Forum |  HardWare.fr | News | Articles | PC | S'identifier | S'inscrire | Shop Recherche
1636 connectés 

 


 Mot :   Pseudo :  
  Aller à la page :
 
 Page :   1  2  3  4  5  ..  943  944  945  ..  1526  1527  1528  1529  1530  1531
Auteur Sujet :

Syrie - Les Turcs à Idlib, Assad&Poutine vs Erdogan

n°45807796
eurys
Humour noir en IV
Posté le 19-05-2016 à 17:16:08  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

le rouge a écrit :


Qui d'aucuns ?  
 
Le bobo qui regarde sa télé 4K tranquillement à siroter un morito ?


Ceux qui se sont révoltés initialement en tunisie lybie egypte syrie bahrein par exemple ?


---------------
Don't worry, you won't feel anythin' ... but an excruciating pain.
mood
Publicité
Posté le 19-05-2016 à 17:16:08  profilanswer
 

n°45807824
kokakifeur
Posté le 19-05-2016 à 17:18:15  profilanswer
 

eurys a écrit :


L'intérêt est de pouvoir satisfaire une des demandes des rebelles syriens (hors djihadistes, cela sentends). A partir du moment ou cette demande est satisfaite, cela ouvre des possibilités pour pouvoir les fédérer autour d'un gvt d'union nationale, et pouvoir trier le bon grain de l'ivraie.


Les rebelles Syrien qui avaient fait cette demande, l'on fait car il savait que c'était irréaliste et inacceptable pour l'autre partie

eurys a écrit :


Ca peut s'obtenir si celui qui remplace assad met un gros bémol sur les arrestations et les tortures arbitraire, autre sujet de revendication des rebelles et civils syriens.


Tu crois vraiment ça ? C'est irréaliste...

eurys a écrit :


On peut meme rester sur un statut quo par rapport aux alliances traditionnelles de la Syrie. Le but n'est pas de tout resoudre par magie ou dans le sang, le but c'est de pouvoir au moins offrir l'espoir d'une transition.
 
Si Assad reste aux commandes, tout le monde sait de façon certaine que cela n'arrivera jamais, c'est tout.


Même si Assad dégage, faut arrêter de rêver
 

eurys a écrit :


Je comprends, mais d'aucuns considèrent qu'être dans une prison a ciel ouvert à la merci d'un dictateur est un sort pire que la mort.
On peut être en desaccord avec cette idée, mais on ne peut guère empecher les gens de le penser.


 
Le problème c'est la majorité de ceux qui pensent ça sont ceux qui ont des armes dans les mains. Les autres, ils aimeraient juste arrêter de crever sous les bombes du régime ou les couteau de l'opposition.

n°45807845
moreweed
Posté le 19-05-2016 à 17:19:35  profilanswer
 

Dworkin a écrit :


 
Voilà. J'entends biens les cris d'orfraie qu'on peut légitimement pousser quand on discute de morts civils comme on discute de pièces détachées ou de boîtes de cassoulet, mais encore une fois il s'agit de savoir ce qu'on veut, dans un environnement géopolitique dont la complexité est en elle-même destructrice. Si on veut limiter la casse, il vaut mieux très souvent réfléchir à long terme, quitte à assister impuissant à des injustices terribles à court terme. Est-ce qu'il fallait faire tomber Saddham et Kadhafi ? Est-ce que leur chute valait le prix payé et les conséquences ? Personnellement, et ça n'engage que moi, je crois fermement que non. Dictature ou pas, l'irakien de la rue pouvait aller au marché sans risque qu'il n'explose.


 
Surtout que pour revenir à l'Irak, le peuple irakien a autant souffert des décisions folles de Saddham que d'un embargo "criminel" dont le but était d’affaiblir Saddham et qui n'a au final réussi qu'à tuer le peuple Irakien (en créant le terreau pour l'extrémisme que nous connaissons actuellement).


---------------
Comprend pas les gens
n°45807865
Aesculapiu​s
Ignorance is Strength
Posté le 19-05-2016 à 17:20:56  profilanswer
 

Dworkin a écrit :

 

Est-ce qu'on leur a demandé leur avis, surtout ? Est-ce que les irakiens de la rue avaient envie que les américains débarquent pour foutre Saddham Hussein dehors ? Non, évidemment pas, si on en juge par l'écrasante majorité des témoignages des soldats, sous-officiers et officiers de terrain US qui ont raconté leur quotidien sur place.

 

Moi, je veux bien que "d'aucun" critique tel dictateur ou tel régime. Et loin de moi l'idée d'essayer d'empêcher qui que ce soit de penser ce qui lui chante.

 

En revanche, le problème commence quand "d'aucun" s'arroge le droit inaliénable d'aller exporter, par la force militaire si nécessaire, la "démocratie" dans des pays qui n'ont aucune tradition politique ou culturelle en la matière et aucune logistique pour la recevoir proprement, voire aucune volonté de le faire. Ça se termine invariablement par une guerre civile sanglante, qui au final provoque beaucoup plus de morts, de blessés, de misère, d'injustices et de dégâts que le "mal" qu'on était censé soigner.


Saddham Hussein c'est un des cas les moins ambigüe, puisque la "révolution" à été une intervention extérieur.

 

La difficulté vient quand le peuple / une partie du peuple commence à se révolter, surtout que personne n'a de boule de cristal...

Message cité 1 fois
Message édité par Aesculapius le 19-05-2016 à 17:21:33

---------------
"Folter lebt vom Schweigen. ACAT schweigt nicht" http://www.acat-belgique-francophone.be/
n°45807907
kokakifeur
Posté le 19-05-2016 à 17:23:53  profilanswer
 

Aesculapius a écrit :


Saddham Hussein c'est un des cas les moins ambigüe, puisque la "révolution" à été une intervention extérieur.
 
La difficulté vient quand le peuple / une partie du peuple commence à se révolter, surtout que personne n'a de boule de cristal...


 
Il y a toujours des opposants, c'est même une fondamentale des régimes autoritaires. La vrai difficulté, c'est de savoir si ils sont pas pire  :o

n°45807942
Dworkin
⭐ נצח ישראל לא ישקר ⭐
Posté le 19-05-2016 à 17:26:09  profilanswer
 

eurys a écrit :


Ceux qui se sont révoltés initialement en tunisie lybie egypte syrie bahrein par exemple ?


 
L'Egypte, tiens, excellent exemple. Que se serait-il passé si un génie aux USA ou en France avait eu l'idée d'envoyer des troupes défaire l'armée égyptienne "au nom des droits de l'homme" ? Imaginons un instant, Sissi est chassé, l'armée égyptienne est en déroute.
 
Indice : dans le Sinaï, c'est déjà Daesh qui maîtrise le terrain. Dans tout le pays, ce sont les ONGs islamiques qui font ce que l'état est censé faire : la gestion des pauvres, l'aide aux soins, à l'éducation, après une catasrophe naturelle, etc.  
 
