Macumba du coin le samedi, des gens qui veulent se la mettre y en a un paquet, c'est la nature humaine [:madlo]  
Pour ce qui est des "alcooliques, des vandales, des casseurs et des pilleurs" tu crois pas que tu vas pas un peu loin dans les généralisations encore une fois  [:ben-tx]  
 
Et puis pour ceux qui vont au stade : demandez-vous combien de fois vous avez vu des grosses bastons.
 
Bien.
 
Maintenant comparez le nombre de fois où vous voyez des embrouilles avec des racailles dans la rue.
Et là (sans excuser la violence naturellement) on se dit qu'il y a un problème de priorités [:madlo]


 
nan mais je suis d'accord, je dis pas qu'il faut eradiquer de toute urgence le hooliganisme, effectivement, c'est quelque chose d'heureusement très minoritaire et peu dangereux, on est d'accord  :jap:  
un phenomène de société isolé, c'est sûr et personnellement, ça ne m'empeche pas de dormir  :sleep:  
 
mais disons que je trouve ça bizarre d'arriver à tirer une philosophie de vie de telles pratiques barbares qui font remonter à la surface ce que l'homme a de plus bestial et de plus animal en lui, par essence, tout le contraire d'une philosophie donc.  
 
Et puis ranger une certaine catégorie de gens violents et puerils dans la catégorie "hooligan" et excuser par là tout leur méfaits, parce que ça a l'air de vous échapper, mais je vous rappelle quand meme que meme si il y a une espèce de consentement mutuel, ça reste un acte complètement criminel de taper sur les gens.
 
Vous avez l'air de pas vous rendre compte mais, de meme que dans les groupuscules neo-nazie (en bref, de meme que dans tous les trips extremistes à la con, al kaida, scientologie, etc...) il est évident qu'il y a un très fort enrolement sectaire et du lavage de cerveau collectif dans ces groupes de hooligan qui font que des jeunes vont aller sacrifier leur dent pour un club de foot. Voilà ou elle est la criminalité du hooliganisme, parce que des gamins y ont laissé des yeux, des membres, des facultés de raisonnements si pas la vie carrément et que ça continuera encore et encore, et que c'est du gachis fondé sur l'insondable connerie humaine
ne vous voilé pas la face avec des prétendus théorie libertaire et le sacro-saint dogme du hooligan pur et juste.
 
donc, c'est un danger, on peut évidemment regarder ça d'un oeil lointain, "bah, si ça les amuse" mais personnellement, j'avoue que ça me ferait quand meme souci d'apprendre dans 10 ans que mon fils fait partie d'un groupe de hooligan...
j'arrive pas a me sentir si détaché de ça...
 

n°8671485
vouzico
Bro Naoned e Breizh
Posté le 13-06-2006 à 19:34:08  profilanswer
 

Lexmark a écrit :

AS Roma > Hools de (extreme) gauche
SS Lazio > Hools de (extreme) droite
 
Tres rares sont les groupes de hools non politises
 
Un flag d un groupe de Pologne
http://www.hooligans-ww.com/galler [...] l%2003.jpg
 
Un insigne de la Division SS Das Reich ( 2ieme SS Panzer Division)
http://upload.wikimedia.org/wikipe [...] x-2div.jpg
 
Perso je vois bcp de resemblance parmis ces 2 insignes.
Il suffit de voir les flags lors des matchs.
 
Peut etre qu au debut (surement meme) du mvt hooligan ils n etaient pas politises, mais les differents extremes (gauche / droite) ont infiltrer ces groupes pour avoir de la "main d oeuvre" pour vehiculer leurs idees parmis la classe ouvriere.


 
Bon déjà l'AS Roma ils sont passé à droite (Livorne et Ternana sont bin à gauche par contre...) et puis les ritals ca reste des ultras, pas des hools (meme si en Ritalie ca reste du n'importe quoi :pt1cable: ) donc pas de comparaison possible : donne moi la tandance des hooligans de Liverpool ou de Bristol... ha embêté hein ? Parcequ'ils n'agitent pas de drapeaux politisés comme les italiens. Et puis en Italie ca reste du folklore de mauvais goût avec provoc à gogo, rien à voir avec le trip des anglais.
 
Sinon pour le drapeau H : faut arrêter l'herbe, ce drapeau est celui de la marque "Hooligans" -très laide soit-dit en passant- et est autorisé en Allemagne, pays où la symbolique nazie est particulièrement sous surveillance, rien à voir avec le nazisme donc de ce coté la.
Je ne dis naturellement pas qu'il n'y a aucun abruti hooligan qui soit nazi, mais que les généralisations sont dangereuses.
 
