Reprise du message précédent :
Arf, je te crois sur parole, je ne viens pas très souvent ici.

Je suis 13 ailleurs, également.

C'est vrai qu'on n'a pas le même rapport à l'écriture qu'à d'autres loisirs. Il y a des pratiques artistiques qui sont présentées avec le même vocabulaire que des pratiques sportives. Certains parlent du chant choral comme ils pourraient parler d'un sport collectif (l'idée qu'on peut tous travailler ensemble, apprendre les uns des autres et créer quelque chose qui est plus que la somme de ses parties gnagna tout ça), ou bien du dessin comme ils pourraient parler d'un art martial (la concentration, l'abstraction de ce qui se passe autour, il y a même des sensations qu'on peut retrouver). J'ai du mal à me souvenir d'avoir entendu parler de l'écriture comme d'un hobby au même titre que des gens peuvent montrer un crobard ou deux sur le topic dessin sur HFR.

objection votre honneur, j'ai dessiné 30 ans par profession, mais je m'amuse énormément à écrire, quelquefois des choses vraiment pitoyables, depuis 40 ans. Devinez l'age du capitaine qui sent le poisson.

61 ans.

Petit cochon de pseudo tempérant, tu désires ma proche réincarnation ? avoue ! Calcul par empilement simple des données  : erroné.
Je crois que j'écrivais déjà à 12 ans : richesse indiciaire en ajout.

52 ans dans ce cas.  

57, reçu malgré tout de justesse, mais sans mention.  
Tout ça pour dire que l'écriture est absolument un vrai passe-temps, preuve par le net, par milliers de dilettantes, tous les jours.

Je fais ça aussi comme passe temps, j'ai pas la concentration suffisante pour m'atteler à une tâche aussi ardue

oui, enfin n'oublions pas que les pros ne sont jamais seuls avant publication, un travail d'équipe dont il hérite, finalement.  
L'amateur est toujours seul à bord, c'est son Vendée-Globe, quoi.

Evidemment.
 
Mais le pro passe quand même un certain temps quotidien à écrire, chose que je ne fais pas par flemme et par manque d'envie.
 
Ils produisent un travail quotidien qu'on ne peut pas leur enlever.

Bah comme les compositeurs, les peintres, les sculpteurs, tout ça (laissons le débat sur l'art contemporain hors d'ici ).

ouais, des victimes, en fait.

*Part sur la pointe des pieds*

Tu gagnes vraiment ta vie avec ça, Grenouille Bleue ?

pourquoi cette minauderie? moi si je pars c'est à la pointe du Bic.

C'est un autre problème (l'attention-whorisme, toussa...) et en même temps une solution. Le net permet de partager ce que l'on fait. Gratuitement (faussement, comme le plus gros de ce qui est maintenant sur le net, mais c'est un autre débat). Mais le moindre écrivaillon débutant (du moins ceux dont je parle depuis le début de cette discussion) voudrait que son livre soit vendu. Pas mis en ligne gratuitement.

L'écriture n'a pas à être une chose ou une autre, il y a des tas de motivations au-delà du nombrilisme de drama queen et de la simple relation de vacances en Nouvelle-Zélande. C'est le plaisir des mots, de dégager du sens, de l'imitation d'un auteur admiré et un millier d'autres motivations possibles. Le seul point commun entre les gens qui écrivent avec un lecteur virtuel en tête (les seuls dont les livres peuvent éventuellement intéresser quelqu'un d'autre qu'eux-mêmes), c'est qu'ils aiment aussi lire et ont beaucoup lu.
 

Raye le "célèbre", ce n'est pas la motivation de la plupart de ceux qui rêvent d'être édités, seulement des plus mégalos. Mais écrire en espérant être édité n'est pas le meilleur moyen de se planter et faire de la merde, c'est au contraire la meilleure et même la seule façon d'écrire un bon livre. Le désir de professionnalisation (même temporaire, même pour un one-shot) suscite le développement d'un savoir-faire, de travail, d'étude. Le problème des impétrants écrivains de ce topic ou d'autres du même type n'est pas qu'ils pensent à être édités, c'est qu'ils y pensent au moment où ils viennent d'écrire leur premier rototo, pour publier ce même rototo (avec l'aide de forumeurs pour corriger leurs 8 fautes d'orthographe par ligne parce que, n'est-ce pas, ils n'ont pas eu le temps, ils sont désolés).
 
Je ne verrais rien de méchant à dire à quelqu'un qui posterait : "voilà, j'écris depuis 3 mois dans l'espoir d'être édité un jour mais on en reparlera dans quelques années vu que pour l'instant je fais de la merde. Si vous pouviez m'aider à m'améliorer...".
 

Euh, de mémoire, la majorité disent au contraire de ne pas s'intéresser à l'orthographe parce que ses pa grave lol OK, c'est pas mieux.

La meilleur façon d'écrire un bon livre serait l'espoir enflammé d'être édité un jour ? Je n'aime pas l'idée que ce soit la première et encore moins la seule raison d'écrire mais bon, c'est ma perception des choses.
Ceci dit, je suis d'accord sur la phase de professionnalisation qui amène un savoir-faire, elle est indispensable et le plus tôt est le mieux mais qu'une personne lambda se lève un beau matin en se disant qu'elle veut devenir écrivain sans grande motivation pour l'écriture mais qu'elle fera tout pour être éditée coûte que coûte (je caricature à dessein), ça me fait penser à Angot qui a écrit un truc banal un jour et qui a passé des années à vouloir se faire éditer (avec succès au bout de... six ans). On voit le résultat.

