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Auteur Sujet :

Bolkestein

n°5086777
poilagratt​er
Posté le 17-03-2005 à 15:06:24  profilanswer
 

Dans le 20h d'hier mercredi, TF1 a fait un sujet sur la directive Bolkestein, que l'on peut voir la :
 
http://s.tf1.fr/manreo/video/news/ [...] f1_ie.htm#
(sujet : que prévoit la directive Bolkestein)
 
 
Oh surprise, le narrateur dit :
 
"...le respect de la règle du pays d'accueil..."
 
"... une entreprise de service Slovène qui s'établit en France doit se conformer aux règles française..."
 
"...respecter les 35h, le SMIC, les conjés payés ..."
 
je rêve ???

Message cité 1 fois
Message édité par poilagratter le 16-02-2006 à 22:25:49

---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
mood
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Posté le 17-03-2005 à 15:06:24  profilanswer
 

n°5086881
Don Quidoc​te
Tu n'as rien à dire.Tais-toi !
Posté le 17-03-2005 à 15:17:01  profilanswer
 

Hollande a fait de même à la radio récemment.
Bolkestein, la constitution, ils ne peuvent que mentir pour faire passer la loi des multinationales. D'un autre côté ils sont cons: nous n'aurons plus qu'une solution: la Révolution!

n°5086944
lornithory​nk
procrastinateur professionnel
Posté le 17-03-2005 à 15:24:41  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

Dans le 20h d'hier mercredi, TF1 a fait un sujet sur la directive Bolkestein, que l'on peut voir la :
 
http://s.tf1.fr/manreo/video/news/ [...] f1_ie.htm#
(sujet : que prévoit la directive Bolkestein)
 
 
Oh surprise, le narrateur dit :
 
"...le respect de la règle du pays d'accueil..."
 
"... une entreprise de service Slovène qui s'établit en France doit se conformer aux règles française..."
 
"...respecter les 35h, le SMIC, les conjés payés ..."
 
je rêve ???


 
c'est un truc que j'ai pas bien saisi : la directive bolkenstein, ne s'applique que pour l'établissement d'une entreprise dans l'UE non?
 
Après, les histoires de lettons qui trvaillent en France c'est la directive sur le détachement des travailleurs qui s'applique http://www.europa.eu.int/scadplus/ [...] c10508.htm et là le letton, il sera aux 35 H. (sauf s'il reste en lettonie)
 


---------------
http://www.landes.pref.gouv.fr
n°5086958
Don Quidoc​te
Tu n'as rien à dire.Tais-toi !
Posté le 17-03-2005 à 15:26:03  profilanswer
 

Un petit texte pour ceux qui viennent ici parce qu'il y a TF1 dans le titre mais n'ont jamais entendu parler des manigances des multinationales pour prendre le contrôle définitif de la politique sociale et économique de l'Europe:
 
 
NON à une europe du fric
 
Mais comment peut-on prétendre que la directive Bolkestein n’est pas fondée dans le projet de constitution ? G. Filoche et J.J. Chavigné.
 
16 mars 2005
 
 
 
Bolkestein est fondé juridiquement dans le projet de constitution...
 
 
Ce sont les mêmes hommes, la même commission, qui, à la même date, en mars 2004, ont donné le coup d’envoi à la constitution et à la directive Bolskestein. Chirac, Barnier, Lamy, entre autres étaient d’accord.
 
Le même arbre ne donne pas des cerises au printemps et des pommes en automne...
 
 
Ils feignent aujourd’hui de dissocier Bolkestein et la constitution, mais ils mentent et c’est seulement par peur du “non”.
 
La peur du “non” est d’ailleurs vraiment une bonne chose, car, alliée au mouvement social, elle fait augmenter les salaires, Raffarin lâche du lest. La peur du “non” chez Chirac est une alliée des manifestants du 10 mars...
 
Le “non” est l’allié des salariés.
 
Une fois qu’ils vous auront “eu” pour le “oui”, ils feront passer Bolkestein et bien d’autres choses encore. Chirac passera plus à l’aise ses deux dernières années, évoquant une autre candidature...
 
C’est ce qu’annoncent explicitement Barroso et Seilliére (futur président de l’Unice, organisation patronale européeenne).
D’ailleurs Schroder est d’accord avec Bolkestein, son gouvernement l’approuve.
 
Et Blair aussi a donné son accord, et ce sera lui, dés le premier juillet prochain - après le referendum - qui aura la présidence de l’Europe.
 
Votez donc “non” à la constitution bolkestein ! (et à celle de l’opt out... : car il y a deux directives Dracula... On les appelle ainsi parce que comme la constitution, elles craignent la lumiére...)
http://www.legrandsoir.info/articl [...] ticle=2095
 
Les articles 1-3 et 1-4 du projet de Constitution : première base juridique du projet de directive
 
La directive Bolkestein trouve une sérieuse base juridique dans deux articles du projet de Constitution.
 
L’article 1-3 alinéa 2 affirme, tout d’abord que l’Union se fixe pour objectif “ un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée ”.
L’article 1-4 considère comme “ libertés fondamentales ” : “ La libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux, ainsi que la liberté d’établissement...garanties par l’Union... ”
 
C’est, en effet, au nom de cet objectif, de la libre circulation des services et de la liberté d’établissement que la directive Bolkestein va tenter de lever tous les obstacles qui entravent ces “ libertés ” : les services publics, les monopoles de Sécurité sociale, les droits du travail nationaux, la protection des usagers et des consommateurs.
 
 
Le Titre III de la IIème partie du projet de Constitution : deuxième base juridique du projet de directive
 
L’article III-137 stipule : “ les restrictions à la liberté d’établissement des ressortissants d’un Etat-membre sur le territoire d’un autre Etat membre sont interdites. ”
 
Le projet de directive Bolkestein tire toutes les conséquences de cet article. Pour faciliter la circulation des services, il veut interdire tout obstacle administratif à l’établissement des prestataires de services. Un prestataire de services serait soumis uniquement à la loi de son pays d’origine et ne devrait donc plus se conformer à des règlements et des exigences administratives nationaux divergentes.
On ne pourrait, ainsi, exiger d’une société prestataire de services qu’elle ait un siège social dans le pays où elle exerce, ni même une adresse ou un représentant, ni de se soumettre aux règles applicables au même service dans le pays (être inscrit dans un ordre, posséder un accès à la profession...)
 
 
L’article III-144 précise “ les restrictions à la libre prestation des services à l’intérieur de l’Union sont interdites à l’égard des ressortissants des Etats-membres établis dans un Etat membre autre que celui du destinataire de la prestation ”.
 
Impossible donc, comme le prévoit la directive Bolkestein, d’imposer aux officines pharmaceutiques venant d’un autre pays de l’Union des normes d’implantation en fonction de la population ou d’une distance géographique minimum entre prestataires, comme c’est aujourd’hui la règle en France. Impossible, aussi, d’imposer (en dehors de normes incontrôlables en matière de salaires minimum et de durée du travail) à des entreprises de construction polonaises ou baltes, le respect des conventions collectives ou tout simplement du droit du travail du pays destinataires.
Impossible, également, d’imposer à une entreprise de construction slovaque ou lettone le respect des règles de sécurité pour les échafaudages ou les chantiers de désamiantage...
Pour couronner le tout, le prestataire de soins s’installant dans un pays tiers ne sera plus obligé de respecter le système de Sécurité sociale du pays hôte. Pour la directive Bolkestein, en effet, le respect des systèmes nationaux de Sécurité sociale serait contradictoire avec la libre circulation des services dans l’Union...Cette directive complèterait parfaitement la réforme Douste-Blazy pour remettre en cause toute politique de santé publique en France.
 
 
L’article III-145 donne une définition très large des “ services ” : “ Aux fins de la Constitution, sont considérés comme services, les prestations fournies normalement contre rémunération ”. Combinée à l’absence de définition des services publics et aux restrictions apportées aux SIEG au nom de la concurrence “ libre et non faussée ” dans le projet de Constitution, cette définition extrêmement large des services offre un solide point d’appui à l’entreprise de démolition des services publics orchestrée par la directive Bolkestein.
Car, en pratique, à part la police, la justice (pas les frais d’avocats...) ou l’armée, aucun service public n’est gratuit : on paie l’inscription en fac, une partie de l’enseignement est privé et l’enseignement est donc payant, une partie des frais hospitaliers sont à la charge du patient... Tous ses services publics peuvent donc être, selon le projet de Constitution et la directive Bolkestein, considéré comme des “ services ” et mis en concurrence avec des “ services ” fournis par des sociétés privées d’un autre Etat de l’Union...
 
 
Bolkestein : Un projet de directive conforme à la volonté du projet de Constitution d’interdire l’harmonisation des dispositions législatives des Etats-membres
 
Gérard Filoche, Jean-Jacques Chavigné, pour Démocratie & Socialisme, 16 mars 2005.  
http://www.democratie-socialisme.org/index.php3

n°5086999
_gilou_
foad
Posté le 17-03-2005 à 15:31:45  profilanswer
 

ah d'accord ...
 
mais cette loi blakestein, elle n'est pas encore en vigueur et ne le sera pas si on vote non a la constitution ?


