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Auteur Sujet :

L'Algérie va-t-elle aussi basculer?

n°27692718
Comet
Posté le 07-09-2011 à 21:22:27  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

no_gods a écrit :

 

Une phrase que j'ai déjà entendue à propos de l'Egypte, de la Libye et de la Syrie, suite à la révolution tunisienne. On sait ce qu'il est devenu des deux premier pays  :D

 

Cela dit c'est peut-être vrai que c'est vraiment différent pour l'Algérie, je connais pas assez la région pour émettre un avis. Donc je me contente de faire un commentaire sur la forme plutôt que sur le fond.  [:cerveau wink]


Non, il a raison, sauf sur le dernier point: l'Algérie est une dictature, celle des généraux, avec un paravent "démocratique", Bouteflika.

 

Mais il vrai que la presse est plus libre de ton qu'ailleurs, par exemple...

 

Sincèrement, il ne se passera rien, du moins vu les échos que j'en ai.

 

Par contre, si on assiste à un boom économique suite à la démocratisation/libéralisation des régimes voisins, alors là peut-être... et encore, l'arrosoir petro-gazier peut calmer les ardeurs.


Message édité par Comet le 07-09-2011 à 21:24:03

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*** ***
mood
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Posté le 07-09-2011 à 21:22:27  profilanswer
 

n°27693385
fatah
Posté le 07-09-2011 à 22:43:06  profilanswer
 

Non, ce n'est pas une dictature. Les généraux ne font pas ce qu'ils veulent. C'est un régime autoritaire certes, mais loin d'une dictature.


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Mon image publique est étonnamment négative, est-ce à cause de mon hobbie qui consiste à gifler des orphelines ? | Je dois aller faire quelque chose de masculin, tel conquérir une nation ou uriner debout.  
n°27694322
Comet
Posté le 08-09-2011 à 01:06:36  profilanswer
 

Ca dépend où tu places le cran, je suppose.


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*** ***
n°27694656
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 08-09-2011 à 06:46:45  profilanswer
 

Comet a écrit :

Ca dépend où tu places le cran, je suppose.


 
Il me semble que par rapport à la Tunisie ou à la Libye, par exemple, l'Algérie avait une presse relativement "libre", en tout cas la plus libre de l'Afrique du Nord, même si ça peut changer. De plus, en tout cas depuis la mort de Boumedienne, il n'y a pas de "culte de la personnalité" autour d'un grand leader, car le régime algérien est une sorte d'oligarchie militaire qui doit composer, un peu, avec le FLN. Il y a donc des acteurs concurrentiels pour le pouvoir, qui font qu'on assiste pas aux dérives égyptiennes, libyennes et tunisiennes. Il n'en reste pas moins que c'est un régime autoritaire, où quelques généraux syphonnent bien la richesse gazière du pays.


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°27703559
Comet
Posté le 08-09-2011 à 20:29:12  profilanswer
 

Tietie006 a écrit :


 
Il me semble que par rapport à la Tunisie ou à la Libye, par exemple, l'Algérie avait une presse relativement "libre", en tout cas la plus libre de l'Afrique du Nord, même si ça peut changer. De plus, en tout cas depuis la mort de Boumedienne, il n'y a pas de "culte de la personnalité" autour d'un grand leader, car le régime algérien est une sorte d'oligarchie militaire qui doit composer, un peu, avec le FLN. Il y a donc des acteurs concurrentiels pour le pouvoir, qui font qu'on assiste pas aux dérives égyptiennes, libyennes et tunisiennes. Il n'en reste pas moins que c'est un régime autoritaire, où quelques généraux syphonnent bien la richesse gazière du pays.


Tout à fait.  :jap:


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*** ***
n°27707733
shamatoo
Posté le 09-09-2011 à 09:33:13  profilanswer
 

Le rôle de l'armée semble déterminant,si elle décide de renverser le pouvoir, c'est fait, mais ses chefs ont trop de privilèges pour le faire.
Reste la question de la troupe et des sous-offs qui n'ont pas accès à la mangeoire.

n°27707889
fatah
Posté le 09-09-2011 à 09:48:54  profilanswer
 

Oui et non. Déjà, concernant la troupe et les sous-officiers, ça dépend ce que tu entends par la mangeoire. Une personne qui s'engage dans l'armée, qui atteint même un petit grade, en sort vers les 35-40 ans avec une retraite lui permettant de vivre normalement, se nourrir et se loger. Et il à accès à certains privilèges, comme de hôpitaux militaires dans un bien meilleur état que les hôpitaux publics.
Ensuite, l'image selon laquelle une poignée de généraux ont la main sur toute la cagnotte est loin de la réalité. Il y a  énormément de monde qui profitent de la rente et qui sont impliqués dans le système de corruption : importateurs, douanes, commerçants, politiques, etc.  
Et puis n'oublions pas qu'il n'y a pas un clan qui à la main haute sur le pouvoir en Algérie, mais plusieurs qui sont en concurrence et s'affrontent en arrière-plan. Mais cela reste assez obscure pour la plupart, dont moi.


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Mon image publique est étonnamment négative, est-ce à cause de mon hobbie qui consiste à gifler des orphelines ? | Je dois aller faire quelque chose de masculin, tel conquérir une nation ou uriner debout.  
n°27738753
superveget​a
Posté le 12-09-2011 à 01:00:33  profilanswer
 

Je suis tomber sur un petit article à vous de faire votre avis :
 
Sarkozy à Mustafa Abdul Jalil : "L’Algérie dans un an, l’Iran dans trois"
 
Se basant sur des sources françaises, le journaliste libanais correspondant en Europe du quotidien en ligne Al-Intikad a révélé dans un article publié sur plusieurs sites internationaux en arabe-anglais et français, la teneur d’une discussion entre le président français Nicolas Sarkozy et le Président du Conseil de transition de la Libye Mustafa Abdul Jalil, et ce à l’occasion de la visite de ce dernier en France, Sarkozy a affirmé à son hôte, qui se plaignait de l’Algérie : « patientez et vous verrez ce qui va se passer en Algérie dans un an et l’Iran dans trois ».  
 
http://www.atlasinfo.fr/Sarkozy-a- [...] 20545.html
 
Source: Atlasinfo

n°27740336
fatah
Posté le 12-09-2011 à 11:07:12  profilanswer
 

Disons que c'est un site très pro-marocain et aussi plutôt anti-algérien :d
Donc pas très crédible.


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Mon image publique est étonnamment négative, est-ce à cause de mon hobbie qui consiste à gifler des orphelines ? | Je dois aller faire quelque chose de masculin, tel conquérir une nation ou uriner debout.  
n°28296188
Starman333
Posté le 06-11-2011 à 01:06:53  profilanswer
 

Sont bien gentils les US maintenant qu'ils ont laissé l'anarchie s'installer à côté, ils cherchent un chapron   :sarcastic:

 


Raymond Maxwell, secrétaire d'État américain adjoint chargé du Maghreb :
«Les Etats-Unis ont l'intention de vendre des équipements militaires à l'Algérie»

 
Citation :

«Nous sommes en train de définir les voies et moyens de vendre des équipements militaires à l'Algérie dans le cadre de la lutte antiterroriste», a déclaré Maxwell, qui a souligné que «les efforts des Etats-Unis visent à stopper la propagation des activités d'AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) dans la région et lutter contre le trafic de drogue, d'êtres humains et toutes sortes de trafics».

 

Le responsable américain a rappelé l'existence entre l'Algérie et les Etats-Unis d'un partenariat dans plusieurs domaines, dont la lutte antiterroriste, l'échange de renseignements et la lutte contre le trafic d'armes. A propos de ce dernier point, il a précisé que «l'objectif est d'éviter la prolifération d'armes à partir de la Libye».


Citation :

«Nous avons parlé de la Libye et des relations algéro-libyennes», a-t-il dit, soulignant que les Etats-Unis espèrent que les pays voisins de la Libye «vont appuyer le CNT (Conseil national de transition) à créer une nouvelle démocratie à partir d'une situation fragilisée».
Evoquant, par ailleurs, les réformes politiques engagées en Algérie, il a affirmé que le gouvernement algérien a choisi la «bonne voie». «Je crois qu'il est très facile de constater que le gouvernement algérien (...)

 

a choisi la bonne voie en adoptant des réformes politiques», a-t-il noté, saluant par la même occasion «l'immense liberté» dont jouit la presse en Algérie.

 

Sur le plan de la coopération entre les deux pays, le responsable américain a rappelé l'existence d'un partenariat «important» entre l'Algérie et les Etats-Unis fondé sur «l'amitié», exprimant le souhait de son pays de renforcer davantage les relations bilatérales.  

 

http://www.letempsdz.com/content/view/65321/1/

  
Citation :

JEFFREY D. FELTMAN, SECRÉTAIRE D'ETAT ADJOINT AMÉRICAIN POUR LES AFFAIRES DU MENA
«Il y a une grande opportunité pour l'Algérie»

Par Brahim TAKHEROUBT - Mardi 25 Octobre 2011 - Lu 1853 fois

 

L'après-El Gueddafi et la circulation des armes dans la région inquiètent les Américains.

