Reprise du message précédent :

Mais au moins c'est un cachalot et pas une baleine. #traduction approximative

 
Je l'ai vécu exactement comme toi, à la différence que j'ai fini par abandonner avant d'avoir vu la moindre baleine.    
 
Et dans le genre souffrance, je suis sur Le bruit et la fureur de Faulkner. J'étais tellement sûre de l'aimer, je ne comprends pas... Genre littéralement, je ne comprends pas.   Bon, déjà j'ai fait l'erreur (je pense) de le prendre en VO. La première partie, j'ai RIEN compris*. Bon, après recherche, il semblerait que ce soit normal
 

 
D'après ce que j'ai trouvé sur le net, il faut prendre cette partie comme une introduction, où tu découvres "les contours flous" de la situation. Soit. ENFIN j'arrive à la deuxième partie, racontée par un mec à Harvard, là ça devrait être plus clair. Mais QUE DALLE PUTAIN   Le mec s'exprime PAREIL, pas de ponctuation, des phrases de 15 lignes, enfin des phrases... des bouts de phrases, avec encore des changements d'époque au milieu d'une "phrase". Je dois en être à la moitié, à chaque fois que je lis je compte les pages qu'il reste jusqu'à la fin de cette partie... en me doutant que la suivante ne sera pas plus compréhensible. C'est atroce, sérieux. Pourtant, le sujet est intéressant, écrit par un adulte de façon plus conventionnelle je suis sûre que ça m'aurait plu.
 
Ajoutez à ça le parler très daté et bouseux, notamment chez les domestiques noirs, où on est pratiquement dans le phonétique parfois. Genre sassprilluh pour sarsaparilla, qui n'est pas non plus en soi un terme ultra compréhensible (surtout si on n'a pas lu Les Schtroumpfs ).
 
Quelques exemples croustillants    
 
Première partie

 
Deuxième partie (donc le mec de Harvard )

 
Petite précision : quand je dis que j'ai fait l'erreur de le prendre en VO, je me dis que le traducteur a dû simplifier un minimum le style, je ne pas, au moins au niveau du vocabulaire. C'est pas un problème de maîtrise de la langue : je suis traductrice, je ne bosse qu'en anglais, et je pane RIEN. La dernière fois que j'ai eu l'impression d'être débile mentale en lisant un texte, c'était Those bones are not my child de Toni Cade Bambara, dans le même style, d'ailleurs (langage parlé, style daté et phonétique). Celui-là, je l'ai tenté deux fois, pas moyen, c'est une lutte de chaque instant pour le lire.
 
Voilà, j'espère que je vous ai donné envie de lire ce chef-d'œuvre.  
 
EDIT: Oh bordel, j'oubliais un truc: parmi la CHIÉE de personnages jamais clairement présentés (j'ai été obligée de consulter Wikipédia pour comprendre ),  il y a 2 Quentin et 2 Justin de génération différente.   Oh, et la grand-mère c'est "Damuddy". T'es censé le comprendre tout seul, apparemment.

Effectivement t'as rien compris, le mec d'Harvard c'est une femme là

C'est la partie racontée par le mec, qui raconte ce que disait une fille...  

J'me doute, je taquine
 
Je l'ai lu il y a plus de 10 ans en français, je me souviens d'avoir bien aimé même si j'avais pris une feuille et fait un schéma pour pas me perdre dans les persos il me semble... je réessayerais bien en anglais un jour, l'absence de ponctuation moi je suis fan

Ah ben si t'aimes bien quand ça fait mal, te prive pas !

 
Adapté en série, les deux premières saisons sont plutôt sympas ! Enfin surtout la première, je sais plus si je suis allé au bout de la seconde.
Avec un peu les mêmes réserves que tu as sur le livre (persos faiblards...).

Et le Bruit et la fureur, lu en français, pas compris davantage, vraiment lourdingue à lire... Pas inintéressant mais j'étais trop largué pour apprécier.

Je suis à la moitié de Moby Dick justement j'aime bien mais j'ai du mal avec le style théâtral un peu

 
Ah ben du coup pas de regret à avoir sur la VO ! C'est ça, l'histoire est plutôt bien, mais là ce style ça gâche tout... et du coup, ça doit faire 1 mois que je suis dessus, j'en suis à la page 150. Quand faut se motiver à chaque fois pour se cogner 15 lignes, c'est dur d'avancer...   Je tiens le coup pour savoir le fin mot de l'histoire.

On m'en a déjà parlé, mais c'est comme GoT, je préfère tout lire avant.
(Et je ne sais même pas si le T4 a été traduit. )

Pour le moment  
 
A+,

Ce teasing !

Fini un drôle d'OVNI : "la bataille d'Occident", d'Eric Vuillard mi-livre d'histoire (mais à condition de connaître déjà ce qu'est la Grande guerre), mi-livre "poétique", mi-livre militant (ce qui fait 3 demies, mais il en faut bien un 4ème    pour réussir à lire certains passages).
Un ptit bouquin (170 pages écrit gros) qui ne raconte pas la guerre, mais détruit ses causes, montre ses conséquences que ce soit sur l'histoire future, mais surtout sur les hommes (et les femmes) qui l'ont subie, qu'ils soient français, british, allemands ou moyen-orientaux.

