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Auteur Sujet :

[Topic écriture]Sujet 11 - date limite 16 décembre

n°4332079
Infi888
Intermittent des forums
Posté le 04-12-2004 à 00:38:09  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

FrigoAcide a écrit :

Apparemment, Noël déprime beaucop de gens; c'est aussi mon cas. Content de voir que t'as décidé de placer un happy-end.
 
 
 
 
 
 
 
...
ça aurait été moi, ça aurait fini dans un bain de sang [:dawa]


 
Si tu veux je peux faire une fin alternative ou le personnage principal se sucide en se faisant passer dans un mixer. :D  
En même temps on a dit conte, donc je me suis dit qu'il valait mieux finir sur une touche d'optimisme. :o

mood
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Posté le 04-12-2004 à 00:38:09  profilanswer
 

n°4332570
Profil sup​primé
Posté le 04-12-2004 à 01:37:04  answer
 

Alexander a écrit :

Qu'est-ce que je dois comprendre? :sweat:  
Enfin, si je supprime ce texte, ce sera pour le remplacer par un autre (quelqu'un d'autre pour me confirmer que je devrais?).


rogntudju! que nenni! C'était ironique,il me semble que ton conte est tout à fait valable , d'où cet avis désabusé ayant pour faux but d'éliminer un bon texte. :)  
M'enfin si tu veux en poster un autre ,tu peux,s'il est meilleur je noterai le premier et s'il est moins bien je choisirai ce dernier.  :p   :D

n°4333110
Tokki
Posté le 04-12-2004 à 03:11:38  profilanswer
 

:cry:
 
Edit : Texte HS, je vais faire autre chose.


Message édité par Tokki le 09-12-2004 à 15:39:29
n°4333209
deidril
French Geek Society Member
Posté le 04-12-2004 à 03:44:00  profilanswer
 

Une petite tentative de temps en temps ne fait pas de mal :)
 

Sujet <n°11> - <Deidril> a écrit :

 
 
Robert Noel décacheta l'enveloppe pour extraire le petit carton colorié sur lequel l'enfant avait exprimé son désir le plus cher. Il le parcourut rapidement des yeux avant de se saisir d’une craie pour ajouter, sur le tableau noir,  un bâton de plus sur la ligne ‘CD Lorie’.  
 
Sans grande conviction, il s’empara de la lettre suivante, tentant d’effacer de son esprit l’image d’une gamine à la voix de crécelle découvrant le bout de métal circulaire dans son coffret plastique.  
 
Robert Noel se demanda si l’Esprit de Noël ne l’avait pas quitté. Ces dernières années il avait sérieusement considéré de démissionner pour un poste chez Santa Klaus Consortium. Les dix rennes pur-sang et les douze elfes assistants que l’on promettait l’avait impressionné. A moins qu’il ne se décide pour une société plus familiale et plus localisée, plus chaleureuse, comme Saint Nicolas SARL.  
 
Robert Noel se refusa à penser à ses problèmes mais ils ne le quittèrent pas. Jean Pierre Noel, le Grand Premier Noel, avait annoncé une réduction du nombre de rennes. Quant à Jacquot Noel, le scandale des cadeaux détournés dont il était le principal suspect, n’avait toujours pas été éclairci.  
 
Robert Noel ouvrit la lettre suivante. Dépité, il ajouta un à la liste des Dragonball Budokai 5 à prévoir, puis s’empara de la commande suivante.  
 
L’enveloppe, scellé par un antique sceau de cire,  sentait la rose et le lilas. L’agréable odeur suscita la curiosité de Robert Noel. Il ouvrit la lettre, utilisant pour l'occasion le coupe-papier traditionnel.
 
Cher Père Noel,
j’espère que vous allez bien ?  
Mon petit frère est très malade, et très seul pendant que je suis à l’école.
Peut être pourriez vous apporter un petit chat pour lui tenir compagnie ?
 
Laura I.
 
PS : j’ai appris en classe la recette des cookies. Je ne manquerais pas de vous en préparer une assiette.

 
Robert Noel sourit. C’était la première commande sincère  et désintéressée qu’il lisait, le genre que tout bon Père Noel se fait un devoir d’honorer. Avec un sourire bienveillant, il ajouta une nouvelle ligne sur le tableau : Petit Chaton Adorable, 1.
 
L’esprit de Noël ? Il n’avait pas besoin de ces dix rennes supersoniques et de ce manteau à chauffage elfique de chez Santa Klaus Consortium pour le respecter. Sifflotant un vieil air de Tino Rossi, Robert Noel retroussa ses manches et ouvrit la lettre suivante.  
 




Message édité par deidril le 04-12-2004 à 03:49:22
n°4350474
starket
Posté le 06-12-2004 à 17:13:41  profilanswer
 

J'avais oublie la date pour le sujet sur les aspirines :o  
Mais bon, voici ma tentative de conte:

Citation :


Il était une fois un homme a la longue barbe grise, aux yeux éteints et rouges -couleur de Noel-, qui mendiait dans la rue.Assis sur un vieux carton, il se lamentait et pleurait parfois.Il pleurait ainsi,parce-qu'il y avait de la lumiere dans la rue et que les gens étaient heureux.
Les enfants riaient et couraient bruyamment, les parents souriaient, les bras chargés de cadeaux rouges et blancs et verts.De temps a autre, un couple de jeunes gens,jolis ainsi que des soleils dans la nuit, s'arretait devant lui, et s'embrassait avec fougue sur le trottoir de pierre.Alors dans le froid nocturne de la ville,le mendiant sortait de sa poche un petite bouteille de vin rouge, et se réchauffait comme il pouvait.
Il s'appelait Richard, il avait trente-trois ans.
                              *
Un chien maigre, sale et vieux errait dans la rue a la recherche de quelque victuaille abandonnée.Il n'y en avait pas.il erra si bien que fatigué, il finit par se coucher sur le trottoir, pres d'un homme tout aussi sale et vieux.
Autour, Noel battait son plein.
                              *
Richard le ragard vague - apres avoir fini sa bouteille-, caressa le chien et lui parla:
-D'ou viens tu petit?
-De tres loin, là ou l'infini atteint ses limites.
N'ayant rien compris, Richard se dit qu'il avait là, tres certainement affaire a chien fou.Il continua:
-Comment t'appelles tu?
-Dieu.
le triste mendiant se mit a rire de bon coeur, et le chien aussi.
Parlant ainsi toute la nuit comme deux vieux amis, les deux etres s'endormirent l'un a coté de l'autre, dans la joie et les rires, pendant que Noel jettait ses derniers feux.


 

n°4350607
FrigoAcide
Posté le 06-12-2004 à 17:25:50  profilanswer
 

Spoiler :


Puis à son réveil, une fois désaôulé, le viel homme mangea le chien :o

n°4352620
Infi888
Intermittent des forums
Posté le 06-12-2004 à 20:49:51  profilanswer
 

Sujet <n°11> - <Infi888> a écrit :

 
Un doux voile de neige couvrait les contours de la ville d'une blancheur virginale et cotoneuse. Ca et là perçait encore quelques touches de couleur, exacerbées par le soleil éclatant de midi, et le miroitement de la glace. Le vent jouait au chef d'orchestre à travers les arbres et les vieilles tuilles d'argile roux qui parsemaient encore les plus anciennes batisses du quartier historique.
 