---------------
-= Association l'estafette [lestafette] =-
n°5087208
poilagratt​er
Posté le 17-03-2005 à 16:00:11  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

Dans le 20h d'hier mercredi, TF1 a fait un sujet sur la directive Bolkestein, que l'on peut voir la :
 
http://s.tf1.fr/manreo/video/news/ [...] f1_ie.htm#
(sujet : que prévoit la directive Bolkestein)
 
 
Oh surprise, le narrateur dit :
 
"...le respect de la règle du pays d'accueil..."
 
"... une entreprise de service Slovène qui s'établit en France doit se conformer aux règles française..."
 
"...respecter les 35h, le SMIC, les conjés payés ..."
 
je rêve ???


 
 
Pour ceux qui savent pas, la vérité est :
 
"...le respect de la règle du pays d'origine..."
 
"... une entreprise de service Slovène qui travaille en France, (edit : et non pas qui s'établit) peut se conformer aux règles Slovènes..."
 
"...n'a pas à respecter les 35h, le SMIC, les conjés payés ..."


Message édité par poilagratter le 17-03-2005 à 19:16:22

---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°5087247
poilagratt​er
Posté le 17-03-2005 à 16:03:17  profilanswer
 

_gilou_ a écrit :

ah d'accord ...
 
mais cette loi blakestein, elle n'est pas encore en vigueur et ne le sera pas si on vote non a la constitution ?


 
Elle est pas encore en vigueur, mais a déja passé avec succès pas mal d'examens.
 
Elle ne fait pas partie de la constitution, et pourrait être appliquée quelque soit le résultat du référendum.
 
Le parlement européen peut proposer des modifications aux cas ou, mais ce n'est pas sur qu'il ait le dernier mot...


Message édité par poilagratter le 17-03-2005 à 16:04:33

---------------
Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°5087367
maouuu
Posté le 17-03-2005 à 16:17:43  profilanswer
 

oui, il me semble que la seule restriction concerne le milieu médical. Apparement le projet de loi serai déja passé tranquillou il y a quelque temps et maintenant l'allemagne, l'italie et la france tenterai de modifier cette loi

n°5087390
Tolor
Modérateur
Mais heu...
Posté le 17-03-2005 à 16:21:24  profilanswer
 

Don Quidocte a écrit :

Un petit texte pour ceux qui viennent ici parce qu'il y a TF1 dans le titre mais n'ont jamais entendu parler des manigances des multinationales pour prendre le contrôle définitif de la politique sociale et économique de l'Europe:
 
[snip]


Alors ça, c'est de la bonne grosse propagande à deux balles :heink:


---------------
Je ne crois qu'aux statistiques que j'ai moi-même falsifiées
n°5087413
Marc
Super Administrateur
Chasseur de joce & sly
Posté le 17-03-2005 à 16:26:22  profilanswer
 

poilagratter a écrit :

Pour ceux qui savent pas, la vérité est :
 
"...le respect de la règle du pays d'origine..."
 
"... une entreprise de service Slovène qui s'établit en France doit se conformer aux règles Slovènes..."
 
"...n'a pas à respecter les 35h, le SMIC, les conjés payés ..."

Tu as tort à priori, à partirment du moment ou une entreprise s'établit en France, c'est à dire ouvre un établissement, cet établissement doit se conformer aux règles Françaises.
 
Maintenant, rien n'oblige d'ouvrir un établissement dans un pays pour y excercer, c'est bien là le soucis.


Message édité par Marc le 17-03-2005 à 16:26:51
mood
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Posté le 17-03-2005 à 16:26:22  profilanswer
 

n°5087424
Alkor2001
Posté le 17-03-2005 à 16:28:16  profilanswer
 

Tolor a écrit :

Alors ça, c'est de la bonne grosse propagande à deux balles :heink:


 
+1, y en a marre des mecs qui partent dans les extrêmes, d'un côté comme de l'autre...
 
Pour cette directive et l'histoire de se conformer aux règles du pays d'origine, j'avais entendu parler d'une limite de 8 jours, c'était une connerie?


---------------
J'aime pas Apple...
n°5087443
Tolor
Modérateur
Mais heu...
Posté le 17-03-2005 à 16:31:22  profilanswer
 

Alkor2001 a écrit :

+1, y en a marre des mecs qui partent dans les extrêmes, d'un côté comme de l'autre...
 
Pour cette directive et l'histoire de se conformer aux règles du pays d'origine, j'avais entendu parler d'une limite de 8 jours, c'était une connerie?


C'est 24h, comme quand tu télécharges un truc pirates :o
 
 
[:dehors]


---------------
Je ne crois qu'aux statistiques que j'ai moi-même falsifiées
n°5087457
Marc
Super Administrateur
Chasseur de joce & sly
Posté le 17-03-2005 à 16:34:02  profilanswer
 

lornithorynk a écrit :

Après, les histoires de lettons qui trvaillent en France c'est la directive sur le détachement des travailleurs qui s'applique http://www.europa.eu.int/scadplus/ [...] c10508.htm et là le letton, il sera aux 35 H. (sauf s'il reste en lettonie)

Yep, la directive bolkestein ne remet pas en cause cette directive en ce qui concerne le detachement des travailleurs au contraire, donc bon ...
 
Il y'a sûrement des trucs à revoir dans cette directive mais c'est quand même assez usant que tout dans les politiques et les médias ne fassent que dans la (fausse) caricature :/

n°5087518
cow2
Posté le 17-03-2005 à 16:41:37  profilanswer
 

Marc a écrit :

Yep, la directive bolkestein ne remet pas en cause cette directive en ce qui concerne le detachement des travailleurs au contraire, donc bon ...
 
Il y'a sûrement des trucs à revoir dans cette directive mais c'est quand même assez usant que tout dans les politiques et les médias ne fassent que dans la (fausse) caricature :/


 
c'est clair !
Et on ne dit pas aussi que cette directive fera baisser les prix qu'on paye (trop cher) pour des services.
 
Il faut aussi remarque que cette directive est mal écrite et reste flou sur les aspects juridiques (quelle juridiction est compétente pour juger un conflit du travail) et pratique (rôle mal délimité entre les détachements des travailleurs et cette directive).
bref

n°5087549
pm
Posté le 17-03-2005 à 16:44:51  profilanswer
 

cow2 a écrit :

c'est clair !
Et on ne dit pas aussi que cette directive fera baisser les prix qu'on paye (trop cher) pour des services.
 
Il faut aussi remarque que cette directive est mal écrite et reste flou sur les aspects juridiques (quelle juridiction est compétente pour juger un conflit du travail) et pratique (rôle mal délimité entre les détachements des travailleurs et cette directive).
bref


 
 
Quels sont pour toi les services trop chers?

n°5087565
cow2
Posté le 17-03-2005 à 16:46:16  profilanswer
 

pm a écrit :

Quels sont pour toi les services trop chers?


 
les professions protégées : avocats, notaires, huissiers, etc etc
les services où il y a pénuries : plombiers, travaux ...
 
la liste est longue

n°5087582
Profil sup​primé
Posté le 17-03-2005 à 16:47:29  answer
 

cow2 a écrit :

c'est clair !
Et on ne dit pas aussi que cette directive fera baisser les prix qu'on paye (trop cher) pour des services.
Il faut aussi remarque que cette directive est mal écrite et reste flou sur les aspects juridiques (quelle juridiction est compétente pour juger un conflit du travail) et pratique (rôle mal délimité entre les détachements des travailleurs et cette directive).
bref


mouif... Enfin, faire baisser les prix parce que la personne ne bénéficie pas des protections sociales dont bénéficie celui qui dépend d'une entreprise installée en France très peu pour moi:
1) je trouve pas ca juste pour lui
2) ca va pousser à la limitation de ces mêmes protections sociales, pour diminuer les coûts, et maintenir les entreprises installées en France compétitive face à cet état de fait. Rien de bien réjouissant.
 
NB: j'ai bien conscience que ce genre de système se pratique déjà (Cf. les constructions de navire à Saint Nazaire), mais ca reste litigieux et éventuellement punissable par la loi, selon les cas. Elargir les possibilités de recours à ces pratiques ne me réjouis pas plus que ca.
 
Bon, en même temps, je ne lui trouve pas que des défauts à cette directive: elle sert de chiffon rouge pour rallier les indécis vers le camp du "non" au referendum:d. Rien à voir, peut etre, mais tout le monde ne fait pas la distinction...;)

n°5087614
Profil sup​primé
Posté le 17-03-2005 à 16:50:13  answer
 

cow2 a écrit :

les professions protégées : avocats, notaires, huissiers, etc etc
les services où il y a pénuries : plombiers, travaux ...
 
la liste est longue


 
Pour ce qui est des avocats, les honoraires sont libres... Et ceux qui auront les moyens de prospecter dans un marché extérieurs (une SCP anglaise qui vient prospecter en France par exemple) sont LOIN d'être bon marché. donc, la directive n'aura aucun impact sur le cout des avocats.
 
 
Pour ce qui est des notaires, tout le monde est d'accord pour les exclure de la liste, du fait de leur rôle dans l'immobilier. Et comme il existe un équivalent dans chaque pays européen, tout le monde en Europe ne veut pas libéraliser le système (y compris les anglais, c'est dire).


