Profil supprimé | Ernestor a écrit :
L'évolution des relations contractuelles entre l'UE et l'Ukraine : http://eeas.europa.eu/top_stories/ [...] ine_fr.htm Citation :
Les relations entre l’UE et l’Ukraine reposent actuellement sur l’accord de partenariat et de coopération (APC) entré en vigueur en 1998. Lors du sommet de Paris organisé en 2008, les dirigeants de l’UE et de l’Ukraine ont convenu qu’un accord d’association devait succéder à l’accord de partenariat et de coopération. L’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine est le premier d’une nouvelle génération d’accords d’association avec les pays du partenariat oriental. Les négociations concernant cet accord complet, ambitieux et novateur entre l’UE et l’Ukraine ont été lancées en mars 2007. En février 2008, une fois confirmée l’accession de l’Ukraine à l’OMC, l’UE et l’Ukraine ont lancé des négociations concernant la mise en place d’une zone de libre-échange approfondie et complète, composante essentielle de l’accord d’association. Lors du 15e sommet Ukraine-UE du 19 décembre 2011, les dirigeants de l’UE et le président Yanukovych ont annoncé être parvenus à une entente commune concernant le texte de l’accord d’association.
Le 30 mars 2012, les négociateurs en chef de l’Union européenne et de l’Ukraine ont paraphé le texte de l’accord d’association, qui comprenait des dispositions sur la mise en place d’une zone de libre-échange approfondie et complète faisant partie intégrante de l’accord. Dans ce contexte, les négociateurs commerciaux en chef des deux parties ont paraphé le 19 juillet 2012 la partie de l’accord sur la zone de libre-échange approfondie et complète.
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Ah tiens, en 2011, Ianoukovitch, président de l'Ukraine de son état, avait finalisé avec l'UE le texte de l'accord d'association ... ce même accord d'association qu'il rejettera ensuite en 2013 pour se tourner vers Moscou et qui sera la goutte faisant déborder le vase et déclenchera la révolte de Maidan.
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Comme dab tu racontes l'affaire a ta sauce.... Avant l'accord avec la Russie Ianoukovitch n’était pas vu par l'union comme un pourri a éjecter, il était pourtant au pouvoir depuis 2010... Déjà les relations c’étaient passablement refroidit avec Moscou a cause de ça ... Citation :
Un accord UE/Ukraine en 2009 sur les gazoducs, qualifié par le ministre russe des Affaires étrangères d’« acte inamical » déclenche alors l’irritation russe. Vladimir Poutine menace alors de revoir les relations de la Russie avec l’UE :
« Si les intérêts de la Russie sont ignorés, nous allons aussi commencer à examiner les fondements de nos relations ».
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Citation :
En 2011, naît le projet d’Union eurasiatique pour 2015, élargissant l’Union douanière à plusieurs autres anciennes républiques de l’URSS. Europe et Russie convoitent alors l’Ukraine, qui était alors dans une stratégie « d’État européen non-aligné ».
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Hillary Clinton jette de huile sur le feu...
Citation :
On a alors pu entendre la ministre américaine Hillary Clinton déclarer : « On assiste à une tentative de resoviétiser la région. Cela ne s’appellera pas comme cela, cela s’appellera Union douanière, cela s’appellera Union eurasiatique. […] Ne nous y trompons pas. Nous savons quel est le but et nous essayons de trouver les moyens de le freiner ou de l’empêcher. » [Hillary Clinton, 6/12/2012] “Source : Central Asia Newswire” ce qui est stupéfiant (mettez-vous à la place de Poutine !). Faire une Union EurAsiatique un peu sur le modèle du Traité de Rome, ce serait faire l’URSS ! Mais qu’a fait Bruxelles alors depuis 1957… ?
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C'est a ce moment là que les Oligarques rentrent dans la danse .... Citation :
Les oligarques ukrainiens ont alors utilisé leur influence sur le pouvoir politique auquel ils sont intimement liés (Pintchouk est le gendre de Koutchma, Oleksander Ianoukovitch le fils de l’actuel président et Akhmetov une connaissance de longue date) pour promouvoir leurs intérêts économiques, en se protégeant de la concurrence russe (positionnée sur les mêmes secteurs d’activités). Et Viktor Ianoukovitch dépend grandement de leur soutien pour sa réélection en 2015. C’est leur lobbying intensif qui a incité Viktor Ianoukovitch à opérer un changement de cap historique, en se tournant vers un accord d’association avancé avec l’Union Européenne. Ils activent également leurs réseaux européens pour forcer la signature de l’accord. Par exemple, l’oligarque Viktor Pinchouk est la 2e fortune d’Ukraine avec 3 milliards de dollars, et le gendre de l’ancien président Koutchma : Il est par ailleurs un mécène de la fondation des Clinton, la Clinton Global Initiative, à laquelle il a donné plus de 10 millions de dollars – ce qui lui a ouvert les portes de Washington… Rappelons que la mission de fondation est de « réunir les leaders mondiaux pour créer des solutions innovatrices aux défis mondiaux les plus urgents » – mais derrière ce slogan rutilant se trouve l’objectif réel : créer un réseau international de puissants appuis à Hillary Clinton en vue de la Présidentielle. Il a fondé l’ONG « The Yalta European Strategy », dont le but principal est de soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. “Source : Yalta European Strategy (YES)”
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Citation :
...Concluons par ces propos de Condoleezza Rice au meeting Yes 2012 : « Les transformations démocratiques requièrent du temps et de la patience, requièrent un appui de l’extérieur comme de l’intérieur ». La stratégie est désormais bien rodée, de la Yougoslavie à la Libye, de la Syrie à l’Ukraine : insérer des coins dans les failles qu’a tout État, pour en dégonder les bases en soutenant ou fomentant des rébellions anti-gouvernementales, tandis qu’on déchaîne une trépidante campagne médiatique contre le gouvernement qu’on veut abattre.