Pour ce qui est ensuite des jeunes gens qui ont perdu des membres (yeux, jambe, etc...) je n'ai jamais vu de statistique officielle...
Une chose est sûre : personne n'en est mort en France (y avait un parisien qui avait été mal en point après un déplacement à Nice mais il s'en est sorti, heureusement pour lui).
 
Enfin pour ce qui est de l'embrigadement : certes, de jeunes esprits influencables peuvent se retrouver au milieu de la mélée sans discernement menfin bon de là à parler de lavage de cerveau je ne pense pas : ca doit etre plus facile de sortir d'un groupe de hooligans que des raeliens : il suffit de plus aller au pub (cf. le major dans le film)  [:alphat]
 
Sinon par contre, commun au film football factory et hooligans : la sape :love:
du Stone Island, Burberry et CP Company et Henri Llyod à gogo  [:volta]

n°8676524
Profil sup​primé
Posté le 14-06-2006 à 08:45:20  answer
 

vouzico a écrit :

Bon déjà l'AS Roma ils sont passé à droite (Livorne et Ternana sont bin à gauche par contre...) et puis les ritals ca reste des ultras, pas des hools (meme si en Ritalie ca reste du n'importe quoi :pt1cable: ) donc pas de comparaison possible : donne moi la tandance des hooligans de Liverpool ou de Bristol... ha embêté hein ? Parcequ'ils n'agitent pas de drapeaux politisés comme les italiens. Et puis en Italie ca reste du folklore de mauvais goût avec provoc à gogo, rien à voir avec le trip des anglais.
 
Sinon pour le drapeau H : faut arrêter l'herbe, ce drapeau est celui de la marque "Hooligans" -très laide soit-dit en passant- et est autorisé en Allemagne, pays où la symbolique nazie est particulièrement sous surveillance, rien à voir avec le nazisme donc de ce coté la.
Je ne dis naturellement pas qu'il n'y a aucun abruti hooligan qui soit nazi, mais que les généralisations sont dangereuses.
 
Pour ce qui est ensuite des jeunes gens qui ont perdu des membres (yeux, jambe, etc...) je n'ai jamais vu de statistique officielle...
Une chose est sûre : personne n'en est mort en France (y avait un parisien qui avait été mal en point après un déplacement à Nice mais il s'en est sorti, heureusement pour lui).

Enfin pour ce qui est de l'embrigadement : certes, de jeunes esprits influencables peuvent se retrouver au milieu de la mélée sans discernement menfin bon de là à parler de lavage de cerveau je ne pense pas : ca doit etre plus facile de sortir d'un groupe de hooligans que des raeliens : il suffit de plus aller au pub (cf. le major dans le film)  [:alphat]
 
Sinon par contre, commun au film football factory et hooligans : la sape :love:
du Stone Island, Burberry et CP Company et Henri Llyod à gogo  [:volta]


 
bah c'est des lopettes alors, c'est du catfight, ils se griffent et se tirent les cheveux, pour ça qu'ils sont chauves j'imagine [:tinostar]
j'imagine bien les hools avant la baston "bon alors, les gars, pas les yeux et pas les affaires sinon nos mères vont gueuler" et après ils se battent avec des couteaux en mousse et des battes en caoutchouc
là, Ok, je suis pour le hooliganisme dans ces conditions.  :jap:  
 
 

n°8707706
maltchick
Posté le 17-06-2006 à 16:43:31  profilanswer
 

bah le hooliganisme en France , dans 90% des cas ça se résume à 40 loulous qui se retrouvent face à 30 autres dans une rue, ça gueule, ça charge , quelques coups s'échangent pendant une minute puis un des 2 groupes s'enfuit en courant..
et au final y a 2 gars arrêtés par la police et le blessé le plus grave a un oeil au beurre noir.

n°8712402
Remigio
Radio Flip, 72.8
Posté le 18-06-2006 à 00:36:37  profilanswer
 

maltchick a écrit :

bah le hooliganisme en France , dans 90% des cas ça se résume à 40 loulous qui se retrouvent face à 30 autres dans une rue, ça gueule, ça charge , quelques coups s'échangent pendant une minute puis un des 2 groupes s'enfuit en courant..
et au final y a 2 gars arrêtés par la police et le blessé le plus grave a un oeil au beurre noir.


