Reprise du message précédent :
En ce moment pour ma part je vais être dispo les lundis, si quelque chose se fait je m'incrusterai sûrement (mais le lundi y a plein de trucs que je veux voir qui sont fermés, mfflrlpfff).

Je suis rarement dispo les lundis, ou alors seulement l'après-midi, donc à voir

Chuis plutôt dans les trucs poussiéreux tfaçon

salut, je me permets un petit hors-sujet mais je n'ai pas trouvé de topic plus approprié : je serais intéressé d'avoir une réplique d'une sculpture en bronze (en l'occurence l'Hippopotame de Pompon, donc rien d'extravagant niveau dimensions), vous savez si y'a des boîtes / gens qui font ce genre de truc ?

http://www.boutiquesdemusees.fr/fr [...] 0wod1ZcH-g  
 

j'avais vu mais je posais la question pour une réplique en bronze.

http://www.art-goodies.com/fr/repr [...] 53679.html (aucune idée de ce que vaut cette reproduction en particulier et cette boutique en général)

 
je pense que tu peux appeler, ils te fileront peut-être le bon tuyau !

merci à vous, je vais les contacter je pense en effet !

La reproduction en résine imitation bronze à 200 euros proposée par l'atelier de moulage de la RMN a l'air plutôt pas mal. Avec un peu de chance, elle est peut-être visible à la boutique du musée d'Orsay (pour se faire une idée).
 
Sinon, tu peux toujours leur demander un devis pour une reproduction en bronze, mais, même si c'est faisable, ce sera beaucoup plus cher (au moins x4).

 
Sortie à Londres en famille (avec 6 enfants de 6 à 13 ans). On en a bien sûr profité pour faire le British Museum
On avait préparé la visite en avance grâce au site internet, histoire de cibler un peu.
Ils proposent "les 12 incontournables en famille". Ça permet de traverser les salles les plus spectaculaires, de façon un peu ludique, genre "jeu de piste".
 
On a donc croisé (en vrac) :
 
Le buste de Ramsès  

 
La Pierre de Rosette

 
Un taureau momifié

 
Le momie de Katebet

 
Statue de l'île de Pâques

 
Évidemment, on en a profité pour voir d'autres "bricoles" dans les salles traversées...
 
Et en plus c'est gratuit !!! (Bon, en fait, on donne ce qu'on veut/peut selon nos moyens.). Si ça, c'est pas de la culture pour tous !    
On a dû y rester 2 heures environ. C'était bien pour les plus grands, mais un peu long pour les plus jeunes .
 
 
 
 

Tu peux aussi regarder du côté de la fonderie d'art qui faisait les fontes pour Pompon de son vivant, Valsuani / Airain d'or.

Le taureau momifié a l'air d'avoir seen some weird shit

C'est vraiment bien d'avoir préparé la visite en avance et merci pour ce CR ! C'est un musée immense, je me rappelle avoir eu fort mal aux pieds là-bas étant enfant.

Lors d'un week-end à Londres il y a quelques années, j'avais visité le une partie du Victoria and Albert Museum (il faut faire des choix dans celui-là aussi, c'est immense !) et j'ai vu leur collection de costumes de théâtre, il y avait des enfants qui faisaient des activités, des costumes qu'ils pouvaient essayer, ça avait l'air bien adapté.

Petit sondage. Quels sont les musées ou salles de musées que vous trouvez les plus réussis du point de vue de la présentation des oeuvres ? Et ceux que vous trouvez les plus ratés ?
 
Par exemple, la Glyptothek de Munich, lors de sa reconstruction dans les années 60, a fait le choix d'une scénographie très sobre et très cohérente : murs en briques apparentes recouverts d'une chaux gris-sable, sol et piédestaux en calcaire gris-bleu, pas de cartel sur les piédestaux (juste des numéros qui renvoient à des fiches disponibles dans chaque salle), pas de mise à distance, des larges fenêtres qui offrent un bon éclairage latéral. Et ça fonctionne très bien, les sculptures de marbre blanc (car il s'agit d'un musée de sculptures grecques et romaines) sont superbement mises en valeur.
 

 
Au contraire, le musée d'Orsay est globalement raté. Les salles du 1er étage côté Seine, en particulier, sont catastrophiques. C'est sombre, c'est froid et l'architecture écrase complètement les tableaux.
 

Tu montes un dossier de master en muséographie ?

