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  Policier, Thriller, espionnage ...

 


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Auteur Sujet :

Policier, Thriller, espionnage ...

n°4520106
sebinfo
Posté le 31-12-2004 à 14:20:50  profilanswer
 

J'ai constaté qu'il n y avait aucun topic sur cette catégorie de litérrature.
 
Alors faites paratger vos lectures dans ce domaine :


Message édité par sebinfo le 31-12-2004 à 14:21:13
mood
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Posté le 31-12-2004 à 14:20:50  profilanswer
 

n°4520595
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 15:23:50  profilanswer
 

en policier, je pense directement à l'écrivain belge Simenon !!

n°4520619
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 15:26:42  profilanswer
 

J'ai lu entre autre Le chien jaune, genesis, l'assassin du colège, ...

n°4520646
Sigmund
Posté le 31-12-2004 à 15:29:11  profilanswer
 

Alexlegrand a écrit :

en policier, je pense directement à l'écrivain belge Simenon !!


 
Pareil. Je pense que les policiers de Simenon sont pas mals du tout. Seulement pour citer ceux que j'ai lus ça va pas être facile.

n°4520709
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 15:35:19  profilanswer
 

Sigmund a écrit :

Pareil. Je pense que les policiers de Simenon sont pas mals du tout. Seulement pour citer ceux que j'ai lus ça va pas être facile.


 
Pourquoi?

n°4520749
Sigmund
Posté le 31-12-2004 à 15:39:22  profilanswer
 


 
Il y en a un sacré paquet en fait. D'autant plus que je me souviens rarement du titre mais plutôt de l'histoire...

n°4520753
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 15:39:49  profilanswer
 

Moi aussi

n°4520759
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 15:40:06  profilanswer
 

Mais tu as déjà lu Genesis?  

n°4520785
Sigmund
Posté le 31-12-2004 à 15:43:22  profilanswer
 

Alexlegrand a écrit :

Mais tu as déjà lu Genesis?


Tu saurais détailler l'histoire stp ? Parce que comme je te l'ai dit les titres et moi :D ...

n°4520795
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 15:44:36  profilanswer
 

Sigmund a écrit :

Tu saurais détailler l'histoire stp ? Parce que comme je te l'ai dit les titres et moi :D ...


 
Une nuit, Joe Lassister, détective privé à Washington D.C, apprend la mort de sa soeur et de son neveu, brûlés vifs dans leur maison : une enquête de la police locale commence alors. Ce n'est qu'après la profanation de la tombe du jeune garçon que Joe va découvrir que des dizaines de meurtres similaires ont eu lieu partout dans le monde, avec un dénominateur commun : une clinique mystérieuse en Italie où les morts ont séjourné.

mood
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Posté le 31-12-2004 à 15:44:36  profilanswer
 

n°4520805
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 15:45:25  profilanswer
 

Une magnifique histoire que j'ai adoré !!

n°4520825
Sigmund
Posté le 31-12-2004 à 15:47:30  profilanswer
 

Alexlegrand a écrit :

Une nuit, Joe Lassister, détective privé à Washington D.C, apprend la mort de sa soeur et de son neveu, brûlés vifs dans leur maison : une enquête de la police locale commence alors. Ce n'est qu'après la profanation de la tombe du jeune garçon que Joe va découvrir que des dizaines de meurtres similaires ont eu lieu partout dans le monde, avec un dénominateur commun : une clinique mystérieuse en Italie où les morts ont séjourné.


Jamais lu celui-là mais tu n'es pas le premier à m'en parler tiens... Faudrait peut-être que je m'y mette ;) .

n°4520826
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 15:47:31  profilanswer
 

Tu t'en souviens ou jamais lu?

n°4520828
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 15:48:01  profilanswer
 

Absolument d'accord!

n°4520871
Sigmund
Posté le 31-12-2004 à 15:53:22  profilanswer
 

Sinon je viens d'aller faire un tour dans ma maigre bibliothèque et il y a deux autres auteurs que je recommande. Le premier c'est Ellis Peters (Le capuchon du moine). C'est un  policier au moyen âge et si je me souviens bien c'était pas mal du tout. Il y a aussi Christian Jacq (la trilogie "Le juge d'Egypte" ) est pas mal aussi.

n°4520900
Fred999
Rabat-joie
Posté le 31-12-2004 à 15:57:37  profilanswer
 

Côté américain, Dennis Lehane (son livre le plus connu est Mystic River, adapté au cinéma) est excellent.
 