Dans les rues, quelques enfants profitaient du plaisir rare qui leur était offert pour sortir mouffles et écharpes, et participer aux quelques échaufourrées qui naissaient spontanéement entre les voitures garées et derrières les petits murets que l'on ne dicernait qu'à peine. Le visage rougis par le froid, les yeux éclairé par le bonheur, ils glissaient et sautaient dans la neige, déclenchant les rires et les exclamations de la communauté. Les parents, du haut de leurs fenêtres, couvaient d'un regard attendris et indulgent, leur progéniture batifoler. Le monde était devenu rondeur et douceur.
 
Vers 13 heures, une à une, les mères rappelèrent leur bambin en laissant leur prénom glisser entre les réverbères : Il était l'heure de les faire gouter à un repas bien mérité. Privées d'activités les rues se firent bientot silencieuses, à peine troublées par les rares véhicules qui tel des fantomes, disparaissaient à la faveur d'une bourasque de flocons.
 
Disposé fièrement à l'attention des passants, un beau bonhomme de neige tout en rondeurs, avec son authentique nez en carotte, son haut-de-forme et son balai, dispensait gracieusement un sourire chaleureux à qui voulait bien l'admirer. Extrait de la neige par la colaboration de mains vierges de toute malice ou méchanceté, il étaient comme imprégné de grace et de bonté. Symbole d'innocence, il exprimait tout ce que l'humanité avait perdu en développant son individualisme : le partage et la fraternité.
 
Un jour viendra, où de l'eau, le bonhomme de neige retournera à l'eau. D'ici là, il aura fait naitre en chaque passant un petit pincement au coeur, un petit moment de bonheur simple qui restera gravé au fond de leurs souvenirs, au fond de leur être.
La vie est éphémère, choisissez bien quel souvenir vous souhaitez être dans le coeur des gens avec qui vous partagerez un bout de chemin.



Message édité par Infi888 le 14-12-2004 à 15:21:40
n°4352696
quickman
Posté le 06-12-2004 à 20:58:04  profilanswer
 

je vais essayer de participer, en me penchant plus sur l'orthographe cet fois ci =)


Message édité par quickman le 06-12-2004 à 21:33:51

---------------
Last.fm || Shift Happens || CAN HAS STDIO?
n°4352729
Infi888
Intermittent des forums
Posté le 06-12-2004 à 21:00:43  profilanswer
 

quickman a écrit :

je vais essayer de participer, avec me penchant plus sur l'orthographe cet fois ci =)


 
Un peu de syntaxe aussi ? :D

n°4353071
quickman
Posté le 06-12-2004 à 21:34:24  profilanswer
 

Infi888 a écrit :

Un peu de syntaxe aussi ? :D


 
 
 :whistle:  
la synthaxe, l'orthographe, la grammaire, enfin le Français quoi  :p


---------------
Last.fm || Shift Happens || CAN HAS STDIO?
mood
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Posté le 06-12-2004 à 21:34:24  profilanswer
 

n°4355197
FrigoAcide
Posté le 07-12-2004 à 01:24:32  profilanswer
 

Quand j'étais gamin, j'éprouvais un vrai complexe par rapport à Noël, parce qu'en s'en tenant à ce qu'on voit à la télé, dans les téléfilms, les dessins animés (surtout américains) etc... Noël est vraiment un moment merveilleux féerique, où tout le monde se retrouve tout le monde s'aime, où la neige tombe et que les maux guérissent etc...
 
Donc j'éprouvais un complexe parce que, sans aller dire que tous mes Noëls étaient pourris, ils étaient comme le reste de l'année, ni plus ni moins. Et j'avais vraiment l'impression de rater quelque chose, de passer à côté de ce sentiment de féerie.
 
Aujourd'hui je m'en fous complètement, parce que j'ai compris que toute cette connerie de féerie était juste un mélange de mercantilisme, de folie consumériste, le tout mélangé avec une vision évangéliste propre à la culture ricaine qui nous touche à travers les séries débiles qu'on voit passer à la téloche.
 
Mais là quand je vois tous ces textes qui racontent à fond ce sentiment de féerie, je me dis :heink: koi... Vous y croyez vraiment, vous, à l'esprit de Noël, et vous voulez l'exhalter à travers vos textes, ou vous êtes justes des frustrés comme moi qui imaginent une vie idéalisée à travers des histoires que vous ne vivrez jamais ?

n°4355278
Tokki
Posté le 07-12-2004 à 01:43:14  profilanswer
 

personnellement, et c'est ce que j'ai essayé de retranscrire dans mon texte, l'esprit de Noël n'est rien d'autre qu'un moment de paix où les gens se réunissent autour de certaines valeurs communes, lointaines des préoccupations mercantilistes d'une société comme la nôtre.
On partage la simplicité et le bon coeur.
 
Est-ce là un idéal ?  :ange:
 
[mode mauvaise humeur on]
Noël n'est qu'un moyen de soulager notre conscience que l'on a maltraité pendant l'année à coup d'hypocrisie, de vilénie, de mensonges etc. On fait des cadeaux, on se sent gentil, on est touché par la gentillesse des autres et tout le monde il est content. Le 26 décembre, retour à la normale.
[mode mauvaise humeur off]  :kaola:


Message édité par Tokki le 07-12-2004 à 01:44:11
n°4355472
sheratan
Qu'il est vilain, le lama!
Posté le 07-12-2004 à 03:52:36  profilanswer
 

Je rejoins vos avis, Tokki et Frigoacide.
Que Noël ait été dévié en un commerce éhonté est une chose, mais l'esprit de Noël en est une autre.
Noël est un moment où ENORMEMENT de gens dépriment parce que beaucoup pensent ne pas faire partie du "mouvement joyeux général" (d'(ailleurs, souvent contraint et forcé par la tradition).
 
Ce que je retiens de l'esprit de Noël, il est vrai, est qu'il est sensé être un moment où chacun fait un effort pour se comporter mieux. Hélas, sans vouloir noircir le tableau, Noël est devenu un pur moment d'égoïsme.
 
L'esprit de Noël est pour moi le partage (avec sa famille, des amis et même des inconnus), mais le temps ou chaque foyer dressait un couvert supplémentaire dans le cas où ils pourraient offrir un repas chaud à un vagabond est bien loin.
 
C'est dommage!
Peut-être qu'en faisant un effort...

n°4355510
Infi888
Intermittent des forums
Posté le 07-12-2004 à 06:13:17  profilanswer
 

J'ai pas l'impression que ce topic soit fait pour débattre de l'esprit de Noel. Le but est d'écrire un texte d'imagination. [:spamafote]
Vous n'auriez pas un peu tendance à vous prendre la tête pour rien ? :o

n°4357510
sheratan
Qu'il est vilain, le lama!
Posté le 07-12-2004 à 14:25:23  profilanswer
 

Faut bien qu'on s'occupe, puisque il n'y a pas d'autres textes arrivés!

n°4357651
starket
Posté le 07-12-2004 à 14:43:01  profilanswer
 

Deuxieme tentative :)  
 

Citation :