Message édité par Profil supprimé le 17-03-2005 à 16:51:42
n°5087617
cow2
Posté le 17-03-2005 à 16:50:31  profilanswer
 

Je signale au passage que si le Queen Mary II dont on nous a tant rebattu les oreilles a pu être construit en France, c'est que la moitié des gesn qui ont travaillés dessus avaient un contract type 'bolkeinstein'.
Si tel n'avait pas été le cas, ce bateau aurait été construit ailleurs.

n°5087625
cow2
Posté le 17-03-2005 à 16:51:48  profilanswer
 


 
pour etre avocat faut passer le barreau.
donc t'as de fait un numérus clausus.
 
Ensuite tu es dans l'erreur, les notaires sont une professions bien particulières à la france. Dans les autres pays, on passe par des avocats.

n°5087629
Profil sup​primé
Posté le 17-03-2005 à 16:52:02  answer
 

cow2 a écrit :

Je signale au passage que si le Queen Mary II dont on nous a tant rebattu les oreilles a pu être construit en France, c'est que la moitié des gesn qui ont travaillés dessus avaient un contract type 'bolkeinstein'.
Si tel n'avait pas été le cas, ce bateau aurait été construit ailleurs.


c'est bien, tu sais lire mes posts... :lol:

n°5087632
Profil sup​primé
Posté le 17-03-2005 à 16:52:27  answer
 

Je vous invite tous à découvrir ce blog (qui n'est pas le mien) et l'analyse de son auteur concernant la directive Bolkestein :
 
http://samizdjazz.blogs.com/samizd [...] index.html
 
Extraits :
 
 

Citation :

Se faire une idée plus précise sur la directive Bolkestein…
 
Le 13 janvier 2004, le commissaire européen Bolkestein, a présenté à ses collègues un projet de directive sur la libéralisation des services au sein de l'Union européenne. Un an après, le débat commence à prendre de l'importance dans les différents Etats membres alors que le texte devrait être examiné au cours de l'année par le Conseil et le Parlement (dont le vote est obligatoire, car il s'agit d'un domaine de co-décision).
 
Ecartons d'abord tout de suite l'argument fallacieux du lien avec les référendums sur le traité constitutionnel. La directive sera discutée, et peut-être adoptée, cette année, le traité constitutionnel ne rentrera lui en application dans le meilleur des cas qu'en 2009. Lier les deux débats est donc faire preuve d'une mauvaise foi toute populiste. Ceci étant précisé, de quoi parle concrètement ce projet de directive ?
 
L'objectif est de fluidifier le Marché Intérieur en matière de services en luttant contre les pratiques freinant la concurrence. Exemple (fourni par Le Figaro dans son édition du jour) : une entreprise de pierres tombales installée en France qui tenterait de démarcher par fax un client allemand. Problème : la loi allemande interdit de telles démarches par fax. Dans quelle mesure de telles règlementations ne sont-elles pas surtout là pour empêcher des entreprises étrangères de proposer leurs services, ce qui est par définition une pratique discriminatoire et anti-concurrentielle, interdite par la Commission européenne ?
 
Jusque là, il n'y a a priori pas grand chose à redire sur la directive, dont l'objectif est dans la droite ligne de la nécessaire libre-concurrence sur le Marché Intérieur. Là où ça se corse, et où la directive pose problème, c'est avec l'introduction du principe dit du pays d'origine comme réponse au problème posé. De quoi s'agit-il exactement ?
 
Ce principe prévoit que le prestataire de services est soumis à la loi du pays dans lequel il est établi (pays d'origine) et non à celle du pays où il vend ses services (pays d'accueil). Autrement dit une entreprise lettone qui vendrait des services en France serait soumise à la loi lettone et non à la loi française. On voit tout de suite ce que cela peut entraîner comme conséquences négatives sur la protection des salariés, avec le risque d'un alignement général sur la règlementation des pays les moins protecteurs en matière sociale, voire de délocalisations pour bénéficier de règlementations plus laxistes. Néanmoins il convient de préciser, pour mettre fin à un mythe en train de se développer, que cela ne concerne pas les entreprises étrangères ayant une implantation physique dans le pays d'accueil. On ne peut ainsi pas imaginer une entreprise lettone de BTP employant en France des salariés aux conditions légales lettones. Les règles en matière de salaire minimum, de durée du temps de travail, etc. restent dans ce cas-là celles du pays d'accueil. Le projet de directive concerne donc plutôt des services pouvant être proposés à distance, via internet, téléphone ou courrier essentiellement. Par exemple un architecte ou un notaire pourraient ainsi proposer leurs services dans l'ensemble de l'Union sans nécessiter de "s'implanter" dans le pays d'accueil désormais.
 
La Confédération Européenne des Syndicats (CES) est opposée à cette directive, et certains pays comme la France ou la Belgique la voient d'un mauvais oeil, car étant une porte ouverte au "dumping social". Au contraire, le Royaume-Uni, l'Irlande, la Slovaquie et les Etats baltes poussent fortement pour sa mise en oeuvre.
 
C'est là que la mécanique institutionnelle communautaire entre en jeu. En effet, au premier semestre 2005, la présidence tournante du Conseil est assurée par le Luxembourg, qui ne semble pas pressé de faire adopter ce texte. Mais, au deuxième semestre, ce sera au tour du Royaume-Uni de présider le Conseil. Il est donc fort probable que le gouvernement britannique en profitera pour tenter de faire passer le texte.
 
Toutefois, la directive n'est pas encore adoptée. En effet, une majorité en faveur du texte au Conseil n'est pas acquise quand on voit le nombre de pays où la directive fait débat. De plus, le vote du Parlement étant nécessaire, là non plus aucune majorité nette ne se dessine encore. Les groupes PPE (conservateurs) et ADLE (libéraux) ne sont pas majoritaires à eux tout seul, et en leur sein les réticences de certains groupes nationaux (les Français de l'UMP au sein du PPE par exemple) pourraient affaiblir leur position. Parallèlement, les travaillistes britanniques qui siègent au sein du groupe PSE (socialistes) ne semblent pas spécialement opposés au texte. Rien n'est donc encore prévisible en ce qui concerne l'attitude des eurodéputés. Une série d'amendements visant à amputer le texte de ses dispositions les plus contestables est tout de même à prévoir. Dès lors, la directive qui sera finalement adoptée ne ressemblera pas nécessairement au projet initial de la Commission. Espérons alors que les réponses proposées au problème légitimement posé pourront concilier nécessaire non-discrimination des entreprises sur le Marché Intérieur et maintien d'une protection sociale élevée.
 
Malgré toutes les réserves que l'on peut apporter à ce projet, il y a quelque chose d'assez encourageant pour l'avenir : le fait que le texte soit l'objet de débats politiques dans les Etats membres. Cela permet de démystifier la vision souvent véhiculée d'un processus non-démocratique qui se ferait loin des citoyens. Avec ce débat, on voit bien qui fait quoi et comment au sein de l'Union et où sont les possibilités d'action, notamment au Parlement européen. Il est juste dommage que le débat n'ait pas eu lieu plutôt (ça fait un an que le projet existe !), notamment au moment des élections européennes de juin dernier. On avait pourtant là une occasion en or de démontrer quel est le rôle des eurodéputés.


 

Citation :

Défense et illustration de la directive Bolkestein
 
Laurens Jan Brinkhorst, actuel ministre néerlandais de l'économie, a publié hier une tribune dans Libération pour soutenir le projet de directive sur les services dite directive Bolkestein. On entend surtout les opposants au projet actuellement, il n'est donc pas inintéressant de se pencher un peu sur les arguments d'un promoteur du texte.
 
Dans son article M. Brinkhorst commence par rappeler l'objectif du texte :
 
"Le tableau dressé par la Commission européenne dans son rapport sur l'état du marché intérieur des services est accablant : un véritable parcours du combattant attend les entreprises, et surtout les PME, quand elles passent une frontière et souhaitent offrir leurs services dans un autre Etat membre. Ce parcours est semé de pratiques administratives onéreuses, qui sont dans certains cas même en infraction au droit européen. On constate également une bureaucratie lente et une grande difficulté à proposer des services dans une situation de concurrence égale à celle d'une entreprise locale."
 
Bref, si le marché unique des biens est une réalité, les entreprises de services se heurtent encore trop souvent à des pratiques discriminatoires qui empêchent une concurrence libre et non-faussée entre entreprises locales et entreprises des autres pays européens. La directive cherche donc à fluidifier le Marché Intérieur en matière de services. Louable et nécessaire démarche, bien entendu.
 
M. Brinkhorst poursuit en évoquant les bénéfices attendus de ce meilleur fonctionnement de la concurrence sur l'économie européenne :
 
"Plusieurs études indépendantes (dont un rapport du Centre d'analyse économique français et du commissariat du Plan néerlandais) démontrent qu'une amélioration de la croissance économique de 1 % du PIB est possible avec un marché intérieur de services effectif. Une diminution substantielle du chômage (création de 2 à 3 millions emplois) et une innovation accrue en seraient le résultat. N'oublions pas que presque 70 % de notre richesse est produite dans le secteur des services."
 
Le rapport du CAE dont il est question estime effectivement que le marché (français) des services souffre de trop nombreuses barrières réglementaires à l'entrée, ce qui a pour conséquence de créer des rentes de situation nuisibles à l'innovation, la productivité et donc à la croissance (cf. p.92 et suivantes, ou résumé du rapport p.235 et suivantes). Sur le constat, l'argument défendu par le ministre néerlandais – qui est grosso modo le même que celui de la Commission – semble donc pertinent. Reste à savoir si les moyens d'y remédier sont les bons.
 