 
 
super ta remarque, on sent le gars qui ne connait rien au sujet et qui se base sur des théories personnelles et des "on dit"
 
lis un peu le topic et avance plus d'argument. Tu m'as l'air de n'avoir jamais mis les pieds dans un stade

n°8712463
Mexican0
Posté le 18-06-2006 à 00:42:36  profilanswer
 

Excellent film.

n°8782134
maltchick
Posté le 25-06-2006 à 17:23:23  profilanswer
 

Remigio a écrit :

super ta remarque, on sent le gars qui ne connait rien au sujet et qui se base sur des théories personnelles et des "on dit"
 
lis un peu le topic et avance plus d'argument. Tu m'as l'air de n'avoir jamais mis les pieds dans un stade


 
 
désolé, mais le hooliganisme en France ça casse pas 3 pattes  :pt1cable: à un canard (et encore si on considère le hooliganisme au sens large du terme, sinon c'est le néant en dehors de Paris)
 
et je vois pas ce qui me contredit dans le topic...
 
et tu veux quoi comme argument ? le nombre de tués ou blessés graves par des hooligans en France dans les 10 dernières années ?
ça doit tourner autour de 0 ! (ah si, y a eu le gendarme Nivel, mais c'était par des Allemands donc bon...)
 
de toute façon ça reste "dérisoire" comparé à un drame comme Furiani.

n°8961437
Kempf
Posté le 17-07-2006 à 02:02:49  profilanswer
 

Lexmark a écrit :

AS Roma > Hools de (extreme) gauche
SS Lazio > Hools de (extreme) droite  
Tres rares sont les groupes de hools non politises


 
Sacrée connerie que tu dis là....
Tout hooligan est APO. Avec son groupe ils se rejoinent pour la fight et uniquement la fight. Leurs idées politiques sont totalement secondaire, et ne l'affiche de tout façon pas sur eux et dans les stades puisque leurs but est d'etre discret, ne pas se faire repere pour mieu surprendre et prendre l'ascendant sur la Firm ennemis.
Tu dois confondre avec les Ultras, qui eux, au contraire, sont très actifs. Et c'est leur but, de mettre l'ambiance dans les stades, supporter leur équipe partout et durant tout la durée du match par des chants et des agitations de drapeaux généralement. Ces groupe là sont souvent politisé, surtout en Italie, mais en France la majorité sont apo. 60% de la scene Ultras en Italie est bien à droite. Et pour finir les supporters des deux clubs romain sont tous deux majoritairement affilié à la droite. Les raisons pour lequel ils se foutent sur la gueul ne s'explique pas par motivation politique mais par le simple fait que c'est deux clubs sont d'une mème ville, donc c'est un Derby. En France les Derby sont plutot sujet à des matchs entre club d'une mème région ou proche geographiquement (Metz-Nancy, Strasbourg-Metz, Nice-Monaco, Marseille-Nice, Lille-Lens etc)
 


 
Comme dit, c'est le logo de la marque de Streetwear Hooligan. Aucun rapport avec le nazisme
 
Ne confondez pas Ultra et Hooligan. Les Ultras on les voient, ils sont bruyant, agitent des drapeaux, des deux mats, déroulent des banderoles, chantent. Les Hooligans, eux ont les voient moin. Ils sont actifs en dehors du stade, tout autour. Ils ont souvent un bar, proche du stade, bien à eux, où ils se regroupent avant et après les matchs, pour boire un coup entre potes. Les groupes Ultras ont leurs côté violent, qui fait qu'on les confond avec les Hool's.
En France, le maître en la matiere c'est en effet Paris. Avec les Indep du Kop of Boulogne souvent épauler par les Boulogne Boys (groupe ultra de la mème tribune). Dans le reste de la France on peut cité les hooligans de Lyon qui ont osé recement aller au contact, à Paris, contre les Parisiens (inutile de vous dire qui a morflé). Mais grâce à cela les Hooligans Lyonnais ont fait leur place en France et sont respecter. Sinon dans le reste de la France, le mouvement dans chaque ville qui possede un club de L1 ce limite à une centaine de hooligans au max. Firm d'environ 20-30 hool's+quelques ultras.
 
Généralement les Hooligans ne sont peu ou pas armés. Poings americains frequent. Barres en fer et battes moin frequent. Certains sortent des couteaux, no comment, c'est eux les plus dangereux (et les moins respecté). Le but est de se mettre sur la gueule entre personnes conscentante, dans le but d'honnorer sa ville et sa firm lors des matchs de football. Le hooliganisme n'est pas propre au football et existe depuis des siecles, lors des jeux olympiques les gens se battaient également dans les gradins.
 
Bon voila, si vous avez des questions ou si j'ai dit une connerie.

n°8961801
crvt
Membre
Posté le 17-07-2006 à 03:31:16  profilanswer
 

Tu as assez bien résumé la situation et notamment l'amalgame ultra/hools/skin. Il faut savoir que les hooligans n'iront pas lyncher un père de famille venu voir le match avec ses enfants. Il ne faut pas tout confondre, c'est une rivalité entre firms.
Enfin bref, il faut savoir se renseigner et ne pas prendre pour argent comptant les articles de presse et les reportages télés (je m'en rappelle d'un passé au vrai journal où l'on affirmait qu'un laziali, noir de surcroit, était un skin à cause de son tatouage SS Lazio sur le bras)

mood
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