 

http://www.lexpressiondz.com/actua [...] gerie.html


Message édité par Starman333 le 06-11-2011 à 01:09:10
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Posté le 06-11-2011 à 01:06:53  profilanswer
 

n°28322488
tebidoor
fonctionnaire
Posté le 08-11-2011 à 19:02:01  profilanswer
 

Ce n'est pas une nouveauté, l'Algérie occupait déjà une place de choix dans la collaboration avec l'AFRICOM dans la lutte contre le terrorisme. Certains câbles wikileaks en parlent.


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tada tada tada
n°28481304
esfahani
Esfahan nesf-e djahan
Posté le 25-11-2011 à 09:44:59  profilanswer
 

http://www.bbc.co.uk/news/world-africa-15884484
vu qu'il n'y a pas de topic Maroc  :o


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“La liberté est un bagne aussi longtemps qu'un seul homme est asservi sur la terre.”
n°28481355
fatah
Posté le 25-11-2011 à 09:51:40  profilanswer
 

http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] 6701_1.htm
:o


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Mon image publique est étonnamment négative, est-ce à cause de mon hobbie qui consiste à gifler des orphelines ? | Je dois aller faire quelque chose de masculin, tel conquérir une nation ou uriner debout.  
n°28481579
teepodavig​non
Sheraf.
Posté le 25-11-2011 à 10:20:46  profilanswer
 

Algérie, Maroc c'est pareil[:petoulachi]


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Laurent est mon fils.
n°28481616
esfahani
Esfahan nesf-e djahan
Posté le 25-11-2011 à 10:24:02  profilanswer
 

teepodavignon a écrit :

Algérie, Maroc c'est pareil[:petoulachi]


ben j'ai hésité avec le topic moyen orient  :whistle: : "tous des arabes!"  :o
mais je me suis dit "tous des africains"  :o  
alors j'ai vu Libye et la charia ... bon y a pas de charia au Maroc alors j'ai éliminé
ben restait plus grand chose  :o  
désolé  :sol:


Message édité par esfahani le 25-11-2011 à 10:28:56

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“La liberté est un bagne aussi longtemps qu'un seul homme est asservi sur la terre.”
n°28581052
Profil sup​primé
Posté le 05-12-2011 à 22:53:37  answer
 

heureusement tous les algériens ou rebeux d'origine algérienne ne sont pas tous racistes envers les marocains [:ocolor]
 
de toute façon, c'est la meme chose [:petoulachi] :o

n°28581202
vended
Posté le 05-12-2011 à 23:10:51  profilanswer
 

Ça doit être pour ça qu'ils ont fermés la frontière entre eux. S'ils se mélangent, ils ont peur de ne plus retrouver qui est qui.  [:afrojojo]


Message édité par vended le 05-12-2011 à 23:11:02

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Tout ça pour 100 jours. Voilà où mène l'entêtement...
n°28647641
johnny-vul​ture
Wesh wesh ma poule !
Posté le 13-12-2011 à 01:36:39  profilanswer
 
n°28659236
tebidoor
fonctionnaire
Posté le 14-12-2011 à 01:03:59  profilanswer
 


 
L'Algérie a toujours collaboré avec les États-Unis en ce qui concerne l'AFRICOM, il suffit de voire les câbles wikileaks.
Même Bush faisait l'éloge du régime de Bouteflika.


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tada tada tada
n°28679631
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 16-12-2011 à 05:41:26  profilanswer
 

Dans le Nouvel Obs de cette semaine, un article sur Bouteflika, à petit pas, de Farid Aïchoune. En résumé, à 75 ans, malade, Bouteflika essaierait de lancer quelques réformes pour démocratiser le système politique algérien, notamment supprimer le délit de presse, limiter les mandats des députés, et donner un peu plus de pouvoir à l'opposition. Malgré une oeuvre non-négligeable, comme la constuction de milliers de logements, ou l'édification de l'autoroute est-ouest ainsi que de l'aéroport d'Alger, ou encore sa loi sur la "concorde civile" pour clôre la guerre civile, Boutef restera celui qui a maté dans le sang l'intifada kabyle, en 2001 et l'homme qui n'aura pas lutter contre la corruption, qui mine le régime algérien (112eme sur 180 pays dans le classement des pays corrompus selon Transparency International, loin devant le Maroc et la Tunisie).
Et la situation sociale est agitée, puisque en 2010, 11 500 émeutes ont été répertoriées, alimentées par des jeunes désoeuvrés qui n'ont pas connu la guerre civile qui avait embrasé l'Algérie dans les 90, faisant près de 150 000 morts.


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L'arrière-train sifflera trois fois.
n°28711761
johnny-vul​ture
Wesh wesh ma poule !
Posté le 19-12-2011 à 23:54:26  profilanswer
 

Citation :

Nucléaire: après l'iran l'algérie!!  
 
 
 Un chercheur annonce : «L'Algérie a les moyens de produire son arme atomique» 19/12/2011
 
 
 
 
 «L'Algérie a, si elle le veut, les moyens de produire son arme atomique en 36 à 46 mois.» Cette déclaration est de Farid Benyahia, docteur en relations internationales diplomatiques, qui a animé, hier, une conférence-débat au forum du quotidien El Moudjahid sur «l'impact de l'utilisation de la nanotechnologie sur les systèmes d'information et la guerre électronique». Selon lui, l'Algérie dispose de l'infrastructure nécessaire (le réacteur d'Aïn Oussara) bien avant le Pakistan - qui est aujourd'hui une puissance nucléaire - et l'Iran qui cherche à le devenir.  
 
 «Ce qui nous manque, c'est la volonté politique», relève-t-il. Les priorités des autorités, «pour le moment», sont d'après lui l'amorce d'un développement économique hors hydrocarbures, l'investissement dans les énergies renouvelables et la sécurité intérieure du pays. M. Benyahia défend l'option du nucléaire en ce sens que les engins atomiques constituent une arme de dissuasion contre toute attaque militaire étrangère directe.  
 
 Dans le cas de l'Algérie, «il faut un changement de politique, des finances et des compétences». «Les puissances nucléaires ne se sont jamais fait la guerre», fait-il observer.  
 
 Le conférencier fait aussi part d'un débat chez les stratèges de l'armée algérienne sur la nécessité de s'équiper plutôt de matériel léger mais doté de haute technologie plutôt que de continuer à acquérir un arsenal lourd. «L'Algérie est la première puissance de feu à l'échelle africaine», indique-t-il.  
 
 L'invité du forum d'El Moudjahid plaide pour un système de défense militaire basé sur l'acquisition des nanotechnologies et l'encouragement de la recherche dans ce domaine en favorisant surtout l'apparition des thinks thanks (laboratoires d'idées) regroupant des experts qui produisent des études et des propositions diverses.  
 
 Les nanotechnologies sont au croisement de plusieurs disciplines scientifiques comme l'électronique, la mécanique, la chimie et la biologie ; elles manipulent des objets d'une taille de l'ordre du nanomètre (un milliardième), une unité beaucoup plus petite que le centimètre. «Les responsables algériens manquent de visibilité en matière de nanotechnologies et de guerre électronique», estime M. Benyahia.  
 
 Les capacités de l’Iran dans la guerre électronique  
 Pour illustrer «la guerre électronique» en cours dans le monde, qui est à son avis celle des mathématiciens, des électroniciens et des informaticiens - alors que la Première Guerre mondiale était celle des chimistes et la seconde celle des physiciens, il donne un exemple d'une brûlante actualité vécu au Moyen-Orient.  
 
 En effet, les Gardiens de la révolution iranienne ont annoncé, le mercredi 4 décembre, l'interception d'un drone américain RQ-170 Sentinel en mission d'espionnage au-dessus du pays pour le compte de la CIA. Appelé aussi «la bête de Kandahar», ce magnifique bijou électronique a quitté une base militaire en Afghanistan pour une mission de reconnaissance, avant d'être forcé d'atterrir en territoire iranien.  
 
 Selon Téhéran, cette prise de guerre a été réalisée par un détournement conduit par des spécialistes de la guerre électronique, à travers une intrusion dans le système de guidage GPS du drone. Les Iraniens révèlent avoir intercepté auparavant six autres drones espions, quatre appartenant aux Israéliens et deux aux Américains.  
 
 La Maison-Blanche, reconnaissant cette perte, exige la restitution de la «bête de Kandahar» et parle «d’incident technique» pour expliquer cette mésaventure. Cela n'a pas convaincu les spécialistes qui s'interrogent sur le fait que les Américains n'ont pas prévu un système d'autodestruction en cas d'interception du drone.  
 
 Un ancien officier de la CIA, tout en mettant l'accent sur la capacité défensive et de renseignements de l'Iran, a souligné que la perte du drone était une bonne leçon pour Washington pour ne pas sous-estimer la capacité de l'Iran. Selon lui, cette interception avait comme message pour l'armée américaine d'être plus prudente et de savoir que la capacité défensive de l'Iran est beaucoup plus que les autorités américaines s'imaginent.  
 