James Ellroy est une référence :jap:
 
En français, je lis souvent des Poulpe, c'est un genre particulier mais très sympa ! :)

n°4520904
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 15:58:05  profilanswer
 

Sigmund a écrit :

Sinon je viens d'aller faire un tour dans ma maigre bibliothèque et il y a deux autres auteurs que je recommande. Le premier c'est Ellis Peters (Le capuchon du moine). C'est un  policier au moyen âge et si je me souviens bien c'était pas mal du tout. Il y a aussi Christian Jacq (la trilogie "Le juge d'Egypte" ) est pas mal aussi.


 
Ah je ne connais pas, c'es bien?

n°4520915
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 15:59:17  profilanswer
 

Fred999 a écrit :

Côté américain, Dennis Lehane (son livre le plus connu est Mystic River, adapté au cinéma) est excellent.
 
James Ellroy est une référence :jap:
 
En français, je lis souvent des Poulpe, c'est un genre particulier mais très sympa ! :)


 
Mystic River, livre exeptionel !

n°4520928
Fred999
Rabat-joie
Posté le 31-12-2004 à 16:00:16  profilanswer
 

Je l'ai lu beaucoup trop vite (moins d'une semaine), j'ai même pas pris le temps de bien l'apprécier :/

n°4520971
Sigmund
Posté le 31-12-2004 à 16:03:59  profilanswer
 

Alexlegrand a écrit :

Ah je ne connais pas, c'es bien?


 
Ellis Peters ça fait quand même 6 ou 7 ans que je l'ai lu alors je viens rien affirmer. C'était un livre qu'on devait lire pour le cours de Français et bon j'avais commencé avec les pieds de plomb mais autant que je me souvienne c'était vraiment bien finalement. Christian Jacq là ça fait 4 ou 5 ans mais j'avais franchement bien aimé.

n°4520974
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 16:04:08  profilanswer
 

Fred999 a écrit :

Je l'ai lu beaucoup trop vite (moins d'une semaine), j'ai même pas pris le temps de bien l'apprécier :/


 
Oh, domage ! Ce livre est très prenant au point de vous investir complètement. Cela est dû à plusieurs facteurs. Tout d'abord, le livre est très bien bâti d'un point de vue technique: chaque chapitre se termine à un moment crucial, ce qui est absolument diabolique. A chaque fois, on se dit "allez, encore un chapitre!" jusqu'à ce que nos yeux se ferment tous seuls. Objectivement toutefois, il faut reconnaître que sur la distance le procédé est lassant. L'intrigue est riche en dialogues et rebondissements: l'auteur ne laisse pas le temps au lecteur de se poser trop de questions, ni même de s'ennuyer. Les personnages sont sympathiques et on les adopte de suite. L'ambiance est pesante, mystérieuse à souhait et va en s'épaississant; quand on pense avoir dénoué un point, il ne se révèle jamais tout à fait acquis. Il y a de quoi rendre fou! Je craignais que le contexte d'un hôpital psychiatrique donnerait lieu à des scènes peu ragoûtantes et finalement l'intrigue ne dérape jamais.  
 
Le dénouement n'a fait que révéler que malgré mes tentatives de jouer à Hercule Poirot, je m'étais faite berner de A à Z (comme d'habitude d'ailleurs). On sort de ce livre comme d'un rêve, ne sachant plus trop d'où l'on vient, un peu assommé et comateux. J'avais lu une critique de lecteur sur ce livre disant que la fin était assez improbable, voire invraisemblable. J'avoue pour ma part avoir accepté le dénouement sans broncher car il s'intègre bien au fil de l'intrigue et aussi parce que l'auteur nous emmêle tellement les pinceaux qu'il est difficile d'avoir du recul. En revanche, quelques heures après la fin de ma lecture, je reconnaissais que la ficelle n'était pas tout à fait subtile. Cela ne change rien au fait que ce roman procure un vrai plaisir de lecture et que je me suis régalé!  
                A lire Absolument !!!

n°4521001
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 16:06:44  profilanswer
 

Sinon c'est quoi votre genre préféré?

n°4521020
Sigmund
Posté le 31-12-2004 à 16:09:02  profilanswer
 

Alexlegrand a écrit :

Sinon c'est quoi votre genre préféré?