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Citation :
Le 27 octobre 2013 a lieu un sommet Ukraine / Russie. Un diplomate russe indique : « La Russie n’apprécie pas que l’Union européenne contraigne Kiev à faire un choix de politique étrangère aussi déterminant dans un délai si court. La Russie n’a rien contre la libéralisation du régime commercial entre l’Ukraine et l’Union européenne dans la mesure où la perspective est de créer un marché commun. Cependant, on estime à Moscou que Russie et Ukraine doivent se rapprocher de l’Union européenne en même temps. Pas maintenant mais dans deux ans – lorsque les économies des deux pays seront plus compétitives relativement à l’UE. […] De plus, il existe une alternative à une intégration européenne de l’Ukraine, tout en maintenant un certain lien : Kiev pourrait bénéficier du même compromis que les pays membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE), tels la Suisse ou la Norvège, qui ont des accords avec Bruxelles. » “Source : Le Courrier de Russie”
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Bien évidement Ianoukovitch a tenter de profiter de la situation en faisant monter les enchères avant de s'offrir au plus offrant, ce qui était plutôt bien joué. Il demande 20 milliards ... Citation :
Mais les européens refusèrent. François Hollande a ainsi déclaré : « Nous ne pouvons pas, comme le président ukrainien le souhaite, payer l’Ukraine pour qu’elle rejoigne l’accord d’association. Non, nous ne paierons pas. » “Source : The Telegraph”
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Les russes offrent 15 milliards et raflent la mise. Ce n'est pas la seule raison qui a poussé Ianoukovitch a changer son fusil d’épaule... En fait UE a mis trop la pression sur l'Ukraine, pensant a tord qu'elle tomberait d'elle même dans ses bras vu la situation économique catastrophique du pays. Ianoukovitch était pris la gorge, mais l'union a été trop loin a commencé par la lancinante question Timochenko. Citation :
L’eurodéputé polonais Jacek Saryusz-Wolski, vice-président du PPE en charge de la politique européenne de voisinage, indiquait le 11 octobre : « La condition principale qui reste à remplir pour la signature de l’accord d’association Ukraine-UE consiste à mettre fin à la justice sélective en libérant Ioulia Timochenko. Je crois que si cette libération n’a pas lieu, l’Union européenne pourrait ne pas signer cet accord. Détenir ses opposants en prison constitue une attaque contre la Démocratie. Nous ne pourrons pas accepter l’adhésion d’un pays qui ne respecte pas les principes démocratiques. » “Source : RIA Novosti” Le 22 octobre, le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt indique : « Afin de signer un accord d’association avec l’Union européenne, Kiev doit remplir avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE prévue le 18 novembre toutes les conditions requises, au premier rang desquelles la libération de Ioulia Timochenko. » “Source : RIA Novosti” et le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski indiquant que pour cela : « Le 18 novembre est la date butoir. Ce jour-là, les ministres des Affaires étrangères se réuniront en conseil. Il n’y a plus de temps pour bluffer. » “Source : RIA Novosti” Le 25 octobre, José Manuel Barrosso indique : « L’Union européenne ne pourra signer un accord d’association avec l’Ukraine que lorsque cette dernière aura trouvé une solution à l’affaire de l’ex-première ministre Ioulia Timochenko. » “Source : RIA Novosti” Le 31 octobre, le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski indique : « La signature de l’accord d’association Ukraine-UE pourrait être reportée à 2014 si Kiev ne remplit pas une série de conditions, y compris celles relatives à la situation de l’ex-première ministre Ioulia Timochenko, J’appelle les autorités ukrainiennes à ne pas traîner et à faire ce qu’il faut. L’Ukraine doit décider si elle remplira les conditions d’association avec l’Europe et si elle adoptera le chemin qui la conduira à l’intégration à l’UE. » “Source : RIA Novosti” Ianoukovitch n’a alors plus guère eu le choix… Comme l’indique une source officielle à Kiev : « L’exigence de l’UE de laisser partir Timochenko montrait que l’Ouest avait l’intention de se mêler activement des processus de politique intérieure de l’Ukraine. Courant septembre-octobre, Ianoukovitch a compris qu’on l’avait laissé tomber, qu’on lui liait les mains pour qu’il transmette en 2015 le pouvoir à ceux que lui indiquerait Bruxelles. Il avait le choix : accepter ce rôle, puis prendre au cours de l’année suivante une retraite paisible en qualité d’honorable euro-intégrateur, ou alors se battre pour le pouvoir »
“Source : Le Courrier de Russie ” http://www.les-crises.fr/
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Dès que Ianoukovitch choisit Poutine plutôt que UE, les USA n'avait plus que l'option coup état, et ils sont maitre en la matière. Ils profitèrent des manifestations qui secouaient le pays durant cette période pour renverser Ianoukovitch, ils ont joués la carte des nazis...  |