 Cet épisode ne signifie pas que les deux pays se situent au même niveau de développement technologique. «Les Iraniens malgré l'embargo international, sont arrivés à un niveau de décryptage très avancé. Dans le domaine scientifique, tout se vend et tout s'achète avec quelques difficultés à surmonter.  
 
 Cela demande un haut niveau de renseignement. Je pense que les Iraniens ont acquis une certaine matière technologique de manière informelle et une autre de manière formelle.  
 
 C'est une réalité», explique M. Benyahia. Intervenant lors du débat, l'expert international en économie, Mebarek Malek Serraï, s'est dit surpris d'entendre un ami de longue date, un homme qui a fait campagne à l'est du pays, en 2005, en faveur du référendum sur la paix et la réconciliation nationale, développer un discours en faveur du nucléaire, entendu comme un soutien aux manières fortes dans le règlement des relations internationales.  
 
 L'intéressé réplique qu'il souscrit pleinement à l'idéal de la paix mais qu'il y a une réalité sur le terrain qu'il faut voir de face. Sa religion est faite : «Il faut être fort pour imposer la paix.»  
 
 D.C.  
 http://www.letempsdz.com//content/view/67564/177/


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http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] 2237_1.htm
n°28755622
Rhadamenth​os
Ni ba tattabara ba ce
Posté le 25-12-2011 à 22:52:29  profilanswer
 

J'étais en Algérie pas plus tard que ce matin, le nombre de policiers, de gendarmes et de militaires au m² est impressionnant. Et je ne parle même pas d'Alger. Et le maillage territorial recouvre également un maillage social. Je ne crois ni à un renversement (le pouvoir ne mets pas autant la pression que les autres pour pousser les gens au désespoir), et encore moins à une intervention militaire étrangère (ça me parait absurde d'imaginer l'OTAN y aller).  
 

supervegeta a écrit :

Je suis tomber sur un petit article à vous de faire votre avis :
 
Sarkozy à Mustafa Abdul Jalil : "L’Algérie dans un an, l’Iran dans trois"
 
Se basant sur des sources françaises, le journaliste libanais correspondant en Europe du quotidien en ligne Al-Intikad a révélé dans un article publié sur plusieurs sites internationaux en arabe-anglais et français, la teneur d’une discussion entre le président français Nicolas Sarkozy et le Président du Conseil de transition de la Libye Mustafa Abdul Jalil, et ce à l’occasion de la visite de ce dernier en France, Sarkozy a affirmé à son hôte, qui se plaignait de l’Algérie : « patientez et vous verrez ce qui va se passer en Algérie dans un an et l’Iran dans trois ».  
 
http://www.atlasinfo.fr/Sarkozy-a- [...] 20545.html
 
Source: Atlasinfo


Pour la bombe atomique algérienne, on a vu à quel point ça protégeait bien contre les puissances étrangères mais pas du tout contre les forces venues de l'intérieur. C'est pas de l'étranger que l'Algérie doit se méfier. Le pays n'a aucun intérêt à développer un programme couteux et dangereux pour lui, qui risque de mettre sa population à dos (oukilé passé l'argent du pétrole + ah, le nucléaire dans le Sahara), et ne lui apportera pas grand chose. Un programme nucléaire civil, oui, ils peuvent faire passer ça, la bombe non, j'y crois pas du tout. Qu'ils aient les moyens de le faire à moyenne échéance mais qu'"il manque la volonté politique", ça ne veut rien dire, l'Espagne, le Japon, Israël [:trollface], et peut être même l'Afrique du sud, la Corée du sud, le Mexique et le Brésil sont dans le même cas.
 
PS : okay aussi pour la liberté de la presse "relativement" plus libre en Algérie jusqu'à un certain niveau, faut faire gaffe aux livres qu'on emporte, on peut critiquer la politique algérienne suffisamment modérément pour qu'on puisse parler d'opposition (pas forcément placée à un pied d'égalité, par contre), plus difficilement les personnes qui la mettent en oeuvre. Au Maroc j'ai lu un dossier du nouvel Obs sur Mohamed 6, je peux dire que je regardais derrière mon épaule. Et en Chine j'aurais même pas essayé.


Message édité par Rhadamenthos le 21-04-2014 à 11:43:54

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"Toutes choses sont dites déjà ; mais comme personne n'écoute, il faut toujours recommencer" - André Gide, Le Traité du Narcisse
n°28846332
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 05-01-2012 à 14:42:46  profilanswer
 

Contribution de http://www.chawinet.org
 
Face aux bouleversements régionaux, l’Algérie n’est pas sur la bonne voie des réformes qui mérite un plus grand soutien de l’UE. Le cas Algérie a été mis sous la loupe d’une étude élaborée par un think tank indépendant, The European Council on Foreign relations (Conseil européen aux relations internationales), qui s’est intéressé aux aspects politiques et économiques que présente la situation algérienne.  
 
D’entrée en matière, l’analyse souligne que même si l’Algérie a été «relativement épargnée par le Printemps arabe», elle est gouvernée par un autocrate qui, depuis 1999, «équilibre soigneusement les intérêts entre les dirigeants des services de sécurité de l’armée, le monde des affaires et l’Exécutif». Un régime qui se sert d’une «alliance présidentielle» comme front politique.
 
«Même si le gouvernement algérien affirme fréquemment que l’Algérie a déjà eu son ‘‘printemps’’ en 1988 suivi d’une réforme graduelle, il se trouve que cette réforme n’a eu aucun effet sur la modification de l’équilibre des pouvoirs au niveau des rangs supérieurs de l’Etat, ni mené à une plus grande liberté pour la population. Le contrôle sur les partis politiques et les médias est toujours de mise pour empêcher tout progrès réel vers le pluralisme, tandis que la corruption reste répandue dans tous les aspects de la vie publique», souligne l’analyse signée Karim Darbouche et Susi Dennison, respectivement chercheur à l’Institut Oxford des études énergétiques et responsable des questions des droits de l’homme au sein de l’ECFR.
 
Revenant sur les bouleversements ayant touché les pays voisins durant l’année 2011, le rapport énonce une série de facteurs qui ont fait que l’Algérie n’a pas suivi le même chemin. Ainsi, il est dit dans cette analyse que «le traumatisme vécu d’une décennie de guerre civile pousse les Algériens à préférer la stabilité».
 
Des changements s’opèrent dans la société
 
Aussi, «même s’il y a une volonté de réforme politique, la limitation des libertés politiques, en particulier la liberté de réunion et le fait qu’il n’y ait pas de véritable pluralisme, signifie qu’il n’y a pas d’opposition qui se présente comme alternative viable, ce qui atténue l’hypothèse que l’Algérie va subir un changement radical». Et d’ajouter : «La manne pétrolière importante a servi au gouvernement algérien pour acheter la paix sociale.» Une attitude favorisée par le fait que les différentes grèves sont restées sectorielles, «des secteurs qui n’ont pas pu aller vers une unité d’action autour de revendications politiques, justifiée aussi par le manque d’organisation de la société civile».
 
Mais les analystes notent en outre qu’en approfondissant l’étude, «on découvre une gestion des affaires qui est loin d’être durable. Les Algériens se sentent marginalisés et ne veulent pas composer avec les décideurs. Le taux élevé d’abstentions aux élections enregistré ces dernières années, en est un facteur révélateur. Il y a aussi la conviction que le régime actuel est vieillissant et ne peut pas être le porteur du changement que les Algériens attendent». En zoomant sur les manifestations de rue de janvier 2011, le rapport de l’ECFR indique que malgré les apparences, on peut déceler que des changements importants s’opèrent dans la société algérienne.
 
«Ceux qui sont investi les rues en janvier 2011 ont été largement motivés par des griefs socioéconomiques, et en particulier le chômage. Alors que le taux de chômage global du pays s’élève à 10%, et 75% des personnes sans travail ont moins de 30 ans. Par conséquent, avec ce taux de chômage très élevé dans une nation où la population est très jeune, c’est une question particulièrement explosive.» Le même rapport note que la revendication centrale pour des emplois qui caractérise les manifestations suggère que les Algériens sont de plus en plus en quête d’une société de droit. Evoquant les prochaines législatives, le même document indique qu’il s’agira «d’un indicateur-clé permettant de savoir si le régime ne fera aucune concession à la volonté du peuple d’ouvrir une nouvelle ère politique pour l’Algérie. Maintenir un régime d’insécurité dans un voisinage instable et avec un mécontentement latent en interne n’a certainement pas échappé à l’attention du pouvoir algérien».
 
Et d’ajouter : «Avec ces élections pour l’Assemblée législative, il semblerait peu probable qu’un changement pourrait être mis en œuvre rapidement.» Ceci et de faire remarquer que la levée de l’état d’urgence n’a pas freiné le pouvoir arbitraire de l’administration qui continue d’interdire les rassemblements publics sans que les magistrats le contestent. Concernant les lois proposées pour la réforme politique, le même document indique que ces mesures ne sont pas suffisantes pour modifier fondamentalement la structure de la politique algérienne ou permettre une indépendance des institutions. «Ces réformes sont vues comme une tentative du pouvoir de se prémunir du changement en cette difficile période.» Le rapport axe son intérêt sur la loi sur les associations qu’il qualifie d’entrave à la démocratie.
 