Il faudrait que je réfléchisse je raisonne trop œuvre par œuvre en me demandant si telle ou telle est bien mise en valeur, pas assez par salle.

Par exemple au Louvre je n'aime pas du tout la salle de la Joconde depuis qu'ils l'ont refaite, parce que je trouve que les murs beigeasse desservent énormément les Noces de Cana, le tableau a été restauré, les couleurs de Véronèse sont superbes, mais sur ce fond et avec cet éclairage elles perdent leur éclat et je trouve ça vraiment dommage.

Les cimaises rouges de la galerie des grands formats (genre le Radeau de la Méduse tout ça) sont bien plus adaptées. D'ailleurs quand le musée d'Orsay a refait ses salles du bas, si jeune Mabuse (et déjà poney) ils ont remis des couleurs sombres type rouge bordeaux et gris anthracite.

Je trouve le buste d'Aménophis IV et la Victoire de Samothrace très bien mis en valeur, il y a une stèle sculptée en Égypte romaine qui est une très bonne trouvaille (on l'aperçoit en descendant l'escalier en sortant si on se retourne, ça donne envie de rerentrer) mais je ne regarde pas assez les salles dans leur ensemble.

Edit : j'aime pas quand y a pas de cartels

Ben pour le coup, d'après tes photos, moi je trouve que je préfère Orsay. On peut difficilement faire plus glacial que le truc à Munich, quand même...
Sinon le musée le mieux foutu que j'aie visité, j'en ai parlé quelque part ici, c'est le musée d'égypto de Turin. Difficile de faire plus clair, lisible et organisé, tout en mettant les antiquités en valeur.
Et pour le coup, la galerie des statues en bas est sur fond noir ce qui les avantage beaucoup.

Ha oui tu avais posté une photo il me semble.

Edit :

Edit bis : je crois que les gens qui fouillent le Kom el-Hettan y ont encore retrouvé des Sekhmet, je sais plus à combien on en est mais c'est un truc de fou

Voilà  

La présentation des grands formats français (salles Daru et Mollien) et la présentation de la victoire de Samothrace marchent en effet très bien. D'ailleurs, elles n'ont quasiment pas changé depuis le XIXe siècle, ce qui prouve leur efficacité.
 
Un des trucs les plus réussis du Grand Louvre, ce sont les cours Puget et Marly.
 

 
C'était pas évident d'exposer dans un musée des sculptures conçues pour des extérieurs (parcs, places). Et le résultat est grandiose.

Il manque Hjalmar

 
A la glyptothèque de Munich, les murs sont en briques et les plafonds sont voûtés, ce qui donne une ambiance assez proche des thermes du musée de Cluny, pas spécialement froide. Et surtout, la salle met en valeur les oeuvres, par sa couleur et son éclairage (le marbre c'est un matériau qui prend bien la lumière donc il faut lui en donner).
 
Dans la salle d'Orsay dont j'ai mis la photo, les tableaux sont complètement écrasés par la salle. Le plafond est trop chargé. Le mur est trop grand, trop blanc. En fait, c'est même pas un mur.
Mais c'était un choix lors de l'aménagement du musée d'Orsay dans les années 80 d'avoir des murs clairs et une ambiance assez minérale.
 

 
Lors de la rénovation (d'il y a 2 ou 3 ans), les murs ont repris des couleurs.

Oui, j'aime beaucoup les salles du bas avec les murs anthracite, rouge sombre... je trouve que ça met la peinture en valeur. Le seul pour lequel je regrette le changement c'est le Klimt qui a été déplacé dans une des petites salles d'arts déco sombres et qui perd vraiment au change, ses couleurs semblent toutes grisâtres alors qu'il pétait grave quand il avait l'éclairage vitré des salles du haut.

Je pluzune pour les cours Puget et Marly et j'adore qu'on puisse les voir depuis l'extérieur dans le passage Richelieu, c'est vraiment classe.

Un autre type de présentation que j'aime bien pour les tableaux, c'est l'accrochage façon "Salon du XIXe siècle" (un accrochage très dense dans une salle assez haute avec des murs rouge).
 
Les musées de Toulouse et d'Amiens ont chacun une salle de ce type pour leurs grandes peintures du XIXe siècle.
 


 
La galerie de peintures du Château de Chantilly est aussi dans ce style (c'était la volonté du Duc d'Aumale que la présentation des oeuvres ne change pas après sa mort).
 