Des pas résonnèrent dans le couloir, lourds et menaçants.Des voix étouffées, puis un rire, un rire guttural.C'était l'heure de l'interrogatoire, l'heure ou les prisonniers tremblent dans leur cage sans lumiere.
les barreaux bougèrent et la grille s'ouvrit:
- Numéro 666!aboya le gardien.
-Tout de suite citoyen chef!Léon se leva d'un bond, et le cerveau encore gorgé de sommeil, suivit l'homme en uniforme vert le long du couloir obscur.le silence était total,du fond de leurs cellules, beaucoup se terraient, d'autres tout simplement dormaient.
Apres plusieurs détours, ils déboucherent sur la salle 0.Léon s'arreta de marcher, il avait peur et son coeur se mit a cogner fort, tres fort comme un dément.la salle 0, l'antre du "docteur spirituel". il se souvint de la derniere fois....Sur la porte métallique, on pouvait lire un message de bienvenue:
" La soumission, c'est la guérison. Soumettons nous!"
Leon voulut penser, réfléchir, trouver un moyen de défense.Mais c'était trop tard, la porte s'était refermée et assis sur son bureau, le docteur
spirituel l'observait.Deux gaillards, l'air mauvais, l'assistaient dans un coin de la piece.
-Numéro 666, quel plaisir de vous revoir!Cela faisait longtemps.Mais ou est donc le pere Léon?
-Il est mort.
-Et comment, comment est-il mort?
-Par la soumission Seigneur.La soumission totale du corps et de l'esprit.
le docteur - et Seigneur- montra une mine réjouie, content de voir que le patient comprenait parfaitement ce qu'il avait à faire.
-Bien,nous allons passer a autre chose maintenant, 666 quel jour est-on?
Le patient fut surpris, depuis son entrée a Léfortovo, compter les jours et les nuits n'avait plus de sens.
-Vous ne savez pas?
-Non Seigneur.
-ce n'est pas grave, vous savez lire je crois,tenez ceci.
Léon prit le bout de papier que lui tendait le docteur.Une ecriture fine révélait cette information stupéfiante:" Interogatoire du 25 Décembre: numéro 666"
-Je répete, quel jour est-on?
-Le 25 Décembre
-Et dites moi,qu'y a t'il donc les 25 Décembre?
-C'est la fete de Noel!Léon souriait comme un enfant, et ne voyait pas les brutes remuer d'impatience.
-Expliquez nous,continua le docteur.
-C'est la naissance du christ...
Un geste eloquent du docteur, et quatre poings massifs  s'abbatirent sur
sur le numéro 666.Et perçant le voile de douleur qui les séparait, la voix du docteur parvint a Léon:
-Nous allons franchir une nouvelle étape vers votre guérison, votre guérison complète!
                        *
Une blague courante dans nos établissements:"il n'y a pas que le pere Noel pour avoir du rouge sur les habits...."
 
                                 un surveillant de la section spéciale.
 


voila, c'est peut etre bof, mais c'est une idée qui venue comme ça :o  :)  
 
 
 

n°4374369
Tokki
Posté le 09-12-2004 à 12:49:48  profilanswer
 

Bon allez, comme j'ai envie de déprimer tout le monde, moi y compris, j'ai retrouvé la définition d'un conte, du point de vue de la narration.
 

Citation :

Le conte est un récit de fiction généralement assez bref qui relate au passé les actions, les épreuves, les péripéties vécues par un personnage (ou parfois un groupe de personnages). Ce qui distingue d'emblée le conte des autres formes de récit, c'est sa "fictivité avouée" (l'expression est de Michèle Simonsen): l'histoire racontée se déroule dans un autre temps (la narration se fait toujours au passé) et un autre lieu que ceux où prennent place le conteur et le destinataire. Les célèbres formules comme "Il était une fois" ou "En ce temps-là" qui ouvrent un grand nombre de contes suggèrent d'entrée de jeu la distance qui sépare l'univers du conte et notre monde, la fiction et le réel. Cet univers est la plupart du temps indéterminé, c'est-à-dire que les temps et les lieux sont rarement évoqués avec précision; l'actualisation reste vague, de sorte que le conte donne l'impression de se situer en dehors du monde actuel (le roman au contraire cherche à s'inscrire dans le monde actuel en y situant l'histoire racontée, et la nouvelle est encore plus ancrée dans le présent des interlocuteurs).
 
Parmi les autres caractéristiques par lesquelles le conte s'affirme comme fiction, il y a les invraisemblances de toutes sortes. Dans le conte, tout est possible: un personnage peut dormir cent ans, les objets peuvent être doués de pouvoirs, les êtres faibles peuvent triompher du Mal, etc. Les lois qui régissent l'univers des contes ne sont pas toujours les mêmes que celles qui régissent le monde réel. C'est pourquoi l'on a pu dire que le conte est une "forme close" (Georges Jean). En outre, les personnages sont monolithiques, unidimensionnels, ils n'ont aucune profondeur ou densité; ils ne sont pas vraisemblables puisqu'ils n'ont pas la complexité du réel. Si le conte est un récit objectif, c'est en ce sens que le narrateur ne cherche pas à y inscrire sa subjectivité.
 
L'univers du conte est manichéen, formé d'oppositions simples (procédés: énantiose, contraste, caricature). La construction des contes est en général très simple: grande lisibilité, texte accessible à tous.
 
C'est un genre optimiste: la plupart du temps, le conte finit bien. Il présente une vision rassurante du monde, d'où l'impression que le conte s'adresse aux enfants. Mais le conte est souvent cru et violent: il y a des meurtres (ex. l'Ogre qui mange les enfants), des combats, des souffrances physiques et morales décrites sans détour, etc. Il arrive même que le conte se termine mal (par exemple, le Petit Chaperon rouge). C'est seulement depuis le XVIIe siècle en France que les contes sont destinés aux enfants. Dans les sociétés traditionnelles, les contes s'adressent aux adultes. Dans les souks, par exemple, des conteurs attitrés s'entourent régulièrement d'auditoires d'hommes et de femmes.
 
Malgré sa "fictivité avouée", le conte s'inscrit dans une communauté: il est marqué par les valeurs et les codes qui la caractérisent. Il est issu de la tradition populaire: plusieurs de ses éléments appartiennent à la mémoire collective (on a longtemps dit que le conte était fait par et pour le peuple, et le fait que les contes soient identifiés à des auteurs précis est relativement récent; longtemps le conte a été anonyme, il appartenait en quelque sorte à tous). C'est ce qui explique que le conte comporte souvent un aspect moral, voire didactique: le conte s'adresse aux membres de la communauté et cherche à édifier (pas seulement les enfants). Il y a des contes qui relèvent de la fonction étiologique: ils expliquent les merveilles et les horreurs du monde aux auditeurs (c'était le cas plus encore dans le mythe). Par exemple, Histoire d'une graine de calebasse débouche sur "d'où viennent les continents et les mers". Pour les jeunes, le conte reçoit par là une fonction initiatique, mais cette théorie ne fait pas l'unanimité.
 
Les fonctions didactiques ne prennent jamais le pas sur la fonction ludique: on écrit et on dit un conte pour divertir, pour amuser. Les personnages pittoresques ou grotesques, les lieux imaginaires ou idéalisés, les épreuves du héros, tout dans le conte vise à permettre au lecteur ou à l'auditeur de s'évader du quotidien banal (c'est pourquoi on a souvent parlé de la magie du conte).
 
Le conte est associé aux loisirs d'une société (en général traditionnelle): c'est un divertissement. Le rôle social du conte, c'est de cimenter la communauté. Dans la plupart des sociétés, le conte est une activité sociale: on organise des veillées de contes, des compétitions de conteurs devant un public, etc. Le conte populaire est un récit oral et beaucoup de contes n'existeront que sous cette forme, avant de disparaître: seuls quelques contes, en Afrique, sont passés à la littérature. Ils reçoivent alors un encadrement énonciatif (mise en scène de l'auditoire, prologue destiné à établir le silence. En Occident, il y a des contes écrits, sans encadrement, mais ils sont destinés à la jeunesse, le plus souvent. Un lien subsiste avec le didactique et le ludique, par exemple dans les contes de Noël.