La loi sur les associations est dangereuse pour la démocratie
 
«Cette loi peut même avoir un impact sur les organisations internationales et même les gouvernements étrangers qui veulent fournir des fonds à la société civile algérienne. Une attention particulière devrait être accordée à la mise en œuvre de cette loi.» La conclusion qui est à tirer de cet ensemble de réformes est celle qu’aucun changement majeur de la structure politique en Algérie n’est imminent. «D’autant que le président Bouteflika semble ne pas avoir la force ni le poids politique pour faire passer des changements majeurs, même s’il l’avait vraiment voulu.»
 
Plaidant pour une plus grande influence européenne en Algérie, le rapport qualifie l’Algérie de Russie du sud de la Méditerranée. «Dans le climat actuel, toute crise politique pourrait conduire à une plus grande implication de l’armée pour un contrôle total sur la scène politique, comme ce fut le cas dans les années 1990 – une fâcheuse perspective –…L’UE devrait chercher à jouer un rôle plus actif en encourageant la mise en œuvre des changements nécessaires en Algérie, y compris sur les questions de démocratie et de droits humains. En outre, si l’UE veut véritablement soutenir le développement de la région après le Printemps arabe, elle aura besoin d’avoir l’Algérie à bord, compte tenu de sa position et ses richesses stratégiques», note le document en défendant l’idée que la stabilité en Algérie sert l’Europe qui n’a aucun intérêt à voir un embrasement chez son troisième fournisseur de gaz.
 
 
 
Face aux bouleversements régionaux, l’Algérie n’est pas sur la bonne voie des réformes qui mérite un plus grand soutien de l’UE. «La réalité reste que, dans les circonstances actuelles, les décideurs algériens sont plus susceptibles d’introduire des changements à leur propre rythme et selon leurs propres priorités nationales que comme une réponse aux pressions extérieures.»
L’étude de l’ECFR encourage l’UE à appeler l’Algérie à «tenir des élections législatives libres et permettre la participation au plus grand nombre de partis. Ce qui pourrait ouvrir la voie à un processus de changement plus lisse et faire en sorte que les réformes auront plus de portée lors des élections présidentielles». Il est aussi crucial, selon le même document, que l’UE continue d’être regardante sur le sujet des violations des droits de l’homme pour gagner sa crédibilité, notamment en étant attentive à l’application de la loi sur les associations.
 
N. B.
Source  
 
 


Message édité par meulan le 05-01-2012 à 14:46:36
n°32202868
Rhadamenth​os
Ni ba tattabara ba ce
Posté le 04-11-2012 à 11:41:57  profilanswer
 

supervegeta a écrit :

Je suis tomber sur un petit article à vous de faire votre avis :
 
Sarkozy à Mustafa Abdul Jalil : "L’Algérie dans un an, l’Iran dans trois"
 
Se basant sur des sources françaises, le journaliste libanais correspondant en Europe du quotidien en ligne Al-Intikad a révélé dans un article publié sur plusieurs sites internationaux en arabe-anglais et français, la teneur d’une discussion entre le président français Nicolas Sarkozy et le Président du Conseil de transition de la Libye Mustafa Abdul Jalil, et ce à l’occasion de la visite de ce dernier en France, Sarkozy a affirmé à son hôte, qui se plaignait de l’Algérie : « patientez et vous verrez ce qui va se passer en Algérie dans un an et l’Iran dans trois ».  
 
http://www.atlasinfo.fr/Sarkozy-a- [...] 20545.html
 
Source: Atlasinfo


Bon ça fait un an, là, il s'est passé quoi ? :o


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"Toutes choses sont dites déjà ; mais comme personne n'écoute, il faut toujours recommencer" - André Gide, Le Traité du Narcisse
n°32229987
shamatoo
Posté le 06-11-2012 à 18:48:49  profilanswer
 

Bah, Sarkozy a dit une connerie, comme d'habitude,

n°37848610
Profil sup​primé
Posté le 17-04-2014 à 10:01:19  answer
 

L'Algérie dans l'oeil du cyclone
 
Omar Benderra, Algeria-Watch, 12 avril 2014
 Version actualisée en langue française d'un article publié par le journal libanais Assafir

 
 La crise au sommet du pouvoir algérien, encore contenue dans les limites des cercles dirigeants, prend une tournure critique à l’approche de la date de l’élection présidentielle et, donc du moment où seront prises ou entérinées des décisions « organiques » importantes par le président qui sera élu le 17 avril prochain. Ou, plus précisément, qui sera réélu, car le succès du candidat-président Abdelaziz Bouteflika semble d’ores et déjà assuré par une administration rompue à l’exercice. Comment cette élection sera-t-elle reçue par une population qui dans sa très grande majorité ne répond que très faiblement aux convocations électorales du système ? Ce quatrième mandat est vécu comme une insulte et une humiliation de plus par l’immense majorité des Algériens. L’écœurement est général et bien réel, les Algériens sont ouvertement roulés dans la boue. Cette triste farce destinée maintenir le régime dans sa forme actuelle avec un vieillard très malade comme figure de proue est une marche de plus dans une interminable descente aux enfers.

 
[Description synthétique des forces en présence]
 
L’opposition, entre l’inamovible - il dirige les services de la police politique depuis 23 ans - général de corps d’armée Mohamed-Lamine Médiéne alias « Toufik » et son supérieur hiérarchique nominal le vice-ministre de la défense et Chef d’Etat-Major le général de corps d’armée Ahmed Gaid-Salah appuyé par le Président Bouteflika, est devenue publique sur fond de mises à l’écart de généraux des services de renseignement et d’algarades par voie de presse. A la virulente remise en cause de la compétence du chef du Département Renseignement et Sécurité (DRS) par un secrétaire-général du FLN a répondu, très provocateur, un général qui émerge brutalement de sa retraite pour s’en prendre à Abdelaziz Bouteflika, à son chef d’état-major et aux clientèles qu’ils incarnent. Ce dangereux déballage de linge sale a contraint le chef de l’Etat, par une lettre rendue publique le 18 février, a tenter de mettre le holà et, sur le ton de l’imploration, d’imposer le silence dans les rangs. Avec un certain succès car, effectivement, depuis la supplique présidentielle aucune personnalité d’un des deux bords du régime n’a surenchéri. Mais ce relatif silence ne trompe pas grand monde. Même s’il est assourdi, le conflit est en cours et devra se décanter tôt ou tard par le départ d’une des forces en présence. Le contrat de pouvoir instauré au début des années 1990 sous les auspices des généraux Belkheir (décédé) et Nezzar (retraité) a vécu. La cassure dans le groupe de pouvoir est précipitée par le nécessaire renouvellement générationnel rendu urgent par les échecs patents en matière de prévention et de lutte antisubversive, notamment dans le sud saharien du pays et au Sahel. Ce climat délétère est nourri également par des divergences de vue autour de la perspective sur fond de corruption généralisée d’un quatrième mandat présidentiel pour Abdelaziz Bouteflika dont l’état de santé est gravement détérioré. Les échanges verbaux entre porte-paroles des deux groupes ont de ce point de vue situé les enjeux de pouvoir et les risques pour le pays.
 
Après ces bruyantes passes d’armes, la campagne, parfaitement surréaliste, pour la présidentielle dont le premier tour est fixé au 17 avril 2014 a reconquis tant bien une peu convaincante existence médiatique. Le principal candidat, hors d’état de se déplacer ou de s’exprimer plus de quelques secondes, a délégué au très impopulaire Abdelmalek Sellal, le rôle curieux d’animateur électoral. A. Sellal a donc temporairement abandonné sa charge de premier ministre pour celle de bateleur en chef, en mal d’improbables mots d’esprit et de saillies déplacées. Il a cependant du restreindre son programme de cette étrange campagne in abstentia car ses apparitions suscitent bien plus de manifestations de mécontentement qu’un mouvement d’adhésion à son candidat…Du côté des candidats « appointés » par la police politique le spectacle n’est guère plus réjouissant. Les performances de personnages sans envergure ni crédibilité chargés de servir de lièvres à Abdelaziz Bouteflika sont en deçà de tout ce que l’on pouvait craindre, réussissant tout au plus à produire une pénible parodie de campagne. Tout comme l’opposition factice autorisée à prôner le boycott ou à rejeter le quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika ne parvient pas à remplir les salles mises à sa disposition.
Dans la grande tradition des rituels vides de tout contenu et d’une gestion des apparences de moins en moins soucieuse d’un minimum de réalisme, la campagne électorale a atteint des degrés inédits de grotesque, même selon les standards algériens. Cette pure mascarade bureaucratique n’a d’autre effet que d’alimenter l’exaspération populaire.
 