J'aime bien les policiers et les romans historiques principalement. Mais bon, souvent je vais dans une librairie, j'ouvre un bouquin, je commence à lire, je le trouve bien et je l'achète. C'est pas très logique comme choix disons...

n°4521034
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 16:10:30  profilanswer
 

moi je suis plus penché du côté fantastique,( harry Potter, Seigneur des anneaux,  thriller..

n°4521035
Sigmund
Posté le 31-12-2004 à 16:10:49  profilanswer
 

Et toi, c'est quoi le style de livres que tu lis habituellement ?
 
Grillé :D


Message édité par Sigmund le 31-12-2004 à 16:11:11
n°4521045
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 16:12:17  profilanswer
 

Pour l'instant j'en lis 11 en même temps, tous des livres que j'ai acheté pour me faire une idée du livre que j'écris en ce moment.

n°4521060
Sigmund
Posté le 31-12-2004 à 16:13:45  profilanswer
 

Alexlegrand a écrit :

moi je suis plus penché du côté fantastique,( harry Potter, Seigneur des anneaux,  thriller..


J'avoue que le fantastique est quelque chose qui ne m'a jamais beaucoup attiré pour ma part.

n°4521070
Sigmund
Posté le 31-12-2004 à 16:15:10  profilanswer
 

Alexlegrand a écrit :

Pour l'instant j'en lis 11 en même temps, tous des livres que j'ai acheté pour me faire une idée du livre que j'écris en ce moment.


11 :ouch: . Moi je suis pas un rapide, il me faut souvent un mois pour lire un livre :D. Sinon c'est quoi le livre que tu écris ?

n°4521182
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 16:28:42  profilanswer
 

Sigmund a écrit :

11 :ouch: . Moi je suis pas un rapide, il me faut souvent un mois pour lire un livre :D. Sinon c'est quoi le livre que tu écris ?


 
j'écris un livre fantastique comme harry potter ou le signeur des anneaux mais avec une histoire bien-entendu différente. Je ne suis qu'au premier chapitre mais bon je tiens le coup et je persévère dans l'écriture! en ce qui concerne des 11 livres en meme temsp, c'est mon rythme habituel. Il y a tellement de bons livre sur terre ( et encore merci! ) qu'il faut a tout pris que je lis le maximum de peur de ne pas tous les lire même si je sais que c'est IMPOSSIBLE de lire tous les livres sur terre.  :jap:  

n°4521232
sebinfo
Posté le 31-12-2004 à 16:35:48  profilanswer
 

Moi dans la catégorie policier, j'adore tout ce qui touche à l'espionnage style la trilogie de ludlum (memoire dans la peau, mort dans la peau et vengeance dans la peau), mais aussi les livres qui embrassent le domaine de la science fiction et enquête policière (comme le livre que je lis en ce moment : substance mort de Dick).

n°4521245
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 16:37:42  profilanswer
 

sebinfo a écrit :

Moi dans la catégorie policier, j'adore tout ce qui touche à l'espionnage style la trilogie de ludlum (memoire dans la peau, mort dans la peau et vengeance dans la peau), mais aussi les livres qui embrassent le domaine de la science fiction et enquête policière (comme le livre que je lis en ce moment : substance mort de Dick).


 
Est-ce que tu as déjà lu les ouvres de Simenon?

n°4521246
Fred999
Rabat-joie
Posté le 31-12-2004 à 16:37:43  profilanswer
 

Là je lis un petit (et premier) roman noir, "Un petit boulot" de chépuqui, c'est très sympa !!!
 
(paru en poche)

n°4521255
Trunchy
metallement instable
Posté le 31-12-2004 à 16:39:35  profilanswer
 

un bon vieux SAS :o


---------------
Joli coup mon cher Michel Boujenah
n°4521340
sebinfo
Posté le 31-12-2004 à 16:55:38  profilanswer
 

Alexlegrand a écrit :

Est-ce que tu as déjà lu les ouvres de Simenon?


