Ces expressions paradoxales de la langue française...    
 
Pourquoi dit-on "se chier dessus" alors qu'on ne peut que se chier dessous, à moins de faire un minimum d'acrobaties ?  
Ou à moins d'être dans une station spatiale en apesanteur    
Enfin là comme ça au naturel, c'est pas logique du tout.  
 
Bref, c'est une question qui me tracasse de longue date, donc j'attends vos réponses.  
 
Bien entendu, vos exemples à vous sont également les bienvenus    
Merci de votre attention, et au plaisir de vous lire.

Parce que "dessus" = sur-soi en fait
 
Le seul exemple qui me vient est : pourquoi dit-on "inhumain", principalement pour caractériser des situations qui sont précisément crées par l'homme.
 
 
-> []

on peut se chier dessus... si on est deux

 
et en faire une vidéo    

 
Parce que c'est une idéalisation de tout ce qu'implique moralement l'humanité, pas une description de celle-ci.  
Comme disait l'autre :"il y a plus d'humanité dans l'oeil d'un chien qui remue la queue que dans la queue de Le Pen quand il remue son oeil".
 
Preuve qu'on accorde pas de l'humanité qu'aux hommes.

Oui mais quand tu dis "Putain, à mon oral, j'me suis chié dessus !" j'imagine que ça implique pas une séance scato avec l'examinateur  

Si c'est suffisamment liquide tu peux te chier dessus tes chaussures, j'ai vu la scène dans le flim de tenacious D.
L'expression reste valide.

Là ellesse, je sens que tu as lancé un grand topic
 

Merci, petite hirondelle du week-end. Enchantée    
 
Tant qu'on y est, pourquoi dit-on tripoter, triturer... alors qu'on a deux mains ?  

tripoter, ca vient de tripot, qui vient lui même de triper ( ~ danser je crois ) ... mais ca ne règle pas le problème du 'tri-' ...
 
triturer c'est un terme agricole, pour séparer le blé, donc ca doit venir du latin tritus, c'est une forme conjuguée de tero (  http://fr.wiktionary.org/wiki/tritus#la ), c'est pour tout ce qui est frotter, user ( par frottement    )  et en  etc => donc le "Tri-" n'a rien à voir avec trois dans ce cas

Se chier dessus, tripoter, triturer. Le champ lexical de ces trois expressions, toutes données par ellesse est sans équivoque.

   
La prochaine fois que je me pose une question, je saurai où m'adresser  

Je pense que tout l'intérêt de l'expression "se cher dessus" vient du fait que l'opération décrite est difficile à réaliser
En effet, lorsque quelqu'un se chie dessus, littéralement j'entends, c'est probablement qu'il s'y est très mal pris pour couler son bronze, aboutissant ce faisant à un résultat qui semble impossible.
 
Se chier dessus au sens figuré est donc rater de façon fort pitoyable une action entreprise

Pourquoi dire "en chier" pour exprimer une action difficile alors que "chier" est une action facile et qui ne nécessite pas qu'on force (hors cas exceptionnels de constipation) ?
 
Pourquoi dire "faire chier" pour désigner une notion d'agacement alors que "chier" est agréable ?
 
 
 
Tant de paradoxes autour de cette expression formidable

Pourquoi quand quelqu'un me dit "Tu m'emmerdes", c'est une insulte pour moi, alors que si je lui réponds "Je t'emmerde", c'est une insulte pour lui ?

 La réponse me semble être dans ta question : s'il est des moments où defequer est agréable, il en est d'autres où c'est une vraie torture !      

 
Donc celui qui est emmerdé, est celui qui est "souillé" au sens figuré.
 
Je t'emmerde : je t'exprime mon mépris
tu m'emmerdes : tu m’ennuies
 
J'adore ce topic spécial Khakha    

J'ai donc réussi à contourner la censure sous couvert de curiosité linguistique    
 
Et mon petit topic devient grand  

... et pourtant ... c'est un peu du bigard ce topic    
 
"Le contraire de gueuler c'est pas dégueuler"