 
Indifférence civile

Car, il n’est nul besoin d’être grand clerc pour le constater : la population blessée par la guerre contre les civils des années 1990 et méprisée par les barons-voleurs du système est partagée entre indifférence et indignation.
Résultat tangible de l’étouffement de la vie politique et des manipulations permanentes, les algériens ne se reconnaissent en qui que ce soit et ne reprennent aucun mot d’ordre quel que soit son origine. La perte de confiance est totale et irrémédiable ; pour l’immense majorité des algériennes et des algériens, les individus que les médias présentent comme « hommes politiques » ne sont que des agents en service commandé, des démagogues au service de la corruption au pouvoir. En dehors de ceux qui appartiennent aux clientèles et bénéficient des miettes de rente, les citoyens n’écoutent pas les partisans de la sclérose politique et sociale déguisée en « stabilité ». Ni ceux d’ailleurs qui focalisent sur le rejet du quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika et considèrent comme secondaire la remise en question d’un système politique liberticide, inefficace et profondément corrompu. Ainsi le « Mouvement Barakat », animé par des personnalités spontanément apparues et inconnues du grand public mais appartenant visiblement à la classe moyenne, lui aussi n’embraye pas sur l’opinion. Les manifestations de rues que tente d’organiser ce mouvement, malgré (ou à cause ?) d’un vrai relai médiatique et d’un activisme intense sur les réseaux sociaux réunissent plus de policiers que de sympathisants. Il suffit de passer sur les télévisions algériennes ou françaises pour être immédiatement discrédité. Les montages approximatifs n’y font rien : la télévision publique peine à masquer les mouvements hostiles provoqués par les représentants du président-candidat qui alternent flagornerie, plaisanteries douteuses et promesses budgétaires à tous vents. Du côté des prétendants « décoratifs », la candidate censée représenter « la gauche » dans un pays sans repères prononce de longs discours axés sur le danger de la « main de l’étranger » face à des parterres parfois essentiellement composé d’enfants, les autres ne mobilisent pas au-delà de leurs entourages personnels. Cette campagne qui voudrait briser le mur d’indifférence civile érigée par la société est sans écho : les quartiers populaires des grandes villes sont à des années-lumière des agitations plus ou moins impulsées par les relais du régime. Et pour beaucoup il vaut mieux qu’il en soit ainsi car s’il elle venait à être libérée la colère réelle des populations exclues des bénéfices de la rente et abandonnées à elles-mêmes emporterait tout sur son passage, le régime, ses clientèles mais aussi, et ce qui inquiète nombre d’observateurs, tout le reste de la société et du pays.  
 
Mais, si la population n’accorde aucun crédit aux élites médiatiques, elle est au moins aussi méfiante s’agissant des mouvements du style « printemps arabe » et n’a aucune espèce d’appétence pour les bombardements « démocratiques » occidentaux. Les Algériens qui dans leur ensemble n’avaient guère de sympathie pour le colonel Kadhafi n’ont pas du tout apprécié de voir un autre pays arabo-musulman, la Libye après l’Irak, détruit au nom d’une pseudo-libération démocratique, par d’anciennes puissances coloniales appuyées par les Etats-Unis. Les Algériens n’ignorent pas que la seule révolution arabe authentique est celle menée par le peuple tunisien. Toutes les autres, du Yémen asphyxié par l’Arabie-Saoudite à celle de Syrie transformée en champ de bataille géostratégique en passant par l’Egypte sous dictature militaire ont été perverties par les influences étrangères. D’un point de vue populaire, les enjeux politiques au Moyen-Orient sont envisagés sous l’angle fondamental de la cause du peuple palestinien. Voir les occidentaux et les rois du Golfe voler au secours des « oppositions » armées dans ces pays n’a d’autre effet que de les discréditer aux yeux d’Algériens qui ont payé dans l’effroyable solitude des années 1990 le prix d’une guerre pour la rente livrée au peuple par une camarilla d’aventuriers. Autant que son histoire récente, c’est bien cette sensibilité particulière qui caractérise l’Algérie et explique la patience d’une population qui mesure exactement l’étendue des turpitudes de ses tyrans. Le constat saute aux yeux : L’Algérie n’est pas gouvernée et livrée à toutes les formes de pillage par ceux-là mêmes qui sont censés défendre l’intérêt général et assurer l’avenir des générations montantes.  
Gabegie, corruption et inefficacité

 
La dés-administration quasi-complète du pays et l’affolante corruption des centres de pouvoirs sont d’autant plus insupportables que la fin de la rente fossile d’un pays dont les revenus proviennent à 97 % de l'exportation des hydrocarbures, n’est pas une vue de l’esprit ni une prédiction de Cassandre.  
 
De fait, les exportations de gaz n'ont pas dépassé 45 milliards de m3 en 2013. Une part de ce recul est sans doute la conséquence de l’assaut terroriste contre le site gazier de Tigentourine le 16 janvier 2013, qui aurait entraîné une perte de capacité d’exportation de 8 milliards de m3. Mais, selon des experts pétroliers algériens le constat de la tendance baissière de la production a été opéré avant même cet événement. Le pic de la production gazière a bien été atteint en 2005 avec 65 milliards de m3, loin des prévisions d’une production de 85 milliards de m3 en 2012.
 
La production de pétrole décline également, les découvertes ne portant plus que des gisements moyens. Selon un ancien dirigeant de la société publique de pétrole et de gaz, sans efforts substantiels dans l'exploration et sans efficacité énergétique l'Algérie pourrait ne plus être en mesure d'honorer ses contrats d’exportation à l’horizon 2030. Les experts confirment même que l'exploitation du gaz de schiste ne suffira pas à combler l’inévitable repli des capacités nationales. Les gaz de schiste ne permettront, au mieux, que d’atténuer la perte des quantités de gaz conventionnel des prochaines années.
 
Mais ces perspectives n’entament en rien l’avidité des dirigeants réels, des oligarques et de leurs clientèles qui conduisent depuis des années une véritable politique économique de la prédation. La politique de distribution de la rente extrêmement inégalitaire, le nombre de milliardaires surgis du néant en Algérie est aussi impressionnant que le degré de misère de catégories entières, contribue largement à empoisonner le climat général. La stratégie d’arrosage destiné à calmer localement et transitoirement les bouillonnements sociaux est tout aussi dispendieuse qu’inefficace : pour l’essentiel, la moitié des trente-cinq à quarante millions d’algériens sont mal logés, mal soignés et vivent dans la précarité. Comme le système de santé, le système éducatif, du primaire au supérieur, est complétement sinistré. Le chômage de masse, des jeunes en particulier, est le paramètre le plus éloquent qui caractérise une économie de comptoir fondée exclusivement sur des exportations d’hydrocarbures en régression et des importations (ou la part de la consommation finale est largement dominante) en croissance constante. L’Algérie ne produit pratiquement rien, achète tout ce qu’elle consomme, importe des voitures de luxe par milliers et dépense massivement pour « importer » également des infrastructures sans effet d’entrainement mais propices à tous les commissionnements illicites. Les chiffres officiels les plus récents reflètent une tendance à la dégradation, l'excédent commercial, qui était de 20 milliards de dollars en 2011, a été effacé. La balance des paiements se retrouve fin 2013 dans une situation de quasi-équilibre. Les recettes des hydrocarbures reculent nettement passant de 70 milliards de dollars en 2012 à 63 milliards en 2013. En revanche, la croissance des importations de l’ordre de 7% est soutenue. Les importations de marchandises dépassent les 55 milliards de dollars, alors que les importations de services se sont établies à 10 milliards. Seule note rassurante – mais pour combien de temps ? - les réserves de change s'élevaient à 194 milliards à fin décembre 2013 et le gouvernement peut annoncer des contrats mirobolants – un milliard de dollars chacun – pour des hôpitaux gérés par des structures étrangères spécialisées. Les scandales de corruption souvent révélés par des organes étrangers se succèdent et touchent l’ensemble des secteurs.
 
Une voix singulière dans le désert politique
 
Dans ce climat de tension les affaires continuent sans faire la une des journaux. Pourtant les luttes au sommet ont pour conséquence d’élargir les marges de manœuvres des journalistes et de brouiller les lignes rouges médiatiques, beaucoup de relais traditionnels de la police politique ne reçoivent plus d’instructions et une certaine liberté de ton gagne des journaux où traditionnellement seules quelques rares plumes se singularisent par leur réelle autonomie et leur indépendance de vue. Signe des temps, les journalistes prononcent sans hésiter le nom, Toufik, autrefois tabou du chef du DRS. Mais les éditoriaux ou des chroniques ne peuvent tenir lieu de vie politique pas plus que quelques journalises peuvent combler le vide politique installé en Algérie depuis le coup d’Etat militaire de janvier 1992. Ce vide est aujourd’hui quasi-total. La disparition d’acteurs politiques majeurs depuis le décès d’Abdelhamid Mehri et le retrait, pour des raisons de santé, de Hocine Ait-Ahmed, ce dépeuplement particulièrement ressenti entretient un vide analytique et référentiel particulièrement propice à la dépolitisation.  
 