J'aime beaucoup aussi, et j'adore les pièces XIXe en général (par exemple au musée Gustave Moreau ou au musée de la Vie romantique ou à Jacquemart-André) : y a des trucs accrochés jusqu'au plafond, des bibelots partout, des peintures dans tous les sens...

Le salon de 1767 :

 
(J'ose pas imaginer ce que ça donnait plus tard quand il y avait encore plus d'artistes, voire les années sans jury...)

Et cet aprem sur France Culture, l'émission Les Regardeurs est consacrée à La Barque de Dante de Delacroix (Salon de 1822).

Ce tableau

Dans la série mieux vaut tard que jamais...

Visages de l'effroi. Violence et fantastique de David à Delacroix (musée de la Vie romantique, Paris, jusqu'au 28 février 2016)

Je n'avais encore jamais visité le musée de la Vie romantique, c'est tout mimi. C'est une adorable petite maison dans la Nouvelle Athènes (quartier du côté de Saint-Lazare et Trinité avec plein de petits hôtels particuliers néoclassiques du XIXe, c'est par là qu'est le musée Gustave Moreau aussi). C'est la maison du peintre Ary Scheffer, l'exposition permanente dans les petites pièces du pavillon lui est consacrée ainsi qu'à Ernest Renan (son neveu par alliance) et George Sand. Dans les dépendances, une petite suite de pièces (trois d'un côté du passage d'entrée, deux de l'autre) abritent les expositions temporaires, qui sont donc de taille raisonnable. Le musée a un petit jardinet absolument charmant, j'irai sûrement glandouiller réviser là-bas pour me sortir un peu

Le dehors

Le dedans

Et donc, ce début d'année, c'était Visages de l'effroi, ce qui va avec des thèmes d'expos qu'on a pu voir ces dernières années (la grande expo sur la Mélancolie, celle sur l'Ange du Bizarre, etc), avec un détail de la Folie de la fiancée de Lammermoor par Signol en affiche :

L'exposition explore quatre grands thèmes : au début les Visages de l'Effroi avec le néoclassicisme de la fin du XVIIIe siècle et comment il évolue (les visions d'horreur de la Révolution) au début du XIXe siècle, ensuite Violence et convenance (mettant en parallèle les martyrs chrétiens et les héros profanes), Violence et réalité (la confrontation de l'artiste avec le théâtre et les faits divers) et Les Affres de l'au-delà (la fascination pour le morbide, Dante et Ossian). Surtout de la peinture (beaucoup d'esquisses de grands tableaux, probablement plus faciles à emprunter et à déplacer que les œuvres définitives), beaucoup de prêts de musées des Beaux-Arts de province (ça donne envie d'aller sur place), quelques dessins et sculptures, parfois qui mettent en parallèle plusieurs traitements d'un même thème (comme le suicide de Caton d'Utique qui se sort ou pas la tripaille selon les versions ).

Les salles sont peintes de couleur sombre, les œuvres sont bien mises en valeur, d'ailleurs si on regarde un peu sur Internet on trouve des gens qui ont en fait des photos qui donnent une assez bonne idée de l'ambiance fort jouasse.

Massacre des Innocents, Huguenin (sculpture) et Cogniet(peinture)

Bon, c'est vraiment mon époque donc je ne peux pas vraiment faire un CR objectif, j'adore ce genre de peinture, même les trucs dégueu Marat est verdâtre dans son bain, mademoiselle de Sombreuil boit du sang tiède pour sauver son père, Prométhée se tord grignoté par son aigle, et en 1847 les critiques font remarquer que quand même, le thème imposé par le jury du Salon (la mort de Vitellius) encourage les gens à faire dans le crado. Le gagnant, Jules-Eugène Lenepveu :

La salle Violence et Réalité parle de l'attrait pour le mélo, le fait divers (qui va avec le développement de la presse) : Delacroix peint Roméo et Juliette (c'est l'époque où on découvre Shakespeare dans le texte), Préault (en 1834-50) fait sa Tuerie (c'est vachement impressionnant pour l'époque je trouve, mais fut un temps Préault était exposé au Salon comme contre-exemple "regardez les enfants ce qu'il ne faut surtout pas faire ) :

Quant à Géricault, fasciné par les faits divers, il réalise plusieurs études sur l'assassinat du juge Fualdes et peint des membres coupés rapportés de la morgue, qui lui serviront pour le Radeau de la Méduse.