 
Personnellement je retire mon texte, je vais essayer de faire quelquechose qui colle mieux avec la définition d'un conte.  :jap:
 
Edit : j'espère que ça nous aidera à cadrer le sujet un peu mieux ! :bounce:
 
Je me permet d'ajouter une définition plus courte pour ceux qui ont la flemme de tout lire...
 

Citation :


Un conte est un court récit narratif (parlé ou écrit) d'aventure imaginaire dont le "merveilleux" est l'un des éléments les plus caractéristiques.
 
Il est sans longues descriptions ni analyse psychologique, et a la forme libre du récit parlé.
Son style est dû à la présence d'un narrateur qui anime le récit (les contes des Mille et Une Nuits sont un modèle à cet égard).
 
Mine de rien, le conte enseigne comment prendre les choses du bon côté.
Mais l'ingrédient indispensable est le délire.
 
Avec le conte, on entre dans une 5ème dimension où les choses ne sont plus les mêmes, où la logique n'est plus la nôtre mais la sienne propre.
C'est un monde virtuel animé par des myriades d'acteurs et d'actions auxquels chacun de nous est seul à donner ou à ne pas donner une existence.
 
Il comble notre besoin profond du merveilleux.
Le conte a sa propre vérité (même si celui-ci a l'air d'une histoire à dormir debout) parce qu'il suit le fil du rêve.


Message édité par Tokki le 09-12-2004 à 13:05:13
n°4374544
Marnie
Posté le 09-12-2004 à 13:15:21  profilanswer
 

tokki -> ton texte ? lequel ?
 
Pas mal, cette explication. Mais ça n'est qu'une moyenne sur les contes existants. Rien n'empêche de n'en conserver que ce qui plait.
 
En 4e on avait étudié la structure narrative du conte. D'après mes souvenirs ça donnait à peu près ça : situation initiale -> élément perturbateur -> retournement de situation -> élément décisif -> situation finale.
Mais là aussi, ce n'est qu'une indication.


Message édité par Marnie le 09-12-2004 à 13:23:03

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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4374671
Tokki
Posté le 09-12-2004 à 13:37:15  profilanswer
 

mon texte est en haut de cette page...
 

Citation :

situation initiale -> élément perturbateur -> retournement de situation -> élément décisif -> situation finale.


 
bon c'est ma journée "je ne suis pas d'accord"...
 
la structure narrative que tu donnes est "à peu pres" valable pour tout ce qui a trait à la dramaturgie...

n°4374711
Marnie
Posté le 09-12-2004 à 13:41:24  profilanswer
 

tokki a écrit :

mon texte est en haut de cette page...
 

Citation :

situation initiale -> élément perturbateur -> retournement de situation -> élément décisif -> situation finale.


 
bon c'est ma journée "je ne suis pas d'accord"...
 
la structure narrative que tu donnes est "à peu pres" valable pour tout ce qui a trait à la dramaturgie...


C'est vrai. Tiens, si j'y avais pensé en 4e, j'aurais peut-être épaté ma prof :D.
Quant à ton texte, désolée : je croyais que tu en avais fait deux. Petite confusion.


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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4403993
E-Nyar
I ain't no nice guy after all
Posté le 13-12-2004 à 23:22:23  profilanswer
 

Sujet 11 - E-Nyar a écrit :

 
24 Décembre, aux environs de 14h. Tous les parisiens nous refont un remake de la course au jouet aux galeries Lafayette. Le jeune cadre dynamique moyen s'est rappelé hier qu'il avait une famille - en même temps qu'il a reçu sa fiche de congé signée pour la fin de l'année. On est loin de Schwarzenegger et il a pas les moyens hollywoodien pour faire encore semblant de faire croire à ses deux mômes que le père Noël existe. Qu'importe. L'important c'est l'intention et - surtout - le dernier truc à la mode que tous les gamins vont avoir le plaisir d'exiber à la rentrée avant de le ranger dans un plaquard pour le reste de l'année.  
Il est là, haletant, regardant sa montre tous les cinq minutes sachant pertinnement qu'il va se faire engueuler par son chef pour son retard au retour d'une trop longue pause déjeûner. Il a ses deux cadeaux dont il ne se souvient le nom que parce qu'il est ecrit au crayon gras rouge sur la lettre au père Noël qu'il a fait semblant de poster; c'est fou se que c'est facile à berner un môme. Mais cette fichue fille d'attente qui n'avance pas. Encore un boulet qui retrouve plus sa carte, une grand-mère qui s'est fait raquetter par ses enfants et qui mets trois plombes a signer son chèque -en bois, c'est pas le top pour Noël la pension - parkinson et la vue basse n'aidant en rien, on peut aussi parler des erreurs d'étiquettage, des protections anti-vols récalcitrantes, de l'incompétence généralisée des caissières et, en général, de ce putain de gros coup de speed d'avant Noël.  
Enfin c'est son tour. Il lance un "bonjour" distrait à la caissière - sûrement un étudiante surexploitée et payée au lance-pierre, tout ça dans "l'esprit de Noël", bien sûr. Vient le moment de payer. Et là, c'est le drâme. Pas moyen de remettre la main sur la carte bleue. Poche intérieure de la veste - elle est toujouts là. Non. Poches du pantalon de costard. Niet. C'est parti pour l'introspection du Eastpack qui vomit tout son bordel sur la caisse avant d'y revenir. Nada. Réinspection des poches, on sait jamais, c'est vicieux une carte bleue. Nicht. Les colibets et autres bilevesées commencent à fuser de la queue derrière lui. Il les ignore placidement.
Un regard sur les deux paquets posés devant lui. Un autre sur le vigile qui semble plus concentré sur le derrière chaloupant moulé dans un jeans taille basse de la gamine qui vient de passer devant lui. Après tout il était champion de courses au lycée - surtout après les filles en fait. Pas le temps de réfléchir.
Il prends - ou plutôt il arrache - les deux paquets de la caisse, dans le même mouvement il passe son sac sur l'épaule et commence sa cavalcade furieuse. Slalomant entre les badaux qui n'y comprenne rien, bondissant entre les portiques qui célebrent sont nouveau record du monde du 50M avec paquets par un retentissant avertissement sonore. Le temps que les vigiles réagissent, il est dehors. Il aurait bien levé les bras en signe de victoire si cela ne menaçait de mettre ses colis dans un état d'équilibre incertain. Pas le temps de se retourner. Il bondit, que dis-je, il vole au dessus du passage piéton. Ah oui, en fait, il vole litteralement. Un bus à pleine vitesse ça aide à prendre son élan. Il retombe au ralenti sur le sol. Des flocons de neiges accompagnent sa chute. Non, en fait c'est juste ces machins en polystirène qu'on trouve dans les emballages. Et c'est pas non plus le tapis rouge du magasin. C'est juste son sang qui s'écoule dans le caniveau.  
Vraiment, mais alors vraiment, c'est pas un bon jour, Noël, pour commencer sa carrière de criminel, se dit-il. Dommage il était plutôt pas mauvais pour ça, finalement. Eh merde, c'est sûr il va être en retard au bureau.