Lisez l'ouvrage remarquable de Ghandour sur l'organisation de ces ONGs et le pouvoir qu'elles ont pris sur le terrain en y menant leur propre agenda politique (islamiste, cela va de soi). Vous comprendrez pourquoi si on s'empresse d'aller chasser les dictateurs sans réfléchir, on se retrouve avec 100 fois pire derrière.
 


---------------
Ma bibliotheque Mon Bar ⭐ מברכיך ברוך וארריך ארור
n°45808009
Aesculapiu​s
Ignorance is Strength
Posté le 19-05-2016 à 17:31:30  profilanswer
 

kokakifeur a écrit :


 
Il y a toujours des opposants, c'est même une fondamentale des régimes autoritaires. La vrai difficulté, c'est de savoir si ils sont pas pire  :o


Des opposants isolés se battant pour les droits, je suis bien placé pour le savoir, tu en trouve partout surtout avec les moyens actuels (sauf en Corée du Nord, hélas) mais savoir leur nombre, savoir si le régime peut tomber ou si il va s'accrocher au pouvoir et déclencher un bain de sang c'est une autre histoire...


---------------
"Folter lebt vom Schweigen. ACAT schweigt nicht" http://www.acat-belgique-francophone.be/
n°45808012
moreweed
Posté le 19-05-2016 à 17:31:38  profilanswer
 

Dworkin a écrit :


 
L'Egypte, tiens, excellent exemple. Que se serait-il passé si un génie aux USA ou en France avait eu l'idée d'envoyer des troupes défaire l'armée égyptienne "au nom des droits de l'homme" ? Imaginons un instant, Sissi est chassé, l'armée égyptienne est en déroute.
 
Indice : dans le Sinaï, c'est déjà Daesh qui maîtrise le terrain. Dans tout le pays, ce sont les ONGs islamiques qui font ce que l'état est censé faire : la gestion des pauvres, l'aide aux soins, à l'éducation, après une catasrophe naturelle, etc.  
 
Lisez l'ouvrage remarquable de Ghandour sur l'organisation de ces ONGs et le pouvoir qu'elles ont pris sur le terrain en y menant leur propre agenda politique (islamiste, cela va de soi). Vous comprendrez pourquoi si on s'empresse d'aller chasser les dictateurs sans réfléchir, on se retrouve avec 100 fois pire derrière.
 


Ça me fait penser à une interview d'un mec qui disait que pour trouver les nouveaux points de conflit en Afrique, il fallait suivre les endroits ou s'implantent les missions humanitaire envoyer par le Qatar entre autre.  
 


---------------
Comprend pas les gens
n°45808050
Dworkin
⭐ נצח ישראל לא ישקר ⭐
Posté le 19-05-2016 à 17:34:14  profilanswer
 

Aesculapius a écrit :


Des opposants isolés se battant pour les droits, je suis bien placé pour le savoir, tu en trouve partout surtout avec les moyens actuels (sauf en Corée du Nord, hélas) mais savoir leur nombre, savoir si le régime peut tomber ou si il va s'accrocher au pouvoir et déclencher un bain de sang c'est une autre histoire...


 
je suis d'accord que ce n'est pas toujours simple de savoir qui est qui. Mais au Moyen-Orient, il y a belle lurette que le travail a été fait. L'Irak et la Libye, c'est totalement impardonnable.


---------------
Ma bibliotheque Mon Bar ⭐ מברכיך ברוך וארריך ארור
n°45808066
Dworkin
⭐ נצח ישראל לא ישקר ⭐
Posté le 19-05-2016 à 17:35:10  profilanswer
 

moreweed a écrit :


Ça me fait penser à une interview d'un mec qui disait que pour trouver les nouveaux points de conflit en Afrique, il fallait suivre les endroits ou s'implantent les missions humanitaire envoyer par le Qatar entre autre.  
 


 
Iran - Arabie Saoudite - Pétromonarchies - Soudan.
 
Le carré infernal qui se livre des guerres culturelles et idéologiques par ONGs interposées.


---------------
Ma bibliotheque Mon Bar ⭐ מברכיך ברוך וארריך ארור
mood
Publicité
Posté le 19-05-2016 à 17:35:10  profilanswer
 

n°45808113
Aesculapiu​s
Ignorance is Strength
Posté le 19-05-2016 à 17:38:27  profilanswer
 

Dworkin a écrit :


 
L'Egypte, tiens, excellent exemple. Que se serait-il passé si un génie aux USA ou en France avait eu l'idée d'envoyer des troupes défaire l'armée égyptienne "au nom des droits de l'homme" ? Imaginons un instant, Sissi est chassé, l'armée égyptienne est en déroute.
 
Indice : dans le Sinaï, c'est déjà Daesh qui maîtrise le terrain. Dans tout le pays, ce sont les ONGs islamiques qui font ce que l'état est censé faire : la gestion des pauvres, l'aide aux soins, à l'éducation, après une catasrophe naturelle, etc.  
 
Lisez l'ouvrage remarquable de Ghandour sur l'organisation de ces ONGs et le pouvoir qu'elles ont pris sur le terrain en y menant leur propre agenda politique (islamiste, cela va de soi). Vous comprendrez pourquoi si on s'empresse d'aller chasser les dictateurs sans réfléchir, on se retrouve avec 100 fois pire derrière.
 


Le bilan c'est qu`un dictateur a intérêt à mater toute opposition un tant soit peu modéré pour bénéficier de l'argument "c'est moi ou le déluge"... un cercle vicieux dont il est très difficile de sortir.


---------------
"Folter lebt vom Schweigen. ACAT schweigt nicht" http://www.acat-belgique-francophone.be/
n°45808124
Cu Chulain​n
Posté le 19-05-2016 à 17:39:16  profilanswer
 

Dworkin a écrit :

L'Egypte, tiens, excellent exemple. Que se serait-il passé si un génie aux USA ou en France avait eu l'idée d'envoyer des troupes défaire l'armée égyptienne "au nom des droits de l'homme" ? Imaginons un instant, Sissi est chassé, l'armée égyptienne est en déroute.
 
Indice : dans le Sinaï, c'est déjà Daesh qui maîtrise le terrain. Dans tout le pays, ce sont les ONGs islamiques qui font ce que l'état est censé faire : la gestion des pauvres, l'aide aux soins, à l'éducation, après une catasrophe naturelle, etc.  
 
Lisez l'ouvrage remarquable de Ghandour sur l'organisation de ces ONGs et le pouvoir qu'elles ont pris sur le terrain en y menant leur propre agenda politique (islamiste, cela va de soi). Vous comprendrez pourquoi si on s'empresse d'aller chasser les dictateurs sans réfléchir, on se retrouve avec 100 fois pire derrière.