M. Brinkhorst poursuit :
 
"Certains disent faussement que des solutions alternatives à la directive «service» existent. Ils citent l'harmonisation sectorielle en exemple. Pour certains secteurs celle-ci a déjà été appliquée : par exemple pour les services financiers, ou l'électricité, tout un ensemble de mesures d'harmonisation a été adopté. Mais il faut comprendre que la voie de l'harmonisation secteur par secteur est trop lente : le marché des services est beaucoup plus important et complexe que le marché des biens. Il a fallu presque trente ans pour compléter ce dernier. Combien de décennies nous faudra-t-il avant que le marché des services soit achevé ? La seule possibilité est une directive cadre comme l'actuelle proposition d'une directive «services»."
 
C'est là que le débat devient intéressant. Le ministre justifie le passage à une méthode plus "libérale" par rapport à ce qui s'est fait pour le marché des biens par la nécessité d'aller plus vite. La directive visant grosso modo 5000 métiers (estimation de la Commission), une harmonisation secteur par secteur semble effectivement extrêmement lourde. Mais on peut aussi voir dans cette méthode un risque majeur de nivellement réglementaire par le bas. Pourquoi ce qu'on a jugé nécessaire pour le marché des biens ou pour le marché des services financiers ne le serait-il pas pour les autres secteurs ? Je n'ai à vrai dire pas d'avis tranché sur la question - délicate - mais l'argumentation de M. Brinkhorst me semble trop rapide ici et ne pas tirer au clair toutes les conséquences de la méthode choisie.
 
Le ministre néerlandais évoque ensuite les deux principaux points discutés - et discutables - du projet :
 
"Les plus importants points de critique contre la directive «services» présentés par une coalition hétéroclite sont :
 - le « dumping social et juridique » produit par le principe du pays d'origine ;
 - « l'atteinte » présumée portée aux services publics."
 
Il développe alors sa contre-argumentation sur le premier point (mais pas sur le deuxième bizarrement – un "oubli" plus que regrettable) :
 
"Concernant les aspects sociaux et la protection des travailleurs, la directive et son principe du pays d'origine respectent pleinement la législation européenne existante. La directive sur le détachement des travailleurs et le règlement sur la sécurité sociale gardent leurs pleins pouvoirs. Les règles nationales et européennes sur les conditions de travail et de durée du travail ne peuvent pas être contournées en invoquant le principe du pays d'origine. Ce qui signifie que lorsqu'une entreprise polonaise vient par exemple construire une maison aux Pays-Bas en détachant ses employés, les règles européennes et néerlandaises devront être respectées et ses employés polonais devront être payés au Smic ou au salaire négocié par une convention collective."
 
C'est un point important du débat, car beaucoup de choses fausses circulent à ce sujet. Il faut en effet rappeler que les entreprises implantées physiquement dans le pays d'accueil ne sont pas concernées par la directive. De même, M. Brinkhorst rappelle que la directive déjà existante sur le détachement temporaire des travailleurs, imposant le respect de la législation du pays d'accueil en matière sociale, continuera de s'appliquer. C'est un garde-fou indéniable – et indispensable – contre le dumping social généralisé, mais est-ce suffisant à décourager toute concurrence par le moins-disant social ? Celle-ci ne risque-t-elle pas de devenir la règle dans le domaine des services pouvant être proposés à distance ?
 
Finalement on ne peut qu'être d'accord avec le bémol apporté par le ministre néerlandais sur la fin :
 
"Je ne nie pas que la proposition d'origine contienne certaines imprécisions et nécessite une clarification importante. Pendant la présidence néerlandaise de l'Union européenne j'ai travaillé en étroite collaboration avec les Etats membres comme la France, l'Irlande et le Luxembourg pour éclaircir plusieurs éléments de la directive. Nous entamerons aussi une discussion approfondie avec le Parlement européen. Je suis persuadé qu'avec un texte clarifié, beaucoup d'objections sur la directive «services» seront levées."
 
Beaucoup de travail reste par conséquent à faire sur cette directive, comme le reconnaît la nouvelle Commission. Le rôle du Parlement (ici décisif puisqu'il s'agit d'un domaine de co-décision, rappelons-le) est en cela essentiel.


Message édité par Profil supprimé le 17-03-2005 à 16:53:06
n°5087650
Profil sup​primé
Posté le 17-03-2005 à 16:53:54  answer
 

cow2 a écrit :

pour etre avocat faut passer le barreau.
donc t'as de fait un numérus clausus.

 
Ensuite tu es dans l'erreur, les notaires sont une professions bien particulières à la france. Dans les autres pays, on passe par des avocats.


 
 
:d je le saurais la prochaine fois que je corrige des épreuves de pré CAPA alors! C'est bizarre, j'ai toujours eu pour consigne de ne pas appliquer de numerus clausus avant... D'ou la surpopulation d'avocats et le nombre de ceux qui sont au SMIC, surtout en région parisienne!
 
pour les notaires: je n'ai pas dit qu'il y avait des notaires partout, j'ai dit qu'ils avaient des équivalents partout, et cue ceux qui remplissent certaines missions (nottament les changements de propriétés immmobilières) ne seront pas inclus dans la liste des services admissible au principe du pays d'origine dans le cadre de ces missions.


Message édité par Profil supprimé le 17-03-2005 à 17:01:14
n°5087663
pm
Posté le 17-03-2005 à 16:54:59  profilanswer
 

Ouep m'enfin les secteurs à pénurie sont les secteurs les moins bien payés d'où leur attractivité légendaire... Alors c'est sûr à ce compte là vaudra mieux impoter de la main d'oeuvre sous-payée et corvéable à souhait...
 
Pour ce qui est des professions protégées là je vois pas... Ou plutôt si une les médecins : si on pouvait se débarrasser de ces commerçants qui nous servent de professionnels de santé alors là chuis pour...

n°5087679
lornithory​nk
procrastinateur professionnel
Posté le 17-03-2005 à 16:56:44  profilanswer
 


 
 :jap:
 
je suis d'accord sur les 2 premier paragraphes. ;)


Message édité par lornithorynk le 17-03-2005 à 16:57:54

---------------
http://www.landes.pref.gouv.fr
n°5087685
cow2
Posté le 17-03-2005 à 16:57:50  profilanswer
 


 
je vois pas le rapport entre le fait que la profession d'avocat soit 'protégée' et le fait que certains en vivent mal et qu'il y ait surpopulation.
Le problème c'est pas le nombre, c'est la liberté de s'installer.

n°5087705
Don Quidoc​te
Tu n'as rien à dire.Tais-toi !
Posté le 17-03-2005 à 17:00:29  profilanswer
 

Lisez tout ça: il y a des exemples. Déjà des patrons mettent en avant Bolkestein et la constitution pour tirer l'Europe sociale vers le bas.
 
 
LES PROJETS DE DIRECTIVE BOLKESTEIN ET DE CONSTITUTTION EUROPÉENNE N’ONT-ILS VRAIMENT RIEN À VOIR ?
 
 
Dés mars 2004, le projet de directive Bolkestein proposée à l’unanimité par la commission européenne (inclus Michel Barnier et Pascal Lamy) avait été approuvé par tous les Chefs d’Etat et de gouvernement. Dés ce moment, tous les antilibéraux ont essayé d’alerter sur les dangers de cette directive, ainsi que sur celle visant à allonger la durée du travail " opt out " : toutes deux, sous prétexte de faciliter la libre circulation des services et la liberté d’établissement, ont pour principale fonction de niveler vers le bas le droit du travail des pays de l’Union européenne et d’enlever aux institutions élues (municipalités, régions, parlements nationaux) la possibilité d’édicter des règles protectrices des usagers et des consommateurs.
 
 
Voilà qu’un an aprés, certains semblent se réveiller et rejeter ces directives : Chirac et Dsk. On en se voit se ruer pour signer des appels contre Bolkestein. Bravo ! Mais encore faudrait-il en exiger le " retrait ". Et ne pas seulement se contenter d’une diversion et de quelques aménagements. Comment expliquer que ces deux projets de directives arrivent au même moment que le projet de Constitution, tous approuvés par les mêmes Chefs d’Etat et de gouvernement dans les mêmes réunions ? N’y a t il pas de toute évidence un lien entre Bolkestein et la constitution Giscard ?
 
 
Les projets de directive et de Constitution ont été approuvés par le même Conseil des chefs d’Etat et de Gouvernement.
 
 
Lors du sommet européen des 25 et 26 mars 2004, les chefs d’Etat et de gouvernement ont confirmé leur volonté de voir la directive Bolkestein aboutir dès 2005 et affirmé : " l’examen du projet de directive sur les services doit être une priorité absolue ".
 
Le 6 août 2004, ces mêmes Chefs d’Etat et de Gouvernement ont approuvé le projet de Constitution européenne. Le même arbre donnerait-il des fruits différents : des poires en mars et des pommes en août ? Un projet de directive libérale en mars et un projet de Constitution nous protégeant du libéralisme en août ?
 
 
Aucune garantie pour les services publics dans le projet de Constitution.
 
 
Tout d’abord, le projet de Constitution n’utilise jamais le terme de " services publics ". Le terme " public " est banni du vocabulaire de l’Union européenne. Le projet de Constitution ne veut connaître que les Services d’Intérêt Economique Général (SIEG).
 