 
Non ca ne fait pas longtemps que j'ai debuté dans le policier, en fait avant j'étais dans le classique puis maintenant je fais que lire du policier et de la SF. j'alternerai à chaque fois

n°4521356
sebinfo
Posté le 31-12-2004 à 16:59:51  profilanswer
 

quel est le style de Simenon?

n°4521556
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 17:38:53  profilanswer
 

S'il a le souci obsédant de son image, il veut aussi une réussite personnelle. Il s'astreint à une autodiscipline exigeante et veut gravir les échelons de l'écriture par paliers. Ses écrits alimentaires (près de 250 romans sous 27 pseudonymes différents) sont les préalables à la rédaction des romans "purs". Il s'adapte à tous les genres : roman sentimental, roman leste, roman policier, roman d'aventure. Sous patronyme, il adopte une autre écriture. Dans ses manuscrits, il dépouille, il enlève. Malgré ses soustractions, il parvient à créer ses intrigues comme les romanciers du XIXe siècle mais en utilisant des mots-matière à forte charge émotionnelle. Il renvoie au concret. Simenon croit que les mots masquent ou faussent la vérité plus qu'il ne la livrent. Ses héros ne disposeront donc que d'un milliers de termes. Lui-même en utilisera à peine davantage pour bâtir ses deux cent dic romans. Et, pour l'œuvre parlée comme pour l'œuvre écrite, il choisit le vocabulaire le plus concret, s'obstinant à cheminer à ras de terre en quête de ses semblables. Simenon, qui ne croit à rien, croit à la puissance explosive des mots. Il n'écrit pas "bien" au sens habituel. De deux mots, il choisit toujours le moindre, et s'il fait des phrases, c'est à peine s'il les enchaîne. Un point d'exclamation, un passage à la ligne, trois point de suspension et basta. Tout le contraire de cette littérature d'ébéniste à laquelle nous sommes habitués. Simenon écrit gros, mais juste.
Avec des mots simples, Simenon a essayé de peindre l'homme aux prises avec le destin et le faire sentir dans sa complexité. "Nous sommes un peu comme des éponges qui aspirons la vie sans le savoir et qui la rendons ensuite, transformée, sans connaître le travail d'alchimie qui s'est produit en nous" disait-il. Simenon parle à tous, avec une humanité et une simplicité sans égales. "Je ne suis pas le phénomène ou l'énigme qu'on voudrait; je suis simplement un artisan qui fait son travail". Il affirme ne pas hésiter à dire la vérité même si elle est crue. "J'aime mieux être critiqué, même être détesté, pour ce que je suis vraiment que d'être aimé ou admiré pour ce que je ne suis pas". C'est le miracle Simenon, tel qu'il nous enchante et lui assure une place unique dans la littérature de tous les temps : réussir, tout en étant soi-même écrivain et nourri de lectures, à décrire des gens qui ne lisent pas, qui n'ont pas les moyens de penser leur vie : mettre en roman la vie des non-romançables. L'œuvre de Simenon est nourrie d'acteurs aux destins tragiques, tous conscients de leur médiocrité. Une kyrielle de ratés du bonheur qui sont de la même veine que les vies brisées de Tchekhov. La force de Simenon est de raconter simplement des choses d'une noirceur extrême.
Bien des membres de sa famille ressemblent aux futurs personnages de ses romans : la tante Anna, qui tient une buvette pour marinier, l'oncle Jean, épicier enrichi et brutal, sa propre mère, hantée par la peur de manquer. Les pensionnaires défilent chez eux, échantillons d'humanité qui peupleront peu à peu toute l'œuvre du romancier.  
Dans une interview au Magazine Littéraire en 1975, Simenon déclarait : "Le roman consiste à créer un groupe social quelconque, cinq ou six personnes, peu importe, autour d'un personnage central, et il ne reste plus à l'auteur qu'à se mettre dans la peau de ce personnage central." Simenon choisit pour personnages des êtres simples, peu évolués, car ce qui l'intéresse, chez l'homme ou la femme, ce sont les instincts de base, les préoccupations immédiates, d'argent, de sexe, de nourriture, les réactions spontanées aux problèmes de la vie quotidienne, quand elles ne sont pas faussées par l'éducation ou la culture. Pour les décrire correctement, le romancier doit vommencer par les vivre. "J'ai voulu vivre coûte que coûte toutes les vies possibles... J'ai horreur de l'observation. Il faut essayer, sentir. Avoir boxé, menti, j'allais écrire volé. Avoir tout fait, non à fond mais assez pour comprendre" (Lettre à Gide du 15 Janvier 1939).  
"Il y a donc un style Simenon, comme il y a un style Empire. Il existe aussi un empire Simenon, beaucoup plus vaste que l'Empire de Napoléon ; contre quoi Moscovites ni Espagnols ne peuvent rien qu'imiter leur maître ; c'est une athmosphère irrespirable, mais devenue notre oxygène. Vous commencez à ressembler à votre portrait..." Notre géhenne des années soixante commence à ressembler au portrait préfiguré qu'en traça Simenon, il y a plus de trente années." (Paul Morand, de l'Académie Française)
Indépendant, solitaire, farouche, qui refuse tout embrigadement politique et sur un plan profond, humain, un conservateur, un réactionnaire, quelqu'un de très attaché à la terre et aux valeurs ancestrales. Tout dans son œuvre et dans sa vie le montre.
Bien que, dans son œuvre, les "romans durs" soient plus nombreux que les récits policiers, il passe essentiellement pour un auteur de romans policiers, romans qui témoignent d'une grande perspicacité psychologique et d'une connaissance approfondie de la nature humaine. Il renouvelle le genre et lui donne une valeur littéraire toujours plus grande. Il publie également des romans d'aventure et de mœurs qui ont pour toile de fond la ville ou un milieu social bien précis. Simenon compare le roman policier, qui a ses règles (un mort, un enquêteur, un assassin et une énigme), à des rampes d'escalier sur lesquelles on s'appuie. "Un roman policier est une fabrication, c'est de la semi-littérature. J'écrivais les Maigret en sifflotant, par amusement. Je pianotais". A ceux-là, il oppose les romans durs (qu'il appelait initialement les romans-romans) qui sont des romans sans rampes. Dans ces romans, dit-il, "je peux me permettre de dire la vérité sur mes personnages".  
Colette, l'une de ses premières lectrices, lui avait dit : "Mon p'tit Sim, vous êtes trop littéraire. Supprimez la littérature et ça ira." Ennemi du "style", avare d'effets jusqu'à la platitude, Simenon se convainquit rapidement que moins, c'est plus. Il n'aimait pas se relire et corrigeait à peine ses "tapuscrits". Un livre chassait l'autre, "Maigret" et romans "durs", comme il disait, alternés avec boulimie. Les premiers pour se délasser et continuer à financer un train de vie de nabab. Les seconds pour gagner une considération que certains lui chipotent encore. Gide était béat d'admiration. Nimier y voit plus clair lorsqu'il affirme que le génie de Simenon est, en quelque sorte, d'avoir pris ses lecteurs pour personnages.