Pour ma part, je pense que l'écriture me servira davantage comme support pour un travail davantage visuel, je me suis rendu compte que la vue et l'ouïe ne pouvaient pas être aussi négligés dans ce que je voulais raconter.

Et le gout et l'odeur ?  
les journalistes, les scénaristes, sont-ils écrivains ?

Un écrivain intéressé par la reconnaissance ou l'argent ne va pas chercher à faire un "bon" livre. Il va chercher à faire ce qui plaît, ce qui se vend, ce qui est la mode. Et bien souvent, ce n'est pas "bon"

Je sais pas...
J'ai soif de gloire, et mon but principal, au delà d'être publié et admiré, c'est de faire quelque chose quelque chose que personne n'a fait avant.

 
 
Toutes façons les manuscrits envoyés par la poste sont lus! les gens du comité de lecture ont tous lus quelques pages dans le bouquin, et s'ils se concordent qui y a rien de bien bon, et c'est éjecté.

Les génies précèdent, les autres suivent, souvent à plat ventre.
Potka Glaisan.

Les auteurs de dimanche, autoproduits, devraient faire appel à un rewriter, avant de se lancer dans l'aventure? moi je suis dispo (je fais ça pour l'argent.)

je sais pas pourquoi tu me dis ça, mais oui, c'est vrai.

 
Ha je ne te visais pas, mais mets moi un petit paragraphe de ton livre et je verrais si je peux faire quelque chose.

EN APPENDICE UN Petit extrait d'un film
 
https://www.youtube.com/watch?v=BUMzrpU7JXQ

l'anglais, cette langue de merde qui domine aujourd'hui les esprits vaincus pour des raisons purement économiques. Appendice et péritonite, ainous.

 
Oui, Siddhartha

 
"Maitre, pkoi vous m'appelez sauterelle verte"
"sauterelle verte, serais tu capable de prendre la pierre qui est dans ma main?"
"ho! bien sur que non maître"
"dans ce cas fermes t'as gueule, sauterelle verte"

 
Well done.
 

 
Je ne sais pas ce que tu as voulu démontrer mais sans les fautes d'orthographe ignobles, ton message aurait sans doute eu plus d'envergure.

Au Top 5 des grosses foutaises sur la création, celle-ci arrive probablement en 1ère place (et à tellement de niveaux...).

En vérité je vous le dis, l'étron se mue en électron, du visible à l'invisible.

 
Ça c'est quelque chose qui continue de me surprendre. Faut-il méconnaître à ce point le marché du livre ou être terriblement prétentieux pour croire qu'on va pouvoir faire du pognon facilement avec ce qu'on écrit ? Et du coup, passer à côté de l'opportunité géniale d'être lu gratuitement par une poignée d'internautes qui vibrent aux mêmes mots que soi ?
Je me sens plus utile à corriger une faute d'orthographe sur Wikipédia, bénévolement, qu'à envoyer un manuscrit même longuement travaillé à un éditeur.
 

 
Là-dessus, je suis moins d'accord. On peut n'aimer point lire parce que ce qu'on aimerait lire n'existe pas encore. C'est même pour ma part, ce qui m'a décidé à écrire, l'impression, peut-être fausse et prétentieuse, de pouvoir faire mieux ou différent de ce qui existe. Sans pour autant croire que ça peut générer du pognon.

 
Les deux mon général, dans des proportions variables. Les gens qui pensent ça n'ont aucune idée de comment ça marche et ont souvent très peu lu. Ils ne se rendent donc pas compte de la terrible banalité de ce qu'ils écrivent.

D'un autre côté là banalité ça paye, en fonction du public ... J'ai une jeune ado modele standard à la maison, je vous laisse imaginer les tonnes de daube préformatée qu'elle lit (et gnagna Machine a des pouvoirs et est l'héritière d'un monde parallèle, quand c'est pas des vampires ou de la fantasy au kilomètre).

Bon, elle lit plus que moi qui lis déjà beaucoup, donc je vais pas me plaindre. J'essaye quand même de varier ses lectures.

De toute manière, en dehors des rapports humains, les ados ne compliquent jamais rien.

Pourquoi pas, c'est une motivation comme une autre.
 
Il y a aussi des destins comme La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole qui font que certains écrivains ont l'impression d'avoir accouché d'une pépite littéraire, différente de tout ce qui a été fait, dont la qualité se mesure à l'aune de l'incompréhension et du rejet dont ils sont victimes, ce qui les encourage à persévérer

Tellement vrai
 
Quand je vois ces romans épais comme des briques, c'est pas possible d'écrire ça en mode normal, c'est de l'écriture au mètre, sans construction préalable, réflexion et relecture.

l'écriture au mètre, sans construction préalable, réflexion et relecture est une motivation d'écrivain comme une autre.

+1, et dans la littérature feuilletonesque il y a des pépites.  
 
Personnellement, ce qui me pose problème dans la littérature « pour ados » c'est bien plus les thèmes.