 
 
Est-ce que je vous ai dit que j'aimais pas Noël ? :D
 
Edit : Correction de quelques erreurs et autres fautes. Et pour une fois, je vous rassures, c'est Noël, mon perso est pas mort il est juste grievement blessé. Comme quoi, j'ai bon fond [:rhetorie du chaos]


Message édité par E-Nyar le 14-12-2004 à 20:37:16

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Don't fuck me, I'm anonymous.
n°4407515
starket
Posté le 14-12-2004 à 15:06:31  profilanswer
 

Cloture du sujet le 16 Décembre je crois.
UP :o

n°4418804
FrigoAcide
Posté le 16-12-2004 à 01:04:49  profilanswer
 

Qui choisit le prochain sujet, le gagnant ?

n°4419669
Marnie
Posté le 16-12-2004 à 10:34:51  profilanswer
 

starket a écrit :

Cloture du sujet le 16 Décembre je crois.
UP :o


Minuit j'ai dit :o
 
 
J'attends des propositions de sujets. :bounce:


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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4419765
mariocompi​egne
Pseudo aux abonnés absents
Posté le 16-12-2004 à 10:46:23  profilanswer
 

Marnie a écrit :

Minuit j'ai dit :o
 
 
J'attends des propositions de sujets. :bounce:


Argh zut, je voulais faire une deuxième participation mais j'ai pas vu le temps passer... Dommage car le sujet me tentait.


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Dorénavant Mario_
n°4422585
tigrou_bis
Boing... Boing...
Posté le 16-12-2004 à 17:39:19  profilanswer
 

C'est juste mais je peux mettre ma participation ? Je voulais faire qqch qui fasse vraiment conte, un récit merveilleux et qui se finit bien, qui fait rêver à un autre monde... Anti-Noël s'abstenir ! :D
Ma fin n'est pas terrible je trouve, mais je n'ai pas trouvé comment faire mieux... Merci d'avance pour toutes vos critiques :jap:
 

Sujet 11 - Tigrou_bis a écrit :

 
Il était une fois un lutin appelé Léo. Il était petit, bien sûr – c’était un lutin -, mais pas si petit que ça. Pour tout dire, il était grand pour un lutin, et même trop grand. Il dépassait tous les autres d’une demi-pomme, ce qui fait beaucoup quand on n’en mesure que trois de haut ! Il avait du mal à rentrer dans les maisons lutines sans se cogner ou se brûler aux lampes du plafond, il n’entendait pas ce qu’on lui disait, et paraissait très laid. Il avait été chassé du royaume des lutins, et avait construit une maison à sa taille en lisière de la Forêt Enchantée.
 
Un soir d’hiver, alors qu’il cherchait de la poudre de perlimpinpin pour assaisonner sa soupe – avez-vous déjà goûté cette délicieuse spécialité lutine ? -, il entendit un bruit inhabituel qui semblait venir de sous les fourrés. Il s’immobilisa et tendit l’oreille… Il perçut alors nettement le bruit de sanglots, entrecoupés d’appels à l’aide prononcés d’une petite voix cristalline. Il s’approcha du buisson d’où venaient les pleurs, et vit un jeune farfadet retenu par les ronces, le visage tourné vers une araignée des marais qui progressait à pas lents vers cette proie appétissante mais bruyante… Léo avait peur aussi, mais il ne pouvait laisser cet enfant en pâture à l’animal. Il prit son petit couteau, et trancha net une ronce près de lui. La branche se détendit et les épines frappèrent de plein fouet l’araignée, qui émit un couinement strident avant de détaler. Puis il libéra le petit farfadet, qui tremblait :
« Eh bien, bonhomme, comment t’appelles-tu ? » demanda Léo.
« Ewyn » répondit l’enfant entre deux sanglots, levant des yeux effarés vers le visage de Léo.
« … j’ai peur ! Tu es qui, toi ? »
« Je m’appelle Léo, je suis un lutin. Je ne te veux pas de mal, je me demande juste pourquoi tu te trouves ici… Tu es bien loin du village des farfadets, il me semble ? »
« Je… Je voulais trouver l’étoile de Noël tout seul ! » répondit Ewyn, les yeux brillants.
« Ah, évidemment… Alors, on va la chercher tous les deux, cette étoile, et je te ramènerai chez tes parents, je ne peux pas te laisser là… ».
 
La Recherche de l’étoile de Noël constituait, chez les farfadets – à ne surtout pas confondre avec les lutins, cela pourrait les vexer ! -, un rite très important de préparation à cette fête de fin d’année, en même temps qu’une épreuve pour les jeunes garçons farfadets. Chaque année, aux alentours du premier dimanche de l’Avent, une étoile descendait du ciel pour se promener dans la Forêt Enchantée, en quête d’un cœur pur pour transmettre la légende des étoiles durant tout l’année suivante… Et, chaque année, les jeunes farfadets s’égaillaient dans la Forêt, seuls ou en groupe, pour trouver l’étoile et la ramener au village, où elle figurerait en bonne place sur le toit de la crèche. Gandil, le père d’Ewyn, ne voulait pas que son fils participe à la Recherche cette année, mais le garçon ne l’entendait pas de cette oreille. Il faisait presque une pomme, non, une pomme et demie de haut, quand même !
 
Léo accompagna donc Ewyn dans sa Recherche. Bien lui en prit, car l’étoile s’était, cette année là, posée au creux d’une pierre, bien confortable, mais inaccessible à des farfadets ! Plus petits que les lutins, ils ne pouvaient pas non plus grimper sur la roche très lisse… En revanche, il fut aisé pour Léo de recueillir délicatement l’étoile au creux de ses mains et de la remettre à Ewyn, qui la glissa soigneusement dans sa besace.
 
A leur retour, Léo et Ewyn furent accueillis triomphalement au village. Gandil et sa femme étaient grandement soulagés de voir leur fils de retour, et tout le village était joyeux à l’idée de terminer les préparatifs de Noël. Ewyn ne manqua pas de narrer la façon dont il avait été aidé, et le chef du village fut touché par l’histoire de Léo et lui proposa de venir s’installer avec eux. Il vécurent heureux encore bien des années après ce Noël merveilleux…



n°4422828
Panurge
Posté le 16-12-2004 à 18:03:30  profilanswer
 

Bonsoir.
 
J'ai commencé à lire le conte de Noël d'Alexander.
Quelques petites remarques.
 
"le blanc manteau de neige qui recouvrait le village mais semblait se plaire à le faire" : on croit d'abord que c'est le manteau qui semblait se plaire; il serait peut-être un peu plus clair de mettre : "mais il semblait se plaire à le faire".
 
"natural" : faute de frappe pour "naturel" ?
 
"la même ritournelle était joué" : jouée.
 
"la plus profonde pénombre" : contradiction, la pénombre, c'est presque l'ombre, c'est une faible lumière.
 
"d'un oeil suspect" d'un oeil suspicieux, soupçonneux.
 
"ses traits les eurent probablement rassurés" : le eussent (ou les auraient).
 
Je n'ai lu que jusqu'ici parce que j'aimerais savoir tout de suite si ce genre de remarques intéresse quelqu'un avant de continuer.
A part cela, ce que j'ai lu du conte d'Alexander ne me déplaît pas du tout : le rythme des phrases s'accorde très bien avec une marche lente dans la neige.
 
Panurge.

n°4423289
tigrou_bis
Boing... Boing...
Posté le 16-12-2004 à 18:59:55  profilanswer
 

Panurge a écrit :


Je n'ai lu que jusqu'ici parce que j'aimerais savoir tout de suite si ce genre de remarques intéresse quelqu'un avant de continuer.

Ce genre de remarques (sur les textes des autres et... surtout sur le mien :D) m'intéresse grandement :jap:


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L'Afrique, c'est magique !
n°4423538
Panurge
Posté le 16-12-2004 à 19:37:36  profilanswer
 

Puisque tigrou-bis m'encourage, je continue à éplucher le conte d'Alexander.
J'aurai peut-être le temps demain pour le texte de tigrou-bis.
 