Le respect de l’accès aux SIEG n’apparaît que dans l’article II-36. Mais cet article ne crée aucun droit nouveau : le projet de Constitution se contente d’affirmer que l’Union " reconnaît et respecte l’accès aux services d’intérêt général tels qu’il est prévu dans les législations et pratiques nationales ". Il n’implique en aucun cas la création de services d’intérêt général lorsqu’ils n’existent pas.
 
Ce n’est qu’à l’article III-122 que les SIEG trouve une base juridique.
Mais le contenu de cet article se contente de reprendre, sans changement significatif, ce qui était déjà inclus dans l’article 16 du Traité instituant la Communauté Européenne (TCE) : " ... l’Union et les Etats membres... veillent à ce que ces services fonctionnent sur la base de principes et dans des conditions, notamment économiques et financières, qui leur permettent d’accomplir leurs missions ". Rien de nouveau, donc, sous le soleil et aucune raison de se féliciter puisque cet article n’a pas apporté la moindre protection à la libéralisation des services publics des Etats membres de l’Union : transport ferroviaire, transport aérien, services postaux, télécommunications, énergie...
 
Et, comme dans le Traité instituant la Communauté Européenne (TCE), cet article soumet les SIEG à deux autres articles qui en fixent aussitôt les limites étroites. Dans le projet de Constitution, il s’agit des articles III-166 et III-167 qui reprennent intégralement les articles 86 et 87 du TCE. Ces deux articles interdisent aux SIEG de bénéficier d’aides publiques qui " faussent ou qui menacent de fausser la concurrence " et les soumettent aux règles de la concurrence. C’est ces deux articles qui ont servi de point d’appui à l’offensive continue contre les services publics des Etats-membres depuis plus de dix ans. Le projet de Constitution par son absence de définition des " services publics " et par la soumission à la concurrence qu’il impose aux SIEG ne présente, contrairement à ce qu’affirment les partisans du projet de Constitution, aucune garantie contre l’un des aspects les plus négatifs de la directive Bolkestein : son attaque en règle contre les services publics.
 
Pire, l’article III-48 encourage la libéralisation des services : " Les Etats membres s’efforcent de procéder à la libéralisation des services au-delà de la mesure qui est obligatoire... " !
 
 
Les articles 1-3 et 1-4 du projet de Constitution : première base juridique du projet de directive
 
 
Par contre, la directive Bolkestein trouve une sérieuse base juridique dans deux articles du projet de Constitution.
 
L’article 1-3 alinéa 2 affirme, tout d’abord que l’Union se fixe pour objectif " un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée ".
 
L’article 1-4 considère comme " libertés fondamentales " : " La libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux, ainsi que la liberté d’établissement...garanties par l’Union... "
 
C’est, en effet, au nom de cet objectif, de la libre circulation des services et de la liberté d’établissement que la directive Bolkestein va tenter de lever tous les obstacles qui entravent ces " libertés " : les services publics, les monopoles de Sécurité sociale, les droits du travail nationaux, la protection des usagers et des consommateurs.
 
 
Le Titre III de la IIème partie du projet de Constitution : deuxième base juridique du projet de directive
 
 
L’article III-137 stipule : " les restrictions à la liberté d’établissement des ressortissants d’un Etat-membre sur le territoire d’un autre Etat membre sont interdites. "
 
Le projet de directive Bolkestein tire toutes les conséquences de cet article. Pour faciliter la circulation des services, il veut interdire tout obstacle administratif à l’établissement des prestataires de services. Un prestataire de services serait soumis uniquement à la loi de son pays d’origine et ne devrait donc plus se conformer à des règlements et des exigences administratives nationaux divergentes.
 
On ne pourrait, ainsi, exiger d’une société prestataire de services qu’elle ait un siège social dans le pays où elle exerce, ni même une adresse ou un représentant, ni de se soumettre aux règles applicables au même service dans le pays (être inscrit dans un ordre, posséder un accès à la profession...)
 
L’article III-144 précise " les restrictions à la libre prestation des services à l’intérieur de l’Union sont interdites à l’égard des ressortissants des Etats membres établis dans un Etat membre autre que celui du destinataire de la prestation ".
 
Impossible donc, comme le prévoit la directive Bolkestein, d’imposer aux officines pharmaceutiques venant d’un autre pays de l’Union des normes d’implantation en fonction de la population ou d’une distance géographique minimum entre prestataires, comme c’est aujourd’hui la règle en France.
 
Impossible, aussi, d’imposer (en dehors de normes incontrôlables en matière de salaires minimum et de durée du travail) à des entreprises de construction polonaises ou baltes, le respect des conventions collectives ou tout simplement du droit du travail du pays destinataires. Impossible, également, d’imposer à une entreprise de construction slovaque ou lettone le respect des règles de sécurité pour les échafaudages ou les chantiers de désamiantage...
 
Pour couronner le tout, le prestataire de soins s’installant dans un pays tiers ne sera plus obligé de respecter le système de Sécurité sociale du pays hôte. Pour la directive Bolkestein, en effet, le respect des systèmes nationaux de Sécurité sociale serait contradictoire avec la libre circulation des services dans l’Union... Cette directive complèterait parfaitement la réforme Douste-Blazy pour remettre en cause toute politique de santé publique en France.
 
L’article III-145 donne une définition très large des " services " : " Aux fins de la Constitution, sont considérés comme services, les prestations fournies normalement contre rémunération ". Combinée à l’absence de définition des services publics et aux restrictions apportées aux SIEG au nom de la concurrence " libre et non faussée " dans le projet de Constitution, cette définition extrêmement large des services offre un solide point d’appui à l’entreprise de démolition des services publics orchestrée par la directive Bolkestein.
 
Car, en pratique, à part la police, la justice (pas les frais d’ avocats...) ou l’armée, aucun service public n’est gratuit : on paie l’inscription en fac, une partie de l’enseignement est privé et l’enseignement est donc payant, une partie des frais hospitaliers sont à la charge du patient... donc être, selon le projet de Constitution et la directive Bolkestein, considéré comme des " services " et mis en concurrence avec des " services " fournis par des sociétés privées d’un autre Etat de l’Union...
 
 
Un projet de directive conforme à la volonté du projet de Constitution d’interdire l’harmonisation des dispositions législatives des Etats-membres.
 
 
C’est notamment le cas de l’article III- 210 qui interdit tout harmonisation entre les droits du travail des Etats-membres de l’Union.
 
Il est regrettable que les partisans du projet de Constitution ne se soient pas aperçus que cet article était en parfaite contradiction avec " la démarche communautaire " (la fameuse méthode Delors) dont ils se réclament " qui vise à rapprocher et à harmoniser les dispositions des Etats membres ".
 
D’autant que l’article III-209 précise sans la moindre ambiguïté que c’est le " fonctionnement du marché qui favorisera l’harmonisation des systèmes sociaux ". C’est très exactement l’objectif de la directive Bolkestin : favoriser l’harmonisation par le bas des systèmes sociaux en les mettant en concurrence directe les uns avec les autres.
 
En fait, ce projet de directive arrive au moment opportun pour les libéraux : au moment où entrent dans l’Union dix pays d’Europe centrale et orientale dont les droits du travail et de protection des consommateurs sont nettement inférieurs à ceux de l’Europe des quinze. C’est donc tout à fait sciemment que la directive Bolkestein prend appui sur l’article III-210 pour organiser le dumping social entre les dix et les quinze.
 
 
Le “principe du pays d’origine” :
 
avant, pour délocaliser, ils déplacaient les machines,
maintenant ils déportent les humains à bas prix
 
 
ON LES APPELLE “ DIRECTIVES DRACULA ” CAR ELLES CRAIGNENT LA LUMIÉRE
 
 
Poisson-pilote de son gouvernement, l’entrepreneur letton Laval anticipe l’adoption de la directive Bolkestein.
 
Cet entrepreneur avait commencé la construction d’une école en Suède et refusé de signer les accords collectifs suédois au prétexte qu’il était déjà signataire des accords en vigueur en Lettonie qui est un pays membre de l’UE.
 
Dagnija Stukena, porte-parole du ministère letton des Affaires étrangères condamne sans appel le boycott des syndicats suédois en s’appuyant sur le projet de Constitution : " L’action des syndicats suédois est en contradiction avec l’essence même de l’UE et la possibilité pour tous les citoyens de travailler librement dans l’UE " (Libération du 1er février 2005).
 
 
L’effet Dracula
 
 
Le vampire Dracula, prince des ténèbres, ne supportaient pas la lumière du jour qui le transformait en poussière. A la fin des années 1990, cet " effet Dracula " avait frappé le projet d’Accord Multilatéral sur les Investissements. Lorsque ce projet a été mis en pleine lumière par ceux que l’on n’appelait pas encore les altermondialistes, ses promoteurs avaient alors, prudemment, fait marche arrière. Mais ils n’ont pas renoncé, leur repli n’était que tactique : ils essaient, aujourd’hui, de refaire passer ce plat épicé dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce.
 