De tous les romanciers de son époque, Simenon est sûrement celui qui a écrit l'œuvre la plus abondante, à la cadence hallucinante d'un roman tous les quatre mois. Une preuve de ses appétits de polygraphe, ses romans populaires, écrits sous les pseudonymes de Georges Sim, Christian Brülls ou Jean du Perry entre 1924 et 1934, tiennent en trois catégories différentes coulées dans le moule des collections populaires : le roman sentimental, avec ses personnages typés, ses intrigues à l'eau de rose où l'amour finit toujours par triompher d'obstacles divers (Le roman d'une dactylo, Cœur de poupée,...) ; le roman léger, teinté de grivoiserie et d'un humour plutôt leste, au titre évocateur (Orgies bourgeoises, Étreintes passionnées,...) ; et enfin le roman d'aventure aux épisodes débridés et dont certains titres participent parfois d'une idéologie de type raciste (Le monstre blanc de la Terre de feu, Un drame au Pôle Sud,...). Ces romans populaires qui sont un peu boudés par les critiques, sont certes bâclés, rythme de production oblige) mais représentent le genèse de l'œuvre à venir : malgré les stéréotypes inévitables, y compris les clichés raciaux, on voit apparaître bon nombre de personnages, mais aussi des thèmes récurrents aussi importants que la solitude, la culpabilité ou encore la fatalité. Simenon n'a jamais renié cette grande production et les publications destinées à un public choisi car elle lui a permis de faire ses gammes et d'acquérir le sens de la composition, la maîtrise des dialogues, l'efficacité narrative et le goût de l'évocation concrète car, si bête que soit un roman populaire, il doit être construit et même plus solidement qu'un roman littéraire. Les personnages y sont nombreux et l'action très variée. Il faut sans cesse introduire des événements. C'est d'ailleurs à cette époque que le personnage de Maigret prend forme peu à peu, jusqu'à sa mise au monde définitive dans "La maison de l'inquiétude" en 1929. Ce succès de feuilletoniste lui permet de fréquenter le Tout-Paris des années folles, de passer ses loisirs en ripailles, voire en orgies avec ses amis peintres notamment et à produire à un rythme effréné.  
Cette grande et régulière fécondité n'a toutefois jamais nui à la qualité de l'œuvre. Il écrivait beaucoup et disait : "Si j'avais à choisir, je n'écrirais pas avec un crayon mais avec un burin". Il voyageait aussi beaucoup et disait : "J'étais à la recherche de l'homme; l'homme, c'est chez la femme que je l'ai trouvé". La profonde originalité de Simenon tient à sa capacité d'utiliser des mots simples et à ne recourir qu'à un minimum de moyens pour composer un univers profondément humain et sensible qui entre dans la psychologie des humbles, des "petites gens" dont il était lui-même issu et qu'il décrit le plus souvent broyés par un destin qui les dépasse.
Il en a eu marre d'être appelé "M. Atmosphère", même si cela confirme le fait que les gens ont été attentifs au climat particulier de ses romans. Il raconte les gestes de ses personnages comme un écrivain béhavioriste. Ces derniers ont une relation au monde qui passe par le domaine corporel. Ils sont éblouis par les couleurs d'un paysage, ils s'évanouissent à cause d'une odeur. Trois mots pour créer une atmosphère, et vous voilà transporté dans un autre univers. Simenon excelle à composer un cadre, à créer une athmosphère, avec deux ou trois éléments : le crachin, le grincement d'une poulie, le pas d'un promeneur. En quelques mots, tout un monde devient réel, prend sens et matière. Le lecteur avance dans les ténèbres et découvre un déchirement, un amour quin'ose pas se révéler... Tout est en demi-teinte. L'auteur se garde bien d'expliquer ses personnages et de démonter devant son lecteur les rouages d'un mécanisme psychologique. Il se contente de donner des renseignements, des indications, des repères. Cette économie de moyens permet au lecteur de créer lui-même le personnage ou le décor, de combler les vides avec son propre imaginaire Une poésie particulière peut alors naître de la plus grande platitude. Simenon a délibérément choisi le style le plus neutre et le plus efficace, le moins encombré d'effet littéraires. Il y a là, de la part de l'auteur, une remarquable discrétion. Maître absolu de sa création  romanesque et de ses créatures, il s'applique à ne pas abuser de sa toute puissance. Il disait d'ailleurs : "Moins on est intelligent, plus on a de chance d'être romancier. Sinon, on écrit des thèses". Simenon a bâti un univers d'une extraordinaire authenticité, en prise directe sur la condition humaine. Bien plus profondément, les personnages représentent l'humanité "moyenne", cette humanité que Simenon a si bien su évoquer dans tous ses livres, pleine de désirs refoulés, qui ne sont exprimés au grand jour que dans les romans : "un personnage de roman", a dit Simenon, "c'est n'importe qui dans la rue, mais qui va jusqu'au bout de lui-même". Il apparaît clairement que l'enjeu majeur de cette œuvre réside dans la conquête d'une identité et dans la réintégration des personnages dans les champs familial, social ou géographique. En somme, dans la nécessité de trouver sa "place" dans l'univers, le personnage de Simenon n'est que rarement maître de sa destinée. Tout au plus s'empresse-t-il, avec les moyens du bord, d'accomplir le rôle social que la société lui a attribué.  
Le décorest à la base du système Maigret. En cela Simenon s'inscrit dans un grand courant de la littérature naturaliste. Il y a du Zola chez lui. Comme chez l'auteur de Nana, le destin de ses personnages s'enracine dans une géographie précise et extrêmement documentée. Ainsi chaque Maigret est l'exploration quasi-documentaire d'un milieu déterminé qui possède ses frontières, ses règles de survie et son opacité propres. Encore fallait-il trouver l'instrument, le véhicule approprié pour en approcher et en pénétrer les arcanes. Cet instrument, c'est le commissaire Maigret
Le fameux commissaire Maigret est le plus illustre représentant de cet univers simenonien et probablement le plus typique. "Je ne suis pas intelligent, je suis un instinctif, je ne suis pas un intellectuel. Je n'ai jamais pensé un roman, j'ai senti un roman. Je n'ai jamais pensé un personnage, j'ai senti un personnage. Je n'ai jamais inventé une situation, la situation est venue lorsque j'écrivais".  
 
