Starman333 a écrit :
Ernestor a écrit :
Et tiens, c'est le cas. Ianoukovitch a beau être globalement pro-russe, il n'en avait pas moins prévu de signer un accord de rapprochement avec l'UE, dans la continuité de ses prédécesseurs depuis une décennie. Accord qu'il a rejeté au dernier moment pour se tourner vers les russes et leur pognon et cet rejet de l'accord a été ... le déclencheur de la révolte de Maidain.
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Ouais enfin tu vas vite en besogne, c'est pas le tout de vulgariser
Au moment des negociations, c'était 15 Milliards $ et reduction de 30% du prix du gaz de la part de Moscou contre 600 Millions € pour les UE, ça fait une légère différence
De plus le FMI avait accordé un prêt quelques temps avant et exigé (entre autres) qu'il relève le prix du gaz et a refusé pretextant que c'était impossible electoralement et contrairement à Iatseniouk qui a tout bien signé Le FMI activement présent en Ukraine depuis 1994 ne veut pas entendre parler de hausse de salaire
Citation :
Le FMI suspend un prêt à l’Ukraine suite à la décision du gouvernement d’augmenter le salaire minimum |2|
Depuis que l’Ukraine a rejoint le FMI en septembre 1992, leur relation est faite d’affrontement et de ruptures sur fond d’incessantes négociations opaques. En effet, alors que l’institution basée à Washington ne supporte pas l’idée d’une suspension de paiement de la part des pays endettés, elle pratique couramment la fermeture du robinet du crédit en suspendant ses versements lorsque le pays ne se plie pas à ses injonctions.
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Après avoir bloqué son programme en novembre 2009 suite à la décision du gouvernement d’augmenter le salaire minimum, le FMI revient à la charge et impulse la réforme des retraites
Citation :
En 2011, le FMI obtient le relèvement de l’âge de départ à la retraite
Après la formation en février 2010 du nouveau gouvernement pro-russe, on observe un rapprochement entre le nouveau président ukrainien Viktor Ianoukovitch |1| et le FMI. Un prêt de 15,4 milliards de dollars réparti sur 29 mois est approuvé par l’institution en juillet 2010 |2| et cette fois-ci Standard and Poor’s relève sa note pour l’Ukraine (elle la rebaissera à « CCC », note proche de la cessation de paiement, après les violences survenues sur la Place Maïden). En contrepartie de ce prêt, l’Ukraine s’engage à réduire son déficit à 5,5 % du PIB en 2010 et à 3,5% en 2011 |3| (l’Ukraine y parviendra en atteignant 5,8% du PIB en 2010 et 2,8% en 2011), réformer la fonction publique et mettre enfin à exécution la hausse importante des tarifs du gaz fourni par la compagnie nationale Naftogaz. Par ailleurs, une demande importante du Fonds sera finalement approuvée le 8 juillet 2011 par le Parlement ukrainien : l’âge de départ à la retraite pour les femmes augmente progressivement de six mois par an et passe de 55 à 60 ans. Pour les hommes employés dans la fonction publique, le départ à la retraite passe de 60 à 62 ans par tranche de six mois par an. De plus, le nombre d’années de cotisation requis pour obtenir une pension complète minimum sera progressivement porté de 20 à 30 ans pour les femmes et de 25 à 35 ans pour les hommes. Comme pour fêter la nouvelle année, la loi entre en vigueur le 1er janvier 2012, tel un cadeau empoisonné du FMI. L’austérité pratiquée par le gouvernement « pro-russe » de Ianoukovitch ne diffère pas tant des autres pays européen plus proches de Bruxelles.
Cette régression, très violente dans un pays où l’espérance de vie est de 66 ans pour les hommes en 2011 |4|, va dans la droite ligne de ce que réclame de nombreuses institutions, telle la Banque mondiale qui signale dans un rapport :
« Relever de l’âge de la retraite et aider les gens à travailler plus longtemps, aussi longtemps qu’ils en sont capable et en bonne santé, pourrait aider à rendre les régimes de retraite plus viables financièrement et fournir un revenu minimum vieillesse. » |5|
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Citation :
En 2013, l’Ukraine délaisse le FMI au profit de la Russie
Le FMI, après avoir versé près de 3,4 milliards de dollars en deux versements, dont le dernier remonte à décembre 2010, semblait être parvenu à ses fins pour faire passer ses lois comme avec l’approbation de celle augmentant l’âge de départ à la retraite |6|. Mais début 2011, il bloque à nouveau son déboursement face au refus de Ianoukovitch de mettre en œuvre les réformes d’austérité exigées, notamment sur les prix du gaz. L’Ukraine n’est toujours pas rentrée dans le rang et les négociations se poursuivent avec l’institution de Bretton Woods. Les missions du FMI sont régulièrement ajournées, comme celle du 29 août au 5 septembre 2012 reportée à la deuxième quinzaine de janvier. L’Agence de notation Moody’s abaisse alors sa notation financière de l’Ukraine au niveau B3, « très spéculatif ». Après les élections législatives ukrainiennes du 28 octobre 2012, la mission du FMI prévue du 7 au 17 décembre 2012 pour négocier un nouveau programme ’stand- by’ avec de nouvelles conditions, est elle aussi ajournée. Le premier ministre de l’époque, Nikolai Azarov, prétend que l’Ukraine peut se passer des financements du FMI grâce à une série de mesures et l’aide de la Banque nationale. Finalement, en décembre 2013, l’Ukraine se tourne vers la Russie avec qui elle signe un contrat de 15 milliards de dollars (près de 11 milliards d’euros), dont elle reçoit une première tranche de trois milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) le 24 décembre. En fait, par cet accord, la Russie achète 15 milliards de dollars de dette ukrainienne (des d’obligations ’eurobonds’ de 2 ans émises par l’Ukraine), ce qui permet au pays d’éviter la cessation de paiement. La Russie accorde par ailleurs un rabais de 30 % sur le prix des livraisons de gaz russe, ce qui représente entre deux et trois milliards d’euros par an d’économie. Moscou s’apprêtait à verser une nouvelle tranche de deux milliards quand la situation s’est embrasée à Kiev.
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Tu me diras facile l'actuel pseudo PM n'est pas elu et ne cherche pas à l'être lors des prochaines elections donc lui, s'en tape, il n'a pas fait campagne et n'a rien promis mais c'est qu'un detail (d'ailleurs les russes continuent de chambrer les pro-Maidan en leur demandant où sont donc les milliards que devaient débloquer les US/UE ?) 
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