Il semblerait que le même phénomène commence à se produire avec la directive Bolkestein. Les mobilisations organisées par ATTAC et des syndicats avec la participation du Parti Socialiste en Belgique, la montée au créneau (même tardive) des dirigeants socialistes français, après celle d’ATTAC, du PCF et des syndicats ont contribué à mettre en lumière le contenu du projet de directive et semé la panique parmi ses promoteurs.
Le Parlement européen qui avait donné un avis favorable au projet de directive en février 2003 change son fusil d’épaule. Chirac qui l’avait approuvé, comme tous les chefs d’Etat, en mars 2004 fait mine de découvrir les menaces de dumping social que recèle ce projet de Directive.
Le président de la Commission européenne, Jean-Manuel Barroso finit par tirer de tout cela la conclusion que cette directive doit être " remise à plat ".
 
 
Ne pas baisser la garde
 
 
Le repli de Barroso et de Chirac est un succès mais ce n’est qu’un succès temporaire : leur repli n’est qu’un repli tactique dans l’attente de jours meilleurs. Le président de la Commission européenne a d’ailleurs aussitôt réaffirmé la nécessité de ne " pas perdre de vue (les) principaux objectifs " de cette directive. Il a aussitôt réaffirmé la pertinence du " principe du pays d’origine " qui est le principe fondamental du projet de directive puisqu’il permet aux prestataires de services de ne pas dépendre de la législation du pays destinataire mais de leur pays d’origine. " La Commission n’a aucune intention de retirer la directive sur la libéralisation des Services, dite "Bolkestein", mais est prête à travailler avec le Parlement européen et les Etats membres "pour trouver des solutions à des problèmes difficiles", a indiqué dès le 3 février la porte-parole de la Commission, Françoise Le Bail.
 
On peut donc compter sur Barroso pour ne pas perdre de vue les " principaux objectifs " des libéraux : pour eux, la libéralisation du marché des services (70 % du PIB de l’Union) est une priorité, maintes fois réaffirmée.
 
Ce qui aujourd’hui les fait surtout reculer, c’est le referendum français sur le projet de Constitution européenne. Ils comprennent que le mécontentement social pourrait très bien s’emparer du referendum chiraquien et, sans se tromper le moins du monde de colère, bien au contraire, dire non à la fois au libéralisme en France et en Europe.
 
La mise en lumière de la directive Bolkestein et la mobilisation pour le retrait (et non pour la " remise à plat " !) de cette directive scélérate est donc plus que jamais nécessaire Mais, la directive Bolkestein n’est que la mise en application au domaine des services du projet de Constitution européenne : le moyen le plus sûr d’empêcher cette directive de voir le jour passe donc d’abord par le rejet de ce projet de Constitution lors du referendum.
 
Jean-Jacques Chavigné
 
 
Schroeder se rallie a la directive Bolkestein et au principe du "pays d’origine"
 
 
Non seulement Schroeder vient d’apporter son soutien a la directive Bolkestein de maniere generale, mais il vient egalement de donner son accord a l’aspect le plus controverse de cette directive, le principe du "pays d’origine" (Cf communique, ci-dessous). Pendant combien de temps encore Hollande va-t-il continuer a nous parler du soi-disant « combat des partis sociaux-democrates europeens contre Bolkestein » ?
 
Avec Blair soutenant bien evidemment cette directive et le ralliement de Shroeder, la ligne de defense hollandaise d’une social-democratie europeenne luttant pour une Europe sociale vole en eclats.
 
Il n’est pas inutile de rappeler la strategie en deux temps de Hollande :
 
1) approuver la constitution ;
 
2) une social-democratie unie sera en mesure de mener un combat pour orienter l’Europe a gauche et nous garder des politiques neoliberales contenues dans la partie III de la Constitution (c’est-a-dire les 2/3 du texte).
 
Or, cet episode Bolkestien vient de montrer une fois de plus que :
 
1) il n’y a aucune unite social-democrate en Europe pour une Europe « sociale » (cela n’est pas nouveau, nous avons eu le loisir de le constater a de multiples reprises depuis 1997) ;
 
2) pour ce qui est de construire d’une hypothetique Europe « sociale », le PS francais se retrouvera a coup sur en opposition vis-a-vis du New Labour britannique et tres probablement du SPD ;
 
3) il est bel et bien illusoire de pretendre realiser une Europe « sociale » dans ces conditions, surtout quand on doit en plus composer avec une Commission ultra-liberale, un parlement domine par la droite et des Etats-membres largement majoritaires a droite.
 
 
Conclusion :
 
 
- Bolkestein n’a aucunement du "plomb dans l’aile" a la suite du "combat des socialistes en Europe" (car ledit combat n’existe pas !). Cette directive va etre ressortie en l’etat des tiroirs de la Commission juste apres le referendum francais et adoptee sans aucun changement majeur. Cette information est totalement publique pour qui veut bien tendre un peu l’oreille (le ralliement de Schroeder ne fait d’ailleurs que confirmer l’adoption a venir de Bolkestein) ;
 
- La strategie qui consiste a voter une constitution qui autorise/facilite/promeut d’autres Bolkestein, alors qu’une fois adoptee, ni le PS, ni la France n’auront les moyens d’enrayer de nouvelles derives neoliberales (pour les raisons, Cf supra), est donc une strategie qui est vouee a l’echec et qui est porteuse de desastres politiques a venir pour l’Europe, notre pays et notre parti.
 
Philippe Marliere (D&S)
 
 
Londres, 23.02.2005
 
Germany pledges support for Directive on Services
 
The German Economics Minister, Wolfgang Clement, has said that Germany will support the European Commission’s controversial draft Directive on Services. Campaigners had hoped that German Chancellor Gerhardt Schroeder’s critical remarks about the Directive would kill the deregulation package off by denying it a qualified majority in Europe’s Council of Ministers.
However, Mr Clement indicated that, subject to some amendments, the Directive would be acceptable. In particular he said that that the German government would support the most controversial section : the "country of origin principle", which would allow a company set up in one country to provide a service in another according to the laws of their "home" country, not the country where the service is provided. Mr Clement said, "The current position of the government is that we should retain the country of origin principle and that is what will happen."
The announcement signals the EU’s continuing determination to push through the Directive. The critical remarks from Germany and France in recent weeks are welcome, but fall far short of ending the threat of the "country of origin" principle.
 
Source : Centre for a Social Europe (Londres)
 
 
 
A ceux qui veulent comprendre " l’opt out "
 
 
Comment passer de 48 à 65 h maxima hebdomadaire
 
 
La commission européenne a ouvert le débat le 30 décembre 2003, dans l’indifférence générale (sauf de D&S). Elle l’a clos le 30 mars 2004. Il s’agissait d’étudier l’élargissement possible de ce qui s’appelle " l’opt out ", une clause que s’étaient réservés les Britanniques dans la directive 93-104 qui fixait la durée maxima du travail à 48 h pour toute l’Europe des 15. Cette clause était contenue dans l’article 18 : elle permettait à un salarié de " renoncer à son droit de ne pas travailler plus de 48 h " à trois conditions :
 
- la première, c’est qu’il le fasse de son plein gré, librement. (Ce sont les " heures choisies " de Raffarin). C’est évidemment absurde puisque le salarié est " subordonné " et que cela lui est imposé... sinon, il n’a pas de contrat...
 
- la seconde, c’est qu’il soit placé sous surveillance d’un médecin du travail. (Quel aveu, travailler plus de 48 h nuit à la santé). C’est aussi vain : il n’y a pas assez de médecins du travail et les visites ont été espacées.
 
- la troisième, c’est que les heures au-dessus de 48 h soient comptabilisées. Absurde : elles ne le sont déjà pas en-dessous, il n’y a pas assez de moyens de contrôle ni de sanctions.
 
Mais, malgré le caractère très improbable de ces " conditions ", la commission européenne feignait d’étudier la possibilité de dépasser les 48 h. Son problème était que les 10 nouveaux pays entrant le 1er mai 2004 n’avaient pas cette durée maxima du travail. Elle y voyait donc l’occasion de déréglementer ce qui l’avait été en 1993. La commission préféra laisser passer les élections du 19 juin 2004 et ne présenta un projet de directive que le 22 septembre 2004. Cette fois, elle allait loin : il s’agissait de réviser la directive 93-104 toute entière, en fixant une durée maxima à 65 h voire à 72 h.
 
Pour cela la commission se mit à étudier le problème posé par l’arrêt Jaeger (9 sept 04) et les médecins allemands. Ceux-ci faisaient parfois des permanences à l’hôpital qui pouvaient atteindre 72 h en alternant, heures de travail "normales", heures "d’astreinte" et heures "de garde" : ils demandaient à être payés totalement et l’avaient obtenu.
 
La commission propose donc de dissocier chaque catégorie d’heures, de ne pas faire entrer les heures d’astreinte dans la durée maxima qui passerait ainsi à 65 h et de déduire les heures de garde qui ne compteraient pas dans la limite de 72 h.
 
On retrouve la loi Borloo qui a déduit du temps de travail, le temps de trajet qu’effectue, par exemple, un ouvrier du bâtiment lorsqu’il passe prendre la camionnette et les outils au siége de l’entreprise puis se rend sur le chantier. Ou encore le temps de trajet d’un prof parisien qu’on envoie faire un cours.. à Lille ! En étendant “l’opt out” et en redéfinissant la durée du travail effectif, aussi bien la commission européenne que le gouvernement Raffarin agissent de concert.
Détruire ainsi la seule durée harmonisée maxima de 48 hebdomadaire de travail entre tous les pays de l’union, entre parfaitement en cohérence avec le projet de constitution qui " exclut toute harmonisation fiscale et sociale "
 
Sont hypocrites tous ceux qui ont refusé de faire la lumière et de mener campagne contre l’extension de l’opt out, depuis un an que cette question est sur la table ! Sont également hypocrites tous ceux qui feignent de la découvrir et prétendent que cela n’a aucun rapport avec la constitution. Gérard Filoche.
 