 
C'est bien le paradoxe. La nullité du régime de Sissi, qui n'est qu'une copie encore plus paranoïaque de celui de Moubarak, est un terreau favorable aux islamistes.  
 
Je ne suis pas du tout un partisan des interventions, mais on peut constater que soutenir ces régimes n'est pas non plus une solution à l'islamisme radical, contrairement à ce que prônent certains. Ou alors il ne faudra pas être surpris à la prochaine explosion comme c'était le cas pour les révolutions arabes...
 

n°45808126
eurys
Humour noir en IV
Posté le 19-05-2016 à 17:39:23  profilanswer
 

kokakifeur a écrit :


Il y a toujours des opposants, c'est même une fondamentale des régimes autoritaires. La vrai difficulté, c'est de savoir si ils sont pas pire  :o


Il faut différencier les forces politiques opposantes, des civils opposants.
 
Perso lors des printemps arabes, j'ai surtout vu les seconds se révolter, et les premiers surfer sur la vague.
L'Irak est différent dans le sens où c'est purement une intervention extérieure.
 
@Dworkin personne leur a demandé leur avis parce qu'ils ont d'eux même décidé que trop c'est trop. On peut critiquer le noyautage de cette insurrection par des éléments exterieurs, parfait, mais on ne peut pas nier l'immense frustration et le désespoir qui ont été le déclencheur de ces révoltes.  
Or, si on ne parvient pas a stopper ou même a ralentir ce moteur de rage et de haine parmi les civils, alors les éléments les plus extrémistes de la rebellion syrienne et des groupes terroristes auront une réserve inépuisable de gens prêts a se faire tuer au combat plutôt que de mourrir pour rien.


---------------
Don't worry, you won't feel anythin' ... but an excruciating pain.
n°45808148
Dworkin
⭐ נצח ישראל לא ישקר ⭐
Posté le 19-05-2016 à 17:40:49  profilanswer
 

Aesculapius a écrit :


Le bilan c'est qu`un dictateur a intérêt à mater toute opposition un tant soit peu modéré pour bénéficier de l'argument "c'est moi ou le déluge"... un cercle vicieux dont il est très difficile de sortir.


 
Tout à fait. C'est l'une des raisons majeures pour lesquelles les sociétés arabes ont des impossibilités structurelles d'évoluer, elles sont littéralement prises au piège.


---------------
Ma bibliotheque Mon Bar ⭐ מברכיך ברוך וארריך ארור
n°45808155
Aesculapiu​s
Ignorance is Strength
Posté le 19-05-2016 à 17:41:00  profilanswer
 

Dworkin a écrit :


 
je suis d'accord que ce n'est pas toujours simple de savoir qui est qui. Mais au Moyen-Orient, il y a belle lurette que le travail a été fait. L'Irak et la Libye, c'est totalement impardonnable.


A mon humble avis, il n'y avait pas de bonne solution pour la Libye... que des mauvaises, avec des avenirs incertains.


---------------
"Folter lebt vom Schweigen. ACAT schweigt nicht" http://www.acat-belgique-francophone.be/
n°45808192
Dworkin
⭐ נצח ישראל לא ישקר ⭐
Posté le 19-05-2016 à 17:43:40  profilanswer
 

Cu Chulainn a écrit :


 
C'est bien le paradoxe. La nullité du régime de Sissi, qui n'est qu'une copie encore plus paranoïaque de celui de Moubarak, est un terreau favorable aux islamistes.  
 
Je ne suis pas du tout un partisan des interventions, mais on peut constater que soutenir ces régimes n'est pas non plus une solution à l'islamisme radical, contrairement à ce que prônent certains. Ou alors il ne faudra pas être surpris à la prochaine explosion comme c'était le cas pour les révolutions arabes...
 


 
Ce n'est qu'une vision à court terme, c'est évident. On soutient ces régimes principalement parce qu'on a des interêts immédiats évidents.  
 
Pour construire une troisième voie, il faut partir de zéro, au sein même de la société civile, et y construire une alternative intellectuelle. Le souci c'est que ni les dictateurs, ni les islamistes n'y ont intérêt. Et que les gens qui seraient prêts à s'engager dans cette voie sont bien trop peu nombreux.


---------------
Ma bibliotheque Mon Bar ⭐ מברכיך ברוך וארריך ארור
n°45808219
Dworkin
⭐ נצח ישראל לא ישקר ⭐
Posté le 19-05-2016 à 17:45:04  profilanswer
 

Aesculapius a écrit :


A mon humble avis, il n'y avait pas de bonne solution pour la Libye... que des mauvaises, avec des avenirs incertains.


 
C'est vrai, mais tout y a été fait en total dépit du bon sens. Comme d'habitude on a foncé dans le tas sans réfléchir. Je suis d'accord qu'il n'y a pas de "bonnes" solutions, mais certaines sont quand même pires que d'autres.


---------------
Ma bibliotheque Mon Bar ⭐ מברכיך ברוך וארריך ארור
n°45808312
yanis12
Posté le 19-05-2016 à 17:50:56  profilanswer
 

Dworkin a écrit :

 

La raison est excessivement simple : c'est sa priorité parce que géographiquement, stratégiquement, il a un besoin urgent de sécuriser définitivement le Lattaquié, le Qalamoun et dans une moindre mesure, le Golan. Or Daesh est peu voire pas présent dans ces zones. De plus, faut-il encore le répéter, ces zones sont vitales pour ses alliés, notamment russes ou Hezbollah. La route Damas-Beyrouth ne peut pas être perdue, sinon c'est le début de la fin.

 

Oui, donc les rebelles sont plus menaçants que EI, donc il n'y a pas un duel Assad - EI comme tu le prétends. CQFD

 
Dworkin a écrit :

En admettant que les chiffres avancés soient corrects et réalistes, je ne vois toujours pas quel artifice permet de sauter à la conclusion qu'ils iront tous se ranger comme un seul homme, ni que ça fera cesser les combats.  

 

Et fait amusant, le mec qui avance le chiffre en question, il se trouve que je suis tombé sur une interview de lui au Spiegel récemment, où il explique que les groupes djihadistes posent un problème plus grave que Daesh, et qu'ils sont susceptibles de faire foirer n'importe quel processus politique.
[...]

 

c'est justement parce que Al Nosra menace le processus de paix hypothétique de l'intérieur (en étant allié aux groupes islamistes et modérés) qu'il est le plus dangereux (pour l'existence hypothétique de ce processus de paix)

 

Je suis tout à fait d'accord avec cette analyse et elle ne contredit en rien ce que je dis, ni ma position sur le sujet. EI est militairement "impressionnant", mais n'a aucun avenir à partir du moment où son extrémisme condamne l'organisation à ce que tout le monde se lie contre elle - ce qui est le cas aujourd'hui. Al Nosra, c'est plus compliqué..