(pour un type qui d'après la légende ne sait pas dessiner les pieds, ça va, ça pourrait être pire )

Enfin, on passe par les grands thèmes littéraires : Ossian (plein de héros morts), Caton d'Utique, l'Enfer de Dante (avec un Ugolin peint en 1800), Milton ou Hugo et un petit Satan de Feuchère, pensif.

Si je devais retenir l’œuvre que j'ai trouvé la plus frappante, je pense que je choisirais cette étude pour le Massacre des enfants de la race royale de David ordonnée par Athalie par Sigalon :

Putain de dessin

L'exposition se terminait aujourd'hui, j'ai l'impression que la prochaine est prévue à l'automne et intitulée L'œil de Baudelaire ; elle portera sur l'art des années 1840 en parallèle avec la vision qu'en a le poète.

A part ça, pas trop de monde un samedi en début d'après-midi, en milieu d'après-midi il y avait la queue hors du musée (probablement entre autres parce que c'étaient les derniers jours). Les salles ne sont pas très grandes donc ça doit être compliqué de circuler quand il y a beaucoup de visiteurs. Pas de dispositifs trendy, l'installation est plutôt sobre et classique (moi, ça me va). Passages étroits, escaliers raides : ce n'est pas un musée à voir si on vient de se casser une jambe. Par contre, il y a une banquette dans deux des quatre salles pour que les gens qui souffrent puissent s'asseoir, et ça, c'est bien.

Pour des raisons d'économie j'imagine, les cartels sont simples et c'est un livret dans chaque salle qui donne des détails sur une sélection d’œuvres. Là aussi ça peut être compliqué en cas d'affluence car il n'y a que quelques exemplaires du livret donc on peut se retrouver à attendre (surtout dans la dernière salle).

Page de l'exposition avec un petit film de présentation.

Edit : l'exposition présente aussi la fameuse litho de Daumier Rue Transnonain, le 15 avril 1834 qui montre une famille massacrée dans un appartement pauvre, le site l'histoire par l'image explique l'événement derrière l'image et c'est bien intéressant.

Drap les gens Bonjour.
 

Merci pour le CR !
Il faudra que j'aille y faire un tour, c'est à 5 minutes à pattes de mon nouveau boulot
J'aime bien ce quartier, c'est plein de beaux hôtels particulier. Je suis d'ailleurs tombée sur le premier hôtel de la Païva (avant celui des Champs) qui est absolument kikinou, au hasard de mes pérégrinations

 
Bienvenue !
 

 
Oui, il y a plein de petites résidences cosy dans le coin la bibliothèque de la rue Chaptal, juste à côté du musée, est aussi connue pour être pas trop moche.  
 

 
Pas mal de bâtiments sont dans ce style un peu néoclassique assez sobre. J'aime aussi beaucoup l'agencement dans le musée de la vie romantique, j'adore les toutes petites pièces un peu encombrées.
 
Attention, ce dernier est fermé pour travaux au moins toute cette semaine.

Dans notre série petits musées pooshoo :

Delacroix et l'antique (musée Delacroix, Paris, jusqu'au 7 mars 2016)

Une petite exposition dans un petit musée : c'est l'appartement et l'atelier du peintre dans le sixième arrondissement (juste derrière Saint-Germain-des-Prés). Delacroix d'y installe dans une petite copropriété où il prend un appartement et la la jouissance du jardin. Il y fait bâtir un petit atelier qui donne sur le jardinet, un tout petit bâtiment très sobre dont la façade est décorée de quelques moulages de bas-reliefs antiques un peu perdus sur la surface peinte en blanc : deux métopes d'un temple grec (représentation de combats de Thésée) et le grand côté du sarcophage romain des Muses (conservé au musée du Louvre).