Je pense que c'est un des trucs qui m'ont fait aimer ce que j'en ai lu (le premier tome). Je sortais de bouquins un chouia intellos peut-être et j'ai eu du plaisir à retomber sur des personnages un peu archétypaux, ça m'avait vraiment manqué.

Un petit détour BD pour parler de La horde du contrevent qui vient de sortir.
Alors il s'agit d'une vraie adaptation, avec la part que cela comporte d'infidélité à l'oeuvre originale ;  mais quelle claque. J'ai ressenti à chaque page la violence du vent.
A ne pas mettre dans les mains des ayatollahs du respect de l'histoire, mais à lire sans hésiter si on a envie de lire une adaptation puissante.
Je précise qu'il ne s'agit que du premier tome.

À lire avant ou après le roman selon toi ?

Merci pour le retour Colonelle ! Je crois que je vais me l'offrir ^^.

Il y a quelques planches en ligne et ça fait pas très envie. Du sous-Vance générique et une impression de BD standard Delcourt/Soleil alors que le livre est monstrueux d'originalité. On a du mal à voir en quoi c'est une adaptation "puissante".
 
M'enfin c'est une discussion pour le topic BD, ça...

en ce moment stephen king "sac d'os" et paul auster "trilogie new yorkaise"

Une fois n'est pas coutume, je viens vous parler d'un roman qui a été porté à mon attention par une bande annonce pour un prochain film : Annihilation, premier tome de la trilogie du Rempart Sud de Jeff Vandermeer.
C'est pas mal du tout, assez court et très lovecraftien. Mais un Lovecraft écologique, on va dire.
Vous ne vous spoilerez pas bcp le livre en regardant la bande annonce. Le peu qu'elle montre diffère assez du contenu du bouquin, qui se concentre essentiellement sur les sensations et la psychologie du personnage principal.
C'est aussi un roman sur la perception trompeuse de la réalité qu'on peut avoir, soit par notre vécu, soit par les éventuelles manipulations dont on peut être victime.
Trouvable en Livre de Poche.

Y'a 2 films issus de livres que j'ai aimés qui me font de l’œil en ce moment, je pense que j'irai les voir pendant les vacances : Au revoir là-haut d'après Lemaître et Laissez bronzer les cadavres d'après Manchette.

Oh oui, pour le premier (je n'ai pas lu le 2e) : j'ai absolument adoré Au revoir là-haut, et le trailer du film me donne vraiment envie, ce qui est rare chez moi avec un film français. Eh oui, je suis très portée sur le cinéma américain. Mais c'est Dupontel quand même, et il a l'air d'avoir "trouvé" le petit grain de folie qui rend la lecture du roman si enthousiasmante. Après wait and see, je pense qu'avec un roman pareil et un réalisateur pareil c'est de l'ordre de "ça passe ou ça casse" !

 
J'avais beaucoup aimé.
Je l'avais lu à la suite de son bouquin similaire L'ordre du jour, sur la guerre de 39-45 cette fois. J'avais trouvé celui-ci plus efficace, mais c'est aussi dû au fait que le schéma est tellement proche que cela a joué sur mon appréciation de La Bataille d'Occident

J'avais beaucoup aimé le bouquin mais la bande annonce me donne pas du tout envie.
Pourtant, j'aime bien le cinéma de Dupontel en général, mais là ça me paraît complètement loufoque alors que le roman dans mon souvenir ne l'était pas spécialement.

 
Je crois (en tout cas c'est mon souvenir ou du moins l'impression qu'il m'en reste) qu'on a passé la moitié de l'année scolaire de 5ème sur ce bouquin... Je l'ai détesté. Vraiment pas un livre qui donne envie de lire. La prof ne faisait que de nous parler des corbillards (signes annonciateurs de la conclusion mortelle de l'oeuvre) tout au long du livre...  
 
Même pas je prends le temps de le relire pour me faire un avis plus objectif que le contexte de sa première lecture.

Ah oui, il paraît bien barré ce film !   C'est pour ça que je me prépare psychologiquement à adorer ou détester... Par contre je trouve que le roman a aussi un côté "hénaurme", déjà au niveau d'un des deux personnages qui m'a fait penser à la fois  
 

 
et même au niveau des escroqueries qui paraissent un peu too much. Pourtant une des deux est réelle !  

A chaque page, tu te disais "C'est assez!" ?
 
A+,

Bon j'ai décidé de me remettre à lire, acheté un Kindle et tout
 
Je viens de finir Da Vinci Code c'était sympa. J'ai beaucoup aimé le rythme avec les chapitres courts, étant donné que je n'ai pas toujours le temps de lire beaucoup d'affilée.
Déçu de la fin en revanche
 
Je vais démarrer L'Assassin Royal.

 
En voici une résumé bien incisif mais il est sur ma pile, alors je ne l'abandonnerais mon futur équipage !  
J'en ferais un retour quand il sera terminé

Kafka sur le rivage
 
Il est vraiment spécial, j'adore l'ambiance de ce bouquin.