 
Article 18 de la directive 93-104 " opt out "
 
 
Dispositions finales
 
 
1. a) Les États membres mettent en vigueur les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer à la présente directive au plus tard le 23 novembre 1996 ou s’assurent, au plus tard à cette date, que les partenaires sociaux mettent en place les dispositions nécessaires par voie d’accord, les États membres devant prendre toute mesure nécessaire pour pouvoir à tout moment garantir les résultats imposés par la présente directive. (Durée maxima hebdo de 48 h)
 
b) i) Toutefois, un État membre a la faculté de ne pas appliquer l’article 6 tout en respectant les principes généraux de la protection de la sécurité et de la santé des travailleurs et à condition qu’il assure, par les mesures nécessaires prises à cet effet, que :
 
- aucun employeur ne demande à un travailleur de travailler plus de quarante-huit heures au cours d’une période de sept jours, calculée comme moyenne de la période de référence visée à l’article 16 point 2, à moins qu’il ait obtenu l’accord du travailleur pour effectuer un tel travail,
 
- aucun travailleur ne puisse subir aucun préjudice du fait qu’il n’est pas disposé à donner son accord pour effectuer un tel travail,
 
- l’employeur tienne des registres mis à jour de tous les travailleurs qui effectuent un tel travail,
 
- les registres soient mis à la disposition des autorités compétentes qui peuvent interdire ou restreindre, pour des raisons de sécurité et/ou de santé des travailleurs, la possibilité de dépasser la durée maximale hebdomadaire de travail,
 
- l’employeur, sur demande des autorités compétentes, donne à celles-ci des informations sur les accords donnés par les travailleurs pour effectuer un travail dépassant quarante-huit heures au cours d’une période de sept jours, calculées comme moyenne de la période de référence visée à l’article 16 point 2.
Avant l’expiration d’une période de sept ans à compter de la date visée au point a), le Conseil, sur la base d’une proposition de la Commission, accompagnée d’un rapport d’évaluation, réexamine les dispositions du présent point i) et décide des suites à y donner. "
 
 
-  Source : Démocratie & Socialisme, extrait du N° 122 Février 2005
www.democratie-socialisme.org
 
 
Blair, Schroeder & Bolkestein et opt out : de la dynamite !
 
 
La position du gouvernement allemand favorable à la directive Bolkestein a été rapportée dans un article publie par le trés sérieux quotidien The Financial Times, le mardi 22 fevrier.
 
L’article s’intitule : "Berlin warns of further rise in jobless rate" (p. 6).
 
On aimerait bien savoir ce qu’en dit la delegation SPD à Bruxelles qui, officiellement, se bat contre Bolkestein...
 
Voici également la position officielle du gouvernement Blair qui est trés favorable à Bolkestein, ce qui ne nous surprendra pas.
 
Voici reproduit ce que dit le site du ministère du commerce et de l’industrie.
 
Parmi les points "positifs" de la directive, ils citent le principe du "pays d’origine" ! ! !
 
Ci dessous l’article du Financial Times (voir en particulier le dernier paragraphe) et le passage du site gouvernemental .
 
Les jeux apparaissent déjà faits dans le dos des militants socialistes et des peuples européens.
 
Berlin warns of further rise in jobless rate
By Bertrand Benoit in Berlin
Published : February 22 2005 02:00 | Last updated : February 22 2005 02:00
 
Financial Times
 
Wolfgang Clement, Germany’s economics and labour minister, has warned that unemployment in Europe’s largest economy would reach a new record this month after breaching the 5m mark in January. The February figure will be significantly higher, Mr Clement told the FT and FT Deutschland yesterday.
 
Although largely due to statistical adjustments, the steep jump in unemployment to its highest level since 1932 has put the government on the defensive and left Mr Clement politically vulnerable. Analysts have blamed unemployment for the ruling Social Democratic party’s latest electoral defeat, in Schleswig-Holstein on Sunday. The SPD will now seek to form a minority government in the state after losing its absolute majority. Mr  Clement admitted the jump in unemployment came as a surprise. The number of welfare recipients who officially became unemployed after Hartz IV, the latest labour market reform, came into force in January was higher than had been expected. However, echoing economists who have pointed at positive trends in the underlying figures, he said joblessness would recede during the year. German companies enjoy a degree of flexibility never seen before. I would say flexibility is higher than in most neighbouring countries. We have seen moderate wage developments thanks to sensible wage agreements. Today we are even competitive vis-a-vis e a stern Europe. Many economists have hailed recent improvements in corporate competitiveness under the effect of the government’s social security and labour market reforms, cost-saving deals between managers and unions, and moderate price developments at home.
 
These changes in labour market legislation will pay dividends for German corporates, wrote Rolf Egeti, head of European equities at ABN Amro, yesterday. The fall in German unit labour costs had not only buttressed the country’s exports, Mr Clement said, but had also made offshoring - the relocation of activities to lower-cost markets - unattractive. The offshoring discussion is coming to an end in companies, he said. Some businesses have made decisions that cost workers a lot. The competitiveness gains have come at a price. But the flipside is that we have now reached a state where offshoring stops making sense. He brushed aside the results of an unpublished study by the German chambers of commerce, which, according to weekend leaks, showed business would relocate up to 150,000 jobs abroad by 2007.
 
Separately, Mr Clement also said the German government would support the European Commission in liberalising services in the EU despite considerable domestic opposition. He said the government had endorsed the country-of origin principle underpinning a directive drafted by the Commission a year ago, whereby businesses can offer services across the EU if they abide by the laws of their own countries. Gerhard Schroder, chancellor, recently criticised the directive. But Mr Clement suggested a deal had been struck between opponents and supporters of the directive in the government - more safeguards for vulnerable sectors against the preservation of the country-of-origin principle. The current position of the government is that we should retain the country- oforigin principle and I assume that is what will happen, the Social Democratic party veteran said. The directive has raised opposition in the ruling Social Democratic and Green parties and in the justice and consumer ministries. The SPD group in parliament has said the draft legislation would erode the country’s high standards.
 
Source : The Department of Trade and Industry, United Kingdom (http://www.dti.gov.uk/). Subject : EU Directive on Services
Current Position :
The European Commission has http://europa.eu.int/eur-lex published proposals to improve the free flow of services around the EU in an effort to unlock European businesses’ potential, increase productivity and job creation and deliver benefits to consumers through greater competition. The proposals, which are part of the http://www.dti.gov.uk/ewt/reform.htm Lisbon economic reform agenda agreed by European leaders in 2000, were described by the then Internal Market Commissioner Frits Bolkestein as "potentially the biggest boost to the Internal market since its launch in 1993"
 
1) What exactly is the Commission proposing ?
 
The key elements of the Commission’s proposals are :
 
Freedom to establish a business in another Member State * A review by all Member States of the administrative procedures they require foreign service providers to complete in order to establish on their territory i.e. that these be in line with EU law, non-discriminatory and proportionate. Also :
 
-  création of single points of contact where providers can comply with all necessary formalities ;
 
-  simplification of authorisation procédures to make them more transparent ;
 
-  easy availability and provision of intelligible information.
 
Freedom to provide services abroad, without being established there :
 
·Application of the principle of mutual recognition on the basis of country of origin. This would mean a business based in one Member State would be able to provide its services to customers in another Member State, where it is not established, on the basis of the regulations of its home country.
 
2) What does the UK Government think of this Directive ?
 
As a champion of the European single market, the UK strongly supports the market-opening aim of the Commission’s proposals and shares its objective to see the Internal Market become a reality for services as well as goods. The Government’s commitment to this objective has been reiterated in HM Treasury’s February 2003 White Paper http://www.hm-treasury.gov.uk/documents/Meeting the Challenge : Economic Reform in Europeand by the Chancellor in his http://www.hm-treasury.gov.uk CBI annual dinner speech in May. Greater market access and the ensuing competition among service providers should bring benefits to businesses and consumers alike this was the vision shared by all European leaders at Lisbon in 2000.
 
L’info provient de Dr Philippe Marliere
Senior Lecturer in French and European Politics
University College London
Gower Street London WC1E 6BT Great-Britain
 
Schroeder se rallie à la directive Bolkestein et au principe du "pays d’origine"
 
Non seulement Schroeder vient d’apporter son soutien à la directive Bolkestein de manière génerale, mais il vient également de donner son accord à l’aspect le plus controversé de cette directive, le principe du "pays d’origine" (Cf communiqué, ci-dessous).
 
Avec Blair soutenant bien évidemment cette directive et le ralliement de Shroeder, la directive Bolkestein n’a aucunement du "plomb dans l’aile" à la suite du "combat des socialistes en Europe" (car ledit combat n’existe pas !). Cette directive va être ressortie en l’état des tiroirs de la Commission juste après le referendum français et adoptée sans aucun changement majeur. Cette information est totalement publique pour qui veut bien tendre un peu l’oreille (le ralliement de Schroeder ne fait d’ailleurs que confirmer le récent soutien de Barroso à Bolkestein).
 