"Peut-être, vous, habitants,(...) avez déjà ouï" : je mettrais "avez-vous déjà ouï", mais je ne suis pas trop sûr.
 
"amménagiez" : aménagiez.
 
"vous avez put" : pu.
 
"Maître Nicolas étaient" : était.
 
"la plus incroyable qui fut" : au présent, on dirait "qui soit" et non "qui est", donc je mettrais le subjonctif : "qui fût".
 
"si je vous disait" : disais.
 
"le terme exacte" : exact.
 
"immiter" : imiter.
 
"des enfants coupées" : coupés (à moins que ce soient tous des filles...)
 
"l'homme fut arrêté" : on ne devine pas tout de suite duquel des deux hommes il s'agit. Si le fanatique religieux est un moine, on pourrait peut-être le désigner d'abord comme "un religieux fanatique", puis, plus loin, au lieu de mettre "l'homme", on pourrait mettre "le moine".
 
"n'a pas put" : pu.
 
"Décidemment" : décidément.
 
Je répète qu'à part ces broutilles, ce conte ne me déplaît pas du tout. (Si je ne me trompe, il y a eu une bande dessinée sur Nicolas Flamel, mais je ne l'ai pas lue et ne sais donc pas si ce récit lui doit quelque chose.)
 
Panurge.


Message édité par Panurge le 18-12-2004 à 15:25:14
n°4423616
Profil sup​primé
Posté le 16-12-2004 à 19:47:39  answer
 

tigrou_bis a écrit :

Ce genre de remarques (sur les textes des autres et... surtout sur le mien :D) m'intéresse grandement :jap:


 
+1
Je me demande même comment certaines personnes peuvent avoir un tel niveau d'écriture et faire des fautes d'orthographe, ça me semble incompatible à la base. :sweat: Bêtement je me dis :une bonne écriture provient d'une certaine culture littéraire(que je n'ai pas) et d'une bonne pratique bien sûr, donc la mémoire visuelle devrait suffire à éviter les grosses fautes.Raisonnement réfutable mais ça me semble logique.Mais j'ai trouvé son texte très beau, alors je me suis tu. :o  
Quand on a un style de m**** on a des remords à critiquer l'orthographe de ceux qui en ont un bon. :o  
 
Va falloir que je ponde quelquechose d'ici minuit,moi...pas gagné... :(  
 :hello:


Message édité par Profil supprimé le 16-12-2004 à 19:48:38
n°4423735
Alexander
Quelqu'un, quelque part...
Posté le 16-12-2004 à 20:08:34  profilanswer
 

:sweat:  :sweat:  :sweat:  
 
J'explique les fautes: j'ai écrit d'un trait sans relire :sweat:  
En une demi-heure :sweat:  
 
Et même mon livre en contient un bon nombre, contrairement à, je pense, mes posts (fautes de frappes excéptées). Peut-être que je fatigue ou me laisse emporter sur la longueur. Enfin, je vais tenir compte de ces remarques et m'assurer de l'absence de fautes.  
Mais, en effet, je lis pas mal... mais j'avoue également que la grammaire, contrairement à la rédaction, m'a toujours quelque peu pompé. Enfin, je vais faire des efforts.
 
Sinon, je ne me suis inspiré de rien, pas même de Nicolas Flamel: je n'y ai pas pensé sur l'instant :wahoo:  Mais je suis heureux que vous ayez aimé ce texte, je doutais un peu de sa qualité et je verrai si je peux en faire un second aujourd'hui...
 
PS: Une critique structuré n'est jamais illégitime et merci à toi, Panurge, d'avoir prit le temps d'en faire une semblable sur un texte aussi court. Je tâcherais d'en faire moi-même sur les autres textes si j'en ai l'occasion durant les vacances :sleep:


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Alexander: "Et dans le torrent de sang et de larmes qui me précédera, je veux lire une peur sans nom ni raison."
n°4424504
Marnie
Posté le 16-12-2004 à 21:44:10  profilanswer
 

sujet 11 - Marnie a écrit :

 
C'était une nuit de décembre, humide et triste. Une bruine maussade faisait reluire l'asphalte et déraper les voitures dans les carrefours. Heureusement pour eux, la plupart des gens se tenaient au chaud dans les maisons illuminées et seuls quelques chats en vadrouille patinaient sur les tuiles au-dessus de leurs têtes.
Dans une rue marchait un jeune garçon. Il avait l'âge auquel on commence à ne plus croire au Père Noël, que l'on appelle aussi "âge de raison". Une moue renfrognée sur les lèvres, les yeux plissés sous son bonnet, il se promenait derrière un caillou dans lequel il shootait rageusement. On sentait, à le regarder, qu'il luttait contre l'envie de pleurer.
Il tourna ainsi au coin de plusieurs rues, traversa la voie de chemin de fer, et atteignit la grande route. Là il vit une chose étrange : un monsieur élégant, en long manteau rouge au large col, était penché sur le moteur ouvert d'une kangoo rayée de rouge et de gris. Non seulement les couleurs de la voiture sortaient de l'ordinaire, mais elle affichait fièrement des lumières clignotantes et des néons multicolores comme jamais jacky n'en posséda. Le monsieur réfléchissait en tortillant sa barbiche blanche soigneusement taillée en pointe. Soudain désintéressé de son caillou, l'enfant s'approcha.
<< Mon pauvre Rudolf, disait le monsieur au manteau. Nous voilà complètement coincés. La batterie est à plat. Ca arrive souvent, ces derniers temps. Je me demande ce qui consomme autant. Tu crois que l'éclairage ... ? >>
L'enfant chercha du regard la personne à qui cette réflexion s'adressait, mais il ne vit rien. Puis il entendit la réponse.
<< Surement. Ca me fatigue comme tout, ces lumières. Ca demande une énergie phénoménale.
 - Bon. Je vais t'en enlever quelques unes, puis je te pousserai. Occupe-toi de la direction. >>
 A ce moment l'homme aperçut son jeune observateur. Il eut un sourire chaleureux.
 << Ben alors, qu'est-ce que tu fais là, toi ?
  - A qui vous parlez ?
  - Comme tu peux voir : à Rudolf.
  - La voiture ?
  - Oui bien sûr. Je t'accorde que ça manque d'originalité. En fait, ce pauvre rêne me manquait tellement que j'ai voulu réutiliser son nom. >>
L'enfant incrédule hésitait à comprendre.
<< Vous êtes le Père Noël ?
 - Evidemment !
 - Mais le Père Noël, il se déplace en traineau, avec des rênes !
 - Mais d'où sors-tu ? C'est ringard, les traineaux. Je l'ai remplacé par une voiture dès que j'ai pu. Et j'ai vachement gagné en puissance : celle-ci, c'est une douze rênes. >>
Il expliqua aussi comment il avait fait un régime et taillé sa barbe. << Faut s'adapter à son époque, >> conclut-il d'un ton laconique. << Tiens, que penses-tu du tuning de Rudolf ? Ca a de la gueule, hein ? >>
Puis, sans attendre de réponse  :
<< Mais tu ne m'as pas dit ce que tu faisais ici. Tu ne devrais pas réveillonner avec tes parents ?
 - On fête jamais Noël à la maison. Tu passes pas chez nous, alors c'est pas la peine. Je commençais à croire que c'était parce que mes parents avaient pas assez de sous, mais puisque tu existes vraiment ... Pourquoi tu me donnes jamais rien ?
 - Eh bien, heuh, est-ce que tu es sage, d'abord ?
 - Ben oui. Enfin, quelquefois j'ai des punitions à l'école, mais c'est pas grave, quoi.
 - Alors je ne vois qu'une raison possible : ce sont mes lutins espions qui ont mal travaillé. Ah, les *bip* ! Ils glandent toute l'année et c'est moi qui passe pour le méchant. Attends seulement que je rentre, ils vont m'entendre ! >>
Le Père Noël avait l'air tellement en colère que l'enfant n'osa pas se renseigner sur les lutins espions. Il aurait pourtant appris que ces lutins se déguisent d'habitude en hannetons, et que c'est pour ça qu'on les voit voler lourdement près des fenêtres, l'été : ils observent discrètement les enfants pour savoir s'ils sont sages.
Il préféra demander timidement si, par hasard, il n'y aurait pas un cadeau en trop dans le coffre de Rudolf. Puis, s'enhardissant, il ajouta que si c'était un beau vélo de course comme au tour de France, ce serait vraiment génial. Au mot "vélo", le Père Noël se rappela la panne de Rudolf.
<< T'es bon en vélo ?
 - Oui, je m'entraîne tout le temps. Mais le mien est vraiment trop petit, maintenant. C'est pour ça que...
 - Tu pourrais pédaler pour recharger la batterie ? coupa le Père Noël.
 C'est que j'ai du boulot, moi. Je peux pas passer la nuit à discuter. >>
 L'enfant acquiesca. Aussitôt le Père Noël sortit  du coffre un vélo rutilant sur lequel il monta une dynamo et deux cables tirés d'une boîte "le petit électronicien". Il posa le vélo sur des cales et l'enfant pédala.
Et c'est ainsi que la tournée du Père Noël fut terminée à temps. L'enfant ne parla pas de sa rencontre - il avait peur qu'on ne le croie pas. Mais il exhiba fièrement son vélo à la rentrée de janvier, et se le fit voler deux mois plus tard.