C'est vachement bien Moby Dick  
 

 
   
 
Je viens d'entamer la troisième et dernière partie. La deuxième est super bizarre.
 
Dans le premier chapitre, qui sert d'introduction à tout le roman, Mick raconte à sa sœur Alma une vision compliquée qu'il a eue. Alma, qui est artiste, promet de faire une exposition sur le thème de cette vision… mais la vision elle-même n'est absolument pas racontée dans le chapitre et correspond à un épisode survenu quand Mick est mort quelques minutes alors qu'il était petit. Enfin, quand il s'est étouffé et a été réanimé à l'hôpital, mais sa sœur est persuadée qu'il est bel et bien mort plusieurs minutes.  
 
La première partie du roman, j'en ai déjà parlé : des chapitres qui se passent à des époques différentes et qui sont vus par les yeux de personnes différentes, toujours avec une composante surnaturelle en contrepoint de la pauvreté d'une ville sinistrée alors qu'elle est devrait être le centre du monde. La deuxième partie change du tout au tout : ce sont les minutes durant lesquelles Mick était mort, et les aventures qu'il a eues et dont le souvenir lui est revenu à l'âge adulte. J'avais lu des critiques qui disaient que cette partie était plus molle et le début le laisse craindre : visiblement Alan Moore a entendu un certain nombre de commentaires sur ce qu'il écrit et il ne veut vraiment pas perdre le lecteur, donc une bonne partie de ce début de deuxième partie est de l'explication. Mais moi j'avais peur de pas comprendre alors je m'accrochais sacrément depuis le début (je me faisais des interro surprise sur les noms des personnages, tout ça ) et j'ai eu un peu une impression de redite par moments. Pareil, il veut être sûr qu'on raccroche bien les wagons sur qui est qui et laisse vraiment beaucoup d'indices.  
 
Par contre, quand cette deuxième partie dégénère, ça devient une sorte de version sous substances du Club des Cinq. Ça m'inquiétait un peu parce que les histoires de gosses en général c'est vraiment pas mon truc… sauf que là c'est le Club des Cinq mais les gamins sont six, ils sont tous morts, ça se passe dans la quatrième dimension et on voyage dans le temps. C'était énorme par moments, avec des descriptions très frappantes. Je crois que c'est un truc qui me restera de ce bouquin, des descriptions très détaillées, très visuelles, de choses très impressionnantes et que parfois le narrateur du moment ne comprend pas complètement. Et la fin de la deuxième partie est plutôt épique et il y a un retournement qui m'a bien fait marrer.  
 
J'ai entamé la troisième partie qui reprend le schéma de la première. C'est dans ces chapitres qu'il y a celui qui est intégralement écrit en mots-valises et qui divise vraiment les critique : j'ai hâte de me faire mon idée.  
 
TL;DR: c'est vraiment n'importe quoi et ça me plaît beaucoup, une paire de chapitres sont un peu mous et il y a des descriptions que je trouve fascinantes.

Quelqu'un dans «tous les hommes du roi», le dernier Toussaint Louverture ?

J'ai lu Blacksone (Guillaume Richez), un thriller géopolitique où la Chine et les USA sont au bord de la guerre après qu'un avion se soit écrasé sur l'ambassade des USA en Chine. Plein de références à notre époque, pas mal de termes techniques, prenant même si la fin est trop rapide. Plusieurs narrateurs aussi.

Je l'ai lu il 30 ou 35 ans, c'est un grand livre.  

Y'a pas une édition en poche?
 
A+,

J'en entends effectivement que du bien ( et l'objet-livre a l'air de toute beauté !)
 
 
 
 

C'est en une. Enfin, ce qu'on appelle du semi-poche.  

J'ai lu du Modiano, je peux faire genre j'ai de la culture et tout.
Bon en fait j'ai rien compris.

C'était Souvenirs dormants et j'ai pas trop vu l'intérêt. C'est très court, le narrateur raconte des épisodes décousus survenus il y a des décennies, mais il ne s'approfondit jamais sur rien, donc les personnages passent sans qu'on sache vraiment qui c'est et disparaissent deux pages plus loin, et on a un peu envie de demander à quoi bon. Le roman se termine sur un voyage que fait le narrateur, on ne sait pas vraiment pourquoi mais de toute façon le livre s'arrête avant qu'on en sache plus.

À une autre échelle, j'ai eu l'impression de lire comme un genre de réinfusion+1000 d'un bout de La Recherche (rencontres parisiennes de gens qu'on revoit plus tard ou pas, différents ou pas) : vous savez, quand c'est trop la dèche et que vous infusez pour la quatrième fois avec l'eau d'une bouilloire qui ne marche plus un vieux sachet de thé indus qui ne sentait déjà pas bien fort au départ, et vous obtenez une demi-tasse d'eau tiède et trouble avec un vague arrière-goût de carton.

J'espère que ses autres trucs sont mieux mais je ne le saurai jamais, parti comme c'est

Tu donnes dans la lecture Boiron ?

Quand même pas, il doit rester quelques molécules