Comparé aux plus grands, Simenon est malgré tout un auteur populaire, facile à lire, qui ne s'est préoccupé ni de questions formellles ni du renouveau des lettres. Il n'est ni Proust ni Dostoïevski. Largement adaptée au cinéma et à la télévision, traduite en cinquante-cinq langues, vendue à quelque cinq cent cinquante millions d'exemplaires, cette œuvre majeure n'en pose pas moins un problème à l'institution littéraire. Malgré celà, grâce à la sureté de son art et aux pouvoirs de son imagination, il a forçé l'admiration des plus grands comme Henry Miller, Max Jacob, Marcle Aymé, François Mauriac ou André Gide, dont chacun connaît la sentence fameuse : "Simenon est le plus grand romancier de tous, le plus vraiment romancier que nous ayons en littérature". Sa rapidité d'écriture, l'immensité de sa production, son succès mondial et son parcours de romancier populaire ayant investi la grande littérature ne correspondent pas à l'image traditionnelle de l'écrivain telle que nous les présentent les instances de reconnaissance critiques. Cette mise sous hypnose en appelle, comme le notait Gide dans son journal, à une sensation, celle de la plongée. Tout est en quelque sorte prévu pour se trouver en terrain familier, au fur et à mesure de la descente dans l'abîme consolateur, le livre, par on ne sait quel miracle, éveille les sensations jusqu'à faire partager une impression d'intimité émotionnelle. Cette capacité de produire de l'intimité compte sans nul doute parmi les raisons de son succès, au même titre que sa connaissance intime de l'homme du XXe siècle, qui lui a permis de mettre en scène et d'exorciser ses frustrations et ses désirs les plus élémentaires au moyen d'une langue dénuée d'effets spectaculaires, première garante de son authenticité.  
 