 
Dworkin a écrit :

Mais le départ d'Assad, c'est un vœu pieux qui n'a aucune chance d'arriver : ça supposerait un mécanisme diplomatique international d'envergure qui irait forcément à l'encontre des intérêts de pays comme la Russie ou l'Iran.

 

la question n'est pas de dire si oui ou non c'est possible, la question c'est qu'est ce qui est le moins improbable.
aujourd'hui la situation est effectivement bloquée, cf. l'article du monde que j'ai posté peu avant, parce que effectivement d'un côté les rebelles n'accepteront jamais de signer quoi que ce soit avec un Assad restant au pouvoir, et de l'autre Assad n'acceptera pas de quitter le pouvoir.
Et que de chaque côté, les proxy ne donnent pour l'instant aucun signe d'influencer sur cet état de fait (qui s'accompagne d'un relatif équilibre stratégique, surtout depuis que les russes ont arrêté de bombarder 150 fois par jour). Bref c'est exactement l'article du monde, qui illustre le blocage.

 

Bien malin est celui qui dira qui bouleversera cet équilibre en premier, soit pour la victoire des rebelles avec des pays du golfe qui renforçent l'appui militaire des rebelles via missiles sol air, soit pour la victoire du régime, avec poutine qui reprend les bombardements (voire les iraniens qui s'impliquent plus massivement encore qu'aujourd'hui)

 

Soit pour la défaite, avec un arrêt du soutien des proxy, qui paraît peu probable aussi. Bref situation bloquée, dans un sens comme dans l'autre. Donc le départ d'Assad est tout aussi hypothétique qu'une reddition de l'opposition.

 
Dworkin a écrit :

 

Mais tu négliges totalement l'aspect confessionnel dans l'histoire :/ Pourquoi échanger un Assad contre un Assad bis ?

 

L'opposition n'a jamais posé de conditions sur la confession du remplaçant de Assad, donc pour l'instant ce n'est pas un argument.
Il existe probablement des sunnites plus proches de Assad que certains opposants alaouites, donc l'aspect confessionnel n'est qu'un facteur parmi d'autres.

 
Dworkin a écrit :

 

Non ce n'est pas "prouvé", c'est "avancé", désolé. Et comme je le fais remarquer plus haut, l'auteur indique très clairement que l'imbrication d'Al Nosra dans l'opposition a créé une situation bien plus complexe que "il y a 70K opposants pas djihadistes".

 

Et parler de pré-requis pour un truc censé faire partie des résultats de négociations, je connais le principe, c'est ce que font les dirigeants israéliens et palestiniens depuis 20 ans pour être sûr de ne pas risquer avancer d'un millimètre, ce qui les mettrait dans l'embarras vis-à-vis de leurs populations respectives.

 

"on veut bien négocier, mais d'abord on veut obtenir gain de cause". Je connais pas un conflit récent où ce genre de posture a donné quoi que ce soit de positif.

 



 

aujourd'hui, obtenir le départ d'Assad ce n'est pas obtenir gain de cause, étant donné les objectifs originaux de la révolution qui consistaient à renverser entièrement le régime

 

Quant aux chiffres, ils sont par nature imprécis, bien sûr, n'empêche que c'est le seuls qui appuient le propos. Ici, les pro assad, eux, n'en publient jamais.

 
Dworkin a écrit :

 

Moralement, soyons sérieux, tous les régimes autoritaires du monde savent parfaitement à quoi s'en tenir. Je signale que l’Égypte est un partenaire privilégié des USA et de la France, aussi bien commercialement, militairement que diplomatiquement, et ça reste l'un des pires endroits du Moyen Orient pour les droits de l'homme. Idem pour l'Arabie Saoudite. Toute le monde a parfaitement conscience que c'est un régime dictatorial où les droits de l'homme sont dans une situation désastreuse. La "morale" n'a aucune place en géopolitique, il n'y a que des intérêts et des rapports de forces. C'est la raison pour laquelle on ne dit rien aux pays qui sont trop forts ou avec qui il y a des intérêts trop évidents, et qu'on se contrefout de la guerre civile qui ravage la Somalie depuis 30 ans.

 

Pragmatiquement, il est évident que la Syrie ne sera plus jamais celle qui existait avant 2011. Ce qui est logique, puisque l'unité du pays n'était qu'artificielle, et qu'en faisant sauter le régime, tu fais sauter le lien.

 

Il y a des signaux qui comptent, et la preuve en a été la manière dont le régime Assad a frémi lorsque le bombardement chimique a eu lieu. Pendant quelques heures et quelques jours, au sein du régime, tout le monde a cru que les bombardements américains allaient arriver puisque la "ligne rouge" a été dépassée.

 

L'inaction américaine a eu un ensemble de conséquences, et la principale a sûrement été l'implication massive des russes dans le conflit, qu'ils ne regardaient que de loin en soutenant indirectement Assad.

 

Donc je suis en désaccord avec ta vision. Laisser Assad tirer et gazer son peuple sans rien faire (quand on est les US), c'est donner un signal extrêmement fort au reste du monde sur le fait que demain, on ne fera rien quand cela se produira ailleurs.

 

Ce n'est pas une règle générale et absolue bien sûr, ce n'est qu'un événement mais qui construit les libertés que s'autorisent les régimes autoritaires. Dans les Assad papers que j'ai cité sur ce même topic, des échanges au sein même du régime évoquaient à l'époque la peur de l'intervention américaine en cas de violence sur les manifestants. Mon argument a donc tout son sens.

 

Les autres pays que tu mentionnes n'ont pas réalisé de répression d'une telle ampleur, ou alors sont alignés sur les US, la situation est donc relativement différente (bien que l'exemple de l'égypte en particulier soit tout à fait affligeant)

Message cité 1 fois
Message édité par yanis12 le 19-05-2016 à 18:01:34
n°45808359
kokakifeur
Posté le 19-05-2016 à 17:55:18  profilanswer
 

eurys a écrit :


Il faut différencier les forces politiques opposantes, des civils opposants.

 

Perso lors des printemps arabes, j'ai surtout vu les seconds se révolter, et les premiers surfer sur la vague.


Oui, mais les premiers sont toujours les mieux organisés et ils finissent toujours en tête à la fin

 
Aesculapius a écrit :


A mon humble avis, il n'y avait pas de bonne solution pour la Libye... que des mauvaises, avec des avenirs incertains.

 

Je pense, mais je me trompe peut être, qu'il y en aurait peut être eu au début des insurrections en Libye et en Syrie. Notamment en engageant la diplomatie occidentale pour assurer le dialogue entre les régimes et les manifestants. En calmant le jeu et en utilisant un éventail de pression et d'incitation pour engager ce dialogue. Mais c'est bien sûr encore plus naïf que la vision de yanis12. Les chancelleries occidentales n'en ayant rien à foutre de l'avenir du peuple Syrien. Maintenant, c'est trop tard.