On comprend que Chirac veuille mettre le vote le 8 mai pour des raisons de politique intérieure, il brade l’information, le débat européen, et force le pas, parce qu’il veut à tout prix gagner et porter un mauvais coup au mouvement social, aux droits des salariés français et européens.
 
Source : Centre for a Social Europe (Londres), 23.02.2005
 
Germany pledges support for Directive on Services
 
The German Economics Minister, Wolfgang Clement, has said that Germany will support the European Commission’s controversial draft Directive on Services. Campaigners had hoped that German Chancellor Gerhardt Schroeder’s critical remarks about the Directive would kill the deregulation package off by denying it a qualified majority in Europe’s Council of Ministers. However, Mr Clement indicated that, subject to some amendments, the Directive would be acceptable. In particular he said that that the German government would support the most controversial section : the "country of origin principle", which would allow a company set up in one country to provide a service in another according to the laws of their "home" country, not the country where the service is provided. Mr Clement said, "The current position of the government is that we should retain the country of origin principle and that is what will happen."
 
The announcement signals the EU’s continuing determination to push through the Directive. The critical remarks from Germany and France in recent weeks are welcome, but fall far short of ending the threat of the "country of origin" principle.
 
En note :
 
Le patronat de St-Yorre s’exerce à essayer prématurément la constitution européenne en menaçant de « lock out » ses 294 salariés.
 
En effet, parmi tous ses articles, la constitution européenne introduit un « droit de grève » pour les deux parties, salariée et patronale... c’est-à-dire le lock out et la grève...
 
Voilà pourquoi les patrons de Sédiver envisagent de braver les tribunaux, bientôt si elle est votée telle quelle la constitution européenne de Giscard leur donnera un droit de lock-out que le droit français n’envisage pas...
 
(tout comme hier une entreprise polonaise proposait d’amener des salariés polonais à 5 euros de l’heure pour faire des cueillettes en Bretagne (lire D&S n°121 et “on achève bien les inspecteurs du travail” ed JC Gawsevitch)
 
Tout comme des travailleurs lettons viennent à des prix lettons travailler en Suède prenant la place des salariés suédois (cf D&S n°121 et site “democratie-socialisme.org”)
 
Tout comme des entreprises britanniques viennent en France, déjà, travailler de façon dissimulée avec des horaires britanniques...
 
La “concurrence libre et non faussée”, c’est la loi de la jungle, c’est la guerre de tous contre tous ! C’est la guerre et la xénophobie ré-introduites en Europe, par le projet de constitution libérale et ses annexes...
 
Tout progrès humain ne commence que lorsqu’on régule la concurrence, lorsque les lois de la République s’imposent au marché, et non pas l’inverse.
Gérard Filoche , D&S le 23/2/05

n°5087707
cow2
Posté le 17-03-2005 à 17:00:45  profilanswer
 


 
il vaut mieux une france sans emploi mais ceux qui bossent ont l'illusion d'être super protégés (aujourd'hui)
ou une économie avec 4% de chomage mais des protections sociales dans les textes plus faible ?
 
Depuis 25 ans, la priorité des politiques n'a jamais été l'emploi, ca a toujours été la défense de ceux qui ont un emploi.
Les syndicats défendent ceux qui ont un emploi et ne contre foutent des conséquences de leurs chantages qui sont écoutés par les politiques peureux.
Cette directive va enfin permettre à la france de gagner des emplois.
 

n°5087712
fiston
avatar à n°
Posté le 17-03-2005 à 17:01:05  profilanswer
 

Marc a écrit :

Tu as tort à priori, à partirment du moment ou une entreprise s'établit en France, c'est à dire ouvre un établissement, cet établissement doit se conformer aux règles Françaises.
 
Maintenant, rien n'oblige d'ouvrir un établissement dans un pays pour y excercer, c'est bien là le soucis.


 

cow2 a écrit :

c'est clair !
Et on ne dit pas aussi que cette directive fera baisser les prix qu'on paye (trop cher) pour des services.
 
Il faut aussi remarque que cette directive est mal écrite et reste flou sur les aspects juridiques (quelle juridiction est compétente pour juger un conflit du travail) et pratique (rôle mal délimité entre les détachements des travailleurs et cette directive).
bref


 

cow2 a écrit :

les professions protégées : avocats, notaires, huissiers, etc etc
les services où il y a pénuries : plombiers, travaux ...
 
la liste est longue


 
heu cow2, tu peux m'expliquer comment les plombiers vont operer à distance ? Parce que si j'ai bien compris (dixit marc) si une entreprise s'installe en France, elle sera soumise à la législation française !
 

n°5087724
cow2
Posté le 17-03-2005 à 17:02:44  profilanswer
 


 

Don Quidocte a écrit :

Lisez tout ça: il y a des exemples. Déjà des patrons mettent en avant Bolkestein et la constitution pour tirer l'Europe sociale vers le bas.
 
 


 
vous êtes gonflant avec vos pavés de 3 km, donnez le lien internet si ca vous amuse mais là  :sleep:  :sleep:  [:violon]  

n°5087725
Profil sup​primé
Posté le 17-03-2005 à 17:02:44  answer
 

cow2 a écrit :

je vois pas le rapport entre le fait que la profession d'avocat soit 'protégée' et le fait que certains en vivent mal et qu'il y ait surpopulation.
Le problème c'est pas le nombre, c'est la liberté de s'installer.


 
et bien scoop! pour etre avocat c'est un EXAMEN! Sans numerus clausus! Et une fois que tu as le diplome, tu peux poser ta plaque ou tu veux!  

n°5087734
cow2
Posté le 17-03-2005 à 17:03:47  profilanswer
 


 
je sais cet examen tu peux pas le passer autant de fois que tu veux, ensuite t'as le flicage du bareau ...

n°5087738
cow2
Posté le 17-03-2005 à 17:04:37  profilanswer
 

fiston a écrit :

heu cow2, tu peux m'expliquer comment les plombiers vont operer à distance ? Parce que si j'ai bien compris (dixit marc) si une entreprise s'installe en France, elle sera soumise à la législation française !


 
bah si elle s'installe aps en france mais détache en france des travailleurs.

n°5087739
Profil sup​primé
Posté le 17-03-2005 à 17:04:38  answer
 

Marc a écrit :

Tu as tort à priori, à partirment du moment ou une entreprise s'établit en France, c'est à dire ouvre un établissement, cet établissement doit se conformer aux règles Françaises.
 
Maintenant, rien n'oblige d'ouvrir un établissement dans un pays pour y excercer, c'est bien là le soucis.


 
+1
 
Toute entreprise physiquement présente en France doit se conformer à la législation et au droit du travail français.
 
pour plus d'infos, allez voir ce blog :
 
http://samizdjazz.blogs.com/samizd [...] index.html

n°5087748
Profil sup​primé
Posté le 17-03-2005 à 17:05:35  answer
 

fiston a écrit :

heu cow2, tu peux m'expliquer comment les plombiers vont operer à distance ? Parce que si j'ai bien compris (dixit marc) si une entreprise s'installe en France, elle sera soumise à la législation française !


en fait, il va fonder une société, qu'il va installer en lituanie (par exemple), se salarier à cette société et agir en France.
 
Il faut toutefois rester lucide: les grands groupes ne peuvent se passer d'une société implantée officiellement dans chaque pays; les petites structures (notamment les artisans) n'ont pas les moyens d'accéder au montage ci-dessus (ca fait bcp de paperasses). Ce système ne sera utilisé que par les grosses PME/PMI qui ont bcp à gagner à s'installer officiellement ailleurs et à laisser travailler leurs salariés sur le sol francais.:)

n°5087749
Profil sup​primé
Posté le 17-03-2005 à 17:05:41  answer
 

pm a écrit :

Quels sont pour toi les services trop chers?


 
Electriciens, maçons, couvreurs, artisans dans les BTP en général.

n°5087774
Profil sup​primé
Posté le 17-03-2005 à 17:07:54  answer
 

cow2 a écrit :

je sais cet examen tu peux pas le passer autant de fois que tu veux, ensuite t'as le flicage du bareau ...


quel est le rapport entre le nombre de fois ou tu peux passer l'examen et le numerus clausus? Tu es sur de tes définitions???
 
quant au flicage du barreau, je vois pas non plus le rapport...  
De toute façon, si on imagine que la directive s'applique aux avocats (je n'en suis pas sur, mais imaginons), dès lors qu'un avocat plaidera en France, il sera soumis aux règles du barreau sur lequel il est inscrit, salarié d'une société étrangère ou pas...

n°5087789
Marc
Super Administrateur
Chasseur de joce & sly
Posté le 17-03-2005 à 17:09:56  profilanswer
 

Y'a déjà le travail au noir pour ça, pas besoin de directive  :D

n°5087800
Profil sup​primé
Posté le 17-03-2005 à 17:11:41  answer
 

Marc a écrit :

Y'a déjà le travail au noir pour ça, pas besoin de directive  :D


 
Luttons contre le travail au noir  :o

n°5088005
pm
Posté le 17-03-2005 à 17:33:53  profilanswer
 

Un artisan plombier du coin qui gagne bien sa vie cay le mäl :o

mood
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Posté le   profilanswer
 

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