Mais dans ce désert politique une voix singulière s’est à nouveau fait entendre. Mouloud Hamrouche n’est pas particulièrement prolixe et ses interventions publiques, peu fréquentes, sont mûrement réfléchies et pesées. Les sorties récentes du chef de file des réformateurs du FLN et ancien premier ministre de l’ouverture démocratique au début des années 1990, mais aussi moudjahid de la guerre de la libération et colonel à la retraite n’en sont que plus significatives. L’homme qui a été formé au sein des appareils militaro-idéologiques du système algérien en connait intimement les rouages et les hommes, Il avait très courageusement tenté à la fin des années 1980 une évolution démocratique de ce système, une sorte de « soft-landing » de la dictature. Commencée en 1990, l’expérience réformatrice a été brutalement interrompue en juin 1991 par des généraux putschistes articulés sur la grande corruption et soutenus par l’ex-métropole coloniale pour aboutir au pronunciamiento de janvier 1992. L’homme, connu pour sa discrétion et ses propos mesurés, ne s’est jamais privé d’expression quand il le jugeait utile.  
 
Mais ses récentes sorties tranchent nettement sur un discours usuellement très retenu et nuancé au point parfois - le reproche pour n’être pas toujours sincère n’en est pas moins fréquent - d’en être difficilement déchiffrable par les non-initiés. Mais visiblement l’ambiguïté constructive spontanément pratiquée par Mouloud Hamrouche, si elle ouvre des chemins improbables par son imprécision même, est un exercice sophistiqué dans un contexte de déclarations à l’emporte-pièce et de formulations simplistes. Dans ses récentes déclarations, notamment celles au Forum d’un quotidien algérois, Mouloud Hamrouche situe la crise dans les conflits inhérents à l’extrême difficulté d’organiser le départ des dirigeants actuels et le transfert des responsabilités militaires et sécuritaires à la nouvelle génération. Ce renouvellement est pourtant urgent. Les jeunes officiers sont beaucoup plus éduqués et mieux formés que leurs prédécesseurs. Dans un environnement international immédiat instable et imprévisible, ces cadres à la culture politique bien plus moderne que celle de leurs ainés devront mettre en œuvre la professionnalisation de l’armée et redéfinir ses rapports avec l’Etat et la Nation.  
 
M. Hamrouche en impute nommément la responsabilité à trois protagonistes : le Président Bouteflika, les généraux Gaid-Salah et « Toufik » Médiene. Cette crise met en péril ce qui constitue l’alpha et l’oméga de l’idéologie des appareils militaro-sécuritaire depuis la crise de l’été 62 et, surtout, la tentative de putsch contre Houari Boumediene du colonel Zbiri en décembre 1967 : la sacro-sainte « Unité/Unicité de l’Armée » - Wahadate el Djeich - principe fondateur de l’idéologie de l’Armée Nationale Populaire (ANP). Ces déclarations sont à prendre avec attention : si M. Hamrouche a choisi de citer des noms et de désigner des responsables c'est que les rapports continuent de se tendre et qu'ils sont proches du point de rupture. Hamrouche évoque même le risque "d'embrasement". Dans la bouche d'un politique qui pratique comme une seconde nature l’ambigüité constructive et qui « euphémise » volontiers son propos, ces éléments de langages sonnent comme une alarme. Mouloud Hamrouche témoigne de la gravité de l’heure et joint sa voix à celles et ceux qui appellent à organiser le passage de générations à la tête de l’armée dans les meilleures conditions possibles. Car l’Algérie et son armée pèsent d’un poids certain dans les équilibres régionaux.

 
Le compte à rebours
 
S’il est clair pour tous les observateurs que nul ne souhaite une déstabilisation algérienne généralisée, tant les risques de contamination sont grands, il est tout aussi clair pour nombre d’acteurs régionaux et internationaux qu’une Algérie durablement affaiblie est un avantage certain pour le développement de leurs stratégies régionales. Une armée algérienne privée du soutien populaire et réduite à jouer le rôle de garde prétorienne crée pour ces milieux une situation conforme à leurs objectifs. L’Algérie, politiquement et économiquement invalidée, est diplomatiquement bâillonnée. Les événements dans le Sahel, la prolifération des groupes djihadistes et le retour militaire de l’ancienne puissance coloniale en témoignent. La neutralisation de l’influence de l’Algérie, notamment par son soutien aux causes justes, en premier lieu celle du peuple Palestinien, favorise les visées de ceux qui veulent maintenir le Maghreb dans son rôle d’arrière-cour. C’est dans ce contexte que se situe la visite de John Kerry, les américains n’ont aucune confiance dans les dirigeants algériens et les déclarations d’amitié sont de pure forme même si depuis le 11 septembre 2001 les protestations concernant les droits de l’homme ont été mises de côté au profit de la coopération dans la guerre éternelle contre le terrorisme. Washington se satisfait pleinement de ce statut et n’exige plus, autrement que de manière très convenue, la démocratisation d’un régime auquel John Kerry vient apporter une caution politique essentielle.
 
Mais les appuis extérieurs aussi important soient-ils, particulièrement lorsque le soutien populaire fait à ce point défaut, n’empêchent pas que le compte à rebours soit bel et bien enclenché. Si la sagesse et la raison ne l’emportent pas, l’Algérie pourrait entrer dans une zone de turbulences particulièrement périlleuse. L’Algérie sous la férule d’une dictature incroyablement médiocre et totalement corrompue est bel et bien dans l’œil d’un cyclone de désespoir exaspéré. Si un transfert du pouvoir n’est pas assuré à l’intérieur de l’armée vers les nouvelles générations d’officiers et si un nouveau compromis n’est pas trouvé entre toutes les forces politiques, y compris l’armée elle-même, l’avenir du pays est directement menacé. Car dans l’état actuel d’émiettement du front politique, les ruptures brutales ne sont pas de pures hypothèses d’école. De même qu’une sortie de crise sans implication de l’armée et d’une partie du système est illusoire. Si le consensus démocratique n’est pas atteint, la porte est ouverte au pire. Tous les ingrédients d’une crise multidimensionnelle aux implications incalculables sont réunis, depuis les tentations régionalistes, ultime stratégie de division d’une poignée de patriarches dévoyés et d’authentiques voyous jusqu’aux insatiables appétits des très puissants oligarques de la rente en passant par les très cyniques jeux de puissances.

n°37848813
Profil sup​primé
Posté le 17-04-2014 à 10:16:08  answer
 

Mohamed-Chafik Mesbah [ex-DRS] : “Il n’y aura pas de second tour”
 
Bouteflika sera réélu
 

Citation :

Très écouté, l’ancien colonel du DRS a été sollicité ensuite pour donner son pronostic au sujet du vainqueur du prochain scrutin. “Je ne suis pas dans le secret des dieux, je ne suis qu’un observateur parmi d’autres”, précise-t-il modestement avant de se montrer plutôt catégorique. Jugeons-en. “Les dés sont jetés. Bouteflika sera réélu !” prédit-il. Mieux encore, MCM croit savoir qu’il n’y aura même pas de deuxième tour. “C’est une perspective à écarter. Il ne faut pas s’attendre que Bouteflika s’engage dans un deuxième tour. Les résultats sont déjà décidés quel que soit le prix à payer, quitte à affronter la population… Même la donne internationale est renvoyée au rebut.” S’agissant du taux de participation attendu, le politologue estime que, dans tous les cas de figure, il y aura, à peine, 10% de votants. Il en veut pour preuve les échos qui nous parviennent du vote de notre communauté à l’étranger. “Bien sûr que les chiffres que nous aurons à l’issue du scrutin seront tout autres.” MCM ne comprend surtout pas que “le phénomène psychologique de l’abstention” soit regardé par les pouvoirs publics avec autant de “mépris”.  
 
(...)
 
Sa candidature [Benflis] s’apparente-t-elle à une “fanfaronnade” ? “Benflis est un ami personnel [tu m'étonnes lol]. J’étais au début contre sa candidature incongrue. Mais je dois dire qu’il a mené une bonne campagne électorale et démontré sa capacité à rassembler.” Pour MCM, l’ancien chef de gouvernement a, assurément, engrangé des points. Bien que l’élection soit fermée à double tour, pour lui, il a su, grâce aux thèmes qu’il a développés, se positionner éventuellement en “rassembleur” de l’opposition après le 17 avril. “Benflis propose réellement un projet national digne d’intérêt”.

 
 
 
(Mesbah est une voix  "pro-DRS"  et Benflis est peut-être le candidat du DRS)

n°37849027
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Posté le 17-04-2014 à 10:31:50  answer
 

Que se passe-t-il réellement dans le Sud ? "M'zab : Qui provoque les affrontements ? " [/b]
 
 
Chaîne Iqraa : Appel au meurtre des Ibadites
 
 

Citation :

Iqraa, la chaîne wahhabite (groupe ART TV, propriété de cheikh Saleh Kamel), a récidivé nombre de fois (quatre rediffusions depuis octobre 2013), versant impunément dans l’apologie de la guerre confessionnelle et attisant la haine raciale en Algérie.
 [b]Les «fetwas» en question ont été émises lors d’un séminaire à Oman (30/31 octobre 2013) intitulé «Les khawarij et leur survie jusqu’à l’avènement de l’Antéchrist». Donnant lecture à une conférence exhalant les relents de la haine anti-ibadite et ressassant des «hadiths» (paroles du Prophète Mohamed), un «cheikh» algérien du nom de Mohamed Hamen s’est fendu en fetwas d’une extrême violence à l’endroit de ses coreligionnaires et néanmoins compatriotes. Les responsables mozabites n’ont pas manqué de faire le lien entre l’émission en question et les événements dramatiques ayant secoué la vallée du M’zab ces dernières semaines.
Luttes confessionnelles
 
Diffusée une première fois en octobre 2013, l’émission a été reprogrammée quatre fois de suite. «Après chaque rediffusion, les affrontements reprennent. Ça n’a rien d’une coïncidence», dit Baâmara Aïssa, notable du M’zab.
 