Message édité par kokakifeur le 19-05-2016 à 17:57:19
n°45808375
moreweed
Posté le 19-05-2016 à 17:57:04  profilanswer
 

Dworkin a écrit :


 
Ce n'est qu'une vision à court terme, c'est évident. On soutient ces régimes principalement parce qu'on a des interêts immédiats évidents.  
 
Pour construire une troisième voie, il faut partir de zéro, au sein même de la société civile, et y construire une alternative intellectuelle. Le souci c'est que ni les dictateurs, ni les islamistes n'y ont intérêt. Et que les gens qui seraient prêts à s'engager dans cette voie sont bien trop peu nombreux.


 
Et du coup on en revient à ce qui fait notre monde, les rapports de force. On oublie souvent en France que nous avons connu de multiple changement entre notre révolution et la "démocratie" que nous connaissons actuellement mais nous voudrions que pour d'autres pays, une révolution mène directement à une démocratie dite moderne. Malheureusement, ça ne marche pas, il faut du temps pour modifier les rapports de force, du temps pour qu'une population change, du temps et des erreurs pour qu'un pays évolue.


---------------
Comprend pas les gens
n°45808450
yanis12
Posté le 19-05-2016 à 18:02:25  profilanswer
 

luckynick a écrit :

 

tu n'a et n'a jamais apporter la moindre preuve et/ou information fiable qui permette d’étayer cette théorie, jamais !.

 

hein? de quoi parles tu ? comment puis-je prouver le futur ? mes arguments sont l'attitude des islamistes dans les autres pays. En Tunisie, ils ont eu le pouvoir, et l'ont cédé ensuite pacifiquement. En Egypte, ce sont les militaires qui ont renversé un pouvoir islamiste qui avait gagné démocratiquement les élections. Je ne sais pas ce qu'il te faut d'autre. Réveille toi.

 
kokakifeur a écrit :

et +1 pour Assad "le boucher du levant" c'est une fable pour esprit simple. Il a surement sa part de responsabilité, mais penser qu'il dirige tout avec le pouvoir qu'avait son père, c'est ridicule.

 

Tu dénotes d'une méconnaissance totale du fonctionnement des régimes dictatoriaux en général et de celui d'Assad en particulier. Encore une fois, les Assad papers du New Yorker ont démontré par A+B comment les ordres venaient de tout en haut. La répression des manifestants puis leur emprisonnement et torture sont directement autorisés par le sommet du pouvoir, car c'est le coeur de la stratégie de répression. Prétendre le contraire, c'est... comment dire...

 
Dworkin a écrit :

Je suis tout à fait d'accord avec ça, c'est pour ça que je n'arrive pas à entrevoir l'intérêt de "remplacer" Assad par quelqu'un de son clan [:klemton]

 

L'intérêt c'est d'initier une vraie négociation. C'est impossible de commencer à rentrer dans la négo si de base du exclus la demande numéro 1 depuis les 5 ans qu'on démarré la guerre.

 

Donc dans ce cadre, le remplacer par un autre de son clan, dont les mains ne sont pas recouvertes de sang, cela a bien évidemment un sens.

Message cité 5 fois
Message édité par yanis12 le 19-05-2016 à 18:07:25
n°45808555
Jpegasus
Winking at the Moon
Posté le 19-05-2016 à 18:11:34  profilanswer
 

yanis12 a écrit :

L'intérêt c'est d'initier une vraie négociation.

L’intérêt pour qui ?


---------------
Keep calm and kill everyone
n°45808579
moreweed
Posté le 19-05-2016 à 18:13:54  profilanswer
 

yanis12 a écrit :


 
aujourd'hui, obtenir le départ d'Assad ce n'est pas obtenir gain de cause, étant donné les objectifs originaux de la révolution qui consistaient à renverser entièrement le régime
 
Quant aux chiffres, ils sont par nature imprécis, bien sûr, n'empêche que c'est le seuls qui appuient le propos. Ici, les pro assad, eux, n'en publient jamais.
 
 
 
Il y a des signaux qui comptent, et la preuve en a été la manière dont le régime Assad a frémi lorsque le bombardement chimique a eu lieu. Pendant quelques heures et quelques jours, au sein du régime, tout le monde a cru que les bombardements américains allaient arriver puisque la "ligne rouge" a été dépassée.
 
L'inaction américaine a eu un ensemble de conséquences, et la principale a sûrement été l'implication massive des russes dans le conflit, qu'ils ne regardaient que de loin en soutenant indirectement Assad.
 
Donc je suis en désaccord avec ta vision. Laisser Assad tirer et gazer son peuple sans rien faire (quand on est les US), c'est donner un signal extrêmement fort au reste du monde sur le fait que demain, on ne fera rien quand cela se produira ailleurs.
 
 


 
Nous t'avons donné ces chiffres à plusieurs reprises dont même une allocation devant la commission des affaires étrangères du sénat français alors arrêtes de te foutre de la gueule du monde. 80.000 rebelles extrémistes pour 20.000 modérés.  
 
Les russes qui regardaient de loin le conflit, c'est totalement faux. Au moment de la crise des bombardements au gaz, ils ont mis leur véto avec la chine sur deux propositions ed sanction/intevention à l'ONU puis on publiquement fait pression pour qu'il n'y ait aucune intervention. Cela sans compter sur ce qui a du se dire de façon informel entre les US et les Russes.  
http://www.nytimes.com/2013/09/05/ [...] wanted=all
 
 
 
 
 

yanis12 a écrit :


 
 
 
Tu dénotes d'une méconnaissance totale du fonctionnement des régimes dictatoriaux et de celui d'Assad en général. Encore une fois, les Assad papers du New Yorker ont démontré par A+B comment les ordres venaient de tout en haut. La répression des manifestants puis leur emprisonnement et torture sont directement autorisés par le sommet du pouvoir, car c'est le coeur de la stratégie de répression. Prétendre le contraire, c'est... comment dire...
 


 
Défi : cites nous le passage de l'article qui montre qu'Assad a pris ces décisions, il n'y en a aucun qui montre qu'Assad a pris les décisions seul. C'était un conseil de sécurité regroupant, Assad, ces proches et les ministres concernés. De plus, les ordres (que j'ai cité) était des plus vagues du genre "prenez les mesures nécessaire pour calmer l’insurrection", ils ont laissés dans la merde les commandements régionaux qui étaient dépassés par les événements.  
 
 
 


---------------
Comprend pas les gens
n°45808642
yanis12
Posté le 19-05-2016 à 18:20:33  profilanswer
 

Jpegasus a écrit :

L’intérêt pour qui ?