Message édité par Marnie le 16-12-2004 à 21:48:17

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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4424528
Marnie
Posté le 16-12-2004 à 21:50:43  profilanswer
 

Bon, comme à minuit je serai couchée, je m'occuperai d'ouvrir les votes demain matin, vers 8h30.
Bonne nuit


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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4424955
Profil sup​primé
Posté le 16-12-2004 à 23:16:18  answer
 

Sujet11-Juan Cristobal :


Jack en avait vu des vertes et des pas mûres.Il avait dû faire plusieurs fois le tour du globe, sur autant de montures différentes que la nature était capable d'imaginer.Mais aujourd'hui, il était usé, fatigué de sa vie de morpion.Une vie sans répit, n'ayant de cesse que de chercher un hôte clément qui ne serait pas un obsédé du savon.Bien sûr, son instinct de survie était tel qu'il savait passer entre les mailles d'un savonnage poussé ou d'un grattage compulsif. Il avait même réchappé à un rasage intégral au plus fort de sa jeunesse. Désormais il menait sa retraite chez un vieux célibataire pas trop regardant de ce côté-là, et cette vie n'était pas pour lui déplaire.
 
 Les morpions ne dormaient toujours que d'un oeil, précarité de la situation oblige.Aussi Jack fût-il très vite sur le qui-vive lorsque se produisit l'impensable : la passerelle s'était dépliée. D'habitude, un paluchage dans les règles de l'art n'effrayait pas ce vieux Jack, mais là quelque chose clochait. Primo, il aurait dû être alerté par le frottement des mains qui s'affairaient...pas de mains, encore moins de femme...Deuxio, la passerelle se replia d'elle-même presque instantanément.  
Un voile de tristesse ternit le regard de Jack ; son hôte venait de se donner la mort le soir de Noël...
 
 Jack était vieux maintenant, et n'avait plus le coeur à explorer le mode pour se trouver un nouvel hôte. Bientôt le corps serait froid et invivable, mais il n'avait plus le courage de lutter pour vivre.  L'esprit de Jack peu à peu s'étiola en une brume de souvenirs, et tandis qu'il revoyait ses plus beaux moments de baroudeur, il s'approcha du bord de son monde et se précipita vers l'oubli.
 
-"Doucement les enfants, c'est un très vieux monsieur fragile".
Allongé sur ce qui lui semblait être la plus confortable couche qu'il ait jamais eue, Jack ouvrit les yeux.
-"Ne bougez pas, vous avez fait une sacrée chute",fit une voix masculine au ton prévenant.
-"Où suis-je?"
La voix maternelle et douce qui l'avait réveillé répondit:
-"Vous êtes sur Max, un chat. Nous sommes une famille de puces.Nous avons vu ce qui s'est passé. Vous avez atterri sur le dos de Max et nous avons pris soin de vous.Comment vous sentez-vous?"
Tant d'attention émanait de cette femme que Jack, encore étourdi de sa petite mort,  balbutia  difficilement :
-"B..bien,merci".
 
 Il passa un merveilleux Noël dans cette famille, émerveillant les enfants par ses fabuleuses et rocambolesques  aventures. Soumis à l'imagination exigente des enfants, eux qui n'avaient jamais connu que ce brave Max, il en rajouta quelque peu. Mais l'étincelle qu'il entretenait dans leurs yeux était un juste prétexte à cette ridicule malhonnêteté. Madame Puce, attendrie, posa la main sur le bras de son mari.Sans mot dire, il acquiesca, devinant les intentions de sa femme. Jack mourut paisiblement quelques années plus tard au sein de cette famille, sa famille. Il avait de nombreux petits-enfants qui l'aimaient tous tendrement.


 
 :sweat: J'ai honte...c'est plat et pas inspiré.La passerelle se déplie,c'est mon heure...je serai peut-être pas là pour la saison 12  :o  
 

n°4425086
sheratan
Qu'il est vilain, le lama!
Posté le 16-12-2004 à 23:43:12  profilanswer
 

_Tic-Tac! Tic-Tac! Entendez-vous ce son Monsieur Mouche? Est-ce le crocodile qui arrive?
_Non, Capitaine! Votre heure n'est pas encore venue!
_Serait-ce ce sacripan de Peter qui vient me tourmenter avec Wendy?
_Non, Capitaine! A cette heure avancée, les Enfants Perdus dorment sagement dans le pays de Nevernever Land!
_Alors qu'est-ce donc, Monsieur Mouche? Qu'est-ce donc?
_Les minutes, Capitaine! Les minutes qui défilent et qui annoncent la clôture imminente du sujet 11! Rendormez-vous, Capitaine! Monsieur Mouche veille...


Message édité par sheratan le 16-12-2004 à 23:43:45
n°4426462
Marnie
Posté le 17-12-2004 à 08:53:23  profilanswer
 

Les votes sont ouverts :
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] 7963-1.htm


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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4426909
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 17-12-2004 à 10:19:17  profilanswer
 

Rhaaaaa et voilà, comme d'hab à la bourre.
Bon, personne n'a encore voté, si je poste un truc dans l'heure, c'est jouable ?


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Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°4426976
mariocompi​egne
Pseudo aux abonnés absents
Posté le 17-12-2004 à 10:30:22  profilanswer
 

Grenouille Bleue a écrit :

Rhaaaaa et voilà, comme d'hab à la bourre.
Bon, personne n'a encore voté, si je poste un truc dans l'heure, c'est jouable ?


Ouais mais t'auras pas assez de temps, ton texte sera tout pourri! :o  
(défi inside)


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Dorénavant Mario_
n°4427123
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 17-12-2004 à 10:46:17  profilanswer
 

Bon, à tout hasard... je n'ai lu aucun texte donc j'espère que je ne reprends pas une idée déjà utilisée. Je suis assez content de ce texte.
 