 
 
Ghardaïa, pourquoi ?

Citation :

Ceux de Ghardaïa, des deux communautés, ne comprennent pas eux-mêmes ce qui arrive et comment le feu se rallume après des brèves périodes de rémissions qu'on ne peut même pas appeler des trêves. Des problèmes de foncier ? Il y en a probablement autant que dans le reste du pays avec des distributions injustes liées à la proximité ou non avec le pouvoir. Cela renvoie bien sûr à une incapacité à réaliser un aménagement du territoire fondé sur l'approbation des populations. Et quand les modes d'affectations régaliennes, par définition injustes, sont la règle, on crée des clientèles, on ne suscite jamais l'adhésion raisonnée et responsable. Des Algériens, de plus en plus pessimistes, commencent à s'alarmer. Et à voir dans ce qui arrive à Ghardaïa, dans cette perte de contrôle des pouvoirs publics, dans l'incapacité des élites traditionnelles à contrôler des jeunes «mis en guerre» pour d'obscures raisons, un phénomène généralisable.
 
Il y a eu déjà en Kabylie, il y a quelques années, une réaction régressive par les arouchs qui a durablement affecté toutes les organisations militantes et partisanes qui inscrivaient leur action dans une perspective démocratique nationale. Le pouvoir y a gagné des ralliements, un affaiblissement de la contestation politique, mais l'Algérie y a beaucoup perdu


 
«Des clans au sein du pouvoir alimentent la violence à Ghardaïa» - Ahmed Betatache à Radio M

Citation :

Présence massive des services de sécurité
 
 Ahmed Betatache pointe du doigt «l’incapacité des forces de sécurité à identifier les auteurs des troubles et qui attisent le feu parmi les deux communautés», malgré un déploiement massif des forces de sécurité, police et gendarmerie inclus. « Il y a 15.000 éléments des services de sécurité qui sont déployés dans la région et la violence est telle que l’armée a décidé de prendre les choses en main, » a-t-il dit.
 Interrogé sur son analyse des causes de l'éclatement de ce conflit, le numéro un du FFS est convaincu que les évènements de Ghardaia "ont un lien avec les échéances électorales" en cours et relèvent d’une manipulation "de groupes au sein du pouvoir qui alimentent la haine et la violence". «Nous sommes habitués qu’à la veille de chaque élection, des clans au sein du pouvoir poussent au pourrissement,» a-t-il dit avant de conclure : «N’oublions pas que nous avons eu une décennie de guerre civile qui a fait 200.000 morts».

n°37849694
Profil sup​primé
Posté le 17-04-2014 à 11:12:21  answer
 

Oumma TV : Lutte féroce au sein du pouvoir pour le contrôle de la rente pétrolière (avec François Gèze)
 
Je reprends ce qu'il dit en substance :  
 
- "Je suis révolté par le soutien apporté par la France à ce régime"
- C'est un conflit entre l'Etat-major de l'ANP et le DRS (dont le chef est Mohamed Mediene dit Toufik), qui remonte au début de la guerre civile, durant laquelle ils ont collaboré. A partir des années 2000, ils se sont disputés pour l'argent.  
-L'objet de la dispute est le contrôle du pétrole, qui rapporte des dizaines de milliards de dolars par an. C'était traditionellement contrôlé par l'ANP. Mais ils sont tous vieillisant et se demandent comment assurer le maintien du contrôle pour transmettre cette manne financière à leurs enfants "
 
-Le clan Boutef est une vitrine et ne pèse strictement rien"
-Durant la prise d'otages d'In Amenas, il y'a eu un conflit entre l'armée qui voulait intervenir pour sauver ls otages en faisant semblant de négocier avec les terroristes, et le numéro 2 du DRS, le général Athmane Tartag, qui voulait tirer dans le tas. C'est le DRS qui a tué, en même temps que les terroristes, les otages occidentaux. Les services occidentaux l'ont appris et ont été fous furieux, ils ont fait pression sur l'Algérie en disant que ça suffisait, les britanniques, les américains.
 
- Les évictions de personnages haut placés du DRS, qui ont commencé dès avant janvier, obéit aussi aux pressions occidentales.  
 
- La presse est sous contrôle pour ce qui s'agiot des questions sécuritaires, mais il y'a des signes d'affaiblissement, notamment l'apparition des mots "DRS" et "Toufik" dans la presse. Cet affaiblissement est dû" au fait que les gérontocrates sont paralysés parce qu'ils se tiennent tous (ont des dossiers l'un sur l'autre).
 
- Des risques pour la stabilité de l'Algérie ? Etant donné qu'aucun Bouteflika de rechange n'a été trouvé (quelqu'un qui peut étouffer les crimes et la corruption), il rsique effectivement d'y avoir de nouveaux massacres commis par les groupes manipulés et fortement  infiltrés par le DRS , comme ceux de la fin des années 90. Ces massacres étaient des avertissements du DRS à Zeroual, le président de l'époque, qui avait tenté de trouver des solutions politiques pour faire cesser les violences.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

n°37852915
Profil sup​primé
Posté le 17-04-2014 à 15:21:04  answer
 

La justice exhume les charniers de la guerre civile algérienne
 
Exclusif. Fait rarissime, des magistrats français, à Nîmes, ont décidé de poursuivre des ressortissants algériens accusés de massacres durant la guerre civile avec les islamistes.
 

Citation :

UNE DOUZAINE DE CHARNIERS, rares vestiges d'une guérilla sanglante. La justice algérienne saisie puis les procédures s'endorment. Des magistrats français ont décidé aujourd'hui de les réveiller, au risque de crisper les relations entre Paris et Alger. Selon nos informations, le parquet de Nîmes a requis le renvoi devant la cour d'assises du Gard « pour actes de torture et de barbarie » de deux Algériens soupçonnés d'avoir participé à des dizaines de massacres pendant la guerre civile qui a déchiré le pays dans les années 1990.  Abdelkader et Hocine M., deux frères réfugiés à Nîmes, sont soupçonnés d'avoir appartenu aux « escadrons de la mort », une milice civile impliquée dans 200 disparitions inexpliquées. Des accusations qu'ils ont toujours contestées. La juge d'instruction, qui a le dernier mot, doit se prononcer à son tour sur leur sort judiciaire, mais l'hypothèse d'un non-lieu apparaît désormais peu probable.


 

Citation :

En 1999, Mohamed Smaïn, militant algérien des droits de l'homme, décide de déterrer les fantômes de Relizane : il met au jour une douzaine de charniers, et retrouve ainsi les noms de 200 disparus. L'activiste saisit la justice locale, mais elle se retourne contre lui. Une plainte pour diffamation déposée en 2001 par d'anciens membres présumés des « escadrons de la mort » aboutira, dix ans plus tard, à sa condamnation définitive. Entre-temps, le militant a pris soin de porter plainte à Nîmes, par l'intermédiaire de la Fédération internationale des droits de l'homme. Le parquet local est compétent puisque les deux mis en cause vivent sous son ressort.
 
L'information judiciaire, ouverte en 2004, repose essentiellement sur les auditions de proches de victimes et de témoins des exactions, les autorités algériennes ayant refusé que les juges d'instruction se rendent sur place. Des témoignages néanmoins suffisamment précis pour mettre en examen les deux frères, qui nient toute implication. En septembre 2011, le dossier est transmis par les magistrats instructeurs au parquet de Nîmes. Preuve que l'affaire est sensible, il faudra deux ans de plus pour que celui-ci prenne finalement position, en faveur d'un procès. « L'affaire est d'autant plus embarrassante qu'elle refait surface en pleine période de réchauffement diplomatique », constate une source proche du dossier. A 2 000 km de leur tombeau de terre, les fantômes endormis de Relizane attendent désormais que justice soit rendue.


 
 
Poursuivis en France pour «crimes contre l'Humanité» : Deux ex-GLD devant la justice française
 

Citation :

Le parquet de Nîmes (sud de la France) a requis le renvoi aux assises de deux anciens membres d'un groupe de légitime défense (GLD), soupçonnés de tortures, en Algérie, dans les années 1990, a appris mercredi l'AFP, auprès de la procureur.  
 