 

L'intérêt de remplacer Assad par quelqu'un qui vient de son régime c'est que ce n'est pas juste cosmétique, cela permet au processus de négociation de s'enclencher, ce qui donne une chance à une résolution politique. Désolé je n'ai pas dû être clair.

 


moreweed a écrit :

Nous t'avons donné ces chiffres à plusieurs reprises dont même une allocation devant la commission des affaires étrangères du sénat français alors arrêtes de te foutre de la gueule du monde. 80.000 rebelles extrémistes pour 20.000 modérés.


c'est marrant, y'a aucun islamiste dans tes chiffres. Des djihadistes ou des modérés ! Bienvenue dans le monde manichéen de moreweed.

 
moreweed a écrit :

Les russes qui regardaient de loin le conflit, c'est totalement faux. Au moment de la crise des bombardements au gaz, ils ont mis leur véto avec la chine sur deux propositions ed sanction/intevention

 

oui, lever le doigt au conseil de sécurité, j'appelle ça regarder de loin. Bref. Ne partons pas dans 3 pages de débat sur une expression qui ne te plaît pas. Si tu fais l'effort, tu auras compris ce que je voulais dire.

 
moreweed a écrit :

Défi : cites nous le passage de l'article qui montre qu'Assad a pris ces décisions,

 

désolé, mon enregistreur était à cours de jus pile au moment où Assad a dit "tuez les tous". Et dire que j'aurais pu te convaincre aujourd'hui si j'avais pris le temps d'acheter des piles..

Message cité 2 fois
Message édité par yanis12 le 19-05-2016 à 18:23:39
n°45808643
moreweed
Posté le 19-05-2016 à 18:20:37  profilanswer
 

Citation :

En outre, il existe en Syrie une constellation de combattants très divers de l'ordre de 100 000 personnes, dont la France estime que 80 000 d'entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes.


 
 
http://www.senat.fr/compte-rendu-c [...] 4/etr.html
 


---------------
Comprend pas les gens
n°45808681
moreweed
Posté le 19-05-2016 à 18:25:09  profilanswer
 

yanis12 a écrit :


 
L'intérêt de remplacer Assad par quelqu'un qui vient de son régime c'est que ce n'est pas juste cosmétique, cela permet au processus de négociation de s'enclencher, ce qui donne une chance à une résolution politique. Désolé je n'ai pas dû être clair.
 
 


 
Et l'avis des Syriens? Comme indiqué, toute tentative d'imposer un dirigeant par l'extérieur n'a jamais marché.  
 

yanis12 a écrit :


c'est marrant, y'a aucun islamiste dans tes chiffres. La précision et l'exactitude de l'information par moreweed. What else ?  
 


 
Je t'ai cité le compte rendu de la commission des affaires étrangères du sénat, l'information par Moreweed comme tu dis.  
 
 

yanis12 a écrit :


 
oui, lever le doigt au conseil de sécurité, j'appelle ça regarder de loin. Bref. Ne partons pas dans 3 pages de débat sur une tournure de phrase comme tu sais si bien les faire.
 


Comme les négociations à Genève, ca ne vaut pas plus que le conseil de l'ONU à ce compte la. Parce que tu crois qu'avec un mandat de l'ONU, il n'aurait pas bombardé la Syrie? Donc le véto a compté, peu importe ce que tu en penses.  
 
 

yanis12 a écrit :


 
désolé, mon enregistreur était à cours de jus pile au moment où Assad a dit "tuez les tous". Et dire que j'aurais pu te convaincre aujourd'hui si j'avais pris le temps d'acheter des piles..


 
Ca fait vraiment avancer le débat, on attend quand même la citation du passage de l'article en attendant.  


---------------
Comprend pas les gens
n°45808735
Jpegasus
Winking at the Moon
Posté le 19-05-2016 à 18:30:39  profilanswer
 

yanis12 a écrit :

L'intérêt de remplacer Assad par quelqu'un qui vient de son régime c'est que ce n'est pas juste cosmétique, cela permet au processus de négociation de s'enclencher, ce qui donne une chance à une résolution politique. Désolé je n'ai pas dû être clair.

Et tant que le gouvernement syrien conserve l'appui de Moscou et Téhéran quel est son intérêt a négocier ?  
Si vous avez des idées a proposer pour montrer aux Russes que c'est dans leur intérêt de remplacer Bachar n’hésitez pas, je ferais remonter en haut lieu  :o


---------------
Keep calm and kill everyone
n°45808754
moreweed
Posté le 19-05-2016 à 18:32:29  profilanswer
 


 
Article du New yorker, voila le type d'ordre envoyé par le conseil de sécurité d'Assad :  
 

Citation :

“implement what is requested of you, so as to speed up putting an end to the crisis.”


 
 
Dans ce même article, il est dit :  
 

Citation :

During Hamada’s detention, the revolution had become a sectarian war. Jabhat al-Nusra had established itself as a powerful force, eclipsed in brutality only by ISIS. Moderate rebel groups still existed but were often led by corrupt warlords, and lost fighters to more competent jihadi factions. Many of the revolutionaries who once fought for freedom had been radicalized or killed.


 
 


---------------
Comprend pas les gens
n°45808765
srfcboy
Back to Baas
Posté le 19-05-2016 à 18:33:28  profilanswer
 

Situation sur le terrain :
 
Al shaer, station de gaz, récupéré par l'armée aujourd'hui.
 
Ghouta Est, reduction de la poche sud de la grande zone tenu par les rebelles, effondrement total de leurs lignes défensives.
 
https://i.imgur.com/ZyyBf3t.jpg


---------------
"Salut,Tu aimes les caramels ? Ca tombe bien, je bande mou." ©  censuré par Ra***** pour Consmith - 19/07/08... IWH
n°45808784
Cu Chulain​n
Posté le 19-05-2016 à 18:35:15  profilanswer
 

Jpegasus a écrit :

Et tant que le gouvernement syrien conserve l'appui de Moscou et Téhéran quel est son intérêt a négocier ?  
Si vous avez des idées a proposer pour montrer aux Russes que c'est dans leur intérêt de remplacer Bachar n’hésitez pas, je ferais remonter en haut lieu  :o


 
On leur donne la Crim- merde.
 
L'Estonie ils n'en veulent pas? :o  
 

n°45808790
moreweed
Posté le 19-05-2016 à 18:35:52  profilanswer
 

Jpegasus a écrit :

Et tant que le gouvernement syrien conserve l'appui de Moscou et Téhéran quel est son intérêt a négocier ?  
Si vous avez des idées a proposer pour montrer aux Russes que c'est dans leur intérêt de remplacer Bachar n’hésitez pas, je ferais remonter en haut lieu  :o


 
Le pire la dedans même si ce n'est surement que des déclarations de façade mais autant les Russes que les Iraniens déclarent que seul une solution politique mettra fin au conflit.  
 