L'atelier du peintre est donc placé sous le signe de l'antique, mais il y a un paradoxe dans la formation de Delacroix (il n'est pas le seul) : tout peintre bien élevé se doit d'avoir étudié l'antique, mais certains ne l'ont jamais vu de près et il en fait partie. Delacroix ne s'est jamais rendu ni en Italie ni en Grèce, sa connaissance de l'antiquité grecque et romaine tient  dans trois grandes influences que développe l'exposition :

- Le contact avec les objets des musées : Delacroix visite l'Angleterre (il y a des amis peintres qui l'y invitent) dans les années 1820. Il s'attendait à du Walter Scott et du Shakespeare, il tombe sur la Révolution Industrielle en train de se faire, c'est moins glamour, mais il découvre le British Museum et les marbres du Parthénon envoyés de Grèce par Lord Elgin au début du siècle. A la fois une déception et une révélation donc. Il visite également beaucoup le Louvre, qui a non seulement des œuvres authentiques mais aussi une très importante collection de moulages (aujourd'hui stockés à la gypsothèque dans les petites écuries du château de Versailles, si vous avez un jour l'occasion de la visiter à la fois ça vaut vraiment le coup et c'est un crève-cœur). Ce sont aussi ces moulages qui sortent pour des expositions (le Faune Barberini à Masculin/masculin, le Torse du Belvédère aux Bas-fonds du baroque). Il dessine aussi de nombreuses monnaies du Cabinet des Médailles.

Si on s'intéresse à l'histoire des collections, les premières salles présentent des dessins et des gravures qui représentent le Louvre ou le British Museum à l'époque, avec des œuvres qui ont été restituées pour certaines depuis et une muséographie qui a changé.

- La documentation : il collectionne les planches illustrant des récits de voyage en Grèce, il peint de nombreuses études d'objets exotiques qui lui sont rapportés par des amis diplomates ou voyageurs effectuant le Grand Tour. L'exposition présente par exemple une Étude de veste grecque, reliure de missel et personnages d'après Goya qui vaut vraiment le coup d'être regardée de près :

Quand on met le nez dessus on ne voit plus rien que des empâtements lumineux pour les pierreries des reliures, et l'aspect brodé du vêtement (en bas à droite) est rendu par des grattages au couteau dans la peinture. On voit vraiment comment il patouille dedans.

- Enfin, le voyage au Maroc (je me rappelle, c'était le sujet d'une des premières expositions de l'Institut du Monde Arabe, dans les années 90, ça ne nous rajeunit pas ). Pour Delacroix, l'exotisme est total et il est persuadé qu'il va retrouver en Afrique du nord les héros de cette Antiquité rêvée sur laquelle il travaille depuis tellement longtemps.

L'exposition tient en cinq salles (le voyage en Angleterre, l'influence des musées, les médailles, les études, la Grèce "vivante" ) et se termine dans l'atelier lui-même, où sont exposés des croquis, des travaux préparatoires de grands décors (comme celui du Palais-Bourbon), quelques tableaux et surtout trois expériences (il n'est pas fan de la technique) de peinture à fresque (Léda, Bacchus, Anacréon).

(oui, le résultat est bizarre )

Dans ce contexte, l’œuvre choisie pour l'affiche est plutôt sympa : c'est une étude d'homme nu comme les élèves peintres du XIXe en faisaient des kilotonnes, mais avec sa tête de modèle et pas du tout une sorte d'étude idéalisée et académique.

Chez Ingres à la même époque on aurait plutôt quelque chose comme ça :

Bref c'était sympa. Et parce que je l'aime bien même si elle n'était pas à l'exposition (ou alors sous la forme de deux petits dessins préparatoires qui n'avaient rien à voir) je vous offre La Grèce sur les ruines de Missolonghi.

On notera que le musée a prévu une visite familiale : c'est plein de petits cartels adressés aux enfants qui décrivent le sujet d'une œuvre, les incitent à en chercher une sur le même thème dans la pièce, etc. Je trouve que c'est plutôt une bonne idée.

Et sinon, j'ai pas trop suivi, mais le Grand Palais ouvre cette semaine une exposition qui a l'air un peu particulière : Carambolages. Quelqu'un a prévu d'aller la voir ?

TL;DR: pas de cartels, pas de logique chronologique ou de civilisations mais des œuvres rattachées l'une à l'autre par effet domino ou association d'idées et des thèmes communs cachés, à découvrir.

Sur le site du Grand Palais

 
Ki ?

Pourquoi pas tiens, bonne idée ! Mais je sais pas si c'est bien. En tout cas on a le temps, c'est jusqu'à début juillet. Les horaires :

 
J'ai souvenir de ne pas avoir bien saisi le propos de l'expo, mais il y avait quelques découvertes. Le tableau où le petit Louis XVII fait sa Cosette dans la prison du Temple m'avait beaucoup plus. Par la même occasion, j'ai appris l'existence du Musée de la Révolution de Vizille (ce tableau en vient). Il ne me reste plus qu'à découvrir où se trouve Vizille  

Bienvenue !