Sujet 11 :


24 décembre, à Paris. La circulation n'était jamais fluide sur le périphérique nord mais cette nuit-là était pire encore. Les voitures avançaient au ralenti, engoncées dans la musique de leur autoradio. A l'intérieur, des hommes, des femmes, les traits tirés par la fatigue, impatients de rentrer chez eux pour le réveillon.
 
"Saloperie de 92. Savent pas conduire. Feraient mieux de rester chez eux" grommela Charlie en ajustant son rétroviseur.
 
Il n'avait jamais été particulièrement aimable, mais savoir qu'il passerait la nuit au volant de son taxi à raccompagner des fêtards imbibés n'arrangeait pas son humeur. Ses doigts pianotaient en rythme sur le levier de vitesse. Dans le rétroviseur, il pouvait voir ses deux passagers pressés l'un contre l'autre. Le visage de la jeune femme était déformé par la douleur alors qu'elle pressait son ventre distendu. Son mari la couvait des yeux avec amour.
 
"Noël ou pas noël, tu lui mets un bouchon, à ta femme" grinça Charlie. "On arrive à la maternité dans 30mn, hors de question qu'elle salope l'arrière de ma voiture".
 
Qu'est-ce qui l'avait pris d'accepter d'embarquer une femme enceinte ? C'était un risque inutile pour sa banquette, et puis la vue de ce gros ventre le rendait malade. Mais le pourboire serait certainement bon. Les hommes perdaient tout sens de la mesure lorsqu'ils allaient devenir père.
 
Il regarda les bouchons d'un air morne, consulta sa montre. 23h40. Sa femme devait être en train de sortir la dinde du four, et il allait manquer ça. Son humeur empira encore.
 
"Aaaaaaaaaaah !"
Le cri rauque trancha la musique douce de l'autoradio et éparpilla ses pensées. La femme, derrière, venait de hurler comme une truie qu'on égorge. Le bruit était insupportable.
"Qu'est-ce qu'il se passe, qu'est-ce qu'elle a ?"
"Je... je... aaaaaah !" meugla la femme de nouveau.
Son mari se pencha en avant. Il était pâle comme un linge.
"Je crois qu'elle va accoucher."
"Dans ma Z3 ? Vous vous foutez de ma gueule ?" Charlie serra son volant comme s'il s'agissait d'une bouée. Il prit une grande inspiration. Tant pis pour le pourboire. "Allez, dehors, dehors !"
L'homme le regarda, incrédule.
"Pardon ?"
"Pas de pardon qui tienne, sortez de la voiture, et tout de suite si vous ne voulez pas que je devienne violent. J'aurais jamais dû vous prendre."
Charlie prit la première sortie et s'arrêta sur le bas-côté dans un crissement de pneu. On klaxonna autour de lui. Il leur fit un bras d'honneur général.
"Mais... il faut qu'on aille à l'hôpital..." bredouilla l'homme.
"Et moi faut que j'aille manger ma dinde, mais je la mangerai pas. On fait pas ce qu'on veut dans la vie. Allez, descendez, descendez !"
Charlie avait toujours un revolver dans la boîte à gants, bien caché dans un chiffon de nettoyage. On n'était jamais trop prudent. Il hésita à le sortir pour accélérer le mouvement, mais le couple ne protesta pas. Dignement, malgré les contractions, la jeune femme se laissa glisser dehors et prit appui sur son mari.
 
Charlie démarra. Il ne voulait plus entendre parler de ça. Accoucher dans son taxi ! Quel toupet ! Il se retourna une dernière fois pour regarder le couple, et ne vit pas le camion qui arrivait par la gauche. L'explosion fut éblouissante, un torrent de flammes dans la nuit.
 
***
 
Dans le petit commissariat, la jeune femme dévoila doucement son sein, et le bébé se mit à téter. Il était fort et vigoureux, plein de vie. Le mari détourna les yeux, embarassé. Il s'approcha des trois policiers qui les avaient secouru.
"Encore une fois merci à vous" murmura-t-il. "Je ne sais pas comment nous aurions fait, tous seuls sur cette bretelle d'autoroute... c'est un miracle que vous nous ayez trouvé"
Les policiers le regardèrent en souriant.  
"Nous avons suivi la lumière de l'accident" fit Melchior.
 
 


 
 
Edit: bizarre, je ne vois pas le sujet dans Art & lecture ?


Message édité par Grenouille Bleue le 17-12-2004 à 10:48:21

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Ma chaîne YouTube d'écrivain qui déchire son père en pointillés - Ma page d'écrivain qui déchire sa mère en diagonale
n°4428534
Marnie
Posté le 17-12-2004 à 13:50:49  profilanswer
 

Grenouille je t'ai rajouté. Et j'ai remis le sujet dans Art et Lecture, je sais pas ce qu'il s'est passé ce matin.


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Prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands - Prévert, Le Roi et l'Oiseau
n°4429212
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 17-12-2004 à 15:15:49  profilanswer
 

Juste pour le plaisir et pour votre culture personnelle, une des plus belles chansons de Weird Al Yankovic qui traite le sujet avec amour, un peu dans le style du deuxième texte de FrigoAcide :D
 
The Night Santa went crazy - Weird al Yankovic
 
Down in the workshop all the elves were makin' toys
For the good gentile girls and the good gentile boys
When the boss busted in, nearly scared 'em half to death
Had a rifle in his hands and cheap whiskey on his breath
From his beard to his boots, he was covered with ammo
Like a big fat drunk disgruntled Yuletide Rambo
And he smiled as he said with a twinkle in his eye,
"Merry Christmas to all - now you're all gonna die!"
 
The night Santa went crazy
The night St. Nick went insane
Realized he'd been gettin' a raw deal
Something finally must have snapped in his brain
 
Well, the workshop is gone now, he decided to bomb it
Everywhere you'll find pieces of Cupid and Comet
And he tied up his helpers and he held the elves hostage
And he ground up poor Rudolph into reindeer sausage
He got Dancer and Prancer with an old German Luger
And he slashed up Dasher just like Freddy Krueger
And he picked up a flamethrower and he barbequed Blitzen
And he took a big bite and said, "It tastes just like chicken!"
 
The night Santa went crazy
The night Kris Kringle went nuts
Now you can't hardly walk around the North Pole
Without steppin' in reindeer guts
 
There's the National Guard and the F.B.I.
There's a van from the Eyewitness News
And helicopters circlin' 'round in the sky
And the bullets are flyin', the body count's risin'
And everyone's dyin' to know, oh Santa, why?
My my my my my my
You used to be such a jolly guy
 
Yes, Virginia, now Santa's doin' time
In a federal prison for his infamous crime
Hey, little friend, now don't you cry no more tears
He'll be out with good behavior in 700 more years
But now Vixen's in therapy and Donner's still nervous
And the elves all got jobs working for the postal service
And they say Mrs. Clause, she's on the phone every night
With her lawyer negotiating the movie rights
 
They're talkin' bout - the night Santa went crazy
The night St. Nicholas flipped
Broke his back for some milk and cookies
Sounds to me like he was tired of gettin' gypped
 
Wo, the night Santa went crazy
The night St. Nick went insane
Realized he's gettin' a raw deal
Something finally must have snapped in his brain
Wo, something finally must have snapped in his brain
Tell ya, something finally must have snapped... in his brain


Message édité par Grenouille Bleue le 17-12-2004 à 15:16:30

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