Si les russes étaient sur que son remplacement permettrait d'arrêter le conflit tout en conservant leurs intérêts, il l'aurait déjà fait, non?


---------------
Comprend pas les gens
n°45808797
Dune_22
Posté le 19-05-2016 à 18:36:44  profilanswer
 

srfcboy a écrit :

Situation sur le terrain :

 

Al shaer, station de gaz, récupéré par l'armée aujourd'hui.

 

Ghouta Est, reduction de la poche sud de la grande zone tenu par les rebelles, effondrement total de leurs lignes défensives.

 

https://i.imgur.com/ZyyBf3t.jpg


On voit bien l'effondrement de la poche par rapport à sa taille précédente sur celle de deSyracuse : https://twitter.com/deSyracuse/stat [...] 1025921024

Message cité 1 fois
Message édité par Dune_22 le 19-05-2016 à 18:37:36
n°45808883
yanis12
Posté le 19-05-2016 à 18:48:31  profilanswer
 

moreweed a écrit :

[quote]En outre, il existe en Syrie une constellation de combattants très divers de l'ordre de 100 000 personnes, dont la France estime que 80 000 d'entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes.

 

Oui, notre cher amiral général a bien mis dans le même paquet tous les groupes islamistes - et les a qualifié d'extrémistes.

 

C'est un peu simpliste. Surtout qu'il ne dissocie pas les chiffres des "groupes terroristes" et des "groupes salafistes extrémistes", ce qui rajoute encore à la confusion. Bref..
Après si entre une phrase imprécise d'un militaire et une étude complète, tu choisis la phrase imprécise, on peut arrêter le débat à ça.

 
Jpegasus a écrit :

Et tant que le gouvernement syrien conserve l'appui de Moscou et Téhéran quel est son intérêt a négocier ?
Si vous avez des idées a proposer pour montrer aux Russes que c'est dans leur intérêt de remplacer Bachar n’hésitez pas, je ferais remonter en haut lieu  :o


oui, merci je sais bien, on est en train d'évoquer les différentes issues possibles, et en particulier celle d'un remplacement d'Assad par quelqu'un du régime. Je n'ai jamais prétendu que c'était dans l'intérêt des russes, mon autre post met justement en avant le blocage actuel.
Le dernier article du monde - que j'ai posté, mais que tu n'as peut être pas lu - montre d'ailleurs que c'est l'Iran plus que Moscou qui aujourd'hui n'a aucune intention de remettre en cause la place d'Assad.

Message cité 3 fois
Message édité par yanis12 le 19-05-2016 à 18:58:10
n°45809050
yellowston​e2
Posté le 19-05-2016 à 19:11:02  profilanswer
 

Aesculapius a écrit :


A mon humble avis, il n'y avait pas de bonne solution pour la Libye... que des mauvaises, avec des avenirs incertains.


L'autre dictateur, acculé, avait proposé des élections sous l'égide des nations unies et / ou des occidentaux. Bien entendu, on l'a envoyé chier.
 
On aurait pu essayer ça déjà...
Plutôt que de tout foutre en l'air, l'armée, l'appareil d'Etat, en croisant très fort les doigts que ce ne serait pas le chaos et l'anarchie par la suite.  
 
L'assassinat d'Abdel Fatah Younès, avant même la fin de Kadhafi, aurait pourtant dû mettre la puce à l'oreille à certains de nos "stratèges".  
 
 
 [:yellowstone2]

Message cité 1 fois
Message édité par yellowstone2 le 19-05-2016 à 19:32:23
n°45809106
kisuij
Posté le 19-05-2016 à 19:17:12  profilanswer
 

yanis12 a écrit :

Tu dénotes d'une méconnaissance totale du fonctionnement des régimes dictatoriaux en général et de celui d'Assad en particulier. Encore une fois, les Assad papers du New Yorker ont démontré par A+B comment les ordres venaient de tout en haut. La répression des manifestants puis leur emprisonnement et torture sont directement autorisés par le sommet du pouvoir, car c'est le coeur de la stratégie de répression. Prétendre le contraire, c'est... comment dire...
 


C'est affligeant de te lire, autant de morgue et de suffisance alors que tu débite stupidité sur stupidité.  :pfff:

n°45809486
moreweed
Posté le 19-05-2016 à 19:52:49  profilanswer
 

yanis12 a écrit :


 
Oui, notre cher amiral général a bien mis dans le même paquet tous les groupes islamistes - et les a qualifié d'extrémistes.
 
C'est un peu simpliste. Surtout qu'il ne dissocie pas les chiffres des "groupes terroristes" et des "groupes salafistes extrémistes", ce qui rajoute encore à la confusion. Bref..
Après si entre une phrase imprécise d'un militaire et une étude complète, tu choisis la phrase imprécise, on peut arrêter le débat à ça.
 


 
Terroristes selon les termes de l'ONU, il le dit, ce n'est pas lui qui a choisi les critères. Ton étude complète, c'est bien l'article que tu as posté? Pour être sur.  
 
Dans sa version, il s'en fout de savoir si ils sont terroristes, salafistes ou bisounoursistes, ils ont regardés les groupes en fonction des critères de l'ONU (ou de la liste) pour établir ce chiffre. Ce chiffre qui se recoupe avec ce que dit Joe biden (il s'est excusé depuis) sur la faiblesse des modérés ou encore ton article du new yorker ou encore Patrick cockburn  
 

Citation :

« Some, but not all, correspondents romanticise rebels who may be heroic defenders of their own communities but are quick to loot and kill when they advance beyond their home ground. All these factors combined in the early days of the uprisings in Libya and Syria to make rebel gunmen sound less sectarian and brutal than they really were. It was only in the first half of 2015 that there was a general admission that, ruthless though the Syrian government might be in barrel-bombing civilian areas, the armed opposition was by then almost entirely dominated by ISIS and Jabhat al-Nusra, the al-Qa’ida affiliate.  »
 
Extrait de: Patrick Cockburn. « Chaos and Caliphate: Jihadis and the West in the Struggle for the Middle East. » iBooks.


 
 
 

yanis12 a écrit :


oui, merci je sais bien, on est en train d'évoquer les différentes issues possibles, et en particulier celle d'un remplacement d'Assad par quelqu'un du régime. Je n'ai jamais prétendu que c'était dans l'intérêt des russes, mon autre post met justement en avant le blocage actuel.  
Le dernier article du monde - que j'ai posté, mais que tu n'as peut être pas lu - montre d'ailleurs que c'est l'Iran plus que Moscou qui aujourd'hui n'a aucune intention de remettre en cause la place d'Assad.