Ah oui, spécial celui-là :

Capet, lève-toi !, Émile Mascré

Je me suis fait la réflexion en visitant l'exposition que c'était plein d'envois de plein de musées et que ça rappelle l'existence de tout un tas de musées bien sympa (les musées des Beaux-Arts de province mais pas que) et ça donne envie.

Bon, Vizille, c'est loin quand même c'est à côté de Grenoble semble-t-il. Y aurait pas un HFRien grenoblois qui irait faire un tour et nous ferait un CR ?

La première partie de l'émission La Grande table l'autre jour était consacrée à l'exposition Carambolages avec le commissaire qui explique une partie du propos de l'exposition (lien), et ce matin il y avait une interview d'Anselm Kiefer sur son rapport à la Kabbale (lien), dimanche prochain c'est la suite avec aussi le commissaire de l'expo en cours à Beaubourg.
 
Daphnehova > et les arts décoratifs, les trucs qui brillent, tout ça ? J'ai toujours eu envie d'aller visiter le musée Nissim de Camondo (j'ai vu des anglais l'appeler "the french Downton Abbey" ) et en fin de mois j'aurai plein de journées libres pour réviser.
 

Nissim de Camondo, c'est superbe, le bâtiment a été construit début vingtième mais entièrement meublé XVIIIème avec les bibelots, on a l'impression que l'endroit est habité et que son propriétaire est juste derrière la porte. Un vrai voyage dans le temps.
 

Arts Deco, mouais, en archi oui (j'aime l'architecture), en mobilier et bibelots qui brillent nettement moins.
Effectivement ça fait très Agatha Christie comme ambiance

Subjectivement le musée de l'Ermitage à Saint Pétersbourg était l'un des plus beaux, les salles autant que les œuvres étaient magnifiques

L'un des pires, à mon sens, j'insiste dessus, outre les petits musées locaux, poussiéreux, a été la maison des Médicis à Florence, une telle accumulation de belles choses du sol au plafond était ratée, j'étais au bord du syndrome de Stendhal, impossible de me concentrer sur une œuvre tant tout était serré.

Le Palais Pitti ? Ouais carrément, c'est du porn à ce niveau-là, les Rubens qui chevauchent les Botticelli, c'est nawak

 
Ça n'est pas forcément suffisant, on peut avoir un bâtiment magnifique, des œuvres magnifiques et des difficultés pour mettre ces dernières en valeur  
 
(Edit : c'est d'ailleurs d'autant plus compliqué quand on doit composer avec un bâtiment ancien, ce qui est bien c'est que quand Catherine fait construire le palais de l'Ermitage elle a déjà dans l'idée d'y mettre sa collection, elle doit au moins avoir une petite idée même si c'est une idée de l'époque et que ça peut parfois ne pas coller avec des idées plus modernes sur la question. N'empêche, ce drame que c'est l'histoire du Louvre pour arriver à y rentrer les collections dans de bonnes conditions et les écharpages au XVIIIe siècle sur la question.)
 
Je ne me rappelle pas avoir eu un trauma au Palais Pitti, je crois que je rigolais trop des citations de Vasari que j'avais lues, genre "moui je me rappelle bien avoir vu ce Botticelli chez les Médicis, il était accroché dans l'entrée au-dessus d'un banc".

Oui, j'étais plus sûr du nom.
Les jours précédents à Florence j'avais visité la galerie des Offices c'était assez chargé mais ça ne m'a pas dérangé, car il y avait une intelligence dans la gestion de l'espace et j'en garde un excellent souvenir.
J'avais oublié que Marie de Médicis avait épousé Henri IV. Et j'ai mis quelques instants à réaliser que je me trouvais devant des portraits de Henri IV et Louis XIII en Italie    
Peut-être que j'arrivais dans les derniers jours de mon séjour à Florence et que je saturais à regarder toutes ces belles choses mais ce palais Pitti est vraiment pour moi l'emblème d'une erreur de gestion de la collection.
J'imagine les discussions des conservateurs : "bon alors on a tant de m² comment caser le maximum de choses dedans ?"
Je peux être assez indulgent quand je visite des villages français et j'ose rentrer dans des endroits comme le musée de la chaussure ou du couteau.
Pas le même budget, ni la même affluence... encore qu'il m'est arrivé d'avoir de belles surprises comme le musée des vieux métiers du côté de Foix.