 La procureur de la République française, Laure Beccuau, a confirmé cette information révélée par le quotidien «Aujourd'hui en France», sans donner plus de détails. Les frères Abdelkader et Hocine Mohamed, âgés de 45 et 50 ans, avaient été mis en examen, en mars 2004, à Nîmes, pour «tortures et actes de barbarie» dans la région de Relizane. L'information judiciaire avait été ouverte après le dépôt, en 2003, d'une plainte de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et de la Ligue des droits de l'homme (LDH).  
 
 Selon l'avocat de la FIDH Me Patrick Baudoin, une centaine d'exécutions sommaires et quelque 200 disparitions ont eu lieu entre 1994 et 1997, dans la région de Relizane, dont la plupart sont imputables aux groupes de légitime défense. Les deux hommes, installés à Nîmes, depuis 1998, niaient à l'époque les faits, tout en reconnaissant avoir été membres des GLD.  
 
 En vertu de la Convention internationale contre la torture, adoptée en 1984 et intégrée dans le code pénal, en 1994, les autorités françaises ont pour obligation de poursuivre, arrêter ou juger, toute personne se trouvant sur le territoire susceptible d'avoir commis des actes de tortures, quels que soient l'endroit où ils ont été commis et la nationalité des victimes. L'avocate pénaliste Khadidja Aoudia, avait réussi, en septembre 2013, à remporter une première manche au bénéfice de ces anciens Patriotes de Relizane, pris dans le filet de la justice française, depuis 2003.


n°37853024
johnny-vul​ture
Wesh wesh ma poule !
Posté le 17-04-2014 à 15:28:16  profilanswer
 

Bah moi j'attaque la france de soutenir le pouvoir assassin/mafieux des généraux.

Message cité 1 fois
Message édité par johnny-vulture le 17-04-2014 à 15:38:21

---------------
http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] 2237_1.htm
n°37855888
Profil sup​primé
Posté le 17-04-2014 à 18:57:11  answer
 

johnny-vulture a écrit :

Bah moi j'attaque la france de soutenir le pouvoir assassin/mafieux des généraux.


 
 
bonne idée, mais si tu faisais ça, ça créerait plusieurs scandales d'Etat en France ...  :)

n°37899377
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 22-04-2014 à 18:47:30  profilanswer
 

Un C'dans l'air intéressant sur l'Algérie. Apparemment, malgré tout son pétrole, l'Algérie aurait depuis peu une balance commerciale en déficit, à cause du manque de production locale à tous les niveaux.


---------------
L'arrière-train sifflera trois fois.
n°37899679
esfahani
Esfahan nesf-e djahan
Posté le 22-04-2014 à 19:14:12  profilanswer
 

Tietie006 a écrit :

Un C'dans l'air intéressant sur l'Algérie. Apparemment, malgré tout son pétrole, l'Algérie aurait depuis peu une balance commerciale en déficit, à cause du manque de production locale à tous les niveaux.


dommage (en même temps y a pas mal de pays dans la configuration de l'Algérie)
 
ils ont parlé du genre d'exemple donné dans le journal de France 2 .. d'un projet immobilier où des ingénieurs aux ouvriers, de la conception à la réalisation, il y ait eu presque pas d'Algériens employés ?
(perso je trouve çà hallucinant et triste )


---------------
“La liberté est un bagne aussi longtemps qu'un seul homme est asservi sur la terre.”
n°37899755
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 22-04-2014 à 19:24:31  profilanswer
 

Il y a en effet beaucoup de projets qui sont pilotés exclusivement par des entreprises étrangères, avec peu de main d'oeuvre locale. Un invité a parlé de la correspondance avec le Venezuela, riche en pétrole, mais victime de sa manne pétrolière, avec une oligarchie locale qui fait de l'import/import en touchant le jackpot, et qui ne serait pas intéressée par une production locale. L'Algérie n'est pas auto-suffisante au niveau alimentaire malgré les réformes du début des années 90, redonnant la terre aux paysans, après une longue période de collectivisation qui s'était traduite par une catastrophe.


---------------
L'arrière-train sifflera trois fois.
n°37899842
Profil sup​primé
Posté le 22-04-2014 à 19:32:34  answer
 

esfahani a écrit :


dommage (en même temps y a pas mal de pays dans la configuration de l'Algérie)
 
ils ont parlé du genre d'exemple donné dans le journal de France 2 .. d'un projet immobilier où des ingénieurs aux ouvriers, de la conception à la réalisation, il y ait eu presque pas d'Algériens employés ?
(perso je trouve çà hallucinant et triste )


 
moi je trouve ça triste mais pas hallucinant du tout, car les clans au pouvoir n'ont absolument aucune ne serait-ce que velleités de développement pour l'algérie. historiquement, c'est un clan de harkis (mais vraiment, au sens propre du terme) qui a commencé à dominer à partir de 1979. et il n y'a plus maintenant une opposition entre l'armée et les services secrets, mais aussi un troisième "parti", celui des "investisseurs"/spéculateurs financiers.
 
comme je le disais ds le topic en cat société, au moins sous boumedienne, il y'avait un début de base de projet de développement, des idées pour l'Algérie, même si le moins qu'on puisse dire est que ça n'a pas été très brillant. mais maintenant il n y'a tout simplement rien.

n°37899881
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 22-04-2014 à 19:35:13  profilanswer
 


 
Un clan de Harkis ? Ca me paraîtrait bizarre que des harkis gouvernent l'Algérie. Par contre, au niveau des militaires, ils étaient presque tous passés par l'armée française, mais pendant la 2nde guerre mondiale, comme Oufkir au Maroc.


---------------
L'arrière-train sifflera trois fois.
n°37899904
Profil sup​primé
Posté le 22-04-2014 à 19:37:43  answer
 

Tietie006 a écrit :

Il y a en effet beaucoup de projets qui sont pilotés exclusivement par des entreprises étrangères, avec peu de main d'oeuvre locale. Un invité a parlé de la correspondance avec le Venezuela, riche en pétrole, mais victime de sa manne pétrolière, avec une oligarchie locale qui fait de l'import/import en touchant le jackpot, et qui ne serait pas intéressée par une production locale. L'Algérie n'est pas auto-suffisante au niveau alimentaire malgré les réformes du début des années 90, redonnant la terre aux paysans, après une longue période de collectivisation qui s'était traduite par une catastrophe.


 
 
et encore la situation est-elle meilleure au venezuela puisqu'au moins les chavistes, malgré toutes leurs failles et la corruption qu'il y'a aussi chez eux il me semble, ont une doctrine, une idée pour le pays ... mais il n y'a rien de tout ça au sein de l'oligarchie harka.  
 

n°37899941
esfahani
Esfahan nesf-e djahan
Posté le 22-04-2014 à 19:41:01  profilanswer
 

Tietie006 a écrit :

Il y a en effet beaucoup de projets qui sont pilotés exclusivement par des entreprises étrangères, avec peu de main d'oeuvre locale. Un invité a parlé de la correspondance avec le Venezuela, riche en pétrole, mais victime de sa manne pétrolière, avec une oligarchie locale qui fait de l'import/import en touchant le jackpot, et qui ne serait pas intéressée par une production locale. L'Algérie n'est pas auto-suffisante au niveau alimentaire malgré les réformes du début des années 90, redonnant la terre aux paysans, après une longue période de collectivisation qui s'était traduite par une catastrophe.


 :jap:  
merci tietie


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“La liberté est un bagne aussi longtemps qu'un seul homme est asservi sur la terre.”
n°37899957
Profil sup​primé
Posté le 22-04-2014 à 19:42:24  answer
 

Tietie006 a écrit :


 
Un clan de Harkis ? Ca me paraîtrait bizarre que des harkis gouvernent l'Algérie. Par contre, au niveau des militaires, ils étaient presque tous passés par l'armée française, mais pendant la 2nde guerre mondiale, comme Oufkir au Maroc.


 
A partir de 79, le président chadli s'est entouré d'anciens de l'armée française qui n'ont rejoint la lutte algérienne que lorsqu'ils ont senti que de gaulle allait lâcher l'affaire (on est bien après le 2GM donc) c'est en ce sens que je parle de harki  :) Le rapprochement avec la France s'est d'ailleurs opéré à partir de ce moment là, et Yves Bonnet de la DST aime décrire ses "confrères" du DRS comme des "amis" :D

n°37899967
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 22-04-2014 à 19:43:04  profilanswer
 

Concernant les harkis, j'ai une anecdote assez émouvante. En tant que sociétaire du club d'échecs d'Aix-en-Provence, un de mes meilleurs amis était un certain Larbi, fils de Harki. Il n'était jamais retourné en Algérie, comme sa famille. Et puis depuis une dizaine d'années, le temps aidant, les harkis ont pu revenir en Algérie. On s'était perdu de vue pour des raisons professionnelles, et voilà qu'un soir, en regardant le programme TV de Arte, je lis un synopsis sur un programme, "Les noces de Larbi" ...et en matant le docu, je vois mon pote ! :lol:  
 
http://www.yabiladi.com/forum/soir [...] 87500.html
 
Un sacré joueur d'échecs le Larbi !
 
http://static.ladepeche.fr/content/media/image/350/2011/02/10/201102102146.jpg


---------------
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