 
Pourquoi tu refuses de voir ce dont l'Iran a peur et pourquoi il bloque cette évolution? On en a parlé à plusieurs reprises du jeu de domino que représente le moyen orient et de la façon dont il pourrait tomber avec la chute du régime. Assad, aussi terrible qu'il ait été envers sa population, l'Iran, la Russie, ses autres voisins le connaissent, on ne parle pas de confiance mais de capacité de nuisance ou d'évolution dans sa politique. Il est plutôt stable sur ce point. Alors qu'une autre tête, ce ne serait pas le cas et même SI (un énorme si) il réussirait à tenir le pays, la région serait déstabilisée encore plus qu'elle ne l'est actuellement.  
 
 


---------------
Comprend pas les gens
n°45809515
moreweed
Posté le 19-05-2016 à 19:56:42  profilanswer
 


 

yanis12 a écrit :


oui, merci je sais bien, on est en train d'évoquer les différentes issues possibles, et en particulier celle d'un remplacement d'Assad par quelqu'un du régime. Je n'ai jamais prétendu que c'était dans l'intérêt des russes, mon autre post met justement en avant le blocage actuel.  
Le dernier article du monde - que j'ai posté, mais que tu n'as peut être pas lu - montre d'ailleurs que c'est l'Iran plus que Moscou qui aujourd'hui n'a aucune intention de remettre en cause la place d'Assad.


 
Au passage, on attend toujours la citation de l'article du new yorker?  
 
Et puis, une petite réaction sur ta phrase "ils n'ont jamais apportés de chiffre sourcé sur la composition de la rébellion"? alors que tu connaissais parfaitement l'existence de ce compte rendu du sénat.


---------------
Comprend pas les gens
n°45809567
tim_coucou
Fitter Happier
Posté le 19-05-2016 à 20:01:34  profilanswer
 

C'est dommage qu'il n'y ait pas d'échelle sur ces cartes, on a du mal à se rendre compte. Ca représente quoi, 100km de large ? plus, moins ?


---------------
It was always you, Helen.
n°45809863
Dune_22
Posté le 19-05-2016 à 20:32:25  profilanswer
 

tim_coucou a écrit :

C'est dommage qu'il n'y ait pas d'échelle sur ces cartes, on a du mal à se rendre compte. Ca représente quoi, 100km de large ? plus, moins ?


Celle-ci a une légende :

Dune_22 a écrit :


On voit bien l'effondrement de la poche par rapport à sa taille précédente sur celle de deSyracuse : https://twitter.com/deSyracuse/stat [...] 1025921024


Donc des avancées de 1km depuis le sud et 2km depuis l'est


Message édité par Dune_22 le 19-05-2016 à 20:32:51
n°45809912
evan52
Posté le 19-05-2016 à 20:37:19  profilanswer
 

luckynick a écrit :


 
allons voir :
 


 

luckynick a écrit :


 
Je pensais pas qu'il oserait mais si il a osé [:fandalpinee]
 
alors mon cher dworkin il faut que tu sache que les principaux groupes rebelles dont il parle dans ce post sont regroupé dans le front islamique depuis 2013.
Le front islamique version syrie c'est ça :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Front [...] 28Syrie%29
 
Rien a voir avec les rebelles modérés qui se trouvent eux en théorie dans l'ASL
 
Je te laisse te renseigner sur les groupes qui constituent ce bloc pour te faire une idée de qui ils sont, quelle est leur idéologie, quels sont leur objectifs
 
Et donc ensuite tu pourra te faire une idée sur le cas yanis12.  :jap:  
 


 
 
Charles lister, c'est la source de l'article? Le mec qui bosse pour un obscur institut d'étude basé dans la capitale du Qatar? Institut qui lui file son chèque tout les mois. Lister qui expliquait il y a encore qques mois que al nosra, au final, ils etaient plutot sympa ( à l'epoque, le Qatar essayait de faire en sorte que nosra lâché al quaeda du moins officiellement). Ça m'a l'air hyper fiable  comme source dit  moi. C'est du même niveau que si je me basais sur un site d'Alain soral ,pour me faire un avis sur Israël, j'exagère à peine mais presque

n°45810073
moreweed
Posté le 19-05-2016 à 20:51:39  profilanswer
 

yanis12 a écrit :


 
L'intérêt c'est d'initier une vraie négociation. C'est impossible de commencer à rentrer dans la négo si de base du exclus la demande numéro 1 depuis les 5 ans qu'on démarré la guerre.
 
Donc dans ce cadre, le remplacer par un autre de son clan, dont les mains ne sont pas recouvertes de sang, cela a bien évidemment un sens.


 
C'est cool, c'est quand Yanis dit un truc et que, 2 jours avant, un article du New york times le contredit complétement.  
 
http://www.nytimes.com/2016/05/17/ [...] assad.html
 

Citation :


 
“The approach that we have been carrying out for a number of years now is not working and unlikely to work,” Philip H. Gordon, Mr. Obama’s top Middle East adviser at the National Security Council until about two years ago, said last week. The United States, he said, is simply not willing to commit the kind of military force that would be necessary to oust Mr. Assad anytime soon, and its partners in the Syria Support Group are deeply divided on the question.
 
“We’re not going to agree on that with the regime, with the Russians or the Iranians,” he said of removing Mr. Assad. “And to maintain that as a precondition for de-escalating the conflict I think is a recipe for continuing the conflict, and that has proven to be the case for some time.”


 
Tout l'article indique un fléchissement important de la politique US et cela va dans le sens du pragmatisme, comme l'a expliqué Jpegasus.  
Il indique clairement que l'approche que tu souhaites ne marche pas et ne marchera jamais.
 

Citation :

At the same time, some of the president’s former advisers argue that the time has come to lower their sights and settle for something more practical.


 

Citation :

Others, led by the Saudis, care less about Syria’s borders and more about getting rid of Mr. Assad. While the official American position is that he has to go, the reality is that few in Washington are in a rush: The last thing they want is a power vacuum in Damascus that the Islamic State would try to fill.


 
Tout le monde a peur de la même chose, la chute du régime et ses conséquences.  


Message édité par moreweed le 19-05-2016 à 20:55:47

---------------
Comprend pas les gens
mood
Publicité
Posté le   profilanswer
 

 Page :   1  2  3  4  5  ..  943  944  945  ..  1526  1527  1528  1529  1530  1531

Aller à :
Ajouter une réponse
 

Sujets relatifs
RevolutionLa révolution iranienne de 2009
Révolution à Bahreïn ?Revolution en Algerie: ca commence demain !
Révolution fiscale : impôt unique, impôt négatif ...MAM: Manifestations Arabe en ce Moment
Revolution en Lybie (Khadafi, gare a tes fesses !)Revolution au Maroc
Revolution en AlgerieRévolution en Egypte ! acte 2 : Morsi débarqué.
Plus de sujets relatifs à : Syrie - Les Turcs à Idlib, Assad&Poutine vs Erdogan


Copyright © 1997-2022 Hardware.fr SARL (Signaler un contenu illicite / Données personnelles) / Groupe LDLC / Shop HFR