n°4521594
alexlegran​d
Posté le 31-12-2004 à 17:43:05  profilanswer
 

J'espere que tu auras trouvé tes réponses

n°4541383
sebinfo
Posté le 04-01-2005 à 12:58:10  profilanswer
 

Et sinon vous avez des idées de tres bons romans qui allient science fiction à policier ?

n°4541933
Profil sup​primé
Posté le 04-01-2005 à 14:20:54  answer
 

Sigmund a écrit :

Sinon je viens d'aller faire un tour dans ma maigre bibliothèque et il y a deux autres auteurs que je recommande. Le premier c'est Ellis Peters (Le capuchon du moine). C'est un  policier au moyen âge et si je me souviens bien c'était pas mal du tout.

C'est amusant parceque je conseille pratiquement toute la collection Grands Détectives chez 10/18 (de mémoire), à l'exception notable des Cadfael d'Ellis Peter qui ne valent pas tripette selon moi.
 
En revanche, les Marc Paillet sont remarquables (A lire dans l'ordre car il y a des personnages récurrents qui s'ajoutent au fur et à mesure). Il s'agit de romans "policiers" à l'époque de Charlemagne.
 
Sinon la collection Rivages Noirs est également excellente. Particulièrement Chesbro et Tony Hillerman (Enquêtes policières dans le milieu des indiens Navajo, absolument remarquables).
 
Ciao,
LoneCat
 
 

n°4556658
L' aphrodi​te
Posté le 06-01-2005 à 12:56:58  profilanswer
 

Sigmund a écrit :

Sinon je viens d'aller faire un tour dans ma maigre bibliothèque et il y a deux autres auteurs que je recommande. Le premier c'est Ellis Peters (Le capuchon du moine). C'est un  policier au moyen âge et si je me souviens bien c'était pas mal du tout. Il y a aussi Christian Jacq (la trilogie "Le juge d'Egypte" ) est pas mal aussi.


 
Tiens tu me donnes envie de le lire....Merci
(au passage je suis preneuse de tous ce qui a un rapport avec le Moyen age)  
 
petit résumé :  
À première vue, c'est le crime parfait. Un riche propriétaire lègue ses biens à l'abbaye de Shrewsbury en échange d'une paisible retraite... et meurt en dégustant une perdrix ! Quelle main criminelle a versé dans le plat quelques gouttes de poison provenant de la pharmacie de frère Cadfael ? Les suspects ne manquent pas, à commencer par les héritiers de la victime. Il faut toute l'ingéniosité de Cadfael, ce Maigret du XIIe siècle, pour démêler l'intrigue diabolique tissée par Ellis Peters, la reine incontestable du suspense féodal.  
 
http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/grandes/6/8/5/9782264012586.gif
 
Marc Paillet ... je note aussi ;) thank you ;)


Message édité par L' aphrodite le 06-01-2